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    La vie quotidienne dans un village Baoulé

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    Formalisation des droits et des obligations

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    Depuis les annĂ©es 1990, les questions de "pourquoi" et "faut-il formaliser ?" semblent avoir reçu une rĂ©ponse massivement catĂ©gorique dans le monde du dĂ©veloppement. Formaliser les droits coutumiers (ou locaux) semble aller de soi pour sĂ©curiser leurs dĂ©tenteurs (notamment les plus vulnĂ©rables) et promouvoir l’investissement ; des programmes de formalisation sont mis en oeuvre dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne ; la diversification des approches en matière d’enregistrement des droits et les importants progrès techniques dans le domaine de la gĂ©omatique semblent assurer Ă  "l’offre d’intervention" une grande capacitĂ© d’adaptation aux conditions socio-Ă©conomiques locales et aux contraintes de financement. MalgrĂ© cela, de nombreuses Ă©tudes de synthèse reprochent aux entreprises de formalisation de reposer sur des vues rĂ©ductrices concernant les pratiques foncières des sociĂ©tĂ©s rurales africaines et d’ignorer les conditions concrètes et les effets pervers des opĂ©rations de formalisation sur les plans sociaux, politiques et Ă©conomiques. Les critiques de fond portent sur le caractère structurellement ambivalent du cadre conceptuel de la formalisation. D’abord, l’objectif de sĂ©curiser les droits coutumiers (et leurs transferts) recouvre en rĂ©alitĂ© deux motivations très diffĂ©rentes et potentiellement antagoniques : sĂ©curiser « dĂ©fensivement » contre un risque de dĂ©possession ou de spoliation, et sĂ©curiser « offensivement » pour amĂ©liorer les performances Ă©conomiques. Ensuite, le paradigme de la sĂ©curisation par le titre semble ignorer qu’en les "dĂ©senchâssant" des processus socio-politiques locaux de reconnaissance sociale, la formalisation fait subir aux droits prĂ©existants une recomposition dont les effets ne peuvent ĂŞtre maĂ®trisĂ©s. Sans prĂ©tendre trancher le dĂ©bat, la contribution se propose d’apporter aux questions de "pourquoi et faut-il formaliser ?" un Ă©clairage original par la mise en perspective historique des politiques d’enregistrement des droits locaux en Afrique rurale depuis la colonisation. La reconstitution de cette histoire met effectivement en Ă©vidence l’Ă©chec des entreprises de formalisation, qui ne sont jamais parvenues Ă  couvrir une proportion significative des terres ni Ă  assurer la pĂ©rennisation des enregistrements lĂ©gaux en dĂ©pit de plus d’un siècle de discours et d’expĂ©riences. Cette histoire fait aussi ressortir d’autres aspects qui mĂ©ritent tout autant rĂ©flexion : dès les dĂ©buts de la colonisation, la question de la formalisation a provoquĂ© des controverses permanentes, ce qui n’a pas empĂŞchĂ© la dogmatisation de ce thème au sein du monde du dĂ©veloppement et de l’industrie de l’aide; la formalisation des droits locaux n’a pas toujours Ă©tĂ© encouragĂ©e par les pouvoirs en place eux-mĂŞmes, par crainte des risques politiques et sociaux qu’elle pouvait entraĂ®ner ; malgrĂ© le consensus actuel apparent en faveur d’une approche pragmatique de la formalisation des droits, la pĂ©riode contemporaine se caractĂ©rise, dans la pratique du dĂ©veloppement, par une suprĂ©matie de l’approche orthodoxe sans Ă©quivalent dans l’histoire. Étant donnĂ© l’Ă©chec historique des expĂ©riences passĂ©es et rĂ©centes, la construction sociale et politique du dogme de la formalisation dans la panoplie des politiques de dĂ©veloppement constitue par consĂ©quent une question empirique en soi. Explorer les raisons de sa pĂ©rennisation fait partie de la rĂ©flexion nĂ©cessaire au renouvellement des politiques foncières en Afrique

    Le développement peut-il être social ? : pauvreté, chômage, exclusion dans les pays du Sud

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    Une lecture sociologique de la loi ivoirienne de 1998 sur le domaine foncier

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