La Défense / Zone B (1953-91): Light and Shadows of the French Welfare State

Planned as early as 1958 by the Etablissement Public d’Aménagement de La Défense (EPAD, the first such agency in France), the business district of La Défense is a typical urban result of the French version of the welfare state: centralism, modernism, alliance between public and private elites. But with its vertical skyline, this district – called Zone A – constitutes only a small part of the operational sector of the EPAD; the other part, Zone B, coincides with the northern part of the city of Nanterre.In the shadows of the crystalline skyscrapers of La Défense, Zone B was not only a kind of ‘back-office’ of the business district, but also an urban laboratory for public housing ‘paved with good intentions’. From the slab projects of Le Corbusier and his epigones to the urban compositions of postmodern architects, along the proliferating textures of Jacques Kalisz, or the humanized ‘grands ensembles’ of Emile Aillaud, the many EPAD projects for Zone B, built or not, constitute a complete collection that documents the evolution of the ‘architecture urbaine’ from the mid 1950s to the turn of the 1990s

Architecture en uniforme : projeter et construire pour la Seconde Guerre mondiale

C’est un véritable angle mort de l’historiographie de l’architecture moderne que ce monumental ouvrage, publié en français et en anglais, met enfin en lumière : la période qui, de 1939 à 1945, a irréversiblement transformé le Monde. Généralement considérée comme une parenthèse, une interruption voire un vide dans l’activité des architectes, la Seconde Guerre mondiale est ici présentée, tout au contraire, comme un moment intense de mobilisation de leurs compétences dans un cadre de contraintes..

Emmanuel Pedler, L’Esprit des lieux : réflexions sur une architecture ordinaire

Sorte d’envers domestique de la vaste recherche ANR qu’il coordonne sur le « renouveau et la refondation institutionnelle dans les “capitales culturelles” et leurs ancrages territoriaux » (2014-2019), le sociologue Emmanuel Pedler observe ici l’expérience culturelle par l’autre bout de la lorgnette, « en évaluant ses impacts dans les territoires reculés que sont nos espaces résidentiels » (p. 10). Plutôt que le musée, le centre d’art, le théâtre, la salle de concert ou toute autre institution..

Marcel Lods ou la modernité en acte

L’ouvrage que l’historien Pieter Uyttenhove vient de publier chez Verdier est une véritable somme consacrée à l’architecte français Marcel Lods. Leurs deux noms inscrits simplement sur l’impeccable couverture blanche de ce copieux volume dénote le corps-à-corps intellectuel qui les a associés le temps d’une longue thèse à l’Ecole des hautes études en sciences sociales; institution elle-même en partie abritée dans la Maison des Sciences de l’Homme à Paris, dessinée et construite par Marcel Lod..

Construire l’université. Architectures universitaires à Paris et en Île-de-France (1945-2000) (sous la dir. d’Éléonore Marantz et Stéphanie Méchine)

Souvent mal aimés et déconsidérés du point de vue patrimonial, les édifices publics de l’après-guerre témoignent néanmoins d’un moment provisoire de conjonction (pas toujours conscient) entre volontarisme étatique et expérimentation architecturale. Qu’on les appelle « architectures de la croissance » ou du « welfare state », ils sont progressivement remis au jour, grâce aux travaux, souvent collectifs, menés depuis deux décennies par les historiens de l’architecture, et trouvent même une nouv..

Emile Magne/L'Esthétique des villes

Paru à la fin de l’année 1908, mais d’abord publié sous forme d’articles dans le Mercure de France, cet ouvrage d’Emile Magne, jamais réédité depuis, signale deux particularités de son époque : d’abord, la montée d’une préoccupation urbanistique face aux maux de la Grande Ville industrielle ; ensuite la grande hétérogénéité de la littérature sur la question. Avant que ne s’ébauche sa professionnalisation, le champ de l’urbanisme compte d’abord beaucoup d’amateurs, de pionniers et d’outsiders ..

Bruno Zevi, Dialectes architecturaux

Les éditions du Linteau poursuivent patiemment leur projet de publier des écrits d’architectes sur l’architecture et de rendre, au passage, disponible en français des textes importants et souvent méconnus de ce champ. La publication de Dialetti architettonici de Bruno Zevi s’inscrit dans leur copieux et cohérent catalogue de traductions : de l’anglais (Frank Lloyd Wright, Louis Kahn, Lewis Mumford, Steen Eiler Rasmussen), de l’allemand (Bruno Taut, Eric Mendelsohn, Walter Gropius) ou de l’ita..

Reyner Banham. Los Angeles

Il n’est rien de dire que ce livre vient combler une lacune éditoriale en France. Celle-ci semble inversement proportionnelle à l’immense réception dont jouit, dans le monde anglo-saxon, l’œuvre vaste et protéiforme du britannique Reyner Banham (1922-1988), historien, théoricien et critique d’architecture. Rares, jusqu’à présent, étaient ses écrits disponibles en français : un seul ouvrage sur les 15 qu’il a signés, une poignée d’articles, sur plus de 750, traduits dans un recueil confidentie..