El giro del Concilio: la Santa Sede, los católicos y el comunismo (1959-1978)

La actitud de la Iglesia católica frente al comunismo ha llamado poco la atención de los especialistas en historia religiosa contemporánea. ¿Hay que ver en este relativo desinterés de los historiadores del catolicismo contemporáneo el precio a pagar por una ceguera culpable de la conciencia cristiana inclinada a reconocer, a partir del Concilio Vaticano ii sobre todo, «una parte de verdad» en el humanismo marxista?¿no marcará el Concilio, en efecto, el fin del anticomunismo católico? Después de haber presentado la cuestión del comunismo en el Concilio Vaticano ii, trataremos un doble aspecto: el aspecto intelectual del diálogo con el marxismo en el postconcilio; y el aspecto político de la colaboración de los partidos comunistas en Francia e Italia en el mismo período de tiempo

Paolo VI e la libertà religiosa

Religious freedom is one of the topics on which Pope Paul VI spoke most often during the Second Vatican Council. His great concern was to preserve the unity of the Church by seeking maximum consensus between the Council Fathers. However, the texts of the Council might seem to have been going against the grain of papal teaching over the previous two hundred years. After presenting Giovanni Battista Montini’s thinking on religious freedom, this article documents his contribution to the declaration Dignitatis Humanae, and then moves on to explore its reception in the papal teachings of the post-conciliar period.La libertad religiosa es uno de los argumentos sobre los que más veces ha intervenido Pablo VI durante el Concilio. Su gran preocupación era preservar la unidad de la Iglesia buscando el máximo consenso entre los padres conciliares. ¿No parecía, en realidad, que el texto iba en contra de la enseñanza de los papas de los dos últimos siglos? Después de presentar el pensamiento de Giovanni Battista Montini sobre la libertad religiosa, el artículo documenta la contribución de Pablo vi a la elaboración de la declaración Dignitatis Humanae para después interesarse por su recepción en el magisterio pontificio posterior al Concilio Vaticano II

Paul VI, le cardinal Ottaviani et la Curie romaine

« Ce qu’a dit le Card. Ottaviani pour alerter les évêques était bien de Nous. » Cette confidence de Paul VI au cardinal Journet, lors d’une audience au Vatican en janvier 1967, n’est pas à prendre à la légère. Le pape entendait manifester par là non seulement qu’il n’était en rien l’otage du « patron » de l’ex-Saint-Office devenu, on le sait, la Congrégation pour la doctrine de la foi, mais qu’il assumait pleinement son rôle de défenseur de la foi catholique face aux déviations doctrinales po..

La réception de l'encyclique en Suisse

Philippe Chenaux, Im réception de l'encyclique en Suisse, p. 497-502. La réception du message social de Léon XIII n'a pas été immédiate en Suisse. Le rôle de précurseur d'un Mgr Mermillod à la tête de l'Union de Fribourg, l'enthousiasme d'un Gaspard Decurtins à la lecture du texte de l'encyclique ne doivent pas faire oublier les résistances d'une majorité conservatrice encore marquée par l'héritage du Kulturkampf. Tout se passe donc comme si la Rerum novarum avait contribué à accroître encore davantage la division des catholiques suisses écartelés entre une droite fédéraliste repliée dans ses bastions cantonaux (Fribourg, Lucerne, Valais) et une gauche réformiste bien représentée dans les cantons de la diaspora. En favorisant l'émergence d'une nouvelle génération de catholiques sociaux, l'encyclique de Léon XIII a néanmoins joué, sur le long terme, un rôle décisif dans ce qu'on pourrait appeler la «modernisation» du catholicisme helvétique.Chenaux Philippe. La réception de l'encyclique en Suisse. In: « Rerum novarum ». Écriture, contenu et réception d’une encyclique. Rome : École Française de Rome, 1997. pp. 497-502. (Publications de l'École française de Rome, 232

Jean Guitton et le concile Vatican II

Observateur catholique à la première session, auditeur laïque à la deuxième, le philosophe Jean Guitton (1901-1999) est un acteur singulier de Vatican II. Cette singularité complique plus qu’elle ne facilite la tâche de l’historien désireux d’étudier son rôle au concile. Écrivain prolifique, Jean Guitton s’est en effet beaucoup « raconté », il a lui-même souvent évoqué son expérience conciliaire. Dans son autobiographie intitulée Un siècle, une vie (1988), il ne consacre pas moins d’une cinq..

