11 research outputs found

    Douceur et poésie dans les Bucoliques de Virgile

    No full text
    En introduction aux communications qu’elles ont rassemblées, H. Baby et J. Rieu font remarquer qu’un petit nombre de travaux ont été consacrés à la douceur « cette catégorie aux contours mal définis ». Elles rappellent aussi que « l’ineffable a partie liée avec la douceur » et que « la douceur des vers » qui entre dans l’émotion artistique « charme et fait pleurer ». Il nous a semblé que la douceur pouvait être considérée comme une composante éventuelle du charme et, si elle semble plus facil..

    Servius et l’imitation de Théocrite par Virgile : les rapports entre l’imitation et l’allégorie

    No full text
    L’imitation entre dans les pratiques des auteurs antiques, et Virgile, par ses allusions à Théocrite, rappelle, tout au long des Bucoliques, que son recueil se situe dans la tradition pastorale illustrée par son modèle grec. Des études ont mis en lumière les aspects les plus divers de l’imitation et ont montré le lien étroit qui unit ce principe d’écriture au thème, récurrent dans les Bucoliques, d’une hiérarchie de poètes qui structure la conception virgilienne de la poésie. L’importance de ..

    Énée en exil

    No full text
    Introduction Dans les chants II et III de l’Enéide, Énée raconte successivement à Didon et aux princes tyriens de Carthage les derniers combats qu’il a livrés en vain pour sauver Troie, puis le long exode des Troyens de l’est vers l’ouest de la Méditerranée. L’originalité du thème : le retour dans la patrie Après leur départ de Phrygie, le petit groupe des Troyens survivants que conduit Énée a connu, après la défaite, le sort de bien des exilés : les risques, les incertitudes et les souffranc..

    La poésie en ce jardin : structure architecturale du locus amoenus dans les Bucoliques de Virgile

    No full text
    Le titre de cette communication met en rapport trois éléments : la poésie, le jardin et l’architecture du locus amoenus. Nous nous proposons de montrer comment Virgile, dans les Bucoliques, donne aux endroits qui accueillent le pâtre-chanteur au moment de la création ou de l’expression du chant une structure architecturale qui conduit à une typologie du lieu idéal à laquelle fait référence dans l’Énéide l’emploi de l’adjectif amoenus, et, plus tard, à la fin de l’époque antique, à ce « lieu r..

    « Je l’aimais inconstant, qu’aurais-je fait fidèle ? »

    No full text
    Mémoire et oubli sont indissociables de l’amour. La littérature, et en particulier la poésie lyrique, abonde en variations sur toutes les nuances du sentiment amoureux qui s’expriment à travers les deux thèmes opposés de la fidélité et de l’inconstance. Mais, comme le bonheur n’a pas d’histoire, la mise en œuvre littéraire de la passion s’est attachée le plus souvent à décrire et à raconter les souffrances de l’amour. Au 1er siècle avant J.C., Catulle, puis Virgile, reprennent les histoires l..

    L’imaginaire de la vie à la campagne dans les Elégies de Tibulle

    No full text
    Au cours des dernières décennies du Ier siècle av. J.C. fleurit à Rome une poésie élégiaque qui développe tout particulièrement le thème amoureux : elle est illustrée par Gallus, Tibulle, Properce et Ovide. Biographie réelle ou imaginaire ? De la vie de Tibulle, nous ne connaissons que l’année de sa mort en 19 av. J.C. Peut-être pouvons-nous la considérer comme assurée du fait que l’année 19 est marquée par la disparition de Virgile, ce qui a pu contribuer à maintenir le souvenir ..

    Écritures de l’exil

    No full text
    L’exil, épreuve de la séparation, existe clans l’humanité depuis la nuit des temps, comme si faisait partie de l’humaine condition, le fait de ne pouvoir demeurer en la terre de ses pères. C’est à une libre traversée parmi les exilés, les parias, les héros, ou les poètes, comme autant d’images tout à la fois pathétiques et vivifiantes de notre condition mêlée, qu’invite ce recueil

