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    Rationalité du processus de répétition chez l’enfant normal et polyhandicapé : aux frontières de la pathologie

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    L’article a pour objet l’analyse des interactions verbales entre des adolescents polyhandicapés et des adultes ayant soins. L’objectif de l’étude est de montrer comment le phénomène de répétition qui se distribue nécessairement sur le plan interlocutoire engendre ou facilite le processus d’intercompréhension. Les résultats montrent que la répétition fonctionne comme un processus dialogique dont la dynamique intersubjective contribue à la construction et à l’accomplissement réussi de l’échange conversationnel. Nous comparons et discutons ces résultats relativement à un corpus d’interactions verbales entre des adultes et des enfants au développement typique.The present article describes a study, based on the analysis of conversations, of the verbal interactions between carers and profoundly multiply-disabled young people. The aim of the study is to show how the phenomenon of repetitive speech acts which is necessarily distributed on the interlocutory level generates or facilitates the process of mutual understanding. The results show that the repetition functions as a dialogical process whose intersubjective dynamics contributes to the construction and the successful achievement of the conversational exchange. We discuss these results in comparison with verbal interactions between adults and children with typical dévelopment

    Représentation de la mémoire perceptive et raisonnement analogique

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    Texte intégral accessible uniquement aux membres de l'Université de LorraineNot availableL'objectif principal de la recherche est d'appliquer le modèle de raisonnement analogique de Rumelhart et Abrahamson (1977) initialement validé dans un contexte sémantique, à des stimuli perceptifs de type cubes de Kohs. Dans ce modèle, la mémoire sémantique correspondant aux concepts des noms de mammifères est représentée en tant qu'espace multidimensionnel, dans lequel sont exprimées les relations de similarité entre ces concepts. Un algorithme permet de définir la probabilité de choix des distracteurs, dans des analogies de type 'A est à B, ce que C est à {D1, D2, D3, D4}'. La première étape de la recherche a consisté à élaborer la représentation de la mémoire perceptive des configurations de type cubes de Kohs. Les liens de similarité existant entre un même ensemble d'items et observés au cours de cinq épreuves perceptives différentes ont été analysés : une épreuve de dessin, une épreuve de tri subjectif, une épreuve d'échelles d'évaluation, une épreuve de rotation mentale et une épreuve de classification figure-fond. Les données recueillies au cours de chaque expérimentation ont été traitées par Echelonnement Multidimensionnel, et cinq représentations de la mémoire perceptive ont ainsi été obtenues. Il a été démontré que ces diverses représentations étaient similaires, c'est-à-dire que les items et les liens de similarité qu'ils entretiennent sont perçus de façon identique, quel que soit le contexte perceptif. L'analyse de l'univers de items (1296 configurations à 4 faces) a permis de désigner un certain nombre de stimuli représentatifs, ainsi l'espace représentant la mémoire perceptive de l'ensemble des items de cubes de Kohs a été construit. A partir de cet espace, des problèmes analogiques ont été élaborés, en respectant la méthodologie des auteurs. L'analyse des résultats a montré que l'algorithme permettant de calculer la probabilité de désigner chacun des distracteurs en tant que meilleure réponse à une analogie expliquait la plupart des résultats. La validité du modèle de raisonnement analogique, testé dans un contexte perceptif, a été démontrée. Mais les résultats obtenus ont des implications qui débordent du cadre d'un modèle de raisonnement analogique : ils permettent d'affirmer l'identité de structure et de fonctionnement de la mémoire sémantique et de la mémoire perceptive

    A validation study of the Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) in a large sample of French employees

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    International audienceBackground:The Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) is a questionnaire widely used for detectinganxiety and depressive disorders. It is used extensively in France, but has never been the subject of a full study in apopulation at work. The objectives of this study were to present some psychometric properties of the HADS on alarge sample of French employees.Method:The HADS questionnaire was given to salaried employees at 19 major French companies as part of theirbiennial occupational medical examination. In 2011, 20992 employees filled in the questionnaire. HADS’s structurewas studied first by exploratory, then confirmatory factorial analyses.Results:The model selected was the original two-factor structure. The two subscales showed good internalconsistency. Women scored higher than the men for anxiety and depression; the scores increased with age;engineers and managers had lower average scores than other occupational status (blue- or white-collar workersand technicians).Conclusion:The results of the analyses are consistent with those in literature relating to other populations studiedin other countries. The HADS questionnaire is pertinent for detecting symptoms of anxiety and depression in apopulation of people at work

    Les modèles du développement numérique à l’épreuve de l’observation

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    Fischer Jean-Paul, Bocéréan Christine. Les modèles du développement numérique à l’épreuve de l’observation. In: Bulletin de psychologie, tome 57 n°470, 2004. pp. 191-202

