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    A class of optimal tests for symmetry based on local Edgeworth approximations

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    The objective of this paper is to provide, for the problem of univariate symmetry (with respect to specified or unspecified location), a concept of optimality, and to construct tests achieving such optimality. This requires embedding symmetry into adequate families of asymmetric (local) alternatives. We construct such families by considering non-Gaussian generalizations of classical first-order Edgeworth expansions indexed by a measure of skewness such that (i) location, scale and skewness play well-separated roles (diagonality of the corresponding information matrices) and (ii) the classical tests based on the Pearson--Fisher coefficient of skewness are optimal in the vicinity of Gaussian densities.Comment: Published in at http://dx.doi.org/10.3150/10-BEJ298 the Bernoulli (http://isi.cbs.nl/bernoulli/) by the International Statistical Institute/Bernoulli Society (http://isi.cbs.nl/BS/bshome.htm

    Contribution Ă  l'Ă©tude de la myopathie atypique Ă©quine : aspects morphologiques et validation d'un test de la fonction mitochondriale.

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    La myopathie atypique Ă©quine, sujet central de cette thèse, est, dans un premier temps, replacĂ©e dans le contexte gĂ©nĂ©ral des myopathies Ă©quines Ă  travers une revue de littĂ©rature utilisant des critères morphologiques comme fil conducteur. Deux Ă©tudes originales sont ensuite exposĂ©es.La première Ă©tude est une Ă©valuation anatomo-pathologique, histopathologique et ultrastructurale rĂ©alisĂ©e Ă  partir de 32 chevaux âgĂ©s de 6 mois Ă  7 ans, morts ou euthanasiĂ©s suite Ă  un syndrome ataxique accompagnĂ© de myoglobinurie correspondant Ă  une myopathie atypique. L’étude morphologique de la musculature striĂ©e a mis en Ă©vidence (1) des zones de nĂ©crose au niveau des muscles de posture, des muscles respiratoires et parfois du myocarde, (2) une dĂ©gĂ©nĂ©rescence segmentaire de type Zenker, monophasique et multifocale, affectant prĂ©fĂ©rentiellement les fibres de type I, (3) une activitĂ© enzymatique mitochondriale diminuĂ©e avec une distribution hĂ©tĂ©rogène rĂ©vĂ©lĂ©e par la coloration NADH tĂ©trazolium rĂ©ductase, (4) une absence de sels de calcium intracellulaires, (5) une accumulation intracytoplasmique de gouttelettes lipidiques et (6) des modifications ultrastructurales touchant essentiellement les mitochondries. Ces donnĂ©es indiquent que la myopathie atypique Ă©quine exhibe la plupart des caractĂ©ristiques morphopathologiques des myopathies toxiques au sens le plus large. Pour confirmer l’hypothèse d’une atteinte mitochondriale primaire, une Ă©tude fonctionnelle in vivo a paru nĂ©cessaire.Le dĂ©veloppement et la validation d’une mĂ©thode d’analyse quantitative de la fonction mitochondriale Ă  partir d’échantillons sanguins de chevaux ont fait l’objet de la deuxième Ă©tude. Le fluorophore lipophile cationique JC-1 a Ă©tĂ© choisi en raison de sa capacitĂ© d’accumulation dans les membranes mitochondriales et de son spectre de fluorescence directement dĂ©pendant du potentiel membranaire. Le potentiel de membrane mitochondrial peut donc ĂŞtre optiquement mesurĂ© par le rapport de la fluorescence orange (indiquant la tendance de JC-1 Ă  former des oligomères lorsque le potentiel de membrane mitochondrial est Ă©levĂ©) sur la fluorescence verte (JC-1 sous forme de monomères lorsque le potentiel de membrane mitochondrial est faible). Une procĂ©dure d’analyse standardisĂ©e par cytomĂ©trie en flux de la fonction mitochondriale des cellules mononuclĂ©Ă©es sanguines Ă©quines est exposĂ©e et des valeurs de rĂ©fĂ©rence de l’activitĂ© mitochondriale des lymphocytes de chevaux sains sont prĂ©sentĂ©es. Les valeurs moyennes de fluorescence associĂ©es Ă  JC-1 et leurs rapports se sont