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    Retour à la page blanche après le choc du 11 Septembre

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    Au lendemain des attaques sur le World Trade Center le 11 septembre 2001, un grand nombre d’illustrateurs et dessinateurs de bandes dessinées étasuniens ont rassemblé leurs œuvres réalisées autour de l’événement dans un recueil intitulé 9-11 : Emergency Relief. Parmi ces nombreuses contributions, celle, très concise, de Jessica Abel surprend par la force de ses « non-images » : en effet, tandis que les autres auteurs s’échinent à donner corps aux attaques, elle choisit de faire disparaître purement et simplement les douze cases de ses deux planches : le regard de l’auteur fait coïncider le fond avec la forme en faisant surgir l’indicible du choc à la surface du dessin. La déchirure dans le récit se révèle ainsi par un fondu au blanc, progressif mais inexorable, et à l’effacement des images correspond l’effacement des dialogues, de tout bruit : c’est le silence blanc de la page, qui semble ici reprendre son aspect originel. Nous proposons ainsi, à partir du travail de Jessica Abel, de réfléchir à cette esthétique du vide et à son lien ambivalent avec l’acte de création. En ne représentant pas, en effaçant le cadre même de sa bande dessinée, l’auteur pose ici la question de la place du récit, d’une éthique de la représentation de l’événement après une telle tentative d’effacement terroriste, question à laquelle il conviendra d’esquisser une réponse en dernière analyse.In the days that followed the attacks on the World Trade Center on September 11, 2001, a certain number of US cartoonists published their works about the event in a collection untitled 9-11: Emergency Relief. Among these contributions, Jessica Abel’s very short one puzzles the reader in the first place with its powerful “non-picturing”: indeed, whereas the other authors of the collection do their best to picture the attacks in their drawings, she chooses to make the twelve frames of her two plates literally disappear from the page. The author’s view mingles the form with the substance as the unsayable shock emerges at the surface of her comics. The rip within the narrative appears through a gradual yet relentless white shading, and along with this shading goes the obliterating of voices and noises: the page is ultimately returning to pristine white again. Using Abel’s comics, our aim is thus to think over this aesthetics of the void and analyze its particular link with the act of creation. By refusing to represent the event, by erasing the frames themselves, the author questions the role of narration after such a terrorist attempt of erasure, an ethical position which eventually needs to be discussed

    Colloque « Regards croisés sur le 11 septembre - Perspectives on 9/11 »

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    Le colloque de ce mois d’octobre, co-organisé par le Laboratoire d’Études et de Recherche sur le Monde Anglophone (LERMA) et l’Équipe de Recherche sur l’Imaginaire Contemporain, la Littérature, les Images et les Nouvelles Textualités (ERIC LINT), fait suite à la journée d’études du 5 juin 2009 qui avait posé les jalons d’une recherche tournée vers la littérature anglophone post-11 septembre. De par sa nature très internationale et son partenariat avec l’Université du Québec à Montréal, ce co..

    New York, 11 septembre 2001 : la fiction Ă©tasunienne Ă  l'Ă©preuve du choc

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    The attacks of September 11th, 2001 on the American soil had an undeniable impact in the political, religious and social fields of this new century, but also in the cultural one. They put to the test the very foundations of what is known as “americanism”, an ideology born with the United States and still mostly prevalent to this day. While the images of the two collapsing World Trade Center towers symbolized a historical breaking point, the national catastrophe has since then nourished a large amount of fictions. Through the study of eighteen works of fiction published in the following decade - various by forms but noteworthy by their impact on the US culture -, our work claims to unveil an operative typology through time which follows the various stages of the mourning process, from denial to possible rebuilding. Thus, the diachronic analysis of this corpus, in close relationship with the American culture and history of political ideas, intends to question the role of fiction towards the shock resulting from September 11th, in order to seize the evolutions and limits of it, when the real puts it to the test.Les attaques du 11 septembre 2001 sur le sol américain ont eu un impact incontestable dans les sphères politique, religieuse, sociale mais aussi culturelle de ce début de siècle. Elles ont mis à l'épreuve les positions idéologiques d'une certaine idée américaniste née avec les États-Unis et encore largement partagée. Si les images de l'effondrement des deux tours du World Trade Center ont symbolisé une rupture jugée historique, la catastrophe nationale a nourri depuis lors un grand nombre de représentations fictionnelles. À travers l'étude de dix-huit œuvres publiées dans la décennie qui a suivi - diverses dans leur nature mais emblématiques par leur impact sur la culture étasunienne -, notre travail prétend mettre au jour une logique temporelle opératoire, une typologie égrenant les différentes étapes du travail de deuil, de la sidération à l'éventuelle reconstruction. L'analyse diachronique de ce corpus, tourné vers la culture étasunienne dans son rapport à l'histoire des idées politiques, entend ainsi mettre en perspective le rôle de la fiction face au choc du 11 septembre. Ceci dans le but de saisir les évolutions et les limites de la fiction, lorsque celle ci se met à l'épreuve du réel

    New York, September 11th, 2001 : novelistic response to the shock

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    Les attaques du 11 septembre 2001 sur le sol américain ont eu un impact incontestable dans les sphères politique, religieuse, sociale mais aussi culturelle de ce début de siècle. Elles ont mis à l'épreuve les positions idéologiques d'une certaine idée américaniste née avec les États-Unis et encore largement partagée. Si les images de l'effondrement des deux tours du World Trade Center ont symbolisé une rupture jugée historique, la catastrophe nationale a nourri depuis lors un grand nombre de représentations fictionnelles. À travers l'étude de dix-huit œuvres publiées dans la décennie qui a suivi - diverses dans leur nature mais emblématiques par leur impact sur la culture étasunienne -, notre travail prétend mettre au jour une logique temporelle opératoire, une typologie égrenant les différentes étapes du travail de deuil, de la sidération à l'éventuelle reconstruction. L'analyse diachronique de ce corpus, tourné vers la culture étasunienne dans son rapport à l'histoire des idées politiques, entend ainsi mettre en perspective le rôle de la fiction face au choc du 11 septembre. Ceci dans le but de saisir les évolutions et les limites de la fiction, lorsque celle ci se met à l'épreuve du réel.The attacks of September 11th, 2001 on the American soil had an undeniable impact in the political, religious and social fields of this new century, but also in the cultural one. They put to the test the very foundations of what is known as “americanism”, an ideology born with the United States and still mostly prevalent to this day. While the images of the two collapsing World Trade Center towers symbolized a historical breaking point, the national catastrophe has since then nourished a large amount of fictions. Through the study of eighteen works of fiction published in the following decade - various by forms but noteworthy by their impact on the US culture -, our work claims to unveil an operative typology through time which follows the various stages of the mourning process, from denial to possible rebuilding. Thus, the diachronic analysis of this corpus, in close relationship with the American culture and history of political ideas, intends to question the role of fiction towards the shock resulting from September 11th, in order to seize the evolutions and limits of it, when the real puts it to the test
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