29 research outputs found

    Anthony Andurand, Le Mythe grec allemand. Histoire d’une affinité élective

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    En 1967, un de mes condisciples à l’École normale supérieure, helléniste me sachant détaché comme lecteur dans une université allemande, me serinait par lettre  : «  Achète-moi des Teubner  !  » Lorsque je lui demandais lesquels, il me répondait  : «  N’importe, tous sont bons  !  » Il trouvait les éditions de la Bibliotheca Scriptorum Graecorum et Romanorum supérieures à celles de la collection Budé  : prestige persistant de la philologie allemande. De cette philologie, il est question dans ..

    Jürgen von Ungern-Sternberg, Les chers ennemis. Deutsche und französische Altertumswissenschaftler in Rivalität und Zusammenarbeit

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    Sous un titre double, franco-allemand, et dans le cadre d’une entreprise triple, germano-helvéto-française, de quatre universités rhénanes (Bâle, Fribourg-en-Brisgau, Mulhouse et Strasbourg), l’historien J. von Ungern-Sternberg, professeur émérite à Bâle, réunit quinze de ses travaux depuis 1994, dont trois inédits. L’ensemble se clôt sur une liste des travaux de l’auteur, avec en particulier la thèse (1968-1970), sur le droit en situation d’urgence (Notstandsrecht) à l’époque républicaine ta..

    Arbogast Schmitt, Wie aufgeklärt ist die Vernunft der Auklärung ? Eine Kritik aus aristotelischer Sicht

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    On n’en a jamais fini avec les Lumières – en allemand Aufklärung. En dehors du xviiie siècle, surtout des années 1740 à la veille d’une Révolution qu’elles semblent avoir engendrée – dans des représentations familières aux Français, depuis le transfert au Panthéon des restes de Voltaire et de Rousseau en 1791 et 1794, mais aussi, chez Hegel et les hégéliens, Robespierre comme « main de Rousseau » –, chaque époque semble revendiquer ses propres Lumières, sa face « éclairée » et « progressiste ..

    Antiquité et Révolution française dans la pensée et les lettres allemandes à la fin du xviiie siècle

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    À la fin du xviiie siècle, le discours allemand sur l'Antiquité est, en deuxième instance, un discours sur la Révolution : la bourgeoisie allemande, par la voix d'écrivains comme Schiller ou Hölderlin, «parle antique» parce qu'elle est trop faible pour «parler allemand», c'est-à-dire pour constituer son État national. À l'affirmation à la fois révolutionnaire et antiquisante d'un lien de consubstantialité entre la beauté, le bonheur et la liberté, le premier romantisme (Novalis) oppose la réactivation, à proprement parler réactionnaire, d'une référence germanique et médiévale.Antiquity and the French Revolution in German Thought and Letters at the Close of the Eighteenth Century. At the close of the eighteenth century, German discourse on antiquity was at one remove a discourse on the Revolution : the German bourgeoisie, through the agency of writers like Schiller and Hölderlin, resorted to classical terms because they were too weak to use the German idiom, i. e. to build their own nation-state. In opposition to revolutionary and antiquity-orientated claims of a consubstantial link between beauty, happiness and liberty, the early Romantics (Novalis) called forth the somewhat reactionary reference model of a Germanic and medieval past.Alla fine de Settecento, il discorso tedesco sull'Antichità è anche discorso sulla Rivoluzione : la borghesia tedesca, usando la voce di scrittori come Schiller o Hölderlin, « parla antico » perché è troppo debole per « parlare tedesco », cioè par costituire il suo Stato nazionale. All'affermazione, allo stesso tempo rivouzionario ed antichizzante d'un legame fondamentale tra bellezza, felicità et libertà, il primo romanticismo (Novalis).Al final del siglo XVIII, el discurso germano sobre la Antigüedad es también un discurso sobre la Revolución : demasiado debil para « hablar germano », es decir para constituir un Estado nacional, la burguesía germana « habla antiguo » por medio de escritores como Schiller o Hölderlin. A la afirmación, a la vez revolucionaria y de raiz antigua, de un lazo de consubstancialidad entre la belleza, la felicidad y la libertad, el primer romanticismo (Novalis) opone la reactivación, hablando con propiedad reaccionaria, de una referencia germánica y medieval.Am Ende des 18. Jahrhunderts ist der deutsche Diskurs über die Antike in zweiter Ebene ein Diskurs über die französische Revolution : Durch das Sprachrohr von Schriftstellern wie Schiller und Hölderlin spricht das deutsche Bürgertum von der Antike, weil es zu schwach ist, um von Deutschland zu sprechen, d. h. zu schwach, um seinen Nationalstaat zu bilden. Dieser zugleich revolutionären und antikisierenden Behauptung einer gleichen Wesensart zwischen der Schönheit, der Glückseligkeit und der Freiheit setzt die erste romantische Schule (Novalis) die eigentlich reaktionäre Reaktivierung eines Hinweises auf ein deutsches Mittelalter entgegen

