The Power of Illusion and the Illusion of Power in Mary Orr’s “The Wisdom of Eve” and Mankiewicz’s All About Eve

Dans la nouvelle de Mary Orr, “The Wisdom of Eve”, la narration met en exergue les manipulations machiavéliques d’une jeune comédienne, Eve, dont l’opportunisme farouche se dissimule sous le masque de l’innocence. Lors du tournage de son adaptation cinématographique d’All About Eve, Mankiewicz avouera que la relecture de la nouvelle lui avait inspiré l’agencement final du scénario: “L’idée me trottait dans la tête depuis dix ans, mais le deuxième acte m’échappait.” On peut considérer que le trope du théâtre constitue le fil conducteur de la nouvelle comme du film. Nous allons donc examiner le trope du théâtre dans All About Eve, et la façon dont ce dernier déconstruit à la fois l’espace et le concept d’identité ; puis nous démontrerons que cette dimension théâtrale est porteuse d'un motif baroque où règne une esthétique de l’illusion et de dédoublement

Deviation and In-Betweenness in “The Sea Change”

“The Sea Change”, composée essentiellement d’un dialogue entre un jeune couple attablé dans un café, est une très brève nouvelle ne présentant pratiquement pas d’action. La nature insaisissable de la stratégie narrative de Hemingway, qui cache constamment au lecteur des informations importantes, fonctionne comme le succédané de la “véritable action”, et nous donne l’impression que la nouvelle peut être mise en scène. Hemingway présente le contenu dramatique de sa nouvelle comme une dispute entre un homme, Phil, censé représenter la ‘vertu’, et une femme innommée, qui est le symptôme du ‘vice’. Néanmoins, les distinctions binaires nettes ne tiendront pas. Ceci est confirmé par le jeu de l’intertextualité présente dès le titre, “The Sea Change ”, lequel renvoie à The Tempest de Shakespeare, où mort et vie ont partie liée en un seul état de métamorphose. Dans cette optique, la nouvelle peut être lue comme une dramatisation de la quête poétique chez Hemingway d’un lieu paradisiaque où les différences s’évanouissent.“The Sea Change,” mainly a dialogue between a couple sitting in a café, is a very brief short story with almost no action. The elusive nature of Hemingway’s narrative strategy, which constantly holds back information from the reader, acts as a substitute for “real action” and gives the impression that the short story could be staged for theatre. Hemingway sets up the dramatic content of his short story as a contest of wills between a man, Phil, emblematic of ‘virtue,’ and an unamed woman, symptomatic of “vice.” Yet clear-cut binary distinctions break down. This is corroborated by the symbolic implications of the title, “The Sea Change,” taken from Shakespeare’s The Tempest,where death and life are absorbed into one common state of metamorphosis. From this perspective, “The Sea Change”can be viewed as a dramatization of Hemingway’s poetic search for a prelapsarian locus where distinctions no longer exist

Introduction to Robert Olen Butler

The second annual occurrence of the CRILA’s conference on The Short Story and Cinema took place in collaboration with the research group Suds d’Amériques (University of Versailles-St-Quentin-en-Yvelines) which hosted the event. Our guest of honour, Robert Olen Butler, whose short story collection A Good Scent from a Distant Mountain won the Pulitzer Prize in 1993, is an Eppes Distinguished Professor at Florida State University. Prominent film producers Jason Kilot and Paul Cohen are in the pr..

Special issue: Ernest Hemingway

We are pleased to present this special issue on the stories of Ernest Hemingway which was put together by our Guest Editor Rédouane Abouddahab. One of France’s leading specialists in Psychoanalysis and literature and a Hemingway scholar, Rédouane Abouddahab is a Maître de Conférences in American literature at the University of Lyon II. We are grateful to him for his excellent introduction to this issue and for so meticulously undertaking the editorial work involved. We hope you will appreciate the quality of this volume