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La stratégie du Sauna finlandais: Les frontières de Digital Humanities. Essai de Géographie politique d'une communauté scientifique
Les Digital Humanities, on en parle ! Mais existent-elles comme une communauté, unie et cohérente ? Le gouvernement de cette communauté est-il équilibré et démocratique ? Aucune étude n'avait, jusque-là , exploré une telle communauté à travers une enquête concernant ses membres, au prisme du multilinguisme et de la géographie. L'enquête " Who are you, Digital Humanists ? " lancée à l'issue de THATCamp Luxembourg (2012) et promue au cours de DH2012 (Hambourg), a permis de récolter un échantillon incomplet, mais déjà significatif, de 850 personnes, qui ont accepté de se prêter au jeu du questionnaire. On y découvre une très grande diversité linguistique et géographique, l'existence d'un hors-monde qui n'a pas vu l'enquête ou n'y a pas prêté attention, la marginalité de l'anglais comme première langue, mais sa domination comme second idiome. S'y révèlent des Digital Humanities fortement marquées par l'Histoire et les études classiques, mais très peu, beaucoup trop peu, connectées aux disciplines s'intéressant au monde contemporain, d'une part, et au sciences du Web, à la fouille de données, à la fouille de textes, d'autre part. On y découvre également un événement majeur, les rencontres Digital Humanities 2012, dont le thème était la diversité culturelle, gouverné par l'Europe et l'Amérique du Nord, et plus précisément par le Royaume-Uni et ses anciennes colonies (Irlande, Canada, Etats-Unis d'Amérique, Australie). L'anglophonie a encore frappé, dira-t-on. Afin de mesurer les progrès de la diversité au cœur du pouvoir de notre communauté, cet article propose la création d'un indicateur, le Digital Humanities Decision Power (DHDP), qui permet de mesurer l'écart entre la taille des bassins de Digital Humanists et leur pouvoir dans l'expertise et les procédures de sélection scientifiques. Sur la base de cet indicateur, un débat collectif est nécessaire pour rendre notre communauté plus ouverte à la diversité linguistique et géographique. Nous appelons cela la stratégie du Sauna finlandais
De Pedro de Rubiales a Roviale spagnuolo: el gran salto de España a Italia
La gran distancia que separa las obras de Pedro de Rubiales en España (ca. 1536-1540) de las que hizo en Italia, donde se le conoció como Roviale spagnuolo (ca. 1545-1560), se explica por su asimilación, rápida y profunda, aunque muy personal, de los maestros italianos (en particular de Francesco Salviati y de Polidoro da Caravaggio). De ahà que se ha asignado erróneamente a Polidoro un dibujo preparatorio de Roviale, en relación con la capilla de la Summaria, su obra maestra.The great distance which separates the works of Pedro de Rubiales in Spain (ea. 1536-1540) from his works in Italy, where he was called Roviale spagnuolo (ca. 1545-1560), can be explained by his assimilation of the Italian masters (especially Francesco Salviati and Polidoro da Caravaggio), which was quick and deep, although very personal. This is why a preparatory drawing by Roviale has be en included erroneously into the corpus of Polidoro, while it is connected with his Pieta in the Summaria chapel, his masterpiece
Vers des médias numériques en sciences humaines et sociales: Une contribution à l'épanouissement de la place des sciences humaines et sociales dans les sociétés contemporaines
International audienceJe propose l'idée selon laquelle la presse en ligne se comporte comme un prédateur du Web en général, et des sciences humaines et sociales (SHS) en particulier. Si les SHS veulent pleinement jouer leur rôle dans l'interprétation et la compréhension de notre société, elles ne peuvent pas se permettre de le faire seulement dans le confort et l'isolement des murs de l'université. Elles ont intérêt à se doter de leur propre force de projection des idées, c'est-à -dire de leur propre média, au sens noble du terme de passeur entre deux mondes. En effet, la naissance du Web et son développement prodigieux constituent une opportunité historique et crédible pour un tel projet. Par provocation, mais également par conviction, je considèrerai Wikipédia comme un exemple et comme un levier permettant l'émergence de véritables contre-propositions médiatiques de la part des SHS. Celles-ci doivent se doter d'une stratégie particulièrement efficace pour ne pas rester à l'état de déclarations d'intentions ou d'initiatives isolées. Elles devront notamment s'appuyer sur le principe du libre accès aux résultats de la recherche, dans la droite ligne des déclarations de Budapest et de Berlin. En s'orientant ainsi résolument vers le public, elles ne renonceront pas à leur dimension scientifique, et même elles profiteront, par effet de levier, de perspectives méthodologiques nouvelles. L'ensemble de ces développements constitue une branche très riche des humanités numériques, ou Digital Humanities, qui sont dotées de leurs organisations, de leurs rencontres et de leur Manifeste