avĂ©rĂ©s stables dans le temps chez un mĂŞme cheval, indĂ©pendantes de l’âge et du sexe et très sensibles Ă  une exposition Ă  un dissipateur du potentiel de membrane (CCCP). Enfin, il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que le dĂ©lai entre la prise de sang et l’évaluation de la fonction mitochondriale ne pouvait excĂ©der cinq heures. SUMMARYAtypical equine myopathy, the main subject of this thesis, is first positioned in the general topic of equine myopathies, based on a comprehensive literature review of lesions. Two original studies are then successively presented.The first study is a gross, microscopic and ultrastructural pathology description, based on necropsies of 32 horses, 6 months to 7 years old, found dead or euthanatized with a syndrome of ataxia and myoglobinuria compatible with atypical myopathies. Lesions of the striated muscles were typical of that disease, namely: (1) areas of necrosis in postural and respiratory muscles and, for some animals, in myocardium; (2) segmental Zenker degeneration, multifocal and monophasic, affecting predominantly type I fibers; (3) decreased mitochondrial enzymatic activity, with an intracytoplasmic heterogeneous distribution, as shown by NADH tetrazolium reductase staining; (4) absence of intracellular accumulation of calcium salts; (5) cytoplasmic accumulation of lipid droplets, and (6) ultrastructural alterations centered on mitochondria. Our observations suggested that atypical equine myopathy was to be included among toxic myopathies, in a broad sense. In order to confirm the hypothesis of a primary mitochondrial disease, an in vivo functional study was planned.In the second study, a technique of quantitative evaluation of mitochondrial function was developed and validated, using the buffy coat layer of equine blood. The lipophilic cationic JC-1 fluorophore was chosen because of its ability to accumulate in mitochondrial membranes and because of its fluorescence spectrum, directly dependent on the membrane potential. The mitochondrial membrane potential could be optically measured by calculating the ratio between orange fluorescence (indicating the presence of JC-1 oligomers when the membrane potential was elevated) and green fluorescence (indicating the presence of JC-1 monomers when the membrane potential was low). A standardized technique of mitochondrial function by flow cytometry, based on equine mononuclear white blood cells was presented and reference values for equine lymphocytes mitochondrial activity were proposed. Mean fluorescence values associated with JC-1 and their ratios were found to be stable in a given horse, independent from age and sex, and very sensitive to exposure to CCCP, a dissipater of membrane potential. Finally, it was shown that the time period between blood harvesting and mitochondrial function evaluation could not exceed five hours. AVANT-PROPOSDepuis 2000, le service des autopsies de la FacultĂ© de MĂ©decine vĂ©tĂ©rinaire de Liège est confrontĂ© Ă  des cas sporadiques de myopathie Ă©quine d’origine inconnue et dont les lĂ©sions ne cadrent pas avec les myopathies dĂ©crites dans la littĂ©rature.L’objectif de cette thèse est de tenter de mieux caractĂ©riser ce qui parait, de manière de plus en plus Ă©vidente, ĂŞtre une entitĂ© nouvelle. Sur le plan clinique, elle se dĂ©finit par son caractère sporadique et inattendu (« atypique »), par une incidence saisonnière (printemps et automne), par une symptomatologie identifiable : apparition brutale, myoglobinurie, Ă©volution aiguĂ« et par un dĂ©cours souvent fatal, en moins de 72 heures. A ce jour, les tentatives de traitement et les investigations entreprises n’ont permis ni de cerner l’étiologie de l’affection, ni de la guĂ©rir. Quant Ă  sa pathogĂ©nie, elle est encore totalement mystĂ©rieuse, en particulier le mĂ©canisme pathologique qui altère la fibre musculaire squelettique, cible privilĂ©giĂ©e du tableau