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    La situation des langues occitane et poitevine-saintongeaise au regard des institutions et de la société française

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    Communication au colloque « L’espace europĂ©en en mutation : La place des minoritĂ©s dans un univers globalisĂ© et multiculturel »International audienceEn France, les institutions d’État ne reconnaissent l’existence d’aucune minoritĂ© sur l’ensemble du territoire national. De plus, la Constitution française ne reconnaissait jusqu’à prĂ©sent aucune autre langue que le français. Pourtant, hormis l’idiome national, les linguistes relĂšvent une grande variĂ©tĂ© de langues sur le territoire, que l’on considĂšre l’hexagone ou a fortiori les dĂ©partements et rĂ©gions d’outre-mer. Parmi ces langues, on note en particulier les langues dites d’oĂŻl, chacune gĂ©nĂ©ralement individualisĂ©e au sein de l’espace de la moitiĂ© nord de la France et l’occitan, ensemble d’idiomes entretenant des relations linguistiques plus Ă©troites entre eux. La prĂ©sence mĂȘme de ces langues soulĂšve la question au sein de l’État fortement centralisĂ© de l’existence de minoritĂ©s au moins sur le plan linguistique. MalgrĂ© tout, la constitution a fait l’objet de l’insertion du nouvel article 75-1 en juillet 2008 mentionnant que « les langues rĂ©gionales appartiennent au patrimoine de la France ».NĂ©anmoins, la France a refusĂ© de ratifier la Charte europĂ©enne des langues rĂ©gionales et minoritaires en 1999, considĂ©rĂ©e par le Conseil constitutionnel comme incompatible avec l’article 2 de la Constitution stipulant que « la langue de la RĂ©publique est le français ». Toutefois, en janvier 2013, l’AssemblĂ©e nationale a relancĂ© la question de l’adoption de la Charte au moyen d’un vote qui permettrait de modifier la Constitution afin de pouvoir procĂ©der Ă  une Ă©ventuelle ratification.Les langues poitevine-saintongeaise et occitane font par ailleurs dĂ©jĂ  l’objet de traitements trĂšs diffĂ©rents en termes d’enseignement et de dispositions lĂ©gales visant Ă  leur dĂ©fense et leur promotion

    StratĂ©gies de revitalisation de l’occitan et du poitevin-saintongeais : modĂšles thĂ©oriques, rĂ©sultats, oppositions

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    Les langues occitane et poitevine-saintongeaise ont connu une forte rĂ©gression dans leur usage et sont dĂ©sormais en danger de disparition. Des stratĂ©gies de revitalisation existent qui tentent de redonner vigueur aux langues minorĂ©es particuliĂšrement par des moyens de normalisation et de normativisation. Dans le cas de l’occitan, les militants linguistiques ont depuis longtemps dĂ©jĂ  tentĂ© de doter la langue de moyens permettant son redĂ©ploiement, notamment sur le plan de l’écrit, en suivant en particulier le modĂšle catalan. Pour le poitevin-saintongeais, les militants se sont largement inspirĂ©s du modĂšle occitan en misant Ă©galement sur l’élaboration d’un systĂšme graphique autonome vis-Ă -vis du français. Pourtant les rĂ©sultats en matiĂšre de revitalisation ou de redynamisation de ces langues s’avĂšrent aujourd’hui trĂšs modĂ©rĂ©s malgrĂ© tous les efforts dĂ©ployĂ©s pour l’essentiel par le milieu associatif. C’est sans doute en partie en raison d’un manque de soutien institutionnel et public en matiĂšre de politique et d’amĂ©nagement linguistiques que les stratĂ©gies de revitalisation peinent Ă  produire des rĂ©sultats. Par ailleurs, il existe des dissensions et mĂȘme des oppositions au sein des mouvements de revendication linguistique quant aux stratĂ©gies Ă  suivre qui ralentissent considĂ©rablement la rĂ©habilitation sociale de ces langues
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