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    Engagement social des seniors et qualité de vie : des pistes pour un vieillissement réussi

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    Cette Ă©tude, financĂ©e par la fondation Leenaards, examine la participation sociale des seniors Ă  travers divers types d’activitĂ©s (bĂ©nĂ©volat, proche aidant·e Ă  domicile et activitĂ© rĂ©munĂ©rĂ©e), et ses liens possibles avec la qualitĂ© de vie, globale et dans ses sous-dimensions (ressources matĂ©rielles ; entourage proche ; vie sociale et culturelle ; estime de soi/reconnaissance ; santĂ© et mobilitĂ© ; sentiment de sĂ©curitĂ© ; et autonomie). Elle se base sur un design de mĂ©thodes mixtes sĂ©quentiel explicatif : elle s’appuie sur les rĂ©ponses de 2,010 personnes ĂągĂ©es ayant participĂ© Ă  lâ€˜Ă©tude Lausanne cohorte 65+ (Lc65+) en 2011 et en 2016, concernant leurs activitĂ©s et l’auto-Ă©valuation de leur qualitĂ© de vie, puis sur des focus groups de volontaires issus de la mĂȘme Ă©tude, effectuĂ©s en 2019. La participation sociale et son Ă©volution En 2011, alors que la population Ă©tudiĂ©e a entre 68 et 77 ans, un peu plus de la moitiĂ© des seniors (54%) Ă©taient engagĂ©s dans au moins une activitĂ© bĂ©nĂ©vole (42%), une activitĂ© de proche aidant·e Ă  domicile (8%), et/ou une activitĂ© rĂ©munĂ©rĂ©e (17%). En 2016, parmi les mĂȘmes seniors cette fois ĂągĂ©s de 73 Ă  82 ans, ces proportions ont baissĂ© de prĂšs de moitiĂ© pour l’activitĂ© rĂ©munĂ©rĂ©e (9%) et, dans une bien moindre mesure, pour les activitĂ©s de bĂ©nĂ©volat (36%). La proportion de proches aidants Ă  domicile a augmentĂ©, passant Ă  11%. La participation Ă  une activitĂ© rĂ©munĂ©rĂ©e est plus souvent le fait des hommes (9 % des plus ĂągĂ©s et 18% des plus jeunes en 2016) que des femmes (4% des plus ĂągĂ©es et 8% des plus jeunes en 2016). En ce qui concerne les trajectoires de participation entre 2011 et 2016, la non-participation est majoritaire pour tous les types d’activitĂ©s considĂ©rĂ©es sĂ©parĂ©ment. La deuxiĂšme trajectoire la plus commune est le maintien de l’activitĂ© pour le bĂ©nĂ©volat, l’initiation pour l’activitĂ© de proche aidant·e Ă  domicile, et la cessation pour l’activitĂ© rĂ©munĂ©rĂ©e. Participation sociale et qualitĂ© de vie En observant les liens entre participation sociale et qualitĂ© de vie en 2016, on note que les personnes qui ne rapportent aucun engagement dans les trois types d’activitĂ©s ont le score mĂ©dian de qualitĂ© de vie globale le moins Ă©levĂ© (90.7 sur 100), suivies des proches aidant Ă  domicile (91.1), et des personnes exerçant une activitĂ© rĂ©munĂ©rĂ©e (92.9). Les personnes impliquĂ©es dans une activitĂ© de bĂ©nĂ©volat ont le score mĂ©dian le plus Ă©levĂ© (94.4). Les diffĂ©rences sont particuliĂšrement saillantes dans les domaines « santĂ© et mobilitĂ© » et « autonomie ». On constate une lĂ©gĂšre baisse dans l’auto-estimation de la qualitĂ© de vie entre 2011 et 2016. Seuls deux domaines de qualitĂ© de vie semblent Ă©pargnĂ©s, « ressources matĂ©rielles » et « sentiment de sĂ©curitĂ© », alors que la baisse est lĂ©gĂšrement plus prononcĂ©e pour le domaine « santĂ© et mobilitĂ© ». BĂ©nĂ©volat et qualitĂ© de vie Les analyses quantitatives montrent que les personnes bĂ©nĂ©voles avaient plus de probabilitĂ© d’avoir un score de qualitĂ© de vie maximal que les personnes non-bĂ©nĂ©voles, au niveau global et pour tous les domaines de la qualitĂ© de vie. A caractĂ©ristiques sociodĂ©mographiques et Ă©tat fonctionnel