    Antiquité et actualité grecques, Révolution française et nation allemande dans le roman Hypérion de Hölderlin (1797-1799)

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    Hypérion juxtapose trois temps, celui de l’Athènes antique, celui de la première révolte grecque contre les Ottomans (1770) et celui de la Révolution française. Le roman repose sur une contradiction entre monisme contemplatif et spinoziste (Diotima) et dualisme actif et fichtéen (Alabanda). Le dépassement de cette contradiction se trouve dans une référence à la pensée antique : Héraclite (én diaféron éauto) cité par Platon. À travers ces références, c’est aussi de la nation allemande qu’il est question et de son aptitude problématique au bonheur et à la liberté.Hyperion juxtaposes three periods, that of ancient Athens, that of the first Greek revolt against the Ottomans (1770) and that of the French Revolution. The novel is based on the contradiction between contemplative and Spinozian monism on one side (Diotima), and active and Fichtean dualism on the other. The contradiction is resolved through a reference to ancient thought: Heraclitus (én diaféron éauto), quoted by Plato. Through these references, Hölderlin also deals with the German nation and with its problematic aptitude for happiness and freedom

    Veit Rosenberger (éd.), «  Die Ideale der Alten  ». Antikerezeption um 1800

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    Autour de 1800, l’intérêt allemand pour l’Antiquité, inauguré en 1755 par Winckelmann dans ses Réflexions sur l’imitation des œuvres grecques en peinture et en sculpture, atteint un point culminant. Ce tropisme antique s’alimente d’hypothèses et de découvertes dans plusieurs domaines du savoir, par exemple au sujet des poèmes homériques attribués à plusieurs auteurs ou même à un auteur «  collectif  », et non plus au seul Homère, ou encore dans le cadre d’une poussée néoclassique en sculpture..

    Richard Warren, Art Nouveau and the Classical Tradition

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    Telle la « femme inconnue » de Verlaine, l’Antiquité classique, « ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre », constitue un trésor – enrichi par l’archéologie, par exemple vers 1740-1750 à Herculanum, Pompéi et Paestum – de formes, de motifs, de thèmes et de mythes, dans lequel chaque époque, mouvement politique ou courant artistique peut trouver inspiration, renouvellement, voire justification de son existence. Chaque époque possède « son » Antiquité, exploitable sans crainte d’épuise..

    Le Vormärz, après-coup : de 1945 à l’Allemagne unifiée depuis 1990

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    Calvié Lucien. Le Vormärz, après-coup : de 1945 à l’Allemagne unifiée depuis 1990. In: Cahiers d'Études Germaniques, numéro 57, 2009/2. Le thème de l'après-coup (Nachträglichkeit) dans l’interprétation de phénomènes philosophiques, historiques, littéraires et artistiques. pp. 51-65

    Le Vormärz est-il encore insolent ?

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    Calvié Lucien. Le Vormärz est-il encore insolent ?. In: Cahiers d'Études Germaniques, numéro 52, 2007/1. L'Allemagne insolente. pp. 39-51

    Henri Heine et les dieux de la Grèce

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    Not only does Heine employ Hellenized and Homeric German in his «North Sea» poems, but, in «The Gods of Greece», published some 40 years after Schiller wrote his poem of the same name in 1788, Heine evokes, through the story of Prometheus, pantheism and sensualism, the conflict between ancient paganism and Christianity. The question arises of where he stands in relation to German classicism and, in particular, to Goethe, «the great pagan». More generally, Heine contrasts the supposed unity of ancient Greek society and the clear, synthetic «Greek vision» brought to life by Goethe and Napoleon with the malaise of the modem, divided «romantic» world. However, ancient-style heroes (and Napoleon in particular), who were struck down as much by history rendering them obsolete as by illness and death, were forced to give way to a modem, prosaic world, a world of shopkeepers, bankers and Englishmen. It is here that historical analysis falls intoline with Heine's personal pessimism, a pessimism that became even more acute when, in 1848, the poet became incurably ill.Par-delà l'allemand grécisant et homérisant utilisé par Heine dans les poèmes de La Mer du Nord, l'opposition entre paganisme antique et christianisme développée dans Les Dieux de la Grèce, près de 40 ans après un poème de Schiller portant le même titre en 1788, pose, autour de la figure de Prométhée, du panthéisme et du sensualisme, la question du rapport de Heine au classicisme allemand et en particulier à Goethe, le «grand païen». Plus généralement, l'unité supposée du monde grec antique et «l'œil grec» clair et synthétique revivant en Goethe et en Napoléon sont opposés par Heine à la division et au malaise du monde moderne et «romantique». Mais les héros à l'antique (Napoléon surtout), frappés par la caducité historique comme par la maladie et la mort, cèdent la place au monde moderne et prosaïque, celui des boutiquiers, des banquiers et des Anglais. Par où le diagnostique historique rejoint le pessimisme personnel de Heine, accentué à partir de 1848 par l'irrémédiable maladie.Calvié Lucien. Henri Heine et les dieux de la Grèce. In: Romantisme, 2001, n°113. L'Antiquité. pp. 29-42
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