    Le Charme de l’Antiquité à nos jours

    No full text
    « Exister sans consister en quoi que ce soit, n’est-ce pas le déroutant, décevant, irritant paradoxe du Charme ? » Cette question de Vladimir Jankélévitch, un des rares penseurs à s’être intéressé au charme, rend compte de la difficulté à saisir et à théoriser une notion au carrefour de plusieurs disciplines. Notion éminemment subjective, le charme contient une part d’inattendu, d’incertain. Il s’oppose à l’habituel et à la routine, aux normes et aux cadres. Il désigne tout ce qui est léger et fugitif, vague et vaporeux, échappant ainsi aux tentatives de théorisation. Il comporte une part de mystère, il est au rebours du prévisible. Il laisse deviner un monde inconnu qui attire et fascine. Il est promesse de nouveauté et d’imprévu ; promesse de plaisir et de bonheur à venir. C’est l’appel du rêve, de l’imaginaire. C’est la porte ouverte vers un possible indéterminé, vers une éventuelle transcendance. Le charme s’impose à nous et nous sommes alors sous le charme d’un sourire, d’une atmosphère, d’un parfum, d’une musique, d’un lieu, d’une personne, d’une œuvre littéraire ou artistique. Mais on ne sait ni pourquoi ni comment. Son étymologie latine confirme son pouvoir de fascination : son étymon carmen désigne tout d’abord une formule rythmée, notamment magique, dans la langue religieuse et juridique, puis renvoie à une parole poétique aux vertus magiques. Le chant enchante… Si la question de la beauté traverse nombre de recherches, la notion de charme, elle, a fait l’objet de très peu d’intérêt, comme toutes les notions qui désignent de l’impalpable, et se trouve ainsi à la marge des recherches scientifiques. L’ouvrage a pour ambition de combler un réel vide dans ce domaine. Il s’organise thématiquement en quatre parties, en rayonnant de l’Antiquité gréco-latine à l’époque contemporaine : après un chapitre liminaire inaugurant la réflexion, le charme est tour à tour étudié dans ses rapports à la musique, à la peinture, dans les paysages ou les personnages littéraires, enfin, dans la chair même des textes

    Servius

    No full text
    Il reste le commentateur de Virgile le plus célèbre. Grâce à ses écrits, les Bucoliques, les Géorgiques et l’Énéide ont pu être appréhendées comme les trois volets d’un projet poétique sans exemple, dont l’unité souterraine ne demandait qu’à être révélée. Il laisse, plus encore qu’une élucidation précise et pénétrante des chefs-d'œuvre de la littérature augustéenne, une encyclopédie du monde antique, qui ne traite pas seulement de grammaire, de style et de poétique, mais aussi de mythologie, d’histoire, de politique et philosophie. L’œuvre de Servius s’offre comme l’irremplaçable reliquaire d’un savoir perdu et d’une sagesse oubliée. Pourtant, elle a été lue, méditée, appréciée et célébrée pendant des siècles, au point que les hommes du Moyen Âge et de la Renaissance confondaient ce qu’ils héritaient de Virgile et ce que leur léguait son commentateur : les poèmes et les scolies se déployaient comme un seul discours continu, d’une richesse et d’une bigarrure inépuisables. Certains poètes humanistes empruntent indifféremment aux vers de l’un et à la prose de l’autre. Lorsque, néanmoins, le texte de Servius était étudié comme un ensemble autonome, il apparaissait comme le modèle indépassable de tout commentaire. Examiner les structures de son discours, suivre la tradition qu’il inaugure, percevoir les échos qu’il fait entendre dans les gloses de la Pharsale ou des Métamorphoses, dans le Roman d’Eneas, dans les écrits d’Isidore de Séville, de Boccace ou de Lorenzo Valla, c’est comprendre quelles ont été les pratiques exégétiques, du IVe au XVIe siècle, et comment elles ont ensemencé la création poétique. Malgré l’intérêt porté aujourd’hui à Servius dans de nombreux pays, il n’existe encore aucune grande synthèse sur son œuvre. C’est pour pallier ce manque qu’un échange a eu lieu, à Rennes, en 2009, entre des chercheurs internationaux qui se sont confrontés aux questions primordiales que soulèvent le texte de Servius et sa réception, de l’Antiquité à la Renaissance. Les trente-et-une études ici regroupées sont le reflet de ces échanges

    Les mythologies du jardin de l’antiquité à la fin du xixe siècle

    No full text
    Ce ne sont pas les jardins réels, mais leurs représentations que ce volume étudie de l’antiquité à la fin du xixe. Le jardin représente un « topos » dont on peut suivre la constitution et l’évolution depuis l’antiquité. Deux grands mythes sont à l’origine de la fondation de l’imaginaire des jardins en Europe : l’Éden et les Hespérides. Du point de vue de la topologie, le jardin est un espace à part, isolé, retranché. Cet écart commande une clôture. À mi-chemin des deux « dangers » de la nature et de la société, le jardin est un espace différent. Il n’est pas un intermédiaire, il n’est pas la réduction à l’échelle humaine de la Nature. C’est par une séparation d’avec elle qu’il se constitue. Il n’est pas la petite forme du paysage, il a son réseau symbolique propre. Point d’intersection de données souvent antinomiques,,à mi-chemin entre nature et culture, vie et mort, tantôt oeuvre de Dieu, tantôt celle du démon, le jardin est aussi un espace instable, fluctuant, toujours, susceptible de changer de sens et d’apparence. Le jardin peut enfin devenir à certaines époques une métaphore de l’être. L’objectif de ces journées, a été de mettre en lumière un imaginaire du jardin, nourri de mythes, de fables ou d’archétypes. Ce colloque a permis de dégager à travers le temps continuités, ruptures, modulations, et pour finir retournement, en essayant de comprendre à quoi ils correspondent. La fin de siècle se livre par exemple à un retournement qui peut être perçu comme l’étape ultime de l’évolution d’un « topos », en proposant, à côté du modèlé dénique, un Contre-Éden qui inverse les représentations traditionnelles
    corecore