Ă©gaux, cette association positive demeure pour les domaines « ressources matĂ©rielles », « vie sociale et culturelle » et « autonomie ». Selon les tĂ©moignages des participant·e·s aux focus groups, les apports personnels du bĂ©nĂ©volat sont nombreux : il est riche car permet d’alimenter les discussions avec les proches, donne lieu Ă  des Ă©changes et Ă  de nouvelles connaissances, et permet d’ĂȘtre confronté·e Ă  diffĂ©rentes façons de penser. Il donne un sentiment de valorisation, de satisfaction de la tĂąche accomplie ; il est stimulant physiquement et mentalement ; il donne un rĂŽle, un sentiment d’utilitĂ© et de transmission et permet une bonne transition aprĂšs la vie professionnelle en structurant le quotidien. Enfin il apporte du plaisir, est intĂ©ressant et permet de relativiser ses propres soucis. Ces apports sont parfois communs au bĂ©nĂ©volat associatif et informel et parfois particuliers. Les inconvĂ©nients du bĂ©nĂ©volat sont bien moins nombreux et propres au type de bĂ©nĂ©volat exercĂ©. Le bĂ©nĂ©volat associatif peut faire renoncer Ă  des voyages, prĂ©senter des contraintes horaires, demande du temps et parfois de la patience, notamment lorsqu’on a un poste Ă  responsabilitĂ©. Un frein possible au bĂ©nĂ©volat associatif pourrait ĂȘtre l’absence de remboursement de frais de dĂ©placement parfois constatĂ©e. Concernant le bĂ©nĂ©volat informel, certaines situations peuvent ĂȘtre difficiles Ă  supporter, notamment quand la personne aidĂ©e n’est pas aimable, ou engendrer un stress ou une inquiĂ©tude vis-Ă -vis de cette derniĂšre. Il est Ă©galement dit qu’il est parfois difficile de poser des limites Ă  son engagement dans ce contexte. La partie qualitative permet de comprendre les liens intrinsĂšques observĂ©s dans la partie quantitative entre activitĂ© de bĂ©nĂ©volat et trois des domaines de la qualitĂ© de vie. Les Ă©lĂ©ments d’explication sont en effet nombreux concernant le domaine « vie sociale et culturelle », comme mentionnĂ©s ci-dessus (rencontres et Ă©change de pensĂ©es et d’idĂ©es), ainsi qu’avec le domaine « autonomie » via le sentiment d’utilitĂ© et de transmission, et l’aspect structurant. Cependant, seule la mention du manque de remboursement des frais de dĂ©placements apporte un Ă©lĂ©ment d’explication Ă  ce qui est statistiquement observable concernant le domaine « ressources matĂ©rielles » ; les personnes moins Ă  l’aise financiĂšrement pourraient ĂȘtre plus rĂ©ticentes Ă  faire du bĂ©nĂ©volata. S’agissant des autres domaines de la qualitĂ© de vie, la partie quantitative a montrĂ© des associations positives avec l’activitĂ© bĂ©nĂ©vole seulement lorsque l’on ne tient pas compte des caractĂ©ristiques personnelles. Soit ces autres associations sont seulement liĂ©es Ă  ces caractĂ©ristiques, soit les apports et inconvĂ©nients mentionnĂ©s dans les focus groups se compensent et font que l’association est statistiquement non significative. Par exemple, les apports du bĂ©nĂ©volat, qui semblent nombreux concernant le domaine de qualitĂ© de vie « estime de soi/reconnaissance » (satisfaction, sentiment de valorisation, rĂ©alisation de ce dont on est capable, etc.), pourraient ĂȘtre contrebalancĂ©s au moins en partie par le manque de reconnaissance parfois ressenti dans le cadre du bĂ©nĂ©volat informel. De mĂȘme, si l’activitĂ© bĂ©nĂ©vole est jugĂ©e stimulante aussi bien au niveau physique que psychique, un stress parfois ressenti lors de situations d’aide informelle aux personnes ou encore une