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Vers une épistémologie de la théorie informatique
Parler d'informatique est parler d'une espèce de machines appelées nouvelles ou ordinateurs , qui ont transformé radicalement la notion de machine qu'on avait jusqu'alors. L'originalité de ces machines réside dans Ie recours à l utilisation de la logique, laquelle représente une discontinuité dans la tradition de les concevoir. En devenant ainsi des machines logiques et théoriques, elles ont perdu leur caractère pragmatique de la résolution de problèmes de calcul. Les nouveaux concepts, tels que la calculabilité, qui se trouvent au fondement de l'informatique théorique et pratique ont bouleversé la logique et la mathématique, de même que certaines conceptions du monde. Le but de cette thèse vise à proposer une épistémologie de la théorie informatique autour de I' articulation de ces concepts.PARIS1-BU Pierre Mendès-France (751132102) / SudocSudocFranceF
La pensée contextuelle (situation, environnement, et circonstance dans la philodophie de Ludwig Wittgenstein)
La philosophie de Wittgenstein est une philosophie du contexte: elle met en lumière les liens conceptuels qui relient nos actes symboliques aux conditions intersubjectives qui les entourent . Cette approche, désormais familière, est cependant loin d'être comprise en toute sa profondeur dans la philosophie du langage contemporaine. Il ne s'agit pas de dire que le contexte enrichisse un contenu sémantique préalable (minimal ou non minimal, propositionnel ou sous-propositionnel, conscient ou infra-conscient) mais que le contexte intervient dès le niveau le plus profond d'analyse, en clair des qu'il est question, sous quelle que forme que ce soit, du sens. Pour comprendre la contribution sémantique du contexte, il ne suffit pas de se reporter à la situation d' énonciation ou à l' occasion qui préside à un acte symbolique : nos mots et nos gestes s'inscrivent dans un réseau de contextes interconnectés (dans une mosaïque composée de motifs récurrents ) qui ne peuvent être compris que les uns en rapport avec autres. II s'agit donc moins de comprendre comment nous adaptons nos actes symboliques aux divers contextes qui composent notre vie que de comprendre comment les divers contextes qui composent notre vie sont adaptés, par leur structure même, à nos actes symboliques, au sens ou la régularité de notre langage imbibe notre vie .PARIS1-BU Pierre Mendès-France (751132102) / SudocSudocFranceF
Penser et parler en images dans la philosophie de Ludwig Wittgenstein (modèle, shéma, type)
Au cours des différentes périodes de sa production philosophique, Ludwig Wittgenstein a cherche à approfondir Ia nature du lien existant entre pensée ou discours d'une part, et représentation picturale d'autre part. Le Tractatus logico-philosophicus, premier ouvrage du philosophe autrichien, introduit ainsi une théorie de la proposition-image selon laquelle les propositions élémentaires du langage sont autant d'images ou de modèles des faits qu'elles représentent. Dans sa philosophie ultérieure, Wittgenstein renonce à la théorie de Ia proposition-image au sens strict, mais maintient Ia légitimité du paradigme pictural lorsqu'il s agit de caractériser la nature de Ia pensée ou du discours. La pensée philosophique, en particulier, doit selon lui s'efforcer de produire des images-types ou schématiques de nos systèmes de règles. Ainsi, la méthode des jeux de Iangage mise en oeuvre par Ie Viennois peut être interprétée comme une recherche d' images primitives , dans l'esprit de la méthode morphologique développe par Johann Wolfgang von Goethe. Cette recherche doit, a son tour, aboutir à la production de représentations synoptiques (c'est à dire d'images intuitivement claires) de notre grammaire. La philosophie de Wittgenstein, en ce sens, est et reste tout a la fois une pensée de l'image, et une pensée qui se fait elle-même par I'image.PARIS1-BU Pierre Mendès-France (751132102) / SudocSudocFranceF
Wittgenstein et le problème de l'espace visuel (Des "Carnets 1914-1916" au "Big Typescript" )
