8 research outputs found
Esquisse d’une histoire de l’artifice au xviie siècle : la Bruyère et ses prédécesseurs
Si le monde a tant d’artificeQu’on à peine d’en eschapper,C’est qu’on ne voit pas un officeSi general que de tromper.Les veritez absolues et sans contredit. En vers burlesques, 1652. Des trois grands moralistes du XVIIe siècle, La Bruyère est celui qui fait subir à la notion d’artifice le plus de transformations. Comme leur prédécesseur Montaigne, Pascal emploie encore le mot dans ses deux sens, technique et moral ; et La Rochefoucauld, qui n’utilise que la seconde acception, ne le fait que c..
Une masculinité en crise à la fin du XVIIe siècle ? La critique de l'efféminé chez La Bruyère
L’efféminé est toujours un cas sexuel limite : homme aux airs féminins, il interroge l’innée de la nature sexuelle, critique les genres et leur définition explicitement physique. La fin du XVIIe siècle illustre cette tension chez les moralistes français et surtout chez La Bruyère dans ses Caractères où celui-ci interroge cette monstruosité générique à travers une analyse sémiologique. Mais cette tératologie n’est pas avant tout clinique mais sociale et morale : il nous avertit, par cet écart de genre, d’une corruption morale du monde tant par une sémiologie clinique que mythologique ovidienne ne cherchant pas le réalisme pathologique mais la filiation antique qui ante son ouvrage sur les Caractères Théophrastiens : philosophe plus que naturaliste.The effeminate is always a sexual limit case: man in the feminine sights, he questions the innate of the sexual nature, criticizes genders and their explicitly physical definition. The end of the XVIIth century illustrates this tension at the French moralists and especially in La Bruyère’s Characters where this one questions this generic monstrousness through a semiological analysis. But this teratology is not above all clinical but social and moral: he warns us, by this distance from gender, from a moral corruption of the world both by a clinical semiology and ovidian mythology not looking for the pathological realism but the antic filiation with Theophrast’s Characters : philosopher more than naturalist
Une masculinité en crise à la fin du XVIIe siècle ? La critique de l'efféminé chez La Bruyère
L’efféminé est toujours un cas sexuel limite : homme aux airs féminins, il interroge l’innée de la nature sexuelle, critique les genres et leur définition explicitement physique. La fin du XVIIe siècle illustre cette tension chez les moralistes français et surtout chez La Bruyère dans ses Caractères où celui-ci interroge cette monstruosité générique à travers une analyse sémiologique. Mais cette tératologie n’est pas avant tout clinique mais sociale et morale : il nous avertit, par cet écart de genre, d’une corruption morale du monde tant par une sémiologie clinique que mythologique ovidienne ne cherchant pas le réalisme pathologique mais la filiation antique qui ante son ouvrage sur les Caractères Théophrastiens : philosophe plus que naturaliste.The effeminate is always a sexual limit case: man in the feminine sights, he questions the innate of the sexual nature, criticizes genders and their explicitly physical definition. The end of the XVIIth century illustrates this tension at the French moralists and especially in La Bruyère’s Characters where this one questions this generic monstrousness through a semiological analysis. But this teratology is not above all clinical but social and moral: he warns us, by this distance from gender, from a moral corruption of the world both by a clinical semiology and ovidian mythology not looking for the pathological realism but the antic filiation with Theophrast’s Characters : philosopher more than naturalist
Une masculinité en crise à la fin du XVIIe siècle ? La critique de l'efféminé chez La Bruyère
The effeminate is always a sexual limit case: man in the feminine sights, he questions the innate of the sexual nature, criticizes genders and their explicitly physical definition. The end of the XVIIth century illustrates this tension at the French moralists and especially in La Bruyère’s Characters where this one questions this generic monstrousness through a semiological analysis. But this teratology is not above all clinical but social and moral: he warns us, by this distance from gender, from a moral corruption of the world both by a clinical semiology and ovidian mythology not looking for the pathological realism but the antic filiation with Theophrast’s Characters : philosopher more than naturalist
Une masculinité en crise à la fin du XVIIe siècle ? La critique de l'efféminé chez La Bruyère
The effeminate is always a sexual limit case: man in the feminine sights, he questions the innate of the sexual nature, criticizes genders and their explicitly physical definition. The end of the XVIIth century illustrates this tension at the French moralists and especially in La Bruyère’s Characters where this one questions this generic monstrousness through a semiological analysis. But this teratology is not above all clinical but social and moral: he warns us, by this distance from gender, from a moral corruption of the world both by a clinical semiology and ovidian mythology not looking for the pathological realism but the antic filiation with Theophrast’s Characters : philosopher more than naturalist
