22 research outputs found

    En attendant la RĂ©volution Verte : Science de l’État et dĂ©possession au Vidarbha (I)

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    À l’heure oĂč l’attention se focalise sur un dĂ©veloppement Ă©conomique qui brille par ses zones franches, ses aĂ©roports, ses autoroutes ou ses nouvelles industries de pointe, la RĂ©volution Verte semble passĂ©e de mode. Ce serait toutefois oublier qu’en Inde, de nombreuses rĂ©gions sont encore en attente de la rĂ©alisation de ce paradigme dĂ©veloppementaliste vieux de plusieurs dĂ©cennies. Chaque Ă©lection nous rappelle aussi que la RĂ©volution Verte demeure un rĂ©servoir inĂ©puisable de promesses politiques Ă  haute valeur ajoutĂ©e. Or l’évolution du champ Ă©conomique semble toujours plus repousser les objectifs d’un dĂ©veloppement rural qui s’articulerait sur sa mise en Ɠuvre. En s’appuyant sur le cas du barrage de Gosikhurd au Vidarbha, cet article souhaite ainsi illustrer la trajectoire rĂ©gionale d’une telle attente et revenir sur quelques raisons socio-historiques ayant conduit aux dĂ©lais et aux dĂ©faites de ces perspectives nĂ©hruviennes.At a time when the emphasis is put on a path of economic development symbolized by Special Economic Zones, airports, highways and new high-tech industries, the Green Revolution appears outdated. What is forgotten, however, is that many regions in rural India are still expecting the realization of this decades-old developmental paradigm. Each passing election reminds us of this fact : the Green Revolution is an inexhaustible reservoir of political promises of high-added value. Yet the evolution of the economic field seems to postpone ever more the objectives of a rural development that would be articulated around its implementation. Based on the case of the Gosikhurd dam in Vidarbha, this article wishes to illustrate such a regional trajectory of expectation, as well as come back on some of the sociohistorical reasons which have led to the delays and the defeats of these nehruvian perspectives

    Subrata K. Mitra and V.B. Singh, When Rebels Become Stakeholders. Democracy, Agency and Social Change in India

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    When Rebels Become Stakeholders undertakes the enormous enterprise of analysing the processes of democratisation and social change in India and in so doing engages with the wider debate on democracy and development. It raises several fundamental questions: Is it possible to conceptualize and measure such processes from a quantitative perspective? How can the perceptions of Indian voters be statistically apprehended to shape a body of coherent results that are instructive about the condition o..

    En attendant la RĂ©volution Verte : Science de l’État et dĂ©possession au Vidarbha (II)

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    Depuis l’IndĂ©pendance en 1947, 20 millions d’hectares de terres agricoles ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s Ă  des projets industriels, gagnĂ©s par l’expansion urbaine ou ennoyĂ©s sous les eaux de milliers de grands barrages, conduisant au dĂ©placement forcĂ© de plus de 60 millions de personnes. Or le « dĂ©veloppement par la dĂ©possession » continue d’ĂȘtre privilĂ©giĂ© par l’État indien, lors mĂȘme que ses coĂ»ts sociaux gĂ©nĂšrent un embarras de plus en plus manifeste et une rĂ©sistance accrue Ă  travers le pays. Ces « projets de dĂ©veloppement » se caractĂ©risent par trois phases encadrĂ©es successivement par des politiques publiques sur la dĂ©possession, l’indemnisation et la rĂ©installation. À la lumiĂšre du cas d’un grand barrage au Vidarbha, rĂ©gion de l’Inde centrale promise Ă  une RĂ©volution verte depuis plus de trois dĂ©cennies, cet article revient sur les logiques et les savoirs qui prĂ©sident Ă  l’action publique du dĂ©placement.Since Independence in 1947, 20 million hectares of agricultural land have been transferred to industrial projects, conquered by urban expansion or submerged by the waters of thousands of large dams, leading to the forced displacement of more than 60 million people. Yet “development by dispossession” remains the privileged option of the Indian State, despite mounting social costs and intensifying protests across the country. These “development projects” are characterized by three phases successively handled with specific public policies on dispossession, compensation and resettlement. In the light of a large dam in Vidarbha, a region of Central India promised to a Green Revolution since more than three decades, this article engages with the logics underpinned in a public action of displacement

    Logiques paysagĂšres « au miroir de l’eau ». L’évolution des lieux au prisme des rapports sociaux en Inde centrale