limitation des voyages pour cause d’agenda associatif, pourraient affaiblir un lien positif entre bĂ©nĂ©volat et qualitĂ© de vie dans le domaine « santĂ© et mobilitĂ© ». Proche aidant·e et qualitĂ© de vie On observe, Ă  caractĂ©ristiques sociodĂ©mographiques et Ă©tat fonctionnel Ă©gaux, une association nĂ©gative entre le fait d’ĂȘtre proche aidant·e Ă  domicile et la qualitĂ© de vie pour les domaines « entourage proche » et « santĂ© et mobilitĂ© ». Les analyses qualitatives montrent que la reconnaissance du conjoint est le seul apport ressenti au moment de l’activitĂ© de proche aidant·e, et mentionnĂ© seulement en l’absence d’atteinte cognitive du proche aidĂ©. Ce n’est qu’une fois l’activitĂ© terminĂ©e que les participantes au focus group ont rĂ©alisĂ© l’ampleur de la tĂąche accomplie, ce qui a pu alors donner lieu Ă  un certain sentiment de valorisation. Les inconvĂ©nients sont, eux, trĂšs nombreux. Les participantes font d’abord Ă©tat d’un manque de soutien financier et structurel de la sociĂ©tĂ© envers les proches aidants, aggravĂ© par des dĂ©lais administratifs, la mĂ©connaissance des aides existantes, et le manque de disponibilitĂ© et d’énergie que requiert la recherche d’information. L’aide institutionnelle est parfois jugĂ©e inadĂ©quate ou imposĂ©e, ce qui peut aggraver le stress ressenti face Ă  la situation ou avoir pour consĂ©quence un sentiment de culpabilitĂ©. Les participantes dĂ©plorent un Ă©loignement des proches et amis, parfois des conflits avec l’entourage, et un sentiment de solitude. La relation est parfois trĂšs difficile avec la personne aidĂ©e lorsqu’elle est atteinte cognitivement. Il n’y a plus ou trĂšs peu de vie sociale et culturelle par manque de temps ou parce qu’elle est devenue impossible en compagnie de la personne aidĂ©e, de mĂȘme la rĂ©alisation de voyages n’est plus envisageable. Cette activitĂ© engendre beaucoup de stress, un manque de sommeil dĂ» Ă  un Ă©tat d’hyper-vigilance, parfois une dĂ©pression et enfin, une grande fatigue. Les rĂ©sultats statistiquement significatifs trouvent donc aisĂ©ment une explication en Ă©tudiant les Ă©lĂ©ments qualitatifs. Ainsi la moindre probabilitĂ© d’estimer sa qualitĂ© de vie comme « maximale » dans le domaine « entourage proche » traduit le constat de l’éloignement des proches et amis, des conflits avec les proches, et du sentiment de solitude ressenti par les proches aidants. De mĂȘme le stress, les problĂšmes de sommeil, la fatigue et la dĂ©pression, l’impossibilitĂ© d’entreprendre des voyages, exprimĂ©s par les participantes au focus group, expliquent un rĂ©sultat quantitatif similaire pour le domaine « santĂ© et mobilitĂ© ». D’autres inconvĂ©nients exprimĂ©s ci-dessus lors du focus group ne trouvent cependant pas Ă©cho dans les rĂ©sultats quantitatifs. Au-delĂ  du fait qu’il n’est pas attendu qu’un focus group soit reprĂ©sentatif de la population concernĂ©e, nous faisons l’hypothĂšse que ces diffĂ©rences peuvent en partie trouver leur source dans le nombre d’heures hebdomadaires passĂ©es Ă  cette activitĂ©, qui semblait assez consĂ©quent parmi les participantes au focus group et qui n’est pas reprĂ©sentatif de l’ensemble des proches aidant·e·s inclus dans les analyses quantitatives. De plus, certains inconvĂ©nients citĂ©s ne concernent qu’une partie minoritaire des items constitutifs d’un domaine pour la partie quantitative (Cf. Annexe 6.1), mis Ă  part pour le domaine « vie sociale et culturelle ». ActivitĂ© rĂ©munĂ©rĂ©e et qualitĂ© de vie