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    La Suisse en panne de politiques de fin de carrière en entreprise

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    Si le niveau de qualification comme l’actualisation des compétences jouent un rôle important dans le maintien ou le retour en emploi des travailleurs âgés, les dispositions comme l’attitude adoptée par les employeurs peuvent aussi contribuer à circonscrire les risques de précarité d’emploi en fin de carrière. La Suisse, caractérisée par un marché du travail de type libéral, se singularise par une quasi-absence de politiques et de pratiques favorables à la (ré)intégration des travailleurs de plus de 50 ans, rendant ainsi les chômeurs âgés très vulnérables. À quelques exceptions près, les efforts déployés par ces personnes en vue d’un retour en emploi sont contrecarrés par un marché de l’emploi exigeant. En conséquence, les hommes et les femmes en fin de carrière voient leurs perspectives d’un retour à l’emploi s’éloigner. En comparaison européenne, le risque pour un travailleur âgé de connaître le chômage est moindre en Suisse, mais celui qui connaît pareille situation a une chance nettement plus réduite de retrouver un emploi. Une spirale négative qui se traduit par un affaiblissement de la situation matérielle de ces sans-emploi une fois à la retraite tend à se mettre en place. Il apparaît clairement que le risque de précarité en fin de carrière est encore plus accentué pour les femmes, puisque l’emploi tout comme les prestations de la plupart des assurances ont été pensés avec pour référence un homme salarié à temps plein
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