Dynamic General Equilibrium Models and the Beveridge-Nelson Facts

Linear and Hodrick-Prescott detrending methods do not provide a good approximation of the business cycle when output contains a unit root. I use the multivariate Beveridge-Nelson decomposition to document the main patterns of US postwar business cycles when output and some other variables are assumed to be integrated I(1) processes. I show that the business cycle identified in this way displays some important differences with those obtained from the preceding methods. I then evaluate the ability of various dynamic stochastic general equilibrium (DSGE) models to replicate the main aspects of this business cycle. Among competing models, I find that the best specification involves an economy hit simultaneously by both technological and monetary shocks, in a context of price stickiness and limited (but insufficient) accommodation by the monetary authorities. Hence, the data favor the model advocated by the New-Neoclassical Synthesis rather than its purely classical (RBC type and flexible price) counterparts.Business cycles, Beveridge-Nelson decomposition, Prices rigidity

Demand and productivity components of business cycles: Estimates and implications

Standard stochastic growth models provide theoretical restrictions on output decomposition which can be used to investigate whether productivity shocks played a major role in observed business cycles. Applying these restrictions to US data leads to the following findings: i) Business cycles implied by productivity shocks are mildly correlated to overall fluctuations and help account for a few episodes of US postwar recessions. However, only 20% of US fluctuations can be explained by these shocks. ii) Most fluctuations seem instead to be due to "nominal demand" shocks, i.e. shocks which move output and prices in the same direction, but whose effects on output are ultimately transitory. iii) Canonical sticky price models in the New-Neoclassical Synthesis tradition can account for the cyclical comovements of output and prices, but canonical, frictionless, RBC models cannot.Business cycles, technological shocks, demand shocks

Dynamic Properties of the New Neoclassical Synthesis Model of Business Cycle

Linear and Hodrick-Prescott detrending methods do not provide a good approximation of the business cycle when output contains a unit root. I use the multivariate Beveridge-Nelson decomposition to document the main patterns of US postwar business cycle when output and some other variables are assumed to be integrated I(1) processes. I show that the business cycle identified in this way displays some important differences with those obtained from the preceding methods. I then evaluate the ability of various dynamic general equilibrium (DGE) models to replicate the main aspects of this business cycle. Among competing models, I find that the best specification involves an economy hit simultaneously by both technological and monetary shocks, in a context of price stickiness and limited (but not sufficient) accommodation by the monetary authorities. Hence, the data favor the model advocated by the New-Neoclassical Synthesis rather than its purely classical (RBC type) or purely Keynesian counterparts.

Une étude de cas d'épistémologie politique : la réception de l'oeuvre de Jane Marcet

Si l'on cherche à formuler en termes d'épistémologie politique le problème de la légitimité d'une activité intellectuelle particulière à bénéficier du statut de discipline scientifique, trois séries de questions apparaissent comme essentielles : - quelles sont les conditions matérielles , culturelles, sociales et psychologiques nécessaires à l'émergence d'une activité considérée comme scientifique, sous le double registre d'une production de connaissances et d'une pratique scientifique, enserrée dans un réseau d'institutions sociales. Il s'agit, ici, de s'interroger sur la nature des groupes sociaux à l'origine de la promotion de la dite activité, des intérêts qui les incitent à favoriser son développement, des conditions dans lesquelles un savoir est transmis au-delà d'un cercle d'initiés et pourquoi cette transmission est recherchée, des caractéristiques psychologiques et culturelles des publics visés, - à quel moment et pourquoi l'enseignement, à une échelle nationale, d'une activité intellectuelle apparaît-il comme condition de la professionnalisation de celle-ci sous forme de discipline scientifique, - en quoi et comment un agir communicationnel de caractère stratégique est-il nécessaire pour produire un consensus général sur les transformations des relations sociales impliquées par les applications des disciplines scientifiques concernées, dans un contexte d'intensification de la dureté des conditions générales d'existence. A ce triple égard, l'œuvre de Jane Marcet présente une exemplarité étonnante porteuse d'enseignements de caractère universel.épistémologie politique et historique; Institutionnalisation des disciplines scientifiques ; Effet de genre dans la réception de l'oeuvre ; Stratégies discursives ; Chimie ; Economie ; Enjeux politiques et scientifiques de la science populaire au XIXe siècle

LES FONCTIONS DE LA RECHERCHE INDUSTRIELLE COOPERATIVE DANS LA POLITIQUE TECHNOLOGIQUE DES ETATS D'EUROPE DE L'OUEST

Après avoir étudié les origines et les formes d'existence de la recherche industrielle coopérative, nous montrons les raisons qui ont conduit les gouvernements à intervenir dans le financement et l'organisation de cette activité, essentielle au regard des mutations technologiques contemporaines qui mettent au premier plan les technologies génériques dont les caractéristiques les apparentent à un type de bien public pur.recherche industrielle coopérative ; politique technologique des Etats ; performance de la recherche-développement en Europe de l'Ouest.

