18 research outputs found

    Women of Ireland, from economic prosperity to austere times: who cares?

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    Economic prosperity during the Celtic Tiger stimulated the development of the job market, and drew migrants to Ireland especially from EU countries. Relationships between Irishwomen and female migrants in employment sectors reflected new social tensions and inequalities, both in the public and in the private spheres.La prospérité économique durant le Tigre celtique a stimulé le marché de l’emploi, ainsi que l’immigration, en provenance de l’union européenne surtout. Les relations entre les Irlandaises et les immigrantes au travail illustrent de nouvelles formes d’inégalités, à la fois dans la sphère privée et dans la sphère publique

    Enjeux de l’immigration féminine en Irlande au xxie siècle et politiques gouvernementales

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    Les migrantes en Irlande au xxie siècle souffrent de discrimination en tant que femmes dans une société patriarcale. Elles sont aussi confrontées à des difficultés comme employées au statut précaire, recrutées souvent au-dessous de leurs qualifications. Le travail domestique dans l’économie grise bafoue leurs droits. La législation sur l’immigration, complexe, non dénuée d’arbitraire, les pénalise. Pour démanteler les réseaux de prostitution dont nombre de migrantes sont victimes, une campagne abolitionniste prend corps en Irlande.Twenty-first century female migrants in Ireland are not only discriminated against as women in a patriarchal society, but also as foreigners whose status is precarious and whose jobs are often below their qualifications. For those who are relegated to the grey economy living conditions are particularly harsh. Obstacles to female migrants’ integration result from complex immigration policies, whose enforcement is not always immune from arbitrariness. Mobilization in Ireland against prostitution networks whose victims are female migrants has allowed an abolitionist campaign to develop lately

    La dimension politique de l’intime

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    Parler de la dimension politique de l’intime paraît nous placer dans une sorte de contradiction ; le politique renvoie en effet à la gestion des affaires de la cité, à la sphère publique, celle à laquelle, précisément l’intime échappe, le terme public figure d’ailleurs parmi les antonymes d’intime, terme pour lequel on trouve comme équivalents, personnel, privé. En effet, cette forme d’oxymore, « dimension politique de l’intime », fait écho au slogan du mouvement féministe apparu à la fin des..

    Féminisme : force de liaison ou force de rupture ?

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    Cet article étudie l’impact du féminisme sur les liens sociaux propres à la société irlandaise traditionnelle. Qu’en est-il de la solidarité dans un pays où le processus de sécularisation et l’évolution du rôle et du statut des femmes depuis la fin des années 1960 sont allés de pair avec un individualisme grandissant ? L’autorité de l’Église catholique, les valeurs morales et la division des rôles dans la famille patriarcale, qui formaient la trame du tissu social, ont été remises en question. En outre, le féminisme a émaillé le pays d’une multitude de groupes de femmes, reliés les uns aux autres et qui forment un réseau de services sociaux, médico-éducatifs, dont bénéficient les Irlandaises. Le féminisme a donc été un élément moteur de la mutation actuelle de la société de ce pays vers une flexibilité nouvelle dans les liens et les relations familiales.This study focuses on the impact of the feminist movement on the social bonds inherent in traditional Irish society. To what extent has solidarity between people survived the secularisation process evolving alongside with changes in women’s status and role since the end of the 1960s, both of which also entailed growing individualism? The authority of the Catholic Church, the moral values and the traditional division of roles, as essential elements of the social fabric, have been called into question. What is more, the feminist movement has generated the creation of countless women’s groups linked to one another, and forming a national network of social, medical and educational services providing help for Irishwomen. Feminism can thus be seen as a core factor in the mutation of Irish society, towards a recent flexibility in family links and relationships

    Rire et dialogue

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    Le genre du dialogue s’élabore, dans l’Athènes du ive siècle, en réponse critique à la comédie, comme le suggèrent leurs rapports originels, et complexes : Aristophane n’est-il pas un convive du Banquet de Platon, et Socrate d’abord un personnage de la comédie ancienne ? Ce volume se propose donc d’examiner le rire dialogal ou, si l’on préfère, les usages plaisants du dialogue, en se demandant comment et pourquoi l’on rit dans les dialogues, étant entendu que ce rire peut aller du léger sourire à la moquerie la plus féroce, de la comédie à la conversation, de la farce à la satire sociale, en passant par toutes les nuances possibles, dont les canoniques spoudogeloion, ou serio ludere. Si l’on s’est intéressé aux mécanismes dialogaux du rire, on a considéré comme cruciale aussi l’étude de ce que le rire fait au dialogue, qu’il s’agisse du rire mis en scène dans le dialogue ou du rire que peut susciter ou non le dialogue, dans sa réception notamment. La perspective d’ensemble est interdisciplinaire, rassemblant des spécialistes de périodes et approches diverses, Antiquité, Renaissance, Âge Classique et Lumières, littérature comparée, études théâtrales et linguistique cognitiviste. Cette diachronie large est traversée par la figure de Lucien, inventeur d’un dispositif hybride devenu un modèle soumis à de multiples variations, de Rabelais à Diderot. Au fil des études se profilent quelques éléments de conclusion : dans le meilleur des cas, le rire pousse le dialogue à ses limites, désamorce les automatismes de pensée, tient à distance les normes sociales et favorise une véritable expérience philosophique. Mais il peut aussi le subvertir radicalement et l’amener à un point de rupture

