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CHRONIQUES D'UN VETERINAIRE RURAL AU COURS DU XXEME SIECLE DANS LE CANTAL
Le XXième siècle a été un siècle de grandes mutations ; les vétérinaires ruraux ne pouvaient y échapper. Au sein du département du Cantal, cher à notre coeur, nous avons choisi de décrire l'histoire de ces hommes mais aussi ce qui a fait leurs joies et leurs labeurs quotidiens. Pour cela, nous avons contacté, à partir des annuaires Roy de ces vingt dernières années, les vétérinaires retraités et actifs du département. Puis nous sommes allés à leur rencontre au cours d'entretiens personnels. Nous avons ainsi pu décrire leur cadre de vie et ses contraintes, les évolutions sociales et techniques ressenties au cours du siècle pour enfin ébaucher l'avenir de la rurale.MAISONS-ALFORT-Ecole Vétérin (940462302) / SudocSudocFranceF
Optimiser la méthanisation par voie sèche discontinue par la recirculation du lixiviat
National audienceLa configuration actuelle des installations de méthanisation (par voie humide, infiniment mélangé, pour la très grande majorité) n’est pas adaptée aux caractéristiques physico-chimiques des fumiers de bovin, substrats à forte teneur en matière sèche (> 20%). Afin de valoriser ces derniers dans la filière de méthanisation agricole, un procédé original est nécessaire : la méthanisation par voie sèche. Le procédé qui semble le plus adaptée au traitement des fumiers de bovins est un procédé discontinu (par bâchées), en conditions mésophiles, avec recirculation d’une phase liquide, le lixiviat. Les connaissances actuelles du sujet sont essentiellement empiriques et peu d’études en laboratoire ont été décrites dans la littérature pour étudier les effets de la recirculation du lixiviat. L’objectif de ce travail est d’identifier les éléments de la recirculation qui ont une influence sur les cinétiques de production de méthane, pour pouvoir, in fine, les optimiser. Cette étude présente le dispositif de mesure et les facteurs influençant la vitesse de production de méthane. Dans ce cadre, huit digesteurs de laboratoire ont été construits. De forme cylindrique, ils contiennent : une chambre permettant de stocker le lixiviat en pied de réacteur (3L), d’un espace de chargement du fumier (8L), d’un système externe de recirculation du lixiviat et d’un compteur à biogaz. Une pompe péristaltique permet de recirculer une quantité initialement définie de lixiviat sur la surface supérieure du massif de fumier. Les suivis cinétiques ont été effectués pendant 28 jours à 37°C sur un mélange de fumier de vaches à viande et de vaches laitières. Le lixiviat utilisé provient d’une unité de méthanisation par voie sèche discontinue, traitant des fumiers de bovins. Quatre paramètres de recirculation, à priori influents, ont été étudiés : la fréquence de recirculation des lixiviats, le volume de lixiviat recirculé, le temps d’aspersion et le volume de lixiviat initialement introduit dans la cuve. Un plan d’expérience de type « plan factoriel fractionnaire à deux niveaux » avec 4 points au centre (pour un total de 16 essais) a été mené afin d’identifier les facteurs qui influent sur les cinétiques de production de méthane. Pour chaque combinaison de paramètres testés, les vitesses de production présentent la même forme : une première phase d’augmentation linéaire de la vitesse de production, une deuxième phase de stabilisation suivie d’une phase de fort ralentissement de la production, pour terminer par un ralentissement modéré. L’analyse du plan d’expérience montre que trois paramètres étudiés sur quatre ont une influence sur la production de méthane dans le domaine expérimental choisi. Ainsi, la fréquence de recirculation, le volume recirculé et le volume de lixiviat introduit initialement dans le système ont un effet sur les cinétiques, et en particulier sur les deux premières phases (démarrage et stabilisation) alors que le temps d’aspersion du liquide n’en a pas. Pour un démarrage rapide de la méthanisation et une bonne stabilisation de la vitesse de production, il vaut mieux recirculer un gros volume de lixiviat mais peu souvent (moins d’une fois par jours). Une explication possible à ces résultats serait liée à la formation du biofilm dans le fumier : en recirculant trop régulièrement la phase liquide, les micro-organismes n’ont pas le temps de se fixer au substrat et de le dégrader, ce qui ralenti le démarrage de la réaction ; le volume aspergé, quant à lui, permettrait de maintenir une humidité suffisante dans le massif pour le développement de ces mêmes bactéries. En revanche, le volume total de méthane produit (62,7 ± 5,7 NL/gMV) n’est impacté par aucun des paramètres étudiés. Cette étude montre qu’il est possible de contrôler la cinétique de production de méthane grâce à trois leviers liés à la recirculation du lixiviat : la quantité initialement introduite dans le système, la fréquence de recirculation et le volume de lixiviat recirculé
