8 research outputs found

    Du soviétique tatar au Tatar kazakhstanais. Les voies multiples de la “tatarité”

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    Installés depuis la fin du XVIIIe siècle sur le territoire de l’actuel Kazakhstan, les Tatars kazakhstanais ont conservé jusqu’aux années 1930 un mode de vie traditionnel dans lequel l’islam jouait un rôle important. Durant la période soviétique, les Tatars ont subi un processus d’homogénéisation socioculturelle et linguistique qui a très fortement affecté la langue et la culture tatares. Depuis la fin des années 1980, on assiste à un renouveau culturel qui s’est traduit par la création de centres socioculturels destinés à faire revivre la culture et la langue tatares. Ce phénomène n’est pas uniforme et touche différemment les personnes se déclarant de nationalité tatare, suivant des distinctions générationnelles et des différences d’insertion dans des réseaux d’interconnaissance. Promu par les militants, le renouveau culturel vise l’affirmation d’un soi collectif et la légitimation à résider au Kazakhstan.Kazakhstani Tatars are living on the territory of present-day Kazakhstan since the late 18th century. Until the 1930s, they preserved a traditional way of life where Islam played an important role. During the Soviet time, the Tatar traditional way of life suffered from the russification policy of the Soviet regime. Since the end of the 1980s, a cultural revival is under way. Socio-cultural centres have been created all over the country and work for the revival of Tatar language and traditions, but also for the preservation of the Tatar ethnic group and their legitimacy to live in Kazakhstan. Yet, this process is multiform and affects people differently according to age and personal solidarity networks

    IIAC – Laboratoire d’anthropologie des institutions et organisations sociales (LAIOS)

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    Denis Laborde, chargé de recherche au CNRSTalia Bachir-Loopuyt, moniteur Création musicale, World Music et diversité culturelle Nous avons poursuivi cette année l’étude de la fabrication des « musiques du monde » grâce à un partenariat privilégié avec la maison des Cultures du Monde autour du projet d’ethnographie du festival de l’Imaginaire. Les étudiants ont participé à l’enquête de terrain conduite sur le festival. Un ouvrage collectif est en cours de publication. De quoi une politique vis..

    Les centres socioculturels tatars du Kazakhstan : réseaux institutionnels et informels

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    Apparus au début des années 1990, les centres socioculturels tatars constituent le visage officiel de la population tatare du Kazakhstan. Issus des milieux de l’intelligentsia, ils font aujourd’hui le lien entre les autorités kazakhstanaises, les autorités de la République du Tatarstan et la diaspora tatare. Lieux de rencontres, ils génèrent à leur tour différents types de réseaux informels.Founded in the early 1990’s, Tatar public centers are the official face of the Tatar community of Kazakhstan. Most of their original founders are the heirs of the previous intelligentsia. Today, Tatar centers act as nexus between Kazakhstani authorities, Tatarstan and Tatar diaspora in Kazakhstan. As they provide a space of interactions, they also create informal networks

    "Sous le même toit" (affirmation culturelle et intégration citoyenne de la minorité Tatare dans le Kazakhstan contemporain)

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    Fort de plus d'une centaine de nationalités, le Kazakhstan contemporain se présente comme un modèle de tolérance interethnique. Prônant le droit de chaque citoyen à faire revivre ses traditions culturelles nationales (ethniques), les autorités kazakhstanaises défendent l'idée d'une "ré-ethnification multiple" tout en accordant une place privilégiée à la nation titulaire et à la culture kazakhes. Parallèlement, le président de la république promeut l'idée d'une nation civique basée sur le patriotisme envers le nouvel état. L'étude des Tatars du Kazakhstan permet de jeter un éclairage sur les modalités d'intégration d'une minorité nationale particulière dans le jeune Etat multiethnique post-soviétique. L'implantation ancienne des Tatars (depuis le 18ème siècle) permet d'analyser les relations interethniques sur la "longue durée" et d'observer les stratégies d'intégration à l'oeuvre aujourd'hui. Elle permet également de comprendre les évolutions internes de ce groupe, notamment la définition de la frontière et des marqueurs ethniques. Elle montre les évolutions internes, notamment générationnelles, sur la perception de l'ethnicité ainsi que sur le devenir de la nation tatre au Kazakhstan. L'enquête menée auprès des associations tatares impliquées dans le renouveau culturel met en lumière les stratégies d'accès à l'espace public. Celles-ci visent à la fois la reconnaissance de la légitimité de la minorité tatre à résider au Kazakhstan et la reconnaissance des militants comme acteurs du maintien de la concorde interethnique. A travers l'exemple des Tatars, cette étude met en lumière les modalités de construction de la citoyenneté dans le cadre d'un Etat multiethnique post-soviétique.More than one hundred nationalities make up today's Kazakhstan, a source of pride for the Kazakhstani state, who wishes to be viewed by the international community as amodel for interethnic harmony. The Kazakhstani authorities promote cultural diversity and cultural revival, championing a "multiple re-ethnification" policy, while giving a privileged position to the Kazakh culture. In the menawhile, Kazakhstan's president promotes the idea of a civic nation based on the concept that each ethnic group will pledge allegiance to the new state. The Tatars of Kazakhstan case study highlights the patterns of integration taken by a specific national minority into a young post-soviet multi-ethnic state. The ancient settlement of Tatars gives us the possibility of analysing interethnic relation over a long period of time. Then, it casts a light on present-day strategies of integration. This specificity of the Tatars allows us to understand how ethnic frontier is drawn today. Hence, internal divisions can be analysed, especially between generations, on the perception of ethnicity and on what the future of Tatar nation in Kazakhstan must be. Fieldworks were conducted with Tatars associations striving for cultural revival. Enquiries point out which strategies are used to get access to the public space. Militants strive for the recognition of the right of the Tatars to live in Kazakhstan and the recognition of their own position as actors of interethnic concord. This research tackles the issues of the ways citizenship is being built in a multi-ethnic post-soviet state.PARIS-Médiathèque MQB (751132304) / SudocPARIS-Fondation MSH (751062301) / SudocSudocFranceF