Paolo VI e la libertà religiosa

La libertad religiosa es uno de los argumentos sobre los que más veces ha intervenido Pablo VI durante el Concilio. Su gran preocupación era preservar la unidad de la Iglesia buscando el máximo consenso entre los padres conciliares. ¿No parecía, en realidad, que el texto iba en contra de la enseñanza de los papas de los dos últimos siglos? Después de presentar el pensamiento de Giovanni Battista Montini sobre la libertad religiosa, el artículo documenta la contribución de Pablo vi a la elaboración de la declaración Dignitatis Humanae para después interesarse por su recepción en el magisterio pontificio posterior al Concilio Vaticano I

Maritain et l’Europe

Il serait intéressant de traiter de l’influence de la pensée de Jacques Maritain sur les Pères de l’Europe, et singulièrement sur le premier d’entre eux, le Français Robert Schuman. Le sujet a déjà été abordé par René Mougel et vient de faire l’objet d’une thèse de doctorat soutenue à l’Université d’Aberdeen (Écosse). J’ai moi-même tenté d’évaluer l’influence du personnalisme dans les débuts de la construction européenne lors d’un précédent colloque. Dans l’introduction, je relevais la diffic..

La France, la Belgique et les missions. A propos de deux lettres de Paul Claudel à dom Edouard Neut, moine de Saint-André-lez-Bruges (1929- 1930)

France, Belgium and the Missions. Two Letters From Paul Claudel to Dom Edouard Neut, Monk in Saint-André-lez-Bruges (1929- 1930). In two hand-written letters dated respectively from December 6th 1929 and January 11th 1930, Paul Claudel, then French Ambassador to the United States, denounces the anti-French campaign developed in a Belgian missionary periodical, the Bulletin des Missions of the Saint-André-lez-Bruges Abbey. This little-known story reveals the tensions and resistances that the implementation of the Pope's new missions strategy aimed at promoting the constitution of a new native Catholic Church in China prompted in France. The protest by the writer-diplomat, whose sincerity cannot be doubted, is obviously part of a wider counter-offensive orchestrated by the Quai d'Orsay to defend the French protectorate.Dans deux lettres manuscrites datées respectivement des 6 décembre 1929 et 11 janvier 1930, Paul Claudel, alors ambassadeur de France aux Etats-Unis, dénonce la campagne antifrançaise d'un périodique missionnaire belge, le Bul- letin des missions de l'abbaye de Saint- André-lez-Bruges. L'affaire, peu connue, est révélatrice des tensions et des résistances qui accompagnent en France la mise en œuvre de la nouvelle stratégie missionnaire pontificale destinée à promouvoir la formation d'une Eglise catholique indigène en Chine. La protestation de l'écrivain-diplomate, dont on ne saurait à priori mettre en doute la sincérité, s'inscrit à l'évidence dans le plan d'une contre-offensive orchestrée par le Quai d'Orsay pour la défense du protectorat français.Frankrijk, België en de missies. Over twee brieven van Paul Claudel aan dom Edouard Neut, monnik van Sint-Andries-bij-Brugge (1929-1930). In twee handgeschreven brieven, gedateerd 6 december 1929 en 11 januari 1930, gaat Paul Claudel, dan ambassadeur van Frankrijk in de Verenigde Sta- ten, tekeer tegen de antifranse campagne van een Belgisch missieblad, het Bulletin des missions, van de Brugse Sint-Andriesabdij. Deze weinig bekende zaak is tekenend voor de spanningen en de weerstand opgeroepen in Frankrijk door de nieuwe pontificale missiestrategie die erop gericht was een eigen Chinese katolieke kerk op te richten. Het protest van de schrijver-diplomaat aan wiens eerlijkheid men niet mag twijfelen, maakt deel uit van een door de Quai d'Orsay opgezet tegenoffensief om de belangen van het Frans protectoraat (in China) te verdedigen.Chenaux Philippe. La France, la Belgique et les missions. A propos de deux lettres de Paul Claudel à dom Edouard Neut, moine de Saint-André-lez-Bruges (1929- 1930). In: Revue du Nord, tome 79, n°319, Janvier-mars 1997. pp. 119-137

Le Latran et ses secrétaires d’État

Le rôle central de l’Université du Latran (anciennement Athénée pontifical de l’Apollinaire) dans la formation des élites curiales n’est plus à démontrer : pour s’en tenir au seul premier XXe siècle, tous les secrétaires d’État du Saint-Siège, de Gasparri à Tardini en passant par Pacelli et Maglione, y ont effectué tout ou partie de leur cursus de formation ecclésiastique. La raison de cette «centralité » tient au lien très particulier qui n’a cessé d’unir les facultés du Séminaire romain au Saint-Siège depuis que celles-ci furent confiées au clergé de Rome par le pape Clément XIV au lendemain de la suppression de la Compagnie de Jésus en 1773. L’article retrace, dans une première partie, les grandes lignes de l’histoire de l’institution du Latran à partir notamment d’études très fouillées sur la formation du clergé à Rome au tournant du siècle, et s’attache ensuite à reconstruire l’iter de formation, entre 1895 et 1902, de l’un des plus illustres élèves des facultés de l’Apollinaire (théologie, droit canon), le futur secrétaire d’État de Pie XI et futur Pie XII, Eugenio Pacelli.Chenaux Philippe. Le Latran et ses secrétaires d’État. In: Mélanges de l'École française de Rome. Italie et Méditerranée, tome 116, n°1. 2004. Les secrétaires d’état du Saint-Siège, XIXe-XXe siècles. pp. 45-60