lĂ©sionnel de la maladie. L’imprĂ©visibilitĂ© des cas, la rapiditĂ© du processus, le caractère sporadique de l’affection, l’impossibilitĂ© de la reproduire expĂ©rimentalement sont autant de dĂ©fis auxquels il a fallu faire face. Afin de dĂ©gager une base solide pour le diagnostic, en caractĂ©risant mieux les lĂ©sions, et de tenter une avancĂ©e dans la pathogĂ©nie en proposant un mĂ©canisme d’atteinte de la fibre musculaire, une Ă©tude anatomo-pathologique Ă  partir des cas disponibles nous a paru ĂŞtre une prioritĂ©. Elle nĂ©cessitait prĂ©alablement, afin d’éclairer nos observations, de reprendre avec l’œil du morphologiste les maladies musculaires dĂ©crites classiquement chez le cheval.La revue des myopathies Ă©quines connues constitue la partie initiale de ce travail. Ensuite, une première Ă©tude prĂ©sente, Ă  partir des cas examinĂ©s, un inventaire des lĂ©sions macroscopiques, microscopiques et ultrastructurales observĂ©es dans la myopathie atypique. Sur base des rĂ©sultats morphologiques qui indiquent une parentĂ© lĂ©sionnelle entre la myopathie atypique et les myopathies toxiques, l’hypothèse d’une atteinte primitive des mitochondries a Ă©tĂ© proposĂ©e. La deuxième Ă©tude est une tentative d’étayer cette hypothèse par la mise au point d’un test d’activitĂ© mitochondriale des lymphocytes Ă©quins. PREMIERE PARTIE ARTICLE DE SYNTHESEREVUE MORPHOPATHOLOGIQUEDES MYOPATHIES EQUINES Cassart D., Coignoul F., Desmecht D. DĂ©partement de Morphologie & Pathologie, Secteur Pathologie, FacultĂ© de MĂ©decine vĂ©tĂ©rinaire, Sart Tilman B43 , UniversitĂ© de Liège________________________________________Correspondance : Dominique Cassart, [email protected] TITRESRevue morphopathologique des myopathies Ă©quinesMorphopathologic review of myopathies among equidaeRÉSUMÉL’identification de la cause d’une myopathie est une vraie gageure dans toutes les espèces en raison de la grande diversitĂ© des Ă©tiologies, des manifestations cliniques et des lĂ©sions. Tant aux yeux du clinicien qu’à ceux de l’anatomo-pathologiste, le fil conducteur qui mène au diagnostic causal d’une myopathie particulière exige que soient identifiĂ©es des balises sĂ»res permettant d’intĂ©grer un cas individuel ou une sĂ©rie cohĂ©rente d’observations successives Ă  une entitĂ© mĂ©dicale particulière. Dans cette revue morphopathologique des myopathies du cheval, plus particulièrement de celles qui atteignent la musculature striĂ©e squelettique, l’accent est mis dĂ©libĂ©rĂ©ment sur le fil conducteur histopathologique et, plus particulièrement, sur les Ă©lĂ©ments morphologiques qui permettent de classer les lĂ©sions observĂ©es dans un groupe d’entitĂ©s connues. SUMMARYIdentifying the cause of a myopathy is challenging in any species because of the great diversity of etiologies, clinical signs and lesions. Whenever a clinician or a pathologist is concerned, the way to the diagnosis of a myopathy must be paved with indisputable criteria allowing integration of an individual case in a precise medical entity. In this morphopathologic review of equine myopathies, the priority is given to the histopathologist way of using key morphologic clues for accurate categorization of a myopathy. 1. INTRODUCTIONL’identification de la cause d’une myopathie est une vraie gageure dans toutes les espèces en raison de la grande diversitĂ© des Ă©tiologies, des manifestations cliniques et des lĂ©sions. Tant aux yeux du clinicien qu’à ceux de l’anatomo-pathologiste, le fil conducteur qui mène au diagnostic causal d’une myopathie particulière, a fortiori celui qui conduit Ă  la caractĂ©risation d’une entitĂ© nouvelle, exige que soient identifiĂ©es des balises sĂ»res, permettant d’intĂ©grer un cas individuel ou une sĂ©rie cohĂ©rente d’observations successives Ă  une entitĂ© particulière. Dans cette revue morphopathologique des myopathies du cheval, plus particulièrement de celles qui atteignent la musculature striĂ©e squelettique, l’accent