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Les triptyques-reliquaires Soltykoff (Paris, Petit Palais)Â : histoires de collections en restaurations
Les deux staurothèques mosanes dont traite cet article, conservées au Petit Palais-musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, ont fait partie de la célèbre collection du prince Soltykoff avant d’entrer dans celle des deux frères Dutuit qui les ont léguées à la Ville en 1902. Elles présentaient, depuis la toute fin du siècle dernier, une altération récidivante sous la forme d’une sulfatation vert-bleu. Le démontage partiel de ces œuvres à des fins de traitement a révélé un ensemble de reliques sous l’une des plaques émaillées. Il a également permis d’observer plus précisément les assemblages et les restaurations des triptyques. Pour l’un d’eux (inv. O. Dut 01238), les remaniements ont été mis en œuvre avec le plus grand soin, dans le cadre de son usage cultuel. Au contraire, les restaurations de l’autre reliquaire (inv. O. Dut 01237) témoignent d’une exécution des plus sommaire. Cet examen nous apporte aussi des informations sur l’histoire de ces œuvres entre lieux de culte et collections. Toutefois, l’itinéraire jusqu’au Petit Palais de ces triptyques, dont l’authenticité a été violemment contestée en 1993, demeure mystérieux pour le plus restauré d’entre eux.Now in the Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, these two reliquaries from the Meuse region were owned by the Russian Prince Soltykoff before entering the collection of the two Dutuit brothers, who bequeathed them to the City of Paris in 1902. Since the end of the last century, they had attested to a recurring alteration in the form of greenish-blue sulphation. Partial dismantling of these works for purposes of treatment revealed a group of relics beneath one of the enamelled plaques. It also enabled us to observe more closely the method of assemblage and the previous restorations of the triptychs. The amendments in one of them had been implemented with the greatest care, with respect to its ritual use. Conversely, the restorations of the other reliquary proved far less diligent. This study also shed more light on the history of these works between their being venerated in places of worship and entering art collections. Their authenticity was, however, strongly contested in 1993, and the long route taken to the Petit Palais by the more carefully restored triptych still remains a mystery