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Le système de gestion des politiques et des dépenses au Gouvernement du Canada : la théorie versus la réalité
Depuis le début des années soixante, le développement des politiques et l'allocation des ressources au Canada n'ont pas cessé d'être remis en question. Les observateurs reprochaient au gouvernement fédéral l'absence d'un processus intégré et cohérent de la gestion des deniers publics. En 1976, le Vérificateur général du Canada avait rapporté au Parlement canadien que le gouvernement était sur le point de perdre le contrôle des deniers publics. La Commission royale sur la gestion financière et l'imputabilité, mise sur pied en 1976 par le gouvernement pour examiner la gestion financière et la responsabilité, confirma les critiques du Vérificateur général du Canada. Selon les commissaires, l'intégration de l'élaboration des politiques et de l'allocation des ressources s'imposait, si le gouvernement fédéral voulait exercer un contrôle sur les dépenses publiques. Devant les pressions, le gouvernement canadien avait développé un processus décisionnel, appelé le système de gestion des politiques et des dépenses. Introduit en 1979, ce système de prise de décision avait comme objectifs d'élaborer les priorités nationales pour une période de cinq ans, d'exercer un contrôle rigoureux sur les dépenses, de raffermir la responsabilité du gouvernement vis-à-vis du Parlement et de transférer les décisions stratégiques des mains des fonctionnaires à celles des politiciens. L'auteur soutient que le système en question a échoué car il reposait sur de faux postulats. Ses architectes supposaient que le système de gestion des politiques et des dépenses était en mesure de modifier substantiellement le comportement des politiciens et des fonctionnaires face à la gestion des deniers publics.Charih Mohamed. Le système de gestion des politiques et des dépenses au Gouvernement du Canada : la théorie versus la réalité. In: Politiques et management public, vol. 12, n° 1, 1994. pp. 133-149
Les ressources humaines : clé de voûte de la réforme du secteur public au Québec
Les progrès technologiques, la mondialisation des échanges et l'évolution rapide des conditions sociales ont suscité une remise en question du rôle et du fonctionnement de l'État. Ces réflexions se traduisent aujourd'hui par des réformes dont l'ampleur et la direction varient en fonction des idéologies politiques, de l'organisation des institutions et de la culture gouvernementale en place. Au Québec, le gouvernement a fondé son approche, notamment, sur la conviction que le personnel de la fonction publique est un élément clé de la réforme et que la capacité d'innovation des employés du secteur public apparaît comme un moteur de la modernisation. La question est de savoir si les mesures mises de l'avant pour favoriser le rehaussement des compétences et la capacité d'innovation des employés du secteur public seront adéquates à la lumière des grandes tendances qui s'annoncent pour la prochaine décennie. En effet, il reste encore de grands chantiers inexplorés qui nécessiteront des stratégies nouvelles pour l'administration et des ajustements considérables de la part des employés publics.Rouillard Lucie, Bourgault Jacques, Charih Mohamed, Maltais Daniel. Les ressources humaines : clé de voûte de la réforme du secteur public au Québec. In: Politiques et management public, vol. 22, n° 3, 2004. « Une génération de réformes en management public : et après ? » Actes du treizième colloque international - Strasbourg, jeudi 24 et vendredi 25 novembre 2003 - Tome 2. pp. 81-97