    Anthropologie des réseaux en Asie centrale

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    Les modes de fonctionnement et les structures internes des sociétés d'Asie centrale – prise au sens large puisque la présente étude traite aussi bien de la Mongolie que de l'Ouzbékistan, en passant par la République de Touva en Sibérie – demeurent largement méconnus en Occident où les analystes décrivent encore exclusivement ces systèmes en des termes à connotation négative tels que « clans », « régionalisme », « népotisme » ou « corruption ». Réunissant les travaux d'anthropologues, de sociologues, de politistes et d'historiens, cet ouvrage présente plusieurs types de réseaux sociétaux qui, selon un long continuum, vont des plus complets, assimilables à des organisations au sens sociologique du terme, à d'autres, strictement personnels et égocentrés, en passant par toute une série de types intermédiaires, typiquement centrasiatiques, dans lesquels se mêlent relations personnelles, relations de parenté et relations d'affaires. Résultant d'enquêtes menées selon le principe de l'observation participante, étalées sur plusieurs années, ces études montrent l'étonnante plasticité de ces réseaux qui, malgré les profonds bouleversements survenus en Asie centrale durant ces deux dernières décennies, ont su s'adapter aux nouvelles exigences nées de l'effondrement de l'Union soviétique. Dépourvus de limites précises, souvent difficiles à circonscrire, ces réseaux sont le reflet des modes de gouvernance, des systèmes de pensée politique, des solidarités traditionnelles et des méthodes d'appropriation du pouvoir et surtout d'acquisition de prestige, ce bien symbolique tant recherché par les populations de cette région

    La définition des identités

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    Que signifie être Sarte, Kirghize, Tatar, membre de telle mahalla, de telle corporation, de tel lignage, originaire de telle vallée ou de tel aoul en Asie centrale contemporaine ? Ce numéro 19-20 des Cahiers d’Asie centrale consacré à la définition des identités tente de jeter un éclairage nouveau sur la question. Il analyse différents aspects de la construction identitaire dans plusieurs pays de la zone concernée : Ouzbékistan, Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan, Turkménistan, mais aussi Iran, Afghanistan, Azerbaïdjan, principalement au cours des XXe et XXIe siècles. Si le terme identité a été largement galvaudé ces dernières années, la question identitaire revêt une acuité toute particulière sur le terrain centrasiatique. Sur quels éléments se sont construits et se construisent encore les identités collectives en Asie centrale ? Comment ces éléments se combinent-ils entre eux ? Quel rôle y joue l’État ? Quelle place est réservée aux minorités ? L’identité est-elle essentiellement liée à l’appartenance à un territoire ? Comment certains artefacts culturels sont-ils exploités pour aiguiser la conscience identitaire ? À la recherche d’un équilibre entre les tenants de l’école soviétique, naguère adeptes d’une conception essentialiste de l’ethnos, et les chercheurs occidentaux, actuellement enclins à une position constructiviste, vingt chercheurs – occidentaux et centrasiatiques – tentent de répondre à ces questions, en démêlant les multiples composantes de l’identité et leur imbrication. L’ensemble du volume permet de comprendre que, sans être des créations ex-nihilo totalement artificielles, les identités collectives centrasiatiques, toujours multidimensionnelles, ont été manipulées et se sont construites par des processus de simplification et de modélisation, consistant à gommer certaines différences pour en accentuer d’autres et à remplacer des structures complexes et enchevêtrées par des structures plus simples et plus lisibles, juxtaposées ou emboîtées

    Annuaire 2008-2009

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