est mis dĂ©libĂ©rĂ©ment sur le diagnostic histopathologique et, plus particulièrement, sur les Ă©lĂ©ments morphologiques qui permettent de classer les lĂ©sions observĂ©es dans un groupe d’entitĂ©s connues. En se donnant un tel cadre de rĂ©flexion, on distingue (1) les myopathies qui se caractĂ©risent par une modification substantielle de la taille des fibres musculaires, (2) les myopathies qui se caractĂ©risent par une modification Ă©vidente de l’aspect des fibres musculaires, (3) les myopathies qui se caractĂ©risent par un infiltrat cellulaire de l’interstitium et (4) les myopathies sans expression morphologique typique. Pour que la revue conserve un caractère pratique, des informations additionnelles concernant le tableau clinique et l’aspect macroscopique du muscle sur le cadavre complètent les descriptions. Certaines entitĂ©s qui se distinguent par des lĂ©sions relevant de plusieurs catĂ©gories ont Ă©tĂ©, pour la clartĂ© du texte, associĂ©es Ă  une seule, tout en soulignant la mixitĂ© de l’image morphologique.Dans un travail fondĂ© sur la morphologie du muscle squelettique, il a Ă©tĂ© jugĂ© nĂ©cessaire de prĂ©senter un rappel de l’histologie normale du muscle et, en raison du lien Ă©troit qui existe, tout particulièrement dans le muscle, entre structure et fonction, d’y associer un rappel fonctionnel.2. HISTOPHYSIOLOGIE DE LA MUSCULATURE STRIEE2.1. Histologie de la fibre musculaire striĂ©e de type squelettiqueLes muscles striĂ©s squelettiques sont responsables des mouvements volontaires et du maintien de la posture. L’élĂ©ment fondamental qui les constitue est la cellule - ou fibre - musculaire squelettique, aussi appelĂ©e myocyte. Il s’agit d’une cellule plurinuclĂ©Ă©e, allongĂ©e, dont les dimensions peuvent aller jusqu’à 100 microns de diamètre et plusieurs centimètres de longueur. Le sarcolemne enveloppe la cellule ; il est composĂ© de la membrane plasmique, du cell-coat et de la lame basale. Les noyaux multiples sont pĂ©riphĂ©riques, situĂ©s dans le cytoplasme, appelĂ© sarcoplasme, adossĂ©s Ă  la face interne de la membrane plasmique. Dans le sarcoplasme se trouvent les Ă©lĂ©ments contractiles qui sont constituĂ©s par les myofilaments d’actine et de myosine organisĂ©s en faisceaux appelĂ©s myofibrilles et disposĂ©s longitudinalement. C’est la superposition rĂ©gulière de ces myofilaments qui est responsable de la striation transversale de la fibre musculaire visible au microscope optique. La contraction musculaire est la consĂ©quence de l’interaction entre les filaments d’actine et de myosine. Entre les myofibrilles, le sarcoplasme contient des organites tels que les mitochondries mais aussi un système d’extensions tubulaires de la membrane plasmique disposĂ© transversalement Ă  l’intĂ©rieur de la cellule. Ce système tubulaire, reprĂ©sentĂ© par les tubes T, les citernes et le rĂ©ticulum sarcoplasmique, prĂ©sente donc une lumière en continuitĂ© avec l’espace extracellulaire. Ce rĂ©seau tubulaire permet un contact Ă©troit entre la membrane plasmique et les unitĂ©s contractiles, ce qui favorise la propagation de l’onde de dĂ©polarisation et le passage du calcium du rĂ©ticulum sarcoplasmique vers le sarcoplasme et plus particulièrement vers les myofibrilles. Ceci entraĂ®ne une contraction synchronisĂ©e au sein de la cellule. Le muscle est entourĂ© de tissu conjonctif vasculaire : l’épimysium, d’oĂą partent les travĂ©es conjonctives formant le pĂ©rimysium qui entoure les faisceaux. Chaque fibre est Ă©galement encerclĂ©e par l’endomysium provenant du pĂ©rimysium (Antoine, 2006).Les fibres musculaires striĂ©es squelettiques peuvent ĂŞtre divisĂ©es en trois groupes : (1) les cellules (fibres) de type I, (2) les cellules de type intermĂ©diaire (II A) et (3) les cellules de type II (II B). Les fibres de type I sont des fibres lentes Ă  mĂ©tabolisme oxydatif, riches en myoglobine et en mitochondries et entourĂ©es par de nombreux capillaires. Les fibres de