11 research outputs found

    La coutume romaine Ă  la fin de la RĂ©publique : une approche relationnelle

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    La prise en considération des textes littéraires dans l’analyse du phénomène coutumier à la fin de la République amène à repenser la coutume en termes de modes de la relation et, plus globalement, à s’interroger sur l’opportunité d’une approche relationnelle du droit romain. L’analyse du mos et de la consuetudo en termes relationnels démontre qu’à la fin de la République, les substantifs désignaient deux notions encore distinctes, à savoir des modes de la relation. Alors que le mos présente dès l’origine une dimension normative puisqu’il vise un comportement strictement formalisé dans le cadre des rôles sociaux et est le fruit d’une obligation sociale nécessaire, la consuetudo exprime d’abord la fréquence des échanges sociaux avant de désigner la relation dont elle devient la condition. Cependant, loin d’épuiser les questions relatives à la présence d’un paradigme relationnel, ces approches interrogent sur l’opportunité d’adopter une perspective relationnelle pour interroger ou réinterroger l’élaboration du droit dans le monde antique

    Le dol du tiers : du droit romain au nouveau livre 5 du Code civil

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    La réforme du droit des obligations s’est emparée de la question de l’incidence d’un vice de consentement causé par un tiers sur la validité d’un contrat conclu entre la victime du vice de consentement et son cocontractant. Jusqu’alors, seule la violence causée par un tiers constituait un motif d’annulation du contrat (art. 1111 C. civ. ancien). En cas de dol par contre, il était exigé que les manœuvres dolosives émanent du cocontractant, à l’exclusion du tiers (art. 1116 C. civ. ancien)

    L’élaboration d’une normativité en droit des gens : le recours au discours historique dans le De legationibus d’Alberico Gentili

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    The development of normativity in international law: the use of historical discourse in Alberico Gentili’s De legationibus. – The aim of this article is to examine the sources used and the method employed by Alberico Gentili in his De legationibus, to elaborate a norm for the law of embassies. Although legal sources feature prominently in this treatise, the majority of them are derived from a variety of sources from Antiquity (historians, philosophers, rhetors, poets, etc.). Alberico Gentili mainly uses historical sources, and more specifically the exemplum, in his treatise. By mobilizing historical exempla alongside legal sources, the jurist created a rational normative system capable of responding to the diplomatic challenges of the sixteenth century brought about by constantly evolving practice

    La garantie comme objet de l’obligation : du droit romain au livre 5 du Code civil

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    Le droit romain distingue traditionnellement trois objets possibles d’une obligation, suivant que le débiteur est tenu à une obligation de dare (« donner »), facere (« faire ») ou praestare (« prester »). Tandis que l’obligation de dare a pour objet le transfert ou la constitution d’un droit réel, l’obligation de facere vise tant les comportements positifs que négatifs

    La coutume romaine Ă  la fin de la RĂ©publique : une approche relationnelle du droit romain

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    La prise en considération des textes littéraires dans l’analyse du phénomène coutumier à la fin de la République amène à repenser la coutume en termes de modes de la relation. L’analyse des substantifs mos et consuetudo en termes relationnels démontre qu’à la fin de la République ceux-ci désignaient deux notions encore distinctes. Exprimée par mos, la dimension relationnelle relève d’une codification sociale, empreinte d’obligations évoluant suivant le rôle social adopté par les individus dans des circonstances déterminées. Par contraste, la consuetudo désigne un type d’amicitia fondé sur la fréquence de rapports sociaux. Le fondement relationnel de la coutume apporte ainsi un éclairage nouveau sur la dimension normative qu’elle est amenée à présenter. Cependant, loin d’épuiser les questions relatives à la présence d’un paradigme relationnel en droit romain, cette approche souligne l’opportunité d’adopter une perspective relationnelle pour interroger ou réinterroger l’élaboration du droit dans le monde antique

