Concurrence: de quoi parlons-nous?

Rarement concept économique n’a été autant diffusé et autant mal défini que le concept de concurrence. Selon les écoles de pensée la concurrence relève soit d’un processus dynamique porteur d’innovations, soit d’une structure de marché garantissant des prix faibles et des produits homogènes. Or, ces deux visions, contradictoires entre elles, sont utilisées ensemble pour vanter les bienfaits d’une norme qui ferait de la concurrence le pivot d’une autorégulation harmonieuse des marchés. Il y a là cependant un véritable « triangle d’incompatibilités », puisque les trois objectifs assignés à la politique de la concurrence que sont l’émulation productive, l’autorégulation performante et la maximisation du bien-être des consommateurs apparaissent incompa­tibles entre eux. D’autre part, la clarification du concept de concurrence pourrait être l’occasion d’une remise en question de la conception néoclassique des marchés et de sa courbe d’offre

Cognitive and behavioral learning in organizational change

More than thirty years after Argyris and Schön (1978) dedicated a book to the subject, organizational learning theories still have difficulties to elaborate a common vocabulary and definitions set. Following Argyris and Schön seminal work, some management researchers and psycho-sociologists emphasized the cognitive aspects of organizational learning, trying to determine the best organizational practices that should be implemented in a group. On the other hand, behavioral and evolutionist economists are studying organizational learning by focusing on routines, seen as practices that are used tacitly by a team in order to solve a recurrent problem. In this paper, we aim to conciliate these two conceptions of organizational learning by showing that, unlike the psycho-sociologists say, organizational learning and organizational change must be seen as the two sides of the same idea, and unlike behavioral economists say, the role of collective intentions and collective psychology appears to be determinant if one wants to understand the specific dynamics of any organizational learning process

La fin du billet de 500 euros ? C'est une très bonne chose. Il est plus que temps

La Banque centrale européenne réfléchit à retirer les billets de 500 euros de la circulation. Elle pourrait même annoncer ce mercredi qu\u27elle renonce à imprimer ces coupures, accusées de jouer un rôle important dans le financement du terrorisme et des trafics. Une mesure pertinente ? Éclairage de l\u27économiste David Cayla, membre du collectif des Économistes atterrés

Le revenu universel peut-il libérer la société du travail ?

Certains partisans du revenu universel inconditionnel tels André Gorz, Baptiste Mylondo ou Bernard Friot soutiennent qu\u27il permettrait de changer le rapport au travail en libérant les individus de la nécessité de travailler. Nous montrons pourquoi une telle affirmation revient à nier la double dimension sociale du travail

La croissance est-elle indispensable ?

La croissance du PIB reste aujourd’hui au cœur des débats. Malgré la diffusion de nombreux discours alternatifs qui prônent l’arrêt de la croissance ou qui envisagent la décroissance, notre système économique semble incapable de fonctionner correctement sans celle-ci. Sans croissance pas de plein emploi, pas de redistribution publique, pas d’Etat social. L’économiste Thomas Piketty en a même tiré une « loi » : tant que la croissance est inférieure au rendement du capital, les inégalités sont condamnées à s’accroitre et les bases de la démocratie condamnées à s’affaiblir. En même temps, chacun conçoit que, dans un monde où les ressources naturelles sont limitées, une croissance infinie qui consommerait toujours plus d’énergie et de matières premières non renouvelables est impossible. Faudrait-il choisir entre le social et l’écologie

Debt Crises: Is a Global Restructuring Implementable?

Figures show that, during the last thirty years, the economic growth in developed countries was linked to the capacity of borrowers to engage the savings of the creditors in the productive system. The rise of private debts, boosted by the housing bubble in Spain, Britain, United States... helped the consumption spending, whereas the rise of public debts in Germany, France, Italy... maintained a minimal economic growth in continental Europe. With the 2008 crisis, this mechanism is over and so is the economic growth. The policy of European leaders is to solve the debt crisis by paying back, hoping that the stock of debts will decrease in proportion with the GDP. Unfortunately, the opposite phenomena is appearing, pushed by the reduction of GDP. In our paper we argue that if this solution is inefficient, it may be possible to implement a global debt restructuring. Although it may damage the savings of millions, restructuring the debts has the slight advantage to preserve the capacity of our economic system to produce goods

La croissance revient ? Oui, mais Hollande et le gouvernement n'y sont pour rien

"La France va mieux", martèlent François Hollande et son gouvernement depuis quelques jours. Rebond de la croissance, recul significatif du chômage... Le président de la République entrevoie enfin un retournement de cycle durable pour l’économie française. Ce regain n\u27est pourtant pas la conséquence des réformes du gouvernement, explique David Cayla, des Économistes atterrés