    Compositions et recompositions du lien social en Irlande

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    Alors que l’expression « lien social » a fait florès en France, au point que son sens s’en trouve désormais souvent dilué et amoindri, il nous a semblé intéressant de retrouver la force de ce concept et d’envisager comment il pouvait permettre de rendre compte de réalités socio-politiques et socio-économiques irlandaises, alors qu’il semble fédérer, sans toutefois totalement englober, les concepts anglo-saxons de social bond et de community. Au fil de l’histoire de l’Irlande, les modalités du lien social ont connu à la fois des invariants, des évolutions, des mutations. Comment le colonisateur s’est-il accommodé (ou non) des structures antérieures ? Peut-on parler du lien social au singulier dans l’Irlande coloniale ? Comment le jeune État-nation, issu d’une guerre d’indépendance puis d’une guerre civile, a-t-il cherché à intervenir dans la reconstruction et le maintien de ce lien ? Qu’en est-il du lien social dans une Irlande post-moderne, où l’individualisme et les cellules restreintes semblent s’affirmer au détriment du collectif ? Comment la question se pose-t-elle en Irlande du Nord, où s’étend la « ligne de paix », c’est-à-dire le mur qui sépare quartiers catholiques et quartiers protestants ? Les articles qui composent ce recueil relèvent du domaine de la civilisation. La première partie de l’ouvrage explore les modalités de compositions et de recompositions du lien social au fil de l’histoire d’une Irlande assujettie sous diverses formes à la puissance britannique, jusqu’aux premières années du jeune État-nation au début du XXe siècle. La seconde aborde cette notion dans une perspective résolument contemporaine et comporte des analyses du lien dans diverses mises en œuvre : dans l’éducation, l’économie et les entreprises, les réseaux politiques et associatifs. Trois thématiques enjambent les divisions temporelles : la religion, la femme et la famille, ainsi que les rapports socio-économiques

    La mixité dans l’éducation

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    Dès 1791 Condorcet défend avec fougue « l’instruction en commun des deux sexes » comme mesure démocratique – mais il ne sera pas écouté. Neuf décennies plus tard, les Républicains choisissent la non-mixité lorsqu’ils créent l’enseignement secondaire public des jeunes filles. Malgré la diffusion de la coéducation aux États-Unis et ailleurs, la mixité à la fin du XIXe siècle reste une utopie en France. Il faut attendre 1976 pour que la mixité se généralise à tous les degrés de l’enseignement, sans débat ni polémique. Pourtant, nous savons aujourd’hui, comme l’écrit Geneviève Fraisse, que « la mixité est nécessaire, mais pas suffisante, pour dissoudre les inégalités chroniques ». L’histoire de cette révolution pédagogique, de ses opposants et de ses défenseurs, de ses réussites et de ses échecs, restait largement à écrire. Des historiennes et des sociologues nous convient dans ce volume à des analyses du passé éloigné et du passé proche, et à des comparaisons avec d’autres pays d’Europe où la mixité est au cœur des questionnements. Alors que la remise en cause de la mixité est devenue un débat de société, son histoire et ses enjeux méritent d’être rappelés car ils montrent à quel point le fait de mettre garçons et filles ensemble n’a jamais été une simple question de gestion des sexes. Toute la société est concernée.In 1791 Condorcet passionately defended “common education for both sexes in mixed schools” as a democratic measure - but his words fell on deaf ears. Nine decades later, the Republicans opted for single-sex schools when they created state secondary education for girls. Despite the spread of co-education in the United States and elsewhere, mixed-sex education remained a Utopia in late 19th century France. It was not until 1976 that mixed-sex education became the norm at all levels of education and was no longer the subject of debate and controversy. However, we now know, as Geneviève Fraisse wrote, that “mixed-sex education is necessary, but not sufficient, to break down persistent inequalities”. The history of this pedagogical revolution, its opponents and defenders, its successes and failures, had not yet been fully recorded. In this volume, historians and sociologists present us with analyses from the distant and recent past as well as comparisons with other European countries where mixed-sex education is the subject of debate. Whereas the issue of mixed-sex education has become a subject of public debate, its history and challenges deserve mention as they show the extent to which putting boys and girls together has never been purely a question of gender management. It affects society as a whole

    Regards sur l'intime en Irlande

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    À la frontière entre l’être et le monde, entre une société qui édicte des lois écrites ou implicites et un individu qui les interprète en fonction du temps et du contexte de leur mise en œuvre, l’intime repose sur des codes partagés dont l’interprétation est chaque fois singulière. L’opposition entre espace public et privé ne suffit pas à définir la sphère de l’intime, puisque selon l’âge, le sexe, l’éducation, et plus globalement la culture à laquelle on appartient, les limites tracées varient amplement selon des codes souvent perçus comme des évidences pour les membres d’une communauté donnée. Personnel dans ce qu’il y a de plus profond pour l’être, l’intime s’apparente à un domaine individuel que chacun ouvre à l’autre par degrés. Dans Regards sur l’intime en Irlande, les analyses portent sur la tension entre les masques constitutifs de l’intimité et l’exposition de l’intime, sa négation ou son questionnement dans diverses composantes de la vie irlandaise. Il s’agit non seulement d’interroger l’intime en Irlande, mais aussi d’évaluer comment les intimités irlandaises se sont exprimées, tant dans le domaine des arts que dans la sphère sociale où s’est posée de façon parfois très aiguë la question des frontières de l’intime
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