Fumier de bovins, un gisement à fort potentiel pour le secteur de la méthanisation en France
National audienceLe secteur de la méthanisation agricole est en développement majeur évoluant d'une production de biogaz agricole quasi-nulle en l'an 2000 à plus de 138 unités en fonctionnement en 2013. L'ambition francaise, dernièrement renouvelée par le plan EMAA1 est de développer de façon très accrue la production du biogaz agricole et d'atteindre à l'horizon 2020 le nombre de 1000 installations en fonctionnement. Afin d'atteindre cet objectif, différents défis doivent être relevés, notamment celui du gisement de matière organique entrant dans ces unités. Actuellement, les installations agricoles fonctionnent principalement avec des subtrats agricoles liquides tels que les lisers de porcs ou de bovins auquels sont adjoints des co-substrats à fort potentiel méthanogène, notamment des déchets agro-alimentaires, de plus en plus soumis à concurrence. Ce modèle de développement d'unités de méthanisation agricole, quoique encore non épuisé, n'est pas perenne à plus ou moins court terme. Afin d'assurer la poursuite du développement de ces unités de méthanisation, d'autres substrats doivent être mobilisés notamment des ressources encore peu utilisées tels que les résidus de culture et les fumiers. Dans cette perspective, différents challenges doivent être relevés comme (i) la mise en oeuvre de ces substrats à fortes concentrations en matières séches, (ii) l'évaluation fine des gisements sur le territoire national et (iii) des analyses technico-économiques et environnementales de ces filières. Les gisements potentiels théoriques de ces matières méthanisables en France ont, à ce jour, été estimés de façon empirique et surtout de façon incomplètes. Plusieurs études plus précises ont été réalisées mais restreintes à des territoires particuliers ou le recours à des enquêtes est possible. L'étude présentée ici se propose de revisiter l'estimation des ressources de fumiers et de lisier de bovins produits à l'échelle nationale en se basant sur (i) les données individuelles recueillies lors du Recensement Agricole (RA) de 2010 et (ii) la base de données nationale d'identification (BDNI) de 2010. La méthodologie proposée s'appuie sur (i) une typologie animale en 13 groupes (animaux reproducteurs et renouvellement d'une part : Vaches laitières, Vaches allaitantes, génisses par classe d'âge; animaux produits selon des cycles plus ou moins longs d'autre part : Veaux de boucherie, Veaux lourds, Jeunes bovins de boucheri
Un nouvel outil de dimensionnement pour la digestion anaérobie par voie solide
International audienceBatch mode solid state anaerobic digestion (SS-AD), with leachate recirculation, is the most adapted technology to treat solid agricultural with high solid content. Methane production kinetics of these substrates, through batch mode SS-AD, is an important factor to develop such a process at farm scale. However, only little information was found about laboratory scale reactor studying SS-AD. Then, six small scale reactors (8 liters) were developed to measure real-time methane production rate (MPR) on cattle manure, wheat straw, hay and mixture thereof. Reactors are divided in two parts: one to load the substrate, and the other, under the first, to load the leachate. A recirculation loop enables watering the substrate’s top with the leachate, which flows through the waste mass and goes back to the leachate tank. The biogas production is recorded continuously and methane content is measured once every day. Kinetics pattern for beef and dairy cattle manure, and a mixture of it, present a similar MPR with two production peaks close to 15.5 NLCH4/gVS/d. Wheat straw chart shows a similar MPR with delayed and less intense peaks of methane (about 12 NLCH4/gVS/d). Cattle manure/wheat straw/hay mixture is a “hybrid” form with a first intense peak (15.5 NLCH4/gVS/d, equivalent to manure kinetic) and a low delayed second peak (8.7 NLCH4/gVS/d, equivalent to wheat straw kinetic). With that kinetics it is possible to simulate a farm scale MPR which will help designing SS-AD plants
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