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    Le Livre des métiers dit d’Étienne Boileau et la lente mise en place d’une législation écrite du travail à Paris (fin xiiie-début xive siècle)

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    La première mise par écrit de la réglementation des métiers à Paris, connue sous le nom de Livre des métiers compilée par Étienne Boileau dans les années 1260, a fait l’objet, au xixe siècle de plusieurs publications qui, en attribuant à ce prévôt la paternité de 101 réglementations, ajoutaient une page à son hagiographie et figeaient une forme canonique de son œuvre dont se sont emparés tous les historiens depuis ce temps. L’étude codicologique de trois manuscrits désignés sous le nom de Livre des métiers, tous vraisemblablement compilés au Châtelet de Paris, permet de les dater plus précisément qu’ils ne l’avaient été antérieurement. Associée à une étude de quelques caractères formels des textes de la réglementation datés et non datés antérieurs à 1328, elle permet de présenter un tableau plus complet et chronologiquement plus nuancé de la mise en place de la législation des métiers : si Étienne Boileau est bien l’initiateur du mouvement de rédaction des réglementations de métier, ce fut une entreprise de longue haleine poursuivie jusqu’en 1328 par ses successeurs.The first written compilation of trades and crafts regulations in Paris, known as the Livre des métiers, was dated, by the nineteenth century historians who studied it, from 1260 and attributed to the royal provost Étienne Boileau. Since then, the figure of Boileau remains the uncontested great administrator who established for the first time the 101 professional rules of Parisian traders and craftsmen. A thorough codicological examination of three surviving manuscripts, all known as the Livre des métiers and presumably composed at the Châtelet of Paris, allows us to date them more precisely. Moreover, a study of specific elements of the texts, both dated and undated, such as their formal aspects and vocabulary, provides a more nuanced and complete chronology of the establishment of written rules up to 1328. If Étienne Boileau was indeed the first architect of that legislation, his successors pursued the enterprise at least until 1328

    Noblesse indigène, noblesse d'Etat et bourgeoisie anoblie : les mutations de l'aristocratie parisienne, XIIe-XVe siècle

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    La permanence de la présence de nobles dans Paris masque une diversité et un renouvellement profond de cette catégorie de la population. Tous les étages de la noblesse sont représentés à Paris, mais force est de noter que l'on a bien du mal à apercevoir les chevaliers du castrum de Paris aux XIe-XIIe siècles. Au regard d'une documentation clairsemée on en est réduit à déduire leur existence de celle de chevaliers de pays liés à la ville à cette époque-là. Cette chevalerie indigène s'éloigne progressivement de la ville au XIIIe siècle pour disparaître au XIVe siècle. L'originalité de Paris, c'est aussi la présence dès le XIIe siècle d'une noblesse de service possessionnée en ville, dont le poids ne cessera de se renforcer aux XIIIe et XIVe siècles avec le développement de l'État. Elle est rattrapée à cette époque par la grande noblesse aulique attirée par la restauration de l'autorité du roi. Cependant, cette noblesse de service a, dans la majorité des cas, un rapport distancié à la ville, qu'elle considère comme un cadre de vie temporaire. Le provisoire peut durer des dizaines d'années dans le cas de certains officiers de l'administration centrale, il demeure que le point de fuite de leur vie n'est pas Paris. Faut-il en conclure qu'il n'y a pas de noblesse authentiquement parisienne ? Non, car une fraction non négligeable de cette noblesse d'État s'intègre à la société parisienne. Sous réserve de la découverte d'une antique chevalerie urbaine, on peut donc considérer que le développement de l'État a eu pour effet de susciter la naissance à la fin du Moyen Âge d'une noblesse authentiquement urbaine. Cette noblesse est cependant bien différente des précédentes