type II sont des fibres rapides Ă  mĂ©tabolisme glycolytique, pâles, pauvres en myoglobine, contenant moins de mitochondries et desservies par moins de capillaires que les fibres de type I de mĂŞme taille (Van Vleet et Valentine, 2007). Les fibres intermĂ©diaires peuvent utiliser les deux processus pour la production d’énergie (MacEwen et Hulland, 1986).2.2. Physiologie de la contraction musculaireSuite Ă  un stimulus nerveux, il y a libĂ©ration au niveau de la synapse neuromotrice d’acĂ©tylcholine qui se lie et modifie la conformation des rĂ©cepteurs nicotiniques au niveau de la fibre musculaire. Il en rĂ©sulte une ouverture des canaux Ă  ions entrainant une dĂ©polarisation membranaire et la gĂ©nĂ©ration d’un potentiel d’action. L’entrĂ©e de Na+ dans la cellule induit un changement de polaritĂ© de la membrane et l’onde de dĂ©polarisation se propage par les tubes T vers les citernes du rĂ©ticulum sarcoplasmique. Il en rĂ©sulte une activation des canaux Ă  Ca++ et la libĂ©ration de Ca++ dans le sarcoplasme. Le calcium se lie Ă  la troponine C, induisant un changement de conformation de la molĂ©cule de tropomyosine qui initie la contraction. La relaxation musculaire est liĂ©e au recaptage du calcium par le rĂ©ticulum sarcoplasmique. C’est cette phase de relâchement du muscle qui nĂ©cessite un apport Ă©nergĂ©tique sous forme d’ATP produite par les mitochondries. Ce sont donc spĂ©cifiquement le calcium et l’ATP qui rĂ©gulent la contraction et la relaxation musculaire (Valberg et Hodgson, 2002). Lors de contraction prolongĂ©e du muscle, le dĂ©ficit d’ATP et l’excès de calcium peuvent entraĂ®ner une dĂ©gĂ©nĂ©rescence hyaline des fibres musculaires par coagulation des protĂ©ines (Guis et al., 2005).3. LES MYOPATHIES EQUINES3.1. Les myopathies qui modifient la taille des fibres musculaires3.1.1. L’atrophie musculaireL’atrophie musculaire se dĂ©finit morphologiquement comme une diminution du diamètre des fibres musculaires avec dĂ©plĂ©tion en Ă©lĂ©ments contractiles (Van Vleet, 1997). Les fibres atrophiĂ©es sont anguleuses avec un Ă©paississement du tissu interstitiel endomysial et une prolifĂ©ration de cellules adipeuses (Van Vleet et Valentine, 2007). Dans les stades avancĂ©s d’atrophie, les cellules peuvent ĂŞtre le siège d’une dĂ©gĂ©nĂ©rescence hyaline (Van Vleet, 1997). Les causes d’atrophie musculaire sont variĂ©es ; elles servent traditionnellement de base Ă  leur classification.L’atrophie neurogĂ©nique, ou atrophie de dĂ©nervation, s’observe lorsque l’innervation des fibres musculaires par le nerf moteur est interrompue. Si la dĂ©nervation est complète, ce type d’atrophie peut entreprendre toutes les fibres d’un territoire musculaire. Si la dĂ©nervation est incomplète, seules certaines fibres sont atteintes, selon une distribution multifocale. Dans ce cas, les fibres voisines sont augmentĂ©es de volume par hypertrophie compensatoire. Ce cas de figure est illustrĂ© chez le cheval par l’ equine motor neuron disease (EMND), maladie sporadique affectant des chevaux de tous âges et de toutes races (Valberg et Hodgson, 2002). L’EMND est une maladie dont l’incidence augmente avec l’âge ; l’âge moyen d’apparition Ă©tant de 16 ans. Elle se caractĂ©rise par une dĂ©gĂ©nĂ©rescence des neurones moteurs des cornes ventrales de la moelle Ă©pinière. L’étiologie est inconnue mais la maladie s’accompagne systĂ©matiquement de taux sĂ©riques très bas en vitamine E, ce qui laisserait supposer une cause carentielle (Valentine et al., 1994). Dans l’EMND, ce sont surtout les fibres de type I qui sont atrophiĂ©es.L’atrophie de non usage. Elle s’observe dans un territoire musculaire, souvent un membre, lors d’immobilisation prolongĂ©e. Elle peut Ă©galement faire suite Ă  une tĂ©notomie. Ce processus d’atrophie est plus lent que dans l’atrophie neurogĂ©nique (Van Vleet, 1997). L’atrophie de non usage se caractĂ©rise par une atteinte des deux types de fibres.L’atrophie associĂ©e Ă  la