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    Entre 2004 et 2012, les conditions d’un « dĂ©placement forcé » de populations rurales liĂ© Ă  l’émergence d’un barrage en Inde centrale avaient Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©es. De nouvelles enquĂȘtes menĂ©es depuis 2014 en investiguent les consĂ©quences et explorent les espaces partiellement submergĂ©s afin de mettre en Ă©vidence les logiques sociospatiales qu’objectivent les Ă©lĂ©ments du « nouveau » paysage quotidien. Sont ici analysĂ©s les effets des transformations paysagĂšres induites par le barrage de Gosikhurd : comment celles-ci dĂ©voilent les enjeux d’un espace social relocalisĂ© composĂ© de castes ?Between 2004 and 2012, the conditions of a "forced displacement" of rural populations linked to the construction of a dam in central India were studied. New studies conducted since 2014 have analysed the consequences and explored partially submerged areas to highlight the socio-spatial approaches embodied by elements of the "new" landscape as experienced daily. This article analyses the effects of the transformations in the landscape brought about by the Gosikhurd dam and how they bring to light issues in the relocation of a social environment composed of castes

    The value of peasant life Nayā Ambhora, a village of displaced persons in central India

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    International audienceThe displacement and resettlement of four villages are the focus of this article. They are located in the Nagpur district in Vidarbha, a region in the state of Maharashtra in central India. Twenty-five years ago, the construction of the Gosikhurd dam was undertaken in order to revitalize the agrarian economy of a region deemed to be “backwards” by the Indian authorities. If the peasant populations downstream from the structure would from that time onward have the benefit of permanent source of irrigation, the fact remains that its production involved the flooding of 93 villages and the displacement of over 83,000 people. What are these lives worth compared to the “public good”, “national interest” and the irrigation of 718 villages? When there is a plan to wipe a village off the map, what does the annihilation of the resources of the peasant world and the scattering of its former units involve? How is the feeling of injustice of these displaced peasants expressed? Supported by research that followed the state management of these forcibly-displaced persons over ten years, this article concentrates on the trajectory of the inhabitants of four former villages, which today are depopulated, to their current place of residence, the new village of Nayā Ambhora

    La valeur de l’existence paysanne. Nayā Ambhora, un village de dĂ©placĂ©s en Inde centrale

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    International audienceLe dĂ©placement et la rĂ©installation de quatre villages sont au centre des prĂ©occupations de cet article. Ils se trouvent situĂ©s dans le district de Nagpur au Vidarbha, rĂ©gion en Inde centrale de l’État du Maharashtra. VoilĂ  25 ans, la construction du barrage de Gosikhurd Ă©tait entreprise, afin de dynamiser l’économie agraire d’une rĂ©gion qualifiĂ©e d’« en retard » par les autoritĂ©s indiennes. Si les populations paysannes en aval de l’édifice bĂ©nĂ©ficieront dĂ©sormais d’une source d’irrigation pĂ©renne, il n’en demeure pas moins que sa production aura impliquĂ© l’ennoiement de 93 villages et le dĂ©placement de plus de 83 000 personnes. Or face Ă  l’« utilitĂ© publique », Ă  l’« intĂ©rĂȘt de la Nation », Ă  l’irrigation de 718 villages, que valent ces existences? Lorsqu’il est prĂ©vu de rayer un village des cartes, qu’entraĂźnent l’annihilation des ressources du monde paysan et l’éparpillement de ses anciennes unitĂ©s ? Comment s’exprime le sentiment d’injustice des paysans dĂ©placĂ©s ? AppuyĂ© par une recherche ayant suivi sur dix ans la gestion Ă©tatique de ces dĂ©placements forcĂ©s, cet article se concentre sur la trajectoire des habitants des quatre anciens villages, aujourd’hui dĂ©peuplĂ©s, jusqu’à leur actuel lieu de vie, le nouveau village de Nayā Ambhora

    La violence de caste en Inde aujourd'hui

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    Compte-rendu de lecture sur La vie des idéesEn 2006, une famille intouchable, à peine émancipée de sa condition servile et qui tentait trop ostensiblement d'en sortir, était assassinée dans son propre village. Un intellectuel et polémiste intouchable, Anand Teltumbde, a étudié les causes psychosociales de ce crime

    L'inde des sciences sociales

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    International audienceQuatorze articles d'intellectuels et d'universitaires indiens qui montrent, Ă  la fois, la vivacitĂ© de la recherche indienne en sciences sociales, et la capacitĂ© de l'Inde elle-mĂȘme Ă  penser l'Inde et sa modernitĂ©. Histoire, culture, musique, tradition, linguistique, religion, Ă©cologie, gĂ©ographie, migrations sont convoquĂ©es pour dessiner un portrait neuf et complet de l'Inde. Un volume composĂ© par JoĂ«l Cabalion et Fabrice Flipo, s'imposant comme l'ouvrage de rĂ©fĂ©rence sur les sciences humaines et sociales en Inde

    Révolte sans précédent des paysans indiens

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    En pleine crise sanitaire, le gouvernement indien a promulguĂ© trois lois qui engagent une dĂ©rĂ©gulation brutale du systĂšme public alimentaire et agricole. Depuis leur adoption par le Parlement, Ă  la mi-septembre 2020, elles ont suscitĂ© un mouvement de protestation inĂ©dit dans tout le pays. Elles marquent la fin d’un pacte moral entre le pouvoir et la paysannerie
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