Innovations technologiques et structures d'organisation :<br />les technopôles comme vecteurs de la transformation des fonctions des agents de la création technique

International audienceIn the analysis of the "success stories" of technocities too little at¬tention so far was paid to the logic of actors behaviour in their attempt to bypass the constraints of the mass production systems by strate¬gies combining organizational change and agglomeration economies. Technocities in this perspective appear as instruments of implementing high technology firms networks as means of managing irreversibilities in the process of technical creation and spatial polarisation. Techno¬logical and organizational learning as essential factors in the process of technical creation and spatial polarisation. Technological and organizational learning as essential factors in the process of acquiring specific assets are not available without sorts, also spe¬cific, of institutional change resulting in a functional shift in the roles deserved to the actors of technical creation.L'analyse des expériences de création technique dont l'histoire des technopôles permet de saisir la singularité, conduit à inscrire la compréhension des caractères de l' innovation technologique dans une triple dynamique de développement technologique polarisé, de concentration territoriale et de mutations institutionnelles. Les logiques d'acteurs qui cherchent à dépasser les contraintes des systèmes de production existants trouvent dans le développement des technopôles le cadre institutionnel favorable à la mise en place de structures résiliaires, conçues comme l'instrument d'une gestion des irréversibilités dans la création technique et la polarisation spatiale

Expected Inflation, Sunspots Equilibria and Persistent Unemployment Fluctuations

We propose and estimate a model where unemployment fluctuations result from self-fulfilling changes in expected inflation (sunspot shocks) affecting nominal wage bargaining. Since the estimated parameters fall near the locus of Hopf bifurcations, country-specific expected inflation shocks can replicate the strong persistence and heterogeneity observed in European unemployment rates. They also generate positive comovements in macroeconomic variables and a large relative volatility of consumption. All these features, hardly accounted for by standard sunspot-driven models, are explained here by the fact that liquidity constrained workers, facing earnings uncertainty in the context of imperfect unemployment insurance, choose to consume their current income.unemployment fluctuations, sunspots equilibria, expected inflation, wage bargaining

La théorie de la firme comme obstacle épistémologique

Après avoir montré la fonction de la théorie de lafirme dans le programme de recherche néoclassique,et évoqué les effets sur la conceptualisationde la firme et de l'industrie de la dégénèrescence(au sens de Imre Lakatos) de ce programmede recherche, nous indiquons quelques pistes pourdépasser cet obstacle épistémologique et construiredes concepts de firme et d'industrie plus prometteurstant au regard de la compréhension des phénomènes étudiés qu'au regard de l'élaboration des stratégies d'acteurs.méthodologie des programmes de recherche, dégénérescence, "situational determinism".Théorie de la firme. Structures industrielles.

"L'histoire ambiguë: croissance et développement en question"

Afin d'éviter l'écueil historiciste, qui conduit à confondre le développement historique réel et la connaissance que l'on en a, -connaisance approchée et toujours remise en cause par l'évolution des théories qui la rendent possible-, P. Dockès et B. Rosier adoptent une démarche originale qui mérite d'être saluée comme la seule tentative contemporaine de critique de l'Economie politique, prenant acte pour les dépasser des nombreux travers scientistes qui ont dénaturé au XXe siècle la théorie marxiste de l'histoireéconomie-monde, méthodologie historique, ordre productif, putting-out system, workhouses, fragments d'histoire, théorique synthétique du social, connaissance historique

La politique des économistes et l'économie des politistes à travers l'analyse des crises financières des vingt dernières années.

Aucune analyse des crises financières des deux dernières décennies ne peut faire l'économie de la prise en compte de facteurs politiques essentiels. Pour les mettre au jour et comprendre leur caractère déterminant il faut mettre en relation les fondements de l'ordre économique, monétaire et financier international et les ressorts des crises financières. Ceci passe par une interrogation fondamentale sur la nature du pouvoir monétaire et financier. Analysant les crises financières les économistes ont largement recours a une conception relationnelle du pouvoir, théoriquement homogène à leur démarche qui repose sur la mise en évidence d'une logique de situation, d'un déterminisme situationnel rendant compte de la nature des crises financières. Ils parviennent par là à montrer combien les mécanismes économiques amplifient les décisions de nature politique et suscitent les phénomènes de contagion. Les politistes de leur côté tentent une analyse économique des conséquences, sur la genèse des crises financières, des formes d'exercice d'un pouvoir de nature structurelle. Ce faisant, ils contribuent à faire émerger les facteurs politiques qui contribuent à la configuration des logiques de situation mises en évidence par les économistes. Même lorsqu'elles se réfèrent explicitement au corpus de l'Economie Politique Internationale, ces analyses présupposent, parce qu'elles ne parviennent pas à expliciter la dynamique à l'origine des changements structurels, une sorte de déterminisme économique transcendant l'action politique des acteurs et l'action collective des Etats, opportunément désigné par mondialisation. En reprenant l'analyse de l'économie mondiale comme système nous montrerons que les phénomènes de domination exercés par l'économie dominante dérivent logiquement des propriétés qui confèrent à l'économie mondiale son unité. En distinguant les niveaux de l'organisation, des structures et du fonctionnement on débouche sur une conceptualisation du pouvoir exercé par l'économie dominante se situant à un autre niveau que celui du pouvoir structurel exercé par d'autres acteurs. Il en résulte que les crises financières peuvent être analysées comme processus d'ajustement entre le pouvoir de l'économie dominante et les pouvoirs structurel et relationnel des Etats, firmes multinationales, institutions internationales etc...Conception relationnelle du pouvoir. Conception structurelle de l'exercice du pouvoir. Analyse de système.Phénomènes de domination et d'emprise de structure.Benjamin Cohen, Roy Culpeper, Javier Santiso, Ernst-Ulrich Petersmann.