51 research outputs found

    L'expérience spectatorielle comme technique de soi racialisante

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    Depuis le début des années 2000, l'émergence soutenue de la thématique de la diversité au sein des sphères publiques française et européenne a notamment renouvelé le débat scientifique et politique autour des discriminations ethnoraciales. Le taux de représentation des dites « minorités visibles », dans les secteurs audiovisuels ou cinématographiques français, a en particulier conduit à une multiplication des rapports et dispositifs publics compétents. Cette exigence de représentativité et d'inclusion désormais adressée au cinéma et à l'audiovisuel français pose la question des conséquences sociales du déficit de représentation des minorités ethnoraciales, notamment s'agissant de la reproduction des rapports sociaux de race asymétriques. À partir et d'une certaine manière à rebours du débat français sur la diversité, cette recherche vise à interroger les termes des modes de subjectivation ethnoraciale des publics. Il s'agit ainsi de penser les façons par lesquelles l'expérience spectatorielle peut constituer le support d'une construction de soi, ainsi que de s'interroger sur l'incidence de la « pâleur des écrans » sur le rapport à soi ainsi constitué. En se penchant sur les types d'identification par lesquelles les publics éprouvent le cinéma, il s'agit de penser le rôle que peut jouer cette expérience dans la formation et stylisation des identités ethnoraciales. À partir d'une étude de réception inspirée du champ anglo-saxon des Critical White Studies et constituée d'entretiens individuels et collectifs auprès de publics socialement identifiés en tant que « blancs » sont ainsi décrites les façons par lesquelles le cinéma peut opérer en tant que technique de soi racialisante. Depuis le début des années 2000, l'émergence soutenue de la thématique de la diversité au sein des sphères publiques française et européenne a notamment renouvelé le débat scientifique et politique autour des discriminations ethnoraciales. Le taux de représentation des dites « minorités visibles », dans les secteurs audiovisuels ou cinématographiques français, a en particulier conduit à une multiplication des rapports et dispositifs publics compétents. Cette exigence de représentativité et d'inclusion désormais adressée au cinéma et à l'audiovisuel français pose la question des conséquences sociales du déficit de représentation des minorités ethnoraciales, notamment s'agissant de la reproduction des rapports sociaux de race asymétriques. À partir et d'une certaine manière à rebours du débat français sur la diversité, cette recherche vise à interroger les termes des modes de subjectivation ethnoraciale des publics. Il s'agit ainsi de penser les façons par lesquelles l'expérience spectatorielle peut constituer le support d'une construction de soi, ainsi que de s'interroger sur l'incidence de la « pâleur des écrans » sur le rapport à soi ainsi constitué. En se penchant sur les types d'identification par lesquelles les publics éprouvent le cinéma, il s'agit de penser le rôle que peut jouer cette expérience dans la formation et stylisation des identités ethnoraciales. À partir d'une étude de réception inspirée du champ anglo-saxon des Critical White Studies et constituée d'entretiens individuels et collectifs auprès de publics socialement identifiés en tant que « blancs » sont ainsi décrites les façons par lesquelles le cinéma peut opérer en tant que technique de soi racialisante.

    Exposer le racisme. Exhibit B et le public oppositionnel

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    Comment se distribue la légitimité à dire le racisme, selon quels critères de partages et en vertu de quelle conception de l’objet à propos duquel on cherche à s’exprimer ? La médiatisation de la controverse autour d’Exhibit B, installation-performance mise en scène par Brett Bailey et présentée en région parisienne à la fin de l’année 2014, constitue un cas intéressant pour esquisser quelques pistes de réponses. Présentée comme antiraciste, l’œuvre fut confrontée à une forte contestation menée par des collectifs dont l’antiracisme revendiqué se fonde sur une définition antagoniste. Toutefois, plutôt que de mettre en scène un conflit définitionnel, la presse nationale quotidienne qui se fait l’écho de cette controverse participe de la délégitimation de la contestation en renvoyant à la fois le public oppositionnel d’Exhibit B à un excès politique et à une incompétence esthétique.How is legitimacy to speak of racism distributed? Media coverage of the controversy surrounding Exhibit B, an installation performance directed by Brett Bailey and presented in the Paris area in 2014, is an interesting case with which to consider some possible answers to this question. Although presented as anti-racist, Bailey’s work elicited strong protests on the part of groups whose conception of anti-racism is antagonistic in nature. However, rather than staging a definitional conflict, the national daily press, in its coverage of this controversy, contributed to the delegitimization of the protest by casting the oppositional public of Exhibit B both as politically excessive and aesthetically incompetent

