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    L'"entente cordiale scientifique", ou la construction du premier congrès international de mathématiciens.

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    International audienceDans les années 1870, la comparaison internationale n'est guère favorable à la science française, et nombre de scientifiques expriment une certaine inquiétude. L'isolement du milieu mathématique semble être une première cause des retards qui menacent la discipline. Ce constat va initier dans la communauté un grand mouvement de développement de liens internationaux. http://images.math.cnrs.fr/L-entente-cordiale-scientifique.htm

    Zurich 1897 : premier congrès international de mathématiciens

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    Le rôle de Georg Cantor est considérable dans le renouveau des mathématiques au cours de la deuxième moitié du xixe siècle. En Allemagne, toute la carrière de ce savant d’exception se déroule à l’Université de Halle. Il compense son isolement relatif par une intense activité internationale, caractérisée par l’établissement de relations épistolaires et scientifiques avec les Français. Sous le coup de la défaite militaire française de 1870-1871 face à l’Allemagne, les relations entre les deux nations demeurent crispées et des mouvements nationalistes se déploient dans les deux pays. C’est dans ce contexte que mûrit chez Cantor, au cours des années 1890, l’idée de congrès international de mathématiciens. Le besoin d’échanges ressenti par les scientifiques vient appuyer la force de ses arguments. Les efforts de Cantor conjugués à ceux de mathématiciens français et allemands vont aboutir au Congrès de Zurich en 1897. Reconnaissant la puissance de l’œuvre de Cantor, en particulier de la théorie des ensembles, le Congrès de Zurich jette de plus les bases d’une organisation permanente des mathématiciens.Georg Cantor was instrumental in the renewal of mathematics that took place in the second half of the 19th century. This exceptionally talented scholar made his whole career at the University of Halle, in Germany. He made up for his relative isolation by an intense international activity. In particular, he was in correspondence with French colleagues and discussed scientific matters with them. After the French military defeat against Germany in 1870-1871 the relations between the two nations remained strained and nationalist movements developped in both countries. In this context Cantor conceived the idea of an International Congress of Mathematicians. The strength of his arguments was backed by the need for exchange of views and communication between colleagues felt by many scientists. Cantor’s efforts, combined with the support of French and German mathematicians, came to the first Congress being held in Zurich in 1897. The members of the Congress acknowledged the importance of Cantor’s work, in particular concerning the set theory, and undermined the foundations of a permanent organization of mathematicians.Georg Cantor spielte eine bedeutende Rolle in der Erneuerung der Mathematik in der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts. Dieser außergewöhnliche Gelehrte machte seine ganze Laufbahn an der Universität Halle. Seine relative Entlegenheit glich er durch intensive internationale Aktivitäten, besonders durch regen Briefwechsel und Wissenschaftsaustausch mit seinen französischen Kollegen, aus. Nach der Niederlage Frankreichs gegen Deutschland 1870-1871 blieben die Beziehungen zwischen den beiden Nationen gespannt und nationalistische Bewegungen entwickelten sich in beiden Ländern. In diesem Zusammenhang entwickelte Cantor in den 1890 Jahren die Idee eines internationalen Mathematikerkongresses. Sein Vorhaben wurde durch die von den Wissenschaftlern empfundene Notwendigkeit, den Austausch mit Kollegen zu verstärken, bekräftigt. Die Bemühungen Cantors und weiterer deutscher und französischer Mathematiker mündeten schließlich in die erste Internationale Tagung in Zürich im Jahre 1897. Die Kongressmitglieder erkannten die große Bedeutung von Cantors Werk, namentlich von seiner Mengenlehre, und legten den Grund zu einer Dauerorganisation der Mathematiker

    Henri-Auguste Delannoy et la publication des Ĺ“uvres posthumes d'Edouard Lucas

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    National audienc

    La fabrique internationale de la science

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    Au XIXe siècle se développèrent de nouveaux lieux de savoirs : les congrès scientifiques internationaux. Entre 1850 et 1950, véritables fabriques internationales de la science, ils font événement bien au-delà des cercles savants. Placés sous le patronage de grandes personnalités politiques, ils investissent les villes organisatrices et font la une des journaux, a fortiori lorsqu’ils sont couplés à l’organisation d’expositions universelles. Les congrès scientifiques internationaux offrent un bon observatoire de la construction de la science à l’échelle internationale. Dans un contexte de spécialisation et de disciplinarisation croissantes des domaines scientifiques, leur organisation pose des questions cruciales touchant à la délimitation et la structuration du champ concerné. Ils favorisèrent ainsi la standardisation d’outils disciplinaires, la reconnaissance de nouvelles théories, la mise en place de projets internationaux ou l’émergence de nouvelles disciplines. Mais les congrès témoignent aussi de la plasticité de pratiques scientifiques qui se comprennent tantôt comme nationales, tantôt comme universelles. Jusqu’à la Première Guerre mondiale, l’Allemagne, principale puissance scientifique, cristallise les rivalités. Le boycott dont elle fera l’objet dans les réunions scientifiques de l’Entre-deux-guerres révèle l’incidence du politique dans l’organisation des congrès. L’idéal d’universalisme scientifique est en outre mis à mal par l’absence quasi complète de l’Asie, de l’Amérique du Sud, de l’Afrique et de l’Océanie
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