Doit-on supposer l'existence d'un espace phénoménal distinct de l'espace physique pour rendre compte des différences d'application de nos concepts géométriques et spatiaux? L'objectif de ce travail est de montrer la pertinence d'une approche grammaticale du problème de l'espace visuel telle qu'illustrée par celle de Wittgenstein. On distinguera trois grandes étapes: 1) L'espace visuel est d'abord traité comme un exemple d'espace logique (de variété mathématique) dont les propriétés de structure doivent pouvoir être reproduites par celles de notre langage. 2) Wittgenstein passe dans les années 30 d'un projet fondationnaliste de description de la multiplicité de cet espace à une investigation des règles gouvernant l'application de nos concepts à cette modalité sensorielle. 3) Le problème de l'applicabilité des structures mathématiques de notre langage à l'expérience visuelle est diagnostiqué comme un faux problème qui résulte d'une tendance à le transformer en problème théorique.PARIS1-BU Pierre Mendès-France (751132102) / SudocSudocFranceF
La création et l'interprétation dans la perspective d'une analyse formelle
Nous étudions les processus de création et d'interprétation du langage dans la perspective de leur représentation formelle. Nous évaluons les modèles linguistiques de Chomsky et de Jackendoff, et divers systèmes logiques, dont la logique modale, intuitionniste, polyvalente, floue, du vague et du sujet. Nous soutenons que les modèles syntactocentristes ne peuvent rendre compte de la complexité du langage naturel et donc que la sémantique d'une langue ne se réduit pas à des structures syntaxiques. Nous soulignons l'importance du contexte et de l'activité subjective dans l'interprétation mais également dans la formation des phrases. Nous appliquons ensuite cette analyse à l'intelligence artificielle, en soutenant que les limites de représentation du langage sont également celles du traitement de l'information par les machines. Il semble que les modèles computationnels gagneraient à adopter une théorie pragmatiste de la signification en accord avec les thèses de l'intelligence située.PARIS1-BU Pierre Mendès-France (751132102) / SudocSudocFranceF
WITTGENSTEIN, LE REALISME ET LA NATURE DELA SIGNIFICATION
PARIS1-BU Pierre Mendès-France (751132102) / SudocSudocFranceF
Solipsisme(s) (la résistance d'un problème dans la pensée de Wittgenstein)
L'enjeu de cette étude est double: la première partie de ce travail est consacrée à une clarification du sens du solipsisme. Elle montre comment ce spectre s'est diffracté en plusieurs figures dont on propose une typologie a partir d'une relecture des "Méditations": cinq figures sont ainsi dégagées (les trois premières - berkeleyenne, lockienne et leibnizienne - s'inscrivent dans un cadre cartésien, les deux suivantes -fichtéenne et schopenhauerienne - dans un cadre kantien). On envisage ensuite la spécificité des traitements analytiques du problème du solipsisme (ses différentes versions méthodologiques). Les limites des réponses constructionnistes conduisent a dégager l'angle depuis lequel Wittgenstein aborde ce problème en le replaçant dans Ie contexte d'une réponse aux "Grundgesetze der Arithmetik" de Frege. La seconde partie de ce travail, dont la démarche est évolutive, montre comment Wittgenstein déjoue chacune des figures traditionnelles du solipsisme pour mieux mettre en évidence la résistance d'une dernière figure inventée par Wittgenstein, celle du solipsisme logique. Dans le "Tractatus", Wittgenstein répond aux figures idéalistes du solipsisme et corrige les traitements russellien et frégéen de ce problème. L'universalisme logique étouffe en revanche la menace du solipsisme logique, qui rejaillit durant la période intermédiaire. Alors que Wittgenstein récuse les versions empiristes du solipsisme la figure machienne et le solipsisme méthodologique de l'Aujbau - la rupture avec I'intentionalisme du "Tractatus" débouche sur le fond sceptique du solipsisme logique qui n'est pas tant réfute dans les "Recherches philosophiques" que révélé pour lui-même.PARIS1-BU Pierre Mendès-France (751132102) / SudocSudocFranceF
OPERATION ET DESCRIPTION (LA CRITIQUE PAR WITTGENSTEIN DES THEORIES DE LA PROPOSITION DE RUSSELL)