    Le genre des controverses : approches féministes et queer

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    Durant les vingt dernières années, plusieurs controverses ont ouvert un espace de conflictualité autour de la définition et des usages politiques de la « différence des sexes ». Les controverses relatives à la loi sur la « parité », au Pacs, au port du « voile » et de la « burqa », au « mariage pour tous » ou encore aux plans d’action publique pour l’égalité filles-garçons à l’école ont toutes participé d’une mise en délibération des conceptions hégémoniques des identités de genre et des rapp..

    Normative sexualisation in the public sphere

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    La délimitation du privé et du public est historiquement mouvante. Elle épouse des dynamiques plus larges de segmentation du monde social. Parmi celles-ci, la cristallisation médicale du modèle de la « différence des sexes » à partir du xviiie siècle et l’invention du binarisme sexuel (homo/hétérosexualité) le siècle suivant. C’est du moins l’hypothèse formulée par des travaux s’inscrivant dans le sillage des études de genre, mais surtout de la théorie queer. Il s’agira ici de tirer le fil de cette problématisation possible en revenant sur la production médiatique du binarisme sexuel, avant de dessiner les contours d’une appréhension queer de l’espace public.The borderline between public and private has shifted throughout history, following the broader contours of social segmentation. Examples are the crystallisation of the medical “gender difference” model from the 18th century and the invention of gender binarism (homo/heterosexuality) in the 19th. Such, at least, is the hypothesis made by authors in the wake of gender studies, and especially of “queer theory”. The aim here is to tease out the threads of these possible problematics by looking into gender binarism in media output, in order to outline how the public sphere is grasped from the “queer” perspective

    Stuart Hall et Richard Hoggart

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    L'expérience spectatorielle comme technique de soi racialisante

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    Depuis le début des années 2000, l'émergence soutenue de la thématique de la diversité au sein des sphères publiques française et européenne a notamment renouvelé le débat scientifique et politique autour des discriminations ethnoraciales. Le taux de représentation des dites « minorités visibles », dans les secteurs audiovisuels ou cinématographiques français, a en particulier conduit à une multiplication des rapports et dispositifs publics compétents. Cette exigence de représentativité et d'inclusion désormais adressée au cinéma et à l'audiovisuel français pose la question des conséquences sociales du déficit de représentation des minorités ethnoraciales, notamment s'agissant de la reproduction des rapports sociaux de race asymétriques. À partir et d'une certaine manière à rebours du débat français sur la diversité, cette recherche vise à interroger les termes des modes de subjectivation ethnoraciale des publics. Il s'agit ainsi de penser les façons par lesquelles l'expérience spectatorielle peut constituer le support d'une construction de soi, ainsi que de s'interroger sur l'incidence de la « pâleur des écrans » sur le rapport à soi ainsi constitué. En se penchant sur les types d'identification par lesquelles les publics éprouvent le cinéma, il s'agit de penser le rôle que peut jouer cette expérience dans la formation et stylisation des identités ethnoraciales. À partir d'une étude de réception inspirée du champ anglo-saxon des Critical White Studies et constituée d'entretiens individuels et collectifs auprès de publics socialement identifiés en tant que « blancs » sont ainsi décrites les façons par lesquelles le cinéma peut opérer en tant que technique de soi racialisante.

    Techno-racismes

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    International audienc
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