    "Glocalisation" : définitions et applications actuelles

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    Over the past decades, colonialism has been heavily challenged by historical schools of thought breaking with imperialist and ethnocentric paradigms. These schools of thought promote pluricultural approaches to the political expansion of past societies from Antiquity up to the 20th century AD. They highlight the impact of local contingencies in the transformation of both the colonists and the indigenous communities. Romanization is no exception to this pattern. This century-old concept, which is clearly rooted in a modern colonial context, has provided a useful tool to describe the (diverse and often largely positive) impact of Roman rule in the provinces. However, recent methodological advances and new discoveries indicate the lack of consistency of this concept to describe the complexity of collective identities that emerged regionally and through time in the Roman world. Recent research indeed highlights the elusive character of “Roman culture”. Studying the transformations undergone by the conquered territories implies that one can securely identify the distinctive features of Roman culture, and the way these were perceived and adopted by indigenous communities. However, Roman civilization transformed over time as well as regionally, as a result of the expansion of the Roman territory and the granting of Roman citizenship. Both historical and archaeological records testify to the persistence of some local traditions after the Roman conquest and to their adoption by the Romans. These processes, labelled “cultural resistances” since the 1960s, denote the profound disruption of a societal system following the colonial intrusion, and the ability of this system to survive and assert itself within an exogenous (yet imposed) culture. While this concept does leave more room for the characterization of the conquered cultures, it implies a nucleated vision of the Roman world because the focus of most investigations is the province. It also reinforces a two-sided approach to the study of the Roman world, and thereby perpetuates the idea of a Roman supremacy. Since the early 2000s, several scholars have begun to reassess aspects of Roman religion and institutions through the prism of different concepts borrowed from the anthropology of mass-consumerism. One of these concepts is “glocalization” ; it has started to be used only a few years ago by a limited number of scholars in Roman Studies. It seems to have provided so far a satisfactory way to describe the Roman society as being both “global” (that is, homogeneous across the Roman territory) and “local” (regionally specific); namely, “glocal”. This society is seen as the result of the interconnection between one model originating from Rome and a range of indigenous practices persisting across the conquered territory

    L'objectivité en sciences humaines, un idéal régulateur? Introduction

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    Aujourd’hui, l’exigence d’objectivité s’est imposée comme idéal régulateur de la pratique scientifique dans les sciences historiques et sociales. Pourtant, la notion même d’objectivité scientifique n’a pas toujours existé ni eu la même signification. Il apparait ainsi indispensable d’interroger un concept régulièrement utilisé pour légitimer nos savoirs. La question se pose avec d’autant plus d’insistance en ce qui concerne les sciences humaines et sociales, au vu des développements, ces dernières années, de la théorie de la connaissance située (standpoint theory), qui se propose de remettre en cause la notion d’objectivité en proposant de considérer le point de vue des minorités comme un biais de connaissance pertinent pour la critique d’un système donné. L’objectivité en sciences humaines, un idéal régulateur ? C’est sous cet intitulé volontairement provocateur que ce numéro des C@hiers du CRHiDI. Histoire, droit, institutions, société rassemble les contributions de jeunes chercheurs et chercheuses qui se sont prêtés à l’exercice dans leur champ de recherche respectif, soit en interrogeant le lien existant entre rationalité scientifique guidée par une méthodologie spécifique et leurs affinités respectives (méthodologie orientée), soit en analysant la perception subjective des acteurs historiques eux-mêmes au travers des sources mises à disposition. En guise de conclusion, ce numéro propose une interview de l’historienne et philosophe Geneviève Warland dans laquelle elle interroge tour à tour la relation entre les notions de vérité et d’objectivité et les impératifs qui en découlent pour l’historien et l’historienne, tant dans son activité scientifique que d’un point de vue sociétal

    L’objectivité en sciences humaines, un idéal régulateur ?

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    Aujourd’hui, l’exigence d’objectivité s’est imposée comme idéal régulateur de la pratique scientifique dans les sciences historiques et sociales. Pourtant, la notion même d’objectivité scientifique n’a pas toujours existé ni eu la même signification. Il apparait ainsi indispensable d’interroger un concept régulièrement utilisé pour légitimer nos savoirs. La question se pose avec d’autant plus d’insistance en ce qui concerne les sciences humaines et sociales, au vu des développements, ces dernières années, de la théorie de la connaissance située (standpoint theory), qui se propose de remettre en cause la notion d’objectivité en proposant de considérer le point de vue des minorités comme un biais de connaissance pertinent pour la critique d’un système donné. L’objectivité en sciences humaines, un idéal régulateur ? C’est sous cet intitulé volontairement provocateur que ce numéro des C@hiers du CRHiDI. Histoire, droit, institutions, société rassemble les contributions de jeunes chercheurs et chercheuses qui se sont prêtés à l’exercice dans leur champ de recherche respectif, soit en interrogeant le lien existant entre rationalité scientifique guidée par une méthodologie spécifique et leurs affinités respectives(méthodologie orientée), soit en analysant la perception subjective des acteurs historiques euxmêmes au travers des sources mises à disposition. En guise de conclusion, ce numéro propose une interview de l’historienne et philosophe Geneviève Warland dans laquelle elle interroge tour à tour la relation entre les notions de vérité et d’objectivité et les impératifs qui en découlent pour l’historien et l’historienne, tant dans son activité scientifique que d’un point de vue sociétal
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