LE BUT DE CE TRAVAIL EST DE DETERMINER LE ROLE DU CONCEPT D'OPERATION DANS LA PHILOSOPHIE DE LUDWIG WITTGENSTEIN (1889-1951) (DANS LE TRACTATUS ET JUSQU'AU DEBUT DE LA PERIODE INTER♭ MEDIAIRE), AU MOYEN D'UNE CONFRONTATION AVEC LA PENSEE DE BERTRAND RUSSELL (1872-1970). ON MONTRE D'ABORD QU'UNE DES CONSTANTES DE LA PENSEE DE RUSSELL EST SON INSISTANCE SUR LES DES♭ CRIPTIONS EN TERMES DE RELATIONS. IL S'AGIT POUR LUI D'UNE QUESTION DE METAPHYSIQUE FONDATRICE, ET CELA A POUR CONSEQUENCE QUE SCIENCE ET PHILOSOPHIE S'ATTACHENT TOUTES DEUX, A DES NIVEAUX DE GENERALITE DIFFERENTS, A LA DESCRIPTION D'UN MONDE DE CHOSES EN RELATION. IL EST ALORS MONTRE PAR CONTRASTE, COMMENT WITTGENSTEIN DANS LE TRACTATUS A DECOUVERT L'IMPOSSIBILITE DE RENDRE COMPTE EN CES TERMES DES CALCULS DE L'ARITHMETIQUE, LESQUELS EXIGENT DES CONCEPTS OPERATOIRES. L'OBJECTION FAITE ALORS A RUSSELL EST D'AUTANT PLUS VIOLENTE QUE LA REDUCTION DE L'ARITHMETIQUE A LA LOGIQUE ETAIT UN DES PREMIERS BUTS AFFICHES DE LA NOUVELLE PHILOSOPHIE RUSSELLIENNE. ON MONTRE COMMENT WITTGENSTEIN EN TIRE LA CONCLUSION QU'UNE LANGUE ANALYTIQUE UNIVERSELLE EST IMPOSSIBLE. DANS LA SECONDE PARTIE DU TRAVAIL ON MONTRE QUE WITTGENSTEIN A REDECOUVERT PAR UN BIAIS DIFFERENT L'IMPORTANCE DE L'OPERATION, APRES LE TOURNANT EPISTEMOLOGIQUE DE SA PENSEE (APRES 1929). ON SUIT ALORS LES VICISSITUDES DU PROJET DE DESCRIPTION PHENOMENOLOGIQUE DE L'EXPERIENCE PURE JUSQU'A SON ABANDON DANS LE CAHIER BLEU. MAIS C'EST ALORS QUE L'ON DECOUVRE UN NOUVEAU CONCEPT OPERATOIRE : LE JEU DE LANGAGE, ET NON PLUS LE CALCUL. ON PRESENTE LES JEUX DE LANGAGE COMME DES POINTS DE JONCTION ENTRE LES OPERATIONS QUE NOUS EFFECTUONS DANS L'EXPERIENCE ET LE LANGAGE DE LA DESCRIPTION. CE SONT CES OPERATIONS ELEMENTAIRES ET LANGAGIERES QUI RENDENT POSSIBLE UNE DESCRIPTION CONCRETE DE L'EXPERIENCE, DONT LES EFFETS SONT CRITIQUES.PARIS1-BU Pierre Mendès-France (751132102) / SudocPARIS-SORBONNE-BIU Centrale (751052105) / SudocSudocFranceF
Croyance et conduite dans le pragmatisme (facettes de la croyance dans les écrits sur le pragmatisme de Peirce et dans la critique des pragmatistes)
Le débat actuel, en philosophie de la connaissance et en philosophie de l'esprit, semble pouvoir bénéficier, pour résoudre des difficultés qui se concentrent pour l'essentiel sur la notion de croyance, des aperçus développés par les pragmatistes et par Peirce en particulier. Le pragmatisme, né deux fois, une première fois implicitement sous la plume de Peirce, dans une série d'articles de 1877-78, une deuxième fois, explicitement sous celle de James, dans une conférence de 1898, a donné lieu à un tel essaim de définitions et d'approches qu'en cerner le contour semble relever d'une entreprise condamnée par avance. Notre intuition est que l'étude des pragmatistes semble pouvoir recevoir un éclaircissement important à partir du moment où l'on se donne pour fil conducteur la notion de croyance et celle, conjointe, de conduite. Or, si les pragmatistes n'ont cessé de souligner la liaison organique entre ces concepts, ils n'en ont pas pour autant donné une approche univoque.PARIS1-BU Pierre Mendès-France (751132102) / SudocSudocFranceF
L'éthique dans la philosophie analytique (Wittgenstein et ses contemporains)
Si à un certain moment de sa vie, Wittgenstein s'est rendu disponible à une dimension mystique, son scepticisme à I'égard des questions éthiques conduit à nous demander si la philosophie n'est pas passée par des phases successives. Wittgenstein vide la question de fondement de l'éthique , de son fondement même. Dans Ie Tractatus, Ie Je métaphysique devient une éthique transcendantale , individualiste, conduisant Wittgenstein à la conclusion que la métaphysique relève de I'indicible. Ainsi quand dans son ouvrage De la certitude il prend nettement position contre toute vision du monde , il n'est pas contraint de se contredire, car il n'a jamais prétendu construire une vision du monde. En passant du Tractatus au traité De la certitude, Wittgenstein n'a que modifié son approche spéculative en approche pratique. Les membres du cercle de Vienne ont bien assimilé les enjeux de cette approche, notamment Schlick, Waismann, Kraft et Carnap.Ils ont même limité à la manière de Wittgenstein leur discussion à l'éthique pour les mêmes raisons que lui : délimiter ce qui'peut être dit et pense, mais faire de cette délimitation même le seul enjeu éthique. Comprendre Wittgenstein, ce ne serait pas aborder une philosophie proprement dite, mais une méthode de résolution-dissolution des problèmes philosophiques qui prend la forme d'une enquête sur les fins de I'existence...PARIS1-BU Pierre Mendès-France (751132102) / SudocSudocFranceF