La Bruyère à la cour : déconstructions paratopiques du courtisan efféminé ? : Colloque "Les écrivains à la cour en Europe (XVIe-XVIIIe siècles)" (Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, 2008)
Corpus "DLC"La littĂ©rature «moderne» s’est essentiellement dĂ©veloppĂ©e dans les cours europĂ©ennes du XVIe au XVIIIe siècles. Afin de mieux cerner les rapports entre hommes de lettres et gens de cour, le Centre d'Ă©tude sur l'Etat, la SociĂ©tĂ© et la Religion en Europe, Moyen-Age et Temps modernes" (ESR) de l'universitĂ© Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et le Centre d’Etude de la LanÂgue et de la LitÂtĂ©ÂraÂture FranÂçaiÂses des XVIIe et XVIIIe sièÂcles (CELLF 17-18) de l’uniÂverÂsitĂ© Paris Sorbonne-Paris IV (Centre natioÂnal de la recherÂche scienÂtiÂfiÂque) ont organisĂ©, fin septembre 2008, un colloque Ă Versailles. Ce colÂloÂque a eu pour but de mener une enquĂŞte sur le staÂtut, les foncÂtions et le rĂ´le (symÂboÂliÂques ou rĂ©els) que les homÂmes de letÂtres ont pu avoir dans le cadre des cours moderÂnes. Au-delĂ d’une simÂple approÂche socioÂloÂgiÂque de la litÂtĂ©ÂraÂture, comme le fit naguère A. Viala en Ă©tudiant la « naisÂsance de l’écrivain », en cenÂtrant le proÂpos sur l’espace spĂ©ÂciÂfiÂque de la cour, ces traÂvaux tirent parti des avanÂcĂ©es actuelÂles sur l’hisÂtoire des cours, pour mieux comÂprenÂdre l’un des cadres majeurs oĂą s’est dĂ©veÂlopÂpĂ©e la « litÂtĂ©ÂraÂture » moderne. De Ronsard, "poète du Roi", Ă Voltaire, conseiller du Prince, Ă Paris comme Ă Berlin, en pasÂsant par les « hisÂtoÂrioÂgraÂphes » Racine et Boileau, et sans oublier Saint-Évremond, qui occupa des fonctions auprès de la cour anglaise durant son exil, touÂtes ces figuÂres ont dĂ©terÂminĂ© des confiÂguÂraÂtions difÂfĂ©ÂrenÂtes de la foncÂtion de l’homme de letÂtres auprès du monarÂque. En France, la carrière de Benserade auprès de Louis XIV est exemplaire Ă bien des Ă©gards, mais la figure des prĂ©dicateurs de cour et celle des draÂmaÂturÂges proÂtĂ©ÂgĂ©s par le Prince est aussi Ă©voquĂ©e. Il est Ă©galement question des courtisans devenus Ă©crivains, comme Saint-Simon, voire du monarque lui-mĂŞme lorsqu’il se pique d’écrire, comme le monÂtre le cas exemÂplaire de FrĂ©dĂ©ric II de Prusse. L’évocation de la cour de Catherine II renÂd senÂsiÂble aussi le cosmopolitisme des Ă©crivains qui la frĂ©quentent. De fait, une persÂpecÂtive comÂpaÂraÂtiste est nĂ©cesÂsaire, car le staÂtut des "Ă©crivains-courÂtiÂsans" n’est pas homoÂgène dans l’Europe moderne, des cours itaÂlienÂnes de la Renaissance aux cours alleÂmanÂdes des Lumières
L'artifice dans les lettres et les arts
Bien qu'ils soient d'usage courant, les termes artifice et artificiel ont un sens peu précis en général, et dans les lettres et les arts en particulier. C'est à ces notions qui semblent aller de soi mais qui prennent des significations multiples et des formes plurielles que l'axe transversal « littérature et arts » du CELLAM (Centre d'études des langues et littératures anciennes et modernes de l'université Rennes 2) a consacré son premier programme de recherche. Les études, qui couvrent une longue période (de la Grèce antique à nos jours) et concernent divers genres littéraires (récit, théâtre, poésie, essai, portrait, mémoires, roman, critique d'art), de nombreux arts (peinture, opéra, danse, musique, photographie, cinéma) et des domaines variés (rhétorique, esthétique, technologie, tactique militaire, pornographie), abordent l'artifice selon quatre questions. La première est celle des origines : pour expliquer l'artifice à sa naissance, on a imaginé des fables ; mais les fonctions qu'elles remplissent ont été mises en cause, en particulier quand elles traitent du corps à une époque récente. La deuxième concerne la relation dialectique que l'artifice entretient avec la nature : s'instaurant en contre-nature, ce dernier détermine une seconde nature, qui fonde l'Homme dans son environnement. L'usage de l'artifice dans les arts, quels qu'ils soient, pose la question de la spécificité des beaux-arts non seulement en bousculant les classements et les systèmes, mais encore en obligeant à prendre en considération la techné. De ce troisième volet découle le dernier : envisager l'artifice dans les arts et les lettres conduit à déplacer son attention vers ce qui relève en eux de la fabrication. Or il est patent que d'un art à l'autre, ou d'un art aux lettres, les artifices circulent et que leur usage constitue un sujet que la littérature traite depuis longtemps. C'est donc à une meilleure compréhension lexicologique, axiologique et généalogique de la notion d'artifice que ce volume souhaite apporter sa contribution