Les associations positives constatĂ©es entre ĂȘtre engagé·e dans une activitĂ© rĂ©munĂ©rĂ©e et la qualitĂ© de vie, globalement et dans les domaines « vie sociale et culturelle », « santĂ© et mobilitĂ© » et « autonomie » s’estompent aprĂšs ajustement, suggĂ©rant que ce sont les caractĂ©ristiques des personnes concernĂ©es qui font la diffĂ©rence en terme de qualitĂ© de vie et non l’activitĂ© elle-mĂȘme. Cependant les associations observĂ©es avant ajustement pour les caractĂ©ristiques personnelles trouvent un Ă©cho dans les propos des participant·e·s au focus group. En lien avec le domaine « vie sociale et culturelle », les tĂ©moignages indiquent que l’activitĂ© est enrichissante car elle donne lieu Ă  des rencontres avec de nouvelles personnes ainsi qu’à des Ă©changes d’idĂ©es. Pour le domaine « santĂ© et mobilitĂ© », il est dit que pratiquer son travail est stimulant. En particulier, l’activitĂ© est perçue comme ayant un effet bĂ©nĂ©fique sur la santĂ© psychique qui, Ă  son tour, a un effet positif sur la santĂ© physique, mĂȘme si elle peut ĂȘtre parfois fatigante. Concernant un lien positif entre l’activitĂ© rĂ©munĂ©rĂ©e et la qualitĂ© de vie dans le domaine « autonomie », bien qu’il y ait des contraintes horaires et des tĂąches moins apprĂ©ciĂ©es, les participant·e·s font Ă©tat du sentiment d’utilitĂ© et de transmission que procure l’activitĂ© ainsi que de l’indĂ©pendance qu’elle permet. Il est possible que ce mĂ©lange d’avantages et d’inconvĂ©nients explique aussi, en partie, le fait de ne pas avoir de rĂ©sultats statistiquement significatifs dans les domaines correspondants. D’autres avantages et inconvĂ©nients ont Ă©tĂ© citĂ©s en focus group mais ne trouvent pas de correspondances dans les rĂ©sultats. C’est notamment le cas pour le domaine « estime de soi et reconnaissance » : les participant·e·s perçoivent une fiertĂ© de l’entourage et rapportent que la rĂ©munĂ©ration, en plus d’amĂ©liorer le quotidien, est une forme de reconnaissance. Globalement, les participant·e·s engagé·e·s dans une activitĂ© rĂ©munĂ©rĂ©e font surtout Ă©tat d’apports de cette activitĂ© dans leur vie : elle est intĂ©ressante, leur procure du plaisir, et donne du sens Ă  leur vie. Les inconvĂ©nients autres que ceux mentionnĂ©s dans le paragraphe prĂ©cĂ©dent sont peu nombreux: il y a moins de temps pour la famille et il peut ĂȘtre difficile pour le conjoint d’accepter cette grande autonomie si elle n’est pas partagĂ©e. Comparaisons des apports et inconvĂ©nients des trois types d’activitĂ©s Les associations statistiques constatĂ©es entre participation sociale et qualitĂ© de vie sont toujours positives lorsqu’il s’agit du bĂ©nĂ©volat ou des activitĂ©s rĂ©munĂ©rĂ©es et toujours nĂ©gatives s’agissant de l’activitĂ© de proche aidant·e. Selon les participants, les activitĂ©s de bĂ©nĂ©volat et rĂ©munĂ©rĂ©es semblent avoir trois points en commun dans ce qu’elles apportent aux personnes qui les pratiquent : un enrichissement de la vie sociale et culturelle par la confrontation Ă  des personnes et des idĂ©es diffĂ©rentes, la stimulation psychique et physique qu’elles engendrent et le sentiment d’utilitĂ© et de transmission qu’elles procurent. L’activitĂ© de proche aidant·e est, de son cĂŽtĂ©, la seule des trois activitĂ©s Ă©tudiĂ©es qui semble engendrer des effets intrinsĂšques nĂ©gatifs sur la qualitĂ© de vie. Les rĂ©sultats qualitatifs montrent cependant des points nĂ©gatifs communs Ă©noncĂ©s par les personnes proches aidantes et bĂ©nĂ©voles (bĂ©nĂ©volat