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    Etude rétrospective sur la pratique de l'antibiothérapie probabiliste en réanimation (place de la désescalade)

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    Objectifs : Évaluer la pratique de l'antibiothérapie probabiliste dans un service de réanimation polyvalente en se focalisant sur la désescalade. L'objectif principal concerne le pourcentage de traitement désescalade. Les objectifs secondaires cherchent à identifier des facteurs intervenant dans la mise en œuvre de cette stratégie thérapeutique et à analyser les conséquences cliniques par le biais du taux de ré-ascension du traitement anti-infectieux. Patients et Méthodes : Il s'agit d'une étude observationnelle menée du 1er Janvier 2006 au 30 Avril 2007 dans un service de réanimation. Tous les patients ayant une antibiothérapie probabiliste, hospitalisés plus de 72 heures ont été inclus. La pratique de la désescalade a été analysée rétrospectivement avec l'aide de deux praticiens impliqués dans la prise en charge des patients. La désescalade a été définie par la diminution du nombre d'antibiotique et/ou du spectre d'activité de l'antibiotique ou par l'arrêt précoce du traitement anti -infectieux.Résultats : 133 infections chez 116 patients ont été étudiées. La désescalade a été réalisée dans 46.6 % des épisodes infectieux traités (62/133). Elle porte dans 32 % des cas sur la réduction du nombre d'antibiotique, dans 10 % sur la diminution du spectre d'activité, dans 34 % sur la réduction associée des deux items précédents et dans 24 % sur l'arrêt du traitement anti-infectieux. On identifie deux groupes : groupe non-désescaladé ND (n=71) et groupe désescaladé D (n=62). La comparaison (groupe D versus groupe ND) retrouvent les facteurs associés suivants : l'antibiothérapie probabiliste inadaptée (4.8% vs 28,9% ; p=0,05), un traitement probabiliste avec une molécule anti- staphylocoque méthicilline résistant (33.9% vs 16.9% ; p=0.02) ou un aminoside (32.2% vs 4.2% ; p<0,0001), le portage de bactéries multirésistantes à l'entrée (1.6% vs 9.8% ; p=0,06). La désescalade était possible mais non réalisée pour 14 épisodes infectieux (10.5%). Le taux de ré-escalade secondaire est de 3% (4 /133). Les surinfections sont plus fréquentes dans le groupe non-désescalade (3.2% versus 14.1%, p= 0.035).Conclusion : La désescalade est en pratique difficile à mettre en œuvre du fait de la gravité et de la spécificité des patients de réanimation plus particulièrement immunodéprimés, exposés aux techniques invasives et aux germes multi-résistants. Elle est néanmoins réalisable dans près de la moitié des infections recensées en réanimation sans risque vital surajouté.ST ETIENNE-BU Médecine (422182102) / SudocSudocFranceF
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