cachexie. Il s’agit d’une atrophie visible tant sur l’animal vivant que sur le cadavre. Elle s’observe tout d’abord au niveau des muscles du dos et des cuisses. Au microscope, l’atrophie touche surtout les fibres musculaires de type II. Ce sont les muscles non posturaux qui sont les plus sĂ©vèrement atteints (Van Vleet et Valentine, 2007).L’atrophie associĂ©e Ă  la maladie de Cushing. Il s’agit d’une atrophie des fibres de type II avec perte de fibres de type IIB et accumulation de graisse pĂ©rimysiale, endomysiale et intrasarcoplasmique (Aleman et al., 2006).3.1.2. L’ hypertrophie musculaireL’hypertrophie musculaire se dĂ©finit, morphologiquement, comme une augmentation du diamètre de la fibre en coupe transversale avec un accroissement du nombre de myofibrilles dans les fibres (Van Vleet et Valentine, 2007). Ce processus est physiologique chez les chevaux sportifs bien entrainĂ©s mais peut Ă©galement accompagner un phĂ©nomène pathologique dans les cas d’hypertrophie compensatoire (Van Vleet, 1997).3.2. Les myopathies qui modifient l’aspect des fibres musculaires3.2.1. Les lĂ©sions musculaires d’origine traumatiqueLes lĂ©sions traumatiques ont la double caractĂ©ristique d’entreprendre Ă  la fois les fibres musculaires et le tissu interstitiel. Elles sont gĂ©nĂ©ralement la consĂ©quence d’agressions extĂ©rieures mĂ©caniques telles que, par exemple, les injections intramusculaires (Turner et Trotter, 1984) ou relèvent de causes physiques, comme c’est le cas lors d’exercices violents (Van Vleet, 1997). Les myopathies traumatiques les plus souvent rencontrĂ©es chez le cheval sont les suivantes.La rupture/hernie diaphragmatique du poulain. Elle fait suite Ă  une compression abdominale au moment du poulinage. Cette hernie acquise doit ĂŞtre diffĂ©renciĂ©e d’une hernie congĂ©nitale.L’élongation, avec ou sans rupture, des muscles tels que ceux de la rĂ©gion lombaire, les fessiers, les adducteurs, les gastrocnĂ©miens, le dentelĂ© ventral, les semi-membraneux et les semi-tendineux. Ces lĂ©sions sont la consĂ©quence d’exercices violents ou inadaptĂ©s et prĂ©sentent diffĂ©rents degrĂ©s selon la sĂ©vĂ©ritĂ© de la cause initiale : l’élongation, la rupture partielle et la rupture totale du muscle. Au microscope, les lĂ©sions traumatiques se caractĂ©risent par des modifications des fibres musculaires et de l’interstitium. Au niveau des myocytes, on observe une perte de continuitĂ© des fibres. Dans l’interstitium, la zone lĂ©sĂ©e prĂ©sente des hĂ©morragies, de l’œdème et parfois un infiltrat inflammatoire riche en neutrophiles. Lors du passage Ă  l’état chronique, la lĂ©sion se cicatrise avec formation de tissu fibreux (Van Vleet, 1997).3.2.2. La myopathie fibrosante (parfois appelĂ©e myopathie ossifiante)Cette maladie, souvent dĂ©crite chez le Quarter Horse, peut ĂŞtre observĂ©e chez n’importe quel cheval effectuant un travail Ă  vive allure avec des changements de direction secs et des arrĂŞts instantanĂ©s. Ces mouvements provoquent des traumatismes rĂ©pĂ©tĂ©s, particulièrement au niveau des muscles semi-tendineux mais aussi des semi-membraneux, des biceps fĂ©moraux et des muscles graciles et gastrocnĂ©miens (Valberg et Hodgson, 2002 ; MacLeay, 2004). Ces agressions rĂ©currentes entraĂ®nent une rĂ©action inflammatoire chronique qui Ă©volue vers la fibrose avec perte de l’élasticitĂ© musculaire et adhĂ©rences avec les muscles voisins. Dans certains cas, ces lĂ©sions fibreuses sont accompagnĂ©es d’ossification (Gomez-Villamandos et al., 1995). Une forme congĂ©nitale de cette maladie a Ă©tĂ© dĂ©crite chez des poulains de moins d’un an sans antĂ©cĂ©dent de traumatisme (Valberg et Hodgson, 2002). Les lĂ©sions histologiques sont une atrophie sĂ©vère des fibres musculaires, des regroupements de fibres d’un mĂŞme type, une infiltration du tissu interstitiel par du tissu adipeux et une fibrose pĂ©rimysiale et Ă©pimysiale sĂ©vèr
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