Un raphaélesque calabrais à Rome, à Bruxelles et à Barcelone : Pedro SeraphÃn
À la cathédrale de Barcelone, les peintures des volets des grandes orgues, exécutées par Pedro SeraphÃn, ou Pere SerafÃ, surnommé «lo Grech» (qui fut aussi poète), trahissent nombre d'emprunts aux compositions de la Scuola nuova et du Grand Scipion. Ceux-ci n'apparaissent cependant pas dans le sens des tapisseries, mais bien dans celui, inversé, des cartons qui en furent préparés à Bruxelles, où ils restèrent. La main de SeraphÃn se reconnaît en outre, à côté de celle de Tommaso Vincidor, dans une partie de ce qui subsiste de ces cartons ainsi que dans des dessins préparatoires à la tenture des Jeux d'enfants. SeraphÃn a donc dû accompagner Vincidor à Bruxelles quand celuici y fut envoyé par Raphaël en 1520. On retrouve SeraphÃn à Rome dans les fresques du palais d'Andrea della Valle, exécutées peu avant la mort du cardinal en 1534, ainsi qu'à la Trinité-des-Monts, à la voûte de la chapelle Turchi, que Vasari attribue à un peintre calabrais, en précisant que ce n'était pas Marco Cardisco: une définition convenant parfaitement à celui qui était surnommé «lo Grech». SeraphÃn est également l'auteur des gravures monogrammées PS qui furent exécutées à Rome entre 1535 et 1538. Il dut, par conséquent, revenir, sans doute plusieurs fois, dans cette ville après son mariage à Barcelone en 1534. Les toiles des grandes orgues de la cathédrale laissent aussi percer la première formation que le peintre-poète dut recevoir à Naples, permettant de lui rendre à titre d'hypothèse l'Adoration des mages du Musée San Martino, attribuée erronément à Marco Cardisco.In the cathedral of Barcelona, the paintings of the shutters of the organ, made by Pedro SeraphÃn, or Pere SerafÃ, nicknamed 'lo Grech' (who was also a poet), reveal several borrowings from the Scuola Nuova and the Grand Scipion compositions. However, the borrowings do not appear in the sense of the tapestries, but rather in the inverted sense of the cartoons, prepared in Brussels, where they remained. SeraphÃn's hand can also be found, moreover, together with that of Tommaso Vincidor, in part of what remains of the cartoons themselves, as well as in some preparatory drawings for the Giochi di putti tapestries. Therefore we can assume that SeraphÃn accompanied Vincidor when Raphael sent his pupil to Brussels in 1520. SeraphÃn reappears in Rome in the frescoes for Andrea della Valle's palace, executed shortly before the cardinal's death in 1534, and in Trinità dei Monti, on the vault of the Turchi chapel, attributed by Vasari to a Calabrian painter, but specifically not Marco Cardisco: a definition that fits perfectly the man nicknamed 'lo Grech'. SeraphÃn was also the author of the engravings monogrammed 'PS', made in Rome between 1535 and 1538. Accordingly, he must have returned there, perhaps several times, after his wedding in Barcelona in 1534. The canvases for the organ of the Cathedral also reveal some remains of his first Neapolitan training, allowing to attribute to him, hypothetically, the Adoration of the Magi of the San Martino Museum, erroneously given to Marco Cardisco
Humanités numériques: État des lieux et positionnement de la recherche française dans le contexte international
Si, voici quelques années, il pouvait paraître étrange d'associer le numérique aux humanités, le monde scientifique voit aujourd'hui collaborer informaticiens et sociologues, ingénieurs et spécialistes de littérature. Ces alliances inédites renouvellent profondément les formes, les rythmes et la circulation des sciences humaines. Comprendre une révolution scientifiqueFaire le point sur cette mutation en cours, mesurer la part que peut y prendre la recherche française : tel est le double enjeu de l'étude sur les Humanités numériques aujourd'hui publiée par l'Institut français. Réalisée par Marin Dacos et Pierre Mounier, animateurs du Centre pour l'édition électronique ouverte (acteur majeur en France dans ce domaine à travers le portail Open Edition, palette d'instruments bien connue des chercheurs), Humanités numériques – État des lieux et positionnement de la recherche française dans le contexte international trace les contours d'un champ en pleine expansion. Qu'il s'agisse de publier en ligne de vastes fonds d'archives, d'analyser en direct l'impact des réseaux sociaux sur les mobilisations militantes ou de mettre au travail une communauté d'internautes sur des pans entiers du patrimoine culturel, le tournant numérique concerne aujourd'hui tous les secteurs de la recherche sur la société, les œuvres et la culture : l'étude ici publiée éclaire de manière précise et accessible cette transformation globale
