Foraminifères et thécamoebiens de l'estuaire hyperhalin du fleuve Casamance (Sénégal)

Une cinquantaine d'espèces de Foraminifères et 8 espèces de Thécamoebiens ont été reconnues dans l'estuaire de la Casamance. La répartition de ces microorganismes permet d'établir une zonation écologique de cet estuaire hyperhalin. Un suivi des peuplements sur près de 2 ans a permis de mettre en évidence un cycle saisonnier avec augmentation de la proportion des formes hyalines en aval d'Adéane, pendant la saison des pluies. Mais ce cycle est masqué par une évolution de plus grande ampleur, probablement en relation avec l'évolution climatique actuelle qui affecte l'ensemble de la région. #Ammotium salsum et #Ammonia tepida sont les espèces les plus résistances. #A. tepida$ peut se développer dans les stations les plus en amont, à condition que la salinité soit comprise entre 35 et 50 °/°° pendant plus de 3 mois. (Résumé d'auteur

Ecological zonation of the hyperhaline estuary of the Casamance river (Senegal) : Foraminifera, zooplanktoon and abiotic variables

Due to a long-lasting drought afflicting the Sahel, the Casamance River has been transformed into a hyperhaline estuary, with salinities up to 170 °/°° at a distance of 210 km from the sea. Foraminifera and zooplankton populations both show a marked decrease in the number of species in increasingly confined water, the distribution of species being closely related to the evolution ofabiotic variables. Our three-prong study allowed us to identify six zones, upwards from the sea. The uppermost ones are characterized by drastic conditions which considerably reduce the number of species. Therefore, the populations of Foraminifera, zooplankton and even fish become oligo or mono specific. The Casamance river appears to fit quite well into the general rules concerning hyperhaline environments. However, it shows some peculiar features which are : the large dimensions of the hyperhaline estuary (over 230 km long and over 5 km wide in the lower course); peak salinities among the highest known for a permanently open estuary (up to 170°/°°); and water remaining trapped inside the river for several years. (Résumé d'auteur

L'avifaune aquatique de l'estuaire de la Casamance (Sénégal) en amont de Ziguinchor

Plusieurs missions, réalisées de février 1984 à novembre 1986, complétées par deux comptages, en fin de saison sèche (avril 1985) et en fin de saison des pluies (novembre 1985), ont permis de dégager les grands traits de l'avifaune aquatique de la Casamance, en amont de Ziguinchor. Celle-ci, très dispersée en fin de saison des pluies, se répartit en fonction des caractères hydrologiques et de l'ichtyofaune, en fin de saison sèche. Les Pélicans, prédateurs de poissons de taille moyenne, tendent à être remplacés vers l'amont par des prédateurs de proies de plus en plus petites, les petites Aigrettes étant dominantes dans la zone à salinités extrêmes (jusqu'à 120 °/°°), tout à fait en amont. Les espèces à affinité marine ne remontent jamais au-delà de la limite aval de la zone hypersalée, à 100 km environ de l'embouchure. (Résumé d'auteur

Holocene foraminifera assemblages in the Camau peninsula (Southern Vietnam)

La péninsule de Camau est située au sud du delta du Mekong. les dépôts holocènes sont épais, généralement très argileux et ils contiennent une riche faune de foraminifères benthiques. Les sédiments ont été étudiés dans 24 forages, profonds de 2 à 6 mètres. Environ 70 espèces de foraminifères benthiques ont été inventoriées. Elles ont été regroupées en cinq ensembles correspondant aux cinq paléoenvironements définis dans la région par les auteurs précédents : rivage, côtier agité, côtier calme saumâtre, marais saumâtre, marais salé. L'étude de la répartition horizontale et de la répartition verticale de ces environnements a permis de reconstituer l'évolution paléogéographique de la péninsule pendant l'Holocène. Le trait principal de cette évolution est l'abaissement du niveau marin relatif. Les associations prélevées à une profondeur de 4 mètres indiquent une immersion généralisée de la presqu'île. Les sédiments correspondants ont probablement été déposés durant le maximum de la transgression holocène, quand le niveau marin était de 3 mètres au-dessus du niveau actuel. Par la suite, l'évolution des associations de foraminifères indique une tendance régressive qui correspond : (1) à l'agradation progressive de la péninsule due à l'apport des alluvions; (2) à la régression de l'Holocène terminal. (Résumé d'auteur

L'environnement estuarien de la Casamance

Nous décrivons le cadre général du bassin et l'hydro-climat du fleuve : le climat est soudanien, tropical sec; le déficit hydrique s'est amplifié depuis 1968; le relief est faible; les marécages d'aval, en contact avec l'eau de mer, sont souvent occupés par la mangrove. Les sols y sont fréquemment sulfatés acides et sur-salés; le cours du fleuve, peu profond, est parcouru par des courants de marée. Le débit propre d'eau douce est négligeable. Le fleuve se comporte en estuaire inverse, et montre une hyper-salinité qui s'amplifie (172 °/°° en juin 1986); le phytoplancton, par sa biomasse, confirme le caractère confiné et naturellement eutrophe de la portion amont, sursalée. (Résumé d'auteur