associatif : restriction des possibilitĂ©s de voyages ; informel : stress) ou rĂ©munĂ©rĂ©es (fatigue), mais ils sont rapportĂ©s avec une intensitĂ© bien plus forte par les proches aidantes. Conclusion Sous « participation sociale » sont regroupĂ©es des activitĂ©s auxquelles correspondent des rĂ©alitĂ©s trĂšs diffĂ©rentes, notamment lorsque l’on compare, en terme de qualitĂ© de vie, l’activitĂ© de proche aidant·e avec les activitĂ©s bĂ©nĂ©voles et rĂ©munĂ©rĂ©es. Les diffĂ©rentes associations observĂ©es, Ă©clairĂ©es par les tĂ©moignages en focus groups, rĂ©vĂšlent diffĂ©rents besoins de la population ĂągĂ©e qu’il semble important de combler pour faire avancer notre sociĂ©tĂ© un peu plus dans la direction d’un modĂšle de vieillissement « rĂ©ussi »

    ImplĂ©mentation d'une dĂ©marche interRAI d'Ă©valuation des clients des CMS vaudois: bilan d’un projet pilote - Executive Summary

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    Ce document est l'executive summary du rapport Raisons de SantĂ© n°298 : ImplĂ©mentation d'une dĂ©marche interRAI d'Ă©valuation des clients des CMS vaudois: bilan d’un projet pilot

    Rapport « Evaluation du pilote Temps de soins »

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    Contexte et rĂ©sultats principaux Trois familles de mĂ©thodes sont utilisĂ©es actuellement dans les EMS Suisse pour Ă©valuer les besoins en soins des rĂ©sidents de longue durĂ©e et dĂ©terminer les ressources allouĂ©es aux Ă©tablissements. Ces besoins sont exprimĂ©s en minutes de soins et facturĂ©s aux assureurs maladies aprĂšs avoir Ă©tĂ© arrondis par tranche de 20 minutes de soins (OPAS), jusqu’à un maximum de 240 minutes. La premiĂšre mĂ©thode, dĂ©veloppĂ©e au Canada et actuellement en vigueur dans les cantons de GenĂšve, Jura, NeuchĂątel et Vaud, est basĂ©e sur la PLAnification InformatisĂ©e des Soins Infirmiers Requis (PLAISIR) et consiste Ă  calculer les minutes de soins Ă  partir du temps nĂ©cessaire pour accomplir chaque prestation faisant partie du plan de soins des rĂ©sidents (liste des prestations Ă  fournir selon un calendrier prĂ©cis de la semaine). Des normes, ou standards (par ex. le nombre de toilettes complĂštes par semaine), sont appliquĂ©s afin d’assurer une comparabilitĂ© des plans de soins, et sont revus pour validation par une Ă©quipe quĂ©bĂ©coise. Les temps de soins correspondent au temps nĂ©cessaire pour accomplir les prestations dans des conditions normales (c.-Ă -d., personnel expĂ©rimentĂ©, sans absentĂ©isme) et tiennent compte dans certains cas des caractĂ©ristiques des rĂ©sidents (par ex., nĂ©cessitĂ© de les guider, niveau d’aide nĂ©cessaire). Le canton peut, s’il le dĂ©sire, ajuster le financement pour ne reconnaĂźtre qu’une partie des besoins (taux de couverture infĂ©rieur Ă  100%). Cet ajustement Ă©ventuel rend explicite le degrĂ© de rationnement des soins ou la pression exercĂ©e sur les employĂ©s. Une seconde mĂ©thode, connue sous le nom de BESA, est appliquĂ©e dans des cantons alĂ©maniques et sous une forme spĂ©cifique en Valais. La dĂ©marche tient compte des prestations fournies, selon leur frĂ©quence, le degrĂ© de participation du rĂ©sident et le pourcentage de prĂ©sence du soignant. Elle dĂ©pend des ressources rĂ©ellement disponibles dans les EMS. Des grilles d’analyse visent Ă  standardiser les plans de soins selon le profil des rĂ©sidents. Une troisiĂšme mĂ©thode, intitulĂ©e interRAI (Resident Assessment Instrument) est actuellement utilisĂ©e dans les cantons de