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    Quantifier l’influence totale de la famille d’origine sur le devenir scolaire et professionnel des individus

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    Les travaux visant à mesurer l’influence familiale sur les parcours scolaires et professionnels reposent principalement sur des données relatives à un individu et ses ascendants. Celles‑ci réduisent l’influence du milieu familial à l’effet des caractéristiques mesurées dans les enquêtes, tels le diplôme et la profession de chacun des deux parents. La part de variance expliquée par ces variables fournit une estimation basse et biaisée de l’influence de la famille d’origine, réduite à ces seules variables explicatives : elle ignore l’impact éventuel des aspects familiaux inobservés ou inobservables. Cet article s’affranchit de cette limite en s’inscrivant dans la tradition des modèles de fratrie (sibling models). Il utilise les données sur les différents membres d’une fratrie disponibles dans deux enquêtes : l’enquête sur la formation et la qualification professionnelle (FQP) de l’Insee (2003) et l’enquête sur le niveau intellectuel des enfants d’âge scolaire de l’Ined (1965). Observer et modéliser les parcours d’individus ayant connu une socialisation familiale similaire permet de prendre en compte toutes les formes de transmission communes aux frères et sœurs. L’influence familiale est ainsi considérée au sens large en tant qu’effet de l’ensemble du milieu social d’origine. Dans la mesure où elle amène les parcours des membres de la fratrie à se ressembler, nous la qualifions de « cohésive ». Les données de l’enquête FQP montrent que l’influence familiale cohésive explique la moitié de la variabilité des niveaux d’éducation entre individus, et un tiers de la variabilité des niveaux de profession. Au sein de la part relevant de l’influence familiale cohésive, la moitié seulement est expliquée par les caractéristiques du milieu familial observées dans l’enquête. Par ailleurs, l’influence familiale est plus forte pour les paires fraternelles de même sexe, lorsque l’écart d’âge entre frères et sœurs est limité, ou que les diplômes des parents sont plus homogènes

    : Quels effets sur les résultats au baccalauréat ?

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    International audienceInsee 53 Les notes au baccalauréat d'un élève sont-elles influencées par le niveau de ses camarades de classe de terminale ? Nous utilisons des données administratives exhaustives anonymisées permettant un suivi longitudinal de la scolarité des élèves pour évaluer les effets de pairs en classe de terminale sur les résultats au baccalauréat entre 2010 et 2016. Nous autorisons l'effet des pairs à varier en fonction du niveau initial de l'élève, tel que mesuré par sa note au brevet des collèges, et nous avons recours à une typologie de classes pour étudier l'effet de la composition globale de la classe. Nous nous appuyons sur la variabilité entre classes et entre cohortes à lycée et série donnés, et nous restreignons l'analyse à un échantillon de lycées au sein desquels nous n'identifions pas de politique de classes de niveau. Une proportion élevée de bons élèves dans la classe est surtout profitable aux plus faibles, et peut même être défavorable pour les autres pairs de niveau élevé. Nous simulons l'effet d'une réallocation des élèves tendant vers plus de mixité scolaire dans les classes pour un établissement, une série et une année donnés. Cet effet est globalement positif, quoique limité. D ans quelle mesure la réussite d'un élève dépend-elle des camarades côtoyés durant sa scolarité ? Peut-on améliorer le niveau général des élèves en composant les classes différemment ? Et si oui, quelle composition d'élèves dans la classe bénéficie aux élèves de différents niveaux initiaux ? Ces questions liées aux effets de pairs sont au coeur des politiques d'éducation, notamment celles visant à agir sur la mixité scolaire. Mesurer et comprendre les effets de pairs est un enjeu essentiel pour lutter contre les inégalités scolaires. D'une part, les effets de pairs peuvent en théorie conduire à un renforcement des inégalités. Si être scolarisé dans une meilleure classe a toujours un effet positif, en présence de ségrégation scolaire les meilleurs élèves, bénéficiant des composition

    How do restrictive zoning and parental choices impact social diversity in schools?: A methodological contribution to the decomposition of segregation indices applied to France

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    This paper provides a new method for decomposing segregation indices depending on two distinct set of unities. This method is applied to analyse how restrictive zoning and parental school choices impact social diversity in French middle schools. Using an exhaustive geolocalized dataset on three urban areas, segregation indices at the school level are decomposed into contributions of residential segregation and of circumvention. According to the results, for the three analysed urban areas, school choice accounts for one half of the social segregation across middle schools in Paris, and more than one third in the urban areas of Bordeaux and Clermond-Ferrand. This mostly stems from the fact that the social mix in "left behind" public schools is reduced as the parents who opt out of their neighborhood school for a private one are often the most advantaged ones locally.Ce document propose une nouvelle méthode de décomposition des indices de ségrégation, lorsque les unités sont réparties suivant deux partitions non disjointes. Cette méthode est appliquée pour étudier comment la sectorisation et les choix parentaux contribuent à la ségrégation sociale dans les collèges français. A partir des données géolocalisées exhaustives sur trois zones urbaines, nous décomposons les indices de ségrégation entre collèges en fonction de la contribution de la ségrégation résidentielle et du contournement de la carte scolaire. Le choix d'une partie des parents de ne pas scolariser leur enfant dans le collège de secteur, contribue pour moitié à la ségrégation sociale à Paris, et pour plus de deux tiers dans les agglomérations de Bordeaux et de Clermond-Ferrand. Cet effet est surtout attribuable à la réduction de la diversité des origines sociales dans certains collèges publics, les familles évitant le collège de quartier pour un collège privé étant souvent les plus favorisées localement

    Quantifier l’influence totale de la famille d’origine sur le devenir scolaire et professionnel des individus

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    Les travaux visant à mesurer l’influence familiale sur les parcours scolaires et professionnels reposent principalement sur des données relatives à un individu et ses ascendants. Celles‑ci réduisent l’influence du milieu familial à l’effet des caractéristiques mesurées dans les enquêtes, tels le diplôme et la profession de chacun des deux parents. La part de variance expliquée par ces variables fournit une estimation basse et biaisée de l’influence de la famille d’origine, réduite à ces seules variables explicatives : elle ignore l’impact éventuel des aspects familiaux inobservés ou inobservables. Cet article s’affranchit de cette limite en s’inscrivant dans la tradition des modèles de fratrie (sibling models). Il utilise les données sur les différents membres d’une fratrie disponibles dans deux enquêtes : l’enquête sur la formation et la qualification professionnelle (FQP) de l’Insee (2003) et l’enquête sur le niveau intellectuel des enfants d’âge scolaire de l’Ined (1965). Observer et modéliser les parcours d’individus ayant connu une socialisation familiale similaire permet de prendre en compte toutes les formes de transmission communes aux frères et sœurs. L’influence familiale est ainsi considérée au sens large en tant qu’effet de l’ensemble du milieu social d’origine. Dans la mesure où elle amène les parcours des membres de la fratrie à se ressembler, nous la qualifions de « cohésive ». Les données de l’enquête FQP montrent que l’influence familiale cohésive explique la moitié de la variabilité des niveaux d’éducation entre individus, et un tiers de la variabilité des niveaux de profession. Au sein de la part relevant de l’influence familiale cohésive, la moitié seulement est expliquée par les caractéristiques du milieu familial observées dans l’enquête. Par ailleurs, l’influence familiale est plus forte pour les paires fraternelles de même sexe, lorsque l’écart d’âge entre frères et sœurs est limité, ou que les diplômes des parents sont plus homogènes
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