Sciences et société en interaction sur Internet. Éléments pour une histoire de l'édition électronique en sciences humaines et sociales
doi:10.4074/S0336150009001100The rise of digital networks is a critical time in the complicated history of the relationship between science and society, both in terms of technological development and its impact on scientific communication. The example of humanities and social science highlights their mediating role in the relationship between science and society.Dans l'histoire des rapports complexes qu'entretiennent sciences et société, le développement des réseaux numériques constitue un moment stratégique, que ce soit au niveau de leur développement technique, ou des modifications que ce développement produit sur les formes de la communication scientifique. Le cas particulier des sciences humaines et sociales met bien en évidence le rôle de médiation que les TIC jouent dans les relations entre sciences et société
Que savons-nous de l'identité, des comportements et des attentes des lecteurs de Revues.org en 2008 et 2009?
Le Centre pour l'édition électronique ouverte (Cléo), unité mixte de recherche et de service du CNRS, de l'EHESS, de l'Université de Provence et de l'Université d'Avignon, développe une plateforme d'édition électronique complète pour la communauté scientifique des Sciences humaines et sociales. Le coeur en est Revues.org qui, créé en 1999, est le plus ancien portail français de revues scientifiques en Sciences humaines et sociales. Avec une fréquentation en croissance constante et plus d'un million de visites mensuelles , Revues.org offre un point d'observation sur les pratiques de lectures en ligne en sciences humaines et sociales francophones. L'article rend compte des résultats d'un questionnaire mis en ligne en avril 2009, destiné par ailleurs à mieux cerner le profil et les attentes du lectorat de Revues.org
Construire les Digital humanities en France. Des Cyber-infrastructures pour les Sciences humaines et sociales (rapport)
La construction de cyber-infrastructures en sciences humaines et sociales est une nécessité pressante. Elle répond à des impératifs majeurs concernant la recherche sur l'homme et sur la société. L'enjeu n'en est pas seulement le rayonnement de la recherche française dans le monde, mais aussi la pérennité de l'accès aux résultats des recherches ainsi que l'apparition de nouveaux paradigmes d'articulation entre le texte scientifique et l'exercice d'administration de la preuve. Or, depuis plus de 10 ans désormais, l'ensemble des données de la recherche en sciences humaines et sociales est numérique. Ce matériau est, pour l'heure, largement laissé en jachère, soumis aux aléas de la structuration, de la diffusion et de la conservation par chaque chercheur ou par son laboratoire. Les programmes de recherche sont financés pour une durée déterminée, sans politique de conservation ou d'accès concernant les résultats et les données collectées. La fragilité d'un tel non-dispositif est évidente. Il n'existe pas de forte alternative à la mise en place de cyber-infrastructures permettant de gérer ces données, qui concernent autant les données primaires que les résultats de la recherche, les données secondaires que les éléments de démonstration, les identités numériques des chercheurs que les logiciels qu'ils développent
Humanités numériques : état des lieux et positionnement de la recherche française dans le contexte international
Réalisée par Marin Dacos et Pierre Mounier, animateurs du Centre pour l\u27édition électronique ouverte (acteur majeur en France dans ce domaine à travers le portail Open Edition, palette d\u27instruments bien connue des chercheurs), Humanités numériques – État des lieux et positionnement de la recherche française dans le contexte international trace les contours d\u27un champ en pleine expansion.
Qu\u27il s\u27agisse de publier en ligne de vastes fonds d\u27archives, d\u27analyser en direct l\u27impact des réseaux sociaux sur les mobilisations militantes ou de mettre au travail une communauté d\u27internautes sur des pans entiers du patrimoine culturel, le tournant numérique concerne aujourd\u27hui tous les secteurs de la recherche sur la société, les œuvres et la culture : l\u27étude ici publiée éclaire de manière précise et accessible cette transformation globale
Manifold studies of nonlinear antenna array geometries
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