Fribourg et du Tessin, ou en combinaison avec BESA dans plusieurs cantons alĂ©maniques. Cet instrument repose sur une description du profil des rĂ©sidents, selon diffĂ©rents aspects : le degrĂ© d’accomplissement des actes de la vie quotidienne (AVQ), leurs performances cognitives (PC), leur engagement social, leur comportement, leur poids (BMI) et leurs Ă©ventuelles souffrances (douleur, dĂ©pression) notamment. Plus de 70 items, sont utilisĂ©s pour classer les rĂ©sidents dans 36 groupes thĂ©oriquement homogĂšnes du point de vue des temps de soins, intitulĂ©s RUGs (Resources Utilization Groups). Les temps de soins donnĂ©s ont Ă©tĂ© chronomĂ©trĂ©s dans un Ă©chantillon d’EMS suisses, alĂ©maniques pour la plupart. Ces temps de soins ont permis de calculer un indice de lourdeur pour chaque catĂ©gorie RUGs_versionQsys. ParallĂšlement, un temps de rĂ©fĂ©rence a Ă©tĂ© Ă©tabli pour un « rĂ©sident moyen » (114,6 minutes par exemple), permettant ainsi, en le multipliant par l’indice de lourdeur, d’attribuer une classe OPAS utilisĂ©e pour la facturation. Les cantons romands utilisant actuellement les outils PLAISIR et BESA se sont intĂ©ressĂ©s Ă  ce troisiĂšme outil, car il permettrait notamment une comparaison des rĂ©sidents uniforme entre cantons et entre lieux de soins (sĂ©jours en EMS de longue durĂ©e ou courte durĂ©e, soins Ă  domicile notamment). Toutefois, avant de prendre une dĂ©cision qui engage le futur, ils souhaitaient mieux comprendre les Ă©ventuelles diffĂ©rences d’évaluation des besoins des rĂ©sidents, et donc de financement des sĂ©jours, induites par les particularitĂ©s des divers instruments de mesure. Dans ce but, ils ont mandatĂ© des chercheurs du Centre Universitaire de MĂ©decine GĂ©nĂ©rale et SantĂ© Publique (UnisantĂ©, UniversitĂ© de Lausanne) pour comparer les Ă©valuations actuelles (PLAISIR/BESA) avec celles obtenues avec l’outil interRAI, plus prĂ©cisĂ©ment sa version interRAI Long Term Care Facilities _CH© (iLTCF_CH), en appliquant les deux mĂ©thodes Ă  1'160 rĂ©sidents des cantons concernĂ©s, rĂ©partis dans 19 EMS

    Access to information on home- and community-based services and functional status

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    To examine differences in access to home- and community-based service (HCBS) information among older adults of different functional status. Cross-sectional survey of 5435 out of 11,000 randomly selected Swiss older community dwellers from the state of Vaud. Analyses stratified by functional status examined characteristics associated with limited access to HCBS information, based on self-reported knowledge on where to find information on 13 HCBS. Proportionally, more individuals did not know where to look for information in the functionally vulnerable group than in the robust and dependent ones for virtually each service. Among robust individuals, males and persons with low financial status had increased odds of limited access. Low financial status was also negatively associated with access to information among vulnerable people. Belonging to the youngest group increased the odds of limited access for dependent individuals. Efforts should be made to improve elders' access to HCBS information by developing specific strategies relevant to each functional status group. Further studies on access to HCBS information should be conducted using complex conceptual frameworks as it has been done for HCBS use
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