    Les performances en mathématiques des élèves des départements d’Outre-mer

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    National audienceThe students of the French Overseas Departments have lower scores in the National Assessments tests than their metropolitan peers. However, contrary to what is stated in literature, the authors note that the difference between the two groups is bigger in mathematics than in French. Three studies show that: 1) this difference is permanent in the period studied; 2) it is not due to the tests used; 3) it is not due to a weakness in a particular field of mathematics; 4) with an equivalent level in French, the students of the French Overseas Departments perform less well in mathematics than the mainland students.Les élèves des DOM obtiennent aux évaluations nationales des résultats inférieurs à ceux de leurs condisciples métropolitains. Mais contrairement à ce qui est indiqué dans la littérature, les auteurs observent que l’écart entre les deux groupes est plus important en mathématiques qu’en français. Trois études démontrent que 1) ce décalage est stable dans le temps ; 2) il n’est pas dû aux épreuves utilisées ; 3) il n'est pas du non plus à un déficit dans un champ particulier des mathématiques ; 4) à niveau en français équivalent, les élèves domiens sont moins performants en mathématiques que les élèves métropolitains

    De l’apprentissage au développement : une approche interactionniste de l’acquisition des complexités syntaxiques chez l’enfant de 3 à 6 ans

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    Cet article est une contribution à l’étude de la complexité syntaxique chez l’enfant de plus de trois ans intégrée à une approche interactionniste de l’apprentissage du langage. Il existe de nombreux travaux sur l’émergence grammaticale (entre deux et trois ans) prenant en compte le langage adressé à l’enfant (en particulier les études anglo-saxonnes sur l’input). En revanche, dans ce cadre, l’étude des productions enfantines au-delà de trois ans est plus rare. Notre étude de corpus longitudinaux de trois enfants sur une période de deux ans à deux ans et demi (entre trois et six ans) tend à mettre en évidence le processus d’apprentissage des constructions syntaxiques complexes, des premières tentatives (niveau potentiel de développement) aux occurrences attestées (niveau actuel de développement). Nous montrerons une évolution générale non linéaire, faite de multiples mouvements d’aller-retour, avec également des différences individuelles. En outre, ce travail montre qu’une évolution générale vers une autonomie de production est dépendante des verbalisations antérieures de l’adulte : l’enfant reprend les constructions complexes de l’adulte immédiatement ou en différé, de façon incomplète ou complète, à l’identique ou avec des variations linguistiques. Il apparaît également que les reprises immédiates identiques sont une stratégie intermédiaire commune à tous les enfants avant le passage vers des reprises différées. Une analyse qualitative des interactions semble cependant la seule à même de déterminer avec précision l’autonomie de verbalisation d’une construction complexe

    Quel usage les adultes font-ils de la répétition? Comparaison entre un corpus d'interactions verbales adultes/adolescents polyhandicapés et adultes/jeunes enfants

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    L’objectif de cette recherche est de comparer le type et la fonction des répétitions dans deux corpus différents, l’un constitué d’interactions verbales entre des adultes et des adolescents polyhandicapés et l’autre entre des adultes et des jeunes enfants de même âge mental que les adolescents. Nous voulons ainsi observer si le comportement communicatif des adultes diffère selon leur interlocuteur et, le cas échéant, de quelle façon. Les deux corpus sont analysés selon une double approche linguistique et pragmatique qui permet à l’une de compléter l’autre. Les principaux résultats sont que les adultes n’utilisent pas la stratégie de répétition avec le même objectif selon leur interlocuteur : lorsqu’ils s’adressent à un jeune enfant, les adultes usent de répétitions qui jouent un rôle d’étayage et qui permettent ainsi à l’enfant de s’approprier progressivement des formes linguistiques plus complexes ; les adultes enrichissent également les échanges d’un point de vue pragmatique. Par contre, lorsqu’ils s’adressent à un adolescent polyhandicapé, leur but premier est le maintien de l’échange. Ils usent de répétitions pures (c’est-à-dire strictement identiques à l’énoncé répété) ou ils corrigent la prononciation phonétique de l’énoncé. Ils ne proposent pas d’énoncés plus complexes, qui seraient susceptibles de participer à une stratégie d’étayage. Il semble donc que les adultes prêtent aux adolescents polyhandicapés des compétences communicationnelles et langagières inférieures à celles qu’ils attribuent aux jeunes enfants âgés de trois à cinq ans et qu’ils ne se les représentent pas comme susceptibles de se trouver dans une position d’apprentissage linguistique
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