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    La Bible contre la rébellion dans le contexte de la guerre sainte ibérique : une extension du domaine de la lutte ?

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    La Chronique de l’empereur Alphonse présente les efforts du roi puis empereur Alphonse VII pour consolider sa souveraineté sur la péninsule Ibérique de 1126 à 1147, face aux rébellions aristocratiques dans un premier livre, puis face au pouvoir almoravide, dans un deuxième livre. Mais l’œuvre est moins bifide qu’il n’y paraît. Les 142 occurrences bibliques émaillant la narration, dont la moitié est empruntée aux livres des Maccabées, associent le combat contre les rebelles à celui contre les Infidèles. Et la typologie semi-biblique que l’auteur met en place met en relief l’urgence d’une guerre sainte péninsulaire, à laquelle toute l’aristocratie doit urgemment se livrer. Il condamne ainsi le fait de se révolter bien plus que les révoltés eux-mêmes, desquels il favorise subtilement une certaine réhabilitation leur permettant de prendre part à cette guerre.The Chronicle of Alfonso the Emperor describes the efforts of the king then Emperor Alfonso VII to consolidate his sovereignty over the Iberian Peninsula from 1126 to 1147, facing an aristocratic rebellion in a first book and the Almoravid power in a second book. But these works are not as distinct as it may appear. The 142 biblical occurrences found in the narration, half of which are borrowed from the Maccabees’ books, establish a link between the fight against the rebels and the one against the infidels. And the semi-biblical typology developed by the author highlights the urgency of a holy peninsular war, into which all the aristocracy must urgently enter. He thus condemns the fact of revolting much more than the rebels themselves, and by doing so, he subtly encourages a certain rehabilitation allowing them to take part in this war

    Contester au Moyen Âge : de la désobéissance à la révolte

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    Les sociétés médiévales accordent une grande importance à la culture de l'obéissance, au respect de la tradition et au principe hiérarchique. Mais elles sont aussi régulièrement secouées par toutes sortes de rébellions, de dissidences ou de révoltes, voire par de véritables révolutions. Ces différentes figures de la contestation ont constitué un domaine de recherche majeur dans les années 1960-1970, porté par les vents de l’époque, avant d’être délaissés ou traités de façon plus parcellaire. À l’heure où les nouvelles recherches sur l’hérésie revisitent les rapports entre désobéissance et rébellion, où l’histoire intellectuelle réexamine la destinée de figures contestataires et où les grandes révoltes paysannes, urbaines ou nobiliaires suscitent un net regain d’intérêt, il convenait de rouvrir le dossier, sans nécessairement évoquer l’anniversaire de la Jacquerie paysanne de 1358, ni l’actualité brûlante du mouvement des « gilets jaunes ». C’est ce qu’a entrepris le XLIXe Congrès de la Société des historiens médiévistes de l’Enseignement supérieur public, réuni à Rennes en 2018. Les études rassemblées dans ce volume explorent ainsi tour à tour la manière dont les sociétés latines, byzantines ou musulmanes du Moyen Âge ont dit et défini les contestations, les motifs variés qui animaient dissidents ou révoltés, et les formes que prit la remise en cause de l’ordre établi, avant de s’interroger sur la fin des contestations et leurs effets par-delà leur dénouement souvent tragique et leur mémoire dissonante
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