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Gastro-duodenal pathology from iatrogenic origin
Le rôle de l'aspirine comme élément principal de la pathologie iatrogène gastro-duodénale n'est plus discuté actuellement. L'aspirine accroît l'élimination du sang dans les selles. Cet effet est corrélé à la dose quotidienne. Ce fait témoigne de l'agressivité habituelle de cette molécule pour les muqueuses digestives. Chez des sujets ayant présenté une hémorragie digestive haute, la prise d'un médicament iatrogène est retrouvé dans un tiers à la moitié des cas ; l'aspirine est en cause chez plus de la moitié des sujets qui ont consommé un médicament. Cependant, on assiste actuellement à une augmentation du rôle iatrogène d'autres médicaments que l'aspirine. Non pas tellement la phénylbutazone qui est rarement en cause, ni les corticoïdes dont le rôle iatrogène a été remis en cause récemment, mais surtout les anti-inflammatoires non stéroïdiens dont la consommation subit une croissance rapide, dont le rôle pathogène est certain, mais dont l'agressivité digestive paraît moindre que celle de l'aspirine. Tous les sujets ne sont pas également exposés au risque iatrogène. Celui-ci dépend en effet des modalités de la prise médicamenteuse : le risque augmente avec la quantité totale de médicaments consommés, c'est-à-dire, avec la durée totale du traitement mais aussi la posologie et surtout la régularité de la prise. Les associations de médicaments agressifs augmentent également considérablement le risque. Le risque est également variable selon le terrain : il augmente avec l'âge, et ceci surtout chez la femme. Il est accru par la pré-existence d'une lésion muqueuse : ulcération, ulcère, ou atrophie. Le stress, la prise d'alcool, accroissent le risque iatrogène des médicaments. La consommation régulière d'anti-inflammatoires ou d'antalgiques telle qu'elle est pratiquée chez les rhumatisants chroniques favorise la survenue de lésions endoscopiques (érythème, érosion, ulcère), qui sont asymptomatiques dans la moitié des cas. L'examen anatomopathologique de la muqueuse gastrique de ces sujets montre l'existence d'une atrophie gastrique qui est régressive à l'arrêt de la médication anti-inflammatoire
Post-endoscopic retrograde cholangiopancreatography (ERCP) pancreatitis
La fréquence des pancréatites après CPRE est surtout fonction de l'éventuel geste de sphinctérotomie associé et de l'expérience de l'endoscopiste. Le diagnostic est habituellement facile à condition d'écarter la perforation rétro-duodénale. La tomodensitométrie constitue le progrès majeur de ces dernières années. La chirurgie n'a pratiquement plus sa place dans le traitement curatif qui est médical mais reste le plus souvent symptomatique et contemplatif. C'est dire l'intérêt de la prévention. Celle-ci dépend des facteurs de risque: − facteurs mécaniques avec un risque important lors des injections répétées du Wirsung; − facteurs chimiques avec une préférence pour l'utilisation de produits de contraste de faible osmolalité; − facteurs bactériens mais aucune étude ne démontre l'efficacité d'une antibiothérapie préventive locale ou général
Gastroesophageal reflux disease : search for predictive factors of severity. Results of a survey conducted by 248 private gastroenterologists
Le reflux gastro-œsophagien (RGO) est un motif croissant d'endoscopie. Il apparaît important d'identifier les patients à risque accru de lésions endoscopiques justifiant l'instauration d'un traitement médical antisécrétoire ou un traitement chirurgical. But de l'enquête: évaluer la prévalence des symptômes et des lésions et corréler la présence de ces lésions avec la symptomatologie et les caractéristiques des patients. Population: 2 035 patients adressés pour une endoscopie en raison d'un RGO (hommes: 50,9%, femmes: 49,1%, âge moyen: 53,2 ans) à 248 gastro-entérologues d'exercice libéral entre le 28 mars et le 10 avril 1996. Méthode: recueil des données anamnestiques, cliniques et endoscopiques pour chaque patient. Analyse descriptive des symptômes et des lésions, univariée et multivariée des associations entre symptômes, facteurs favorisants et lésions. Résultats: 1) Analyse descriptive clinique: pyrosis: 67,7%, symptômes extra-digestifs: 34 %, syndrome postural: 29,2 %, syndrome post-prandial: 45,4 %, syndrome nocturne: 33,7 %; résultats endoscopiques: hernie hiatale: 45 %, lésions œsophagiennes: 47, 2 % (oesophagites stades I et II: 85,5 % - stades III et IV: 14,5 %): endobrachyoesophage associé ou non à une lésion: 10 %. 2) Analyse statistique univariée: le pyrosis, les signes posturaux, post-prandiaux et nocturnes ainsi que la hernie hiatale sont significativement associés à la présence de lésions. 3) Analyse statistique multivariée:: la constatation d'une œsophagite était d'autant plus fréquente qu'il s'agissait d'un homme plus âgé, avec un indice de Quetelet important, prenant des neuroleptiques et présentant des signes cliniques corrélés plus haut. 4) Chez les patients de moins de 45 ans (31,3%): le risque de lésion est multiplié par 2,9 chez l'homme, 1,5 par tranche d'âge de 10 ans et par un facteur 2 en cas de syndrome nocturne. Conclusion: Cette enquête permet d'établir une corrélation entre la présence de lésions endoscopiques et les symptômes de RGO ou les facteurs favorisants, et donc de définir une population présentant des facteurs prédictifs de lésions oesophagiennes pour laquelle une endoscopie haute doit être proposée
Prevention of relapse of gastro-oesophageal reflux disease by lansoprazole : 30 mg every other day or 15 mg daily ?
Le but de cette étude était de comparer l'efficacité et la tolérance de deux schémas thérapeutiques : lansoprazole 30 mg un jour sur deux ou lansoprazole 15 mg tous les jours, dans la prévention des récidives de l'oesophagite par reflux. 52 patients ayant présenté une oesophagite par reflux de grade supérieur ou égal à II, cicatrisée après 4 ou 8 semaines de traitement par inhibiteur de la pompe à protons (lansoprazole 30 mg, oméprazole 20 mg ou pantoprazole 40 mg) ont été inclus dans cet essai multicentrique, contrôlé, réalisé en double aveugle. Selon une liste de randomisation pré-établie, les patients ont reçu pendant 6 mois soit du lansoprazole 30 mg les jours pairs et du placebo les jours impairs (groupe L30), soit du lansoprazole 15 mg tous les jours (groupe L15) Les symptômes du reflux gastro-œsophagien étaient recherchés après 3 et 6 mois de traitement. Une endoscopie était réalisée en fin d'étude ou en cours d'essai en cas de récidive de la symptomatologie. Le taux de rémission endoscopique à 6 mois était de 64 % dans le groupe L30 et de 74,1 % dans le groupe L15 (NS). Une aggravation du pyrosis et de la gêne fonctionnelle était constatée dans le groupe L30 (p < 0,05), alors que la symptomatologie des patients restait stable dans le groupe L15. Cette étude n'a pas mis en évidence de différence en terme d'efficacité entre les deux schémas thérapeutiques dans la prévention des récidives endoscopiques de l'oesophagite par reflux. Cependant, les meilleurs résultats obtenus avec le lansoprazole 15 mg sur la symptomatologie suggèrent une possible supériorité du traitement quotidien à demi-dose par rapport au traitement à pleine dose un jour sur deux