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Au seuil de l’architecture ; le sacré
Cécile Chanvillard poursuit son questionnement quant aux conditions de l'habitable à partir de faits architecturaux matriciels : le socle et l'enclos. Leurs multiples modalités de déploiement, d'articulation et de combinaison sont saisies et analysées. Ce faisant, le développement des configurations qui sont logiquement déduites rencontre la singularité des architectures concrètes qui ont été ou qui sont produites par les divers moments culturels. L'inhabitable comme condition de l'habitable forme le centre de gravité des développements proposés.
Cet article fait suite à un travail précédent : 'Dans le souci d'une anthropotopie de la trace'.
"Le vide comme 'lieu où ne se trouve aucun être humain' et autour duquel s’organise l’architecture primitive peut être de l’ordre du sacré. Ce qui est inhabitable c’est le sacré ; le vide entouré par la matière de l’architecture et placé sous la loi du langage. Cet inhabitable institue le lieu.
Dans le souci d’une anthropotopie de la trace
Assurant ses prises conceptuelles dans les profondeurs étymologiques du français, une parole lacanienne et une maxime kahnienne, le texte de Cécile Chanvillard « Dans le souci d’une anthropotopie de la trace » ressert et ordonne, d'abord, les liens de causalité entre la matière, l’ombre, le lieu, le langage et l’anthrope. Il observe ensuite la fonction véri-ficatrice de l’ombrage dans une esquisse ambigüe de L. I. Kahn alors tenté par l’hybridation sans doute insoluble de deux archétypes architecturaux : le « socle » et « l’en-clos »
Au seuil de l'architecture, le sacré
Cette recherche est de l'ordre du questionnement quant aux conditions de l'habiter, partant d'artefacts (matérialités édifiées) qui distinguent et qualifient un sol sur lequel l'anthrope (l'être parlant habitant) puisse se tenir « là », et posant la nécessité d'un inhabitable sur ce sol. La thèse est la suivante :
Nécessairement à l’habiter,
l’architecture limite,
par des bords qui se plient,
des sols qui – pour être habitables –
sont accordés par une condition aux limites du bord
et par une loi dans le langage, ou du moins
par une incomplétude du commensurable
…
qui ne peut avoir lieu qu’au sein du mesurable.
La distinction d’un sol par l'édification convoque deux artefacts : le socle et l'enclos. Le premier fait du lieu par addition de sol, le second par entour de sol. De là , différents composés artefactuels peuvent être envisagés a priori, selon diverses modalités d’engagement de leurs matérialités. Ces dispositifs convoquent tous le bord en tant que matière déposée, le pli qui distingue les limites du bord, le sol distinct qui peut être habitable ou inhabitable, le seuil comme condition d'habitation prise dans la matérialité du bord et le sacré comme ce qui est soustrait à l'habiter.
Ces hypothèses artefactuelles sont mises au travail à la rencontre de ce que l'architecture nous donne à lire et à déplier, à savoir des écrits et des édifices. Au travers de ces lectures et dépliements, le cadre de l'architecture primitive fait place au cadrage de la situation contemporaine. La distinction d'un sol se fait toujours au prix d'une incomplétude : sol inhabitable au seuil duquel l'anthrope est tenu de rester « là » et échappée cadrée d'un horizon depuis le « là quelque part » où peut se tenir l'anthrope.(FSA 3) -- UCL, 201
las palabras de los artefactos
Este libro contiene dos secciones. La primera, Las palabras de los artefactos, recoge los textos y los gráficos de la conferencia realizada el 30 de octubre de 2012 en Lima, en el marco del seminario "DAR. Estructuras arquitectĂłnicas / Estructuras antrĂłpicas". La segunda, Paisaje: los suelos del mundo, es un artĂculo escrito luego del seminario "DAR. Paisajes", realizado del 23 al 27 de enero de 2017 en Pisac, Cusco. Los seminarios "DAR, decir arquitectura", son un proyecto conjunto entre LOCI-UCLouvain (Universidad CatĂłlica de Lovaina) y Arquitectura PUCP (Pontificia Universidad CatĂłlica del PerĂş)