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    «La relation de limitation et d’exception dans le français d’aujourd’hui : exceptĂ©, sauf et hormis comme pivots d’une relation algĂ©brique »

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    L’analyse des emplois prĂ©positionnels et des emplois conjonctifs d’ “exceptĂ©â€, de “sauf” et d’ “hormis” permet d’envisager les trois prĂ©positions/conjonctions comme le pivot d’un binĂŽme, comme la plaque tournante d’une structure bipolaire. PlacĂ©es au milieu du binĂŽme, ces prĂ©positions sont forcĂ©es par leur sĂ©mantisme originaire dĂ»ment mĂ©taphorisĂ© de jouer le rĂŽle de marqueurs d’inconsĂ©quence systĂ©matique entre l’élĂ©ment se trouvant Ă  leur gauche et celui qui se trouve Ă  leur droite. L’opposition qui surgit entre les deux Ă©lĂ©ments n’est donc pas une incompatibilitĂ© naturelle, intrinsĂšque, mais extrinsĂšque, induite. Dans la plupart des cas (emplois limitatifs), cette opposition prend la forme d’un rapport entre une « classe » et le « membre (soustrait) de la classe », ou bien entre un « tout » et une « partie » ; dans d’autres (emplois exceptifs), cette opposition se manifeste au contraire comme une attaque de front portĂ©e par un « tout » Ă  un autre « tout ». De plus, l’inconsĂ©quence induite mise en place par la prĂ©position/conjonction paraĂźt, en principe, tout Ă  fait insurmontable. Dans l’assertion « les Ă©cureuils vivent partout, sauf en Australie » (que l’on peut expliciter par « Les Ă©cureuils vivent partout, sauf [qu’ils ne vivent pas] en Australie »), la prĂ©position semble en effet capable d’impliquer le prĂ©dicat principal avec signe inverti, et de bĂątir sur une telle implication une sorte de sous Ă©noncĂ© qui, Ă  la rigueur, est totalement inconsĂ©quent avec celui qui le prĂ©cĂšde (si « les Ă©cureuils ne vivent pas en Australie », le fait qu’ils « vivent partout » est faux). NĂ©anmoins, l’analyse montre qu’alors que certaines de ces oppositions peuvent enfin ĂȘtre dĂ©passĂ©es, d’autres ne le peuvent pas. C’est, respectivement, le cas des relations limitatives et des relations exceptives. La relation limitative, impliquant le rapport « tout » - « partie », permet de rĂ©soudre le conflit dans les termes d’une somme algĂ©brique entre deux sous Ă©noncĂ©s pourvus de diffĂ©rent poids informatif et de signe contraire. Les valeurs numĂ©riques des termes de la somme Ă©tant dĂ©sĂ©quilibrĂ©es, le rĂ©sultat est toujours autre que zĂ©ro. La relation exceptive, au contraire, qui n’implique pas le rapport « tout » - « partie », n’est pas capable de rĂ©soudre le conflit entre deux sous Ă©noncĂ©s pourvus du mĂȘme poids informatif et en mĂȘme temps de signe contraire : les valeurs numĂ©riques des termes de la somme Ă©tant symĂ©triques et Ă©gales, le rĂ©sultat sera toujours Ă©quivalent Ă  zĂ©ro

    Reconditionnement Ă©nonciatif et reconfiguration discursive dans les discours de la mise en scĂšne de soi : l'exemple de JJ Rousseau.

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    Les notions de « reconditionnement Ă©nonciatif » et de « reconfiguration discursive » permettent de rendre compte de la participation Ă  linterdiscours : elles renvoient Ă  lacte volontaire de reformulation dun mĂȘme propos orientĂ© vers un objectif communicationnel, le premier terme entretenant une relation de cause Ă  effet avec le second. DĂšs lors que l« autographie » est envisagĂ©e comme un discours de mise en scĂšne de soi, elle rĂ©clame une approche fort Ă©loignĂ©e dune conception romantique de lexpression de lintime. Laborder comme une « configuration » rend justice Ă  la notion dĂ©veloppĂ©e par P. Ricur (1983) dans le cadre pragmatique de linteraction verbale. Il sagira de dĂ©crire les enjeux de lautographie et de prendre en considĂ©ration lillusion biographique entretenue comme le rĂ©sultat dun « ensemble dinstructions que le lecteur ou le public exĂ©cutent de façon passive ou crĂ©atrice » pour reprendre les termes de P. Ricur. Lacte de configuration Ă©tant autant un acte de production-schĂ©matisation que de lecture-interprĂ©tation, lanalyste de discours cherche Ă  dĂ©busquer dans lĂ©noncĂ© les procĂ©dĂ©s qui forcent la conviction. Je me propose dillustrer mon propos par lensemble que constituent les trois « autographies » de Rousseau. Les envisager comme des configurations discursives dun mĂȘme propos liĂ©es Ă  un reconditionnement Ă©nonciatif revient Ă  sopposer Ă  la conception romantique de lexpression dun moi polymorphe. Pour lanalyste du discours, le caractĂšre rĂ©pĂ©titif des Confessions, des Dialogues et des RĂȘveries de Rousseau indique clairement la volontĂ© dun positionnement dans le champ discursif. Ils sont le tĂ©moignage dune identitĂ© Ă©nonciative ouverte qui se maintient Ă  travers linterdiscours par un travail incessant de reconfiguration. Pour mener lanalyse de leur spĂ©cificitĂ© discursive, trois niveaux dĂ©nonciation Ă©troitement liĂ©s sont considĂ©rĂ©s : le dialogisme interdiscursif qui mobilise des rĂ©fĂ©rences gĂ©nĂ©riques, les marques linguistiques de lĂ©nonciation et enfin les modalitĂ©s de prise en charge du discours rapportĂ©

    Utilisation des mesures des reseaux de surveillance de la qualite de l'air en vue d'estimer les expositions personnelles d'enfants au dioxyde d'azote et aux particules dans 4 agglomerations francaises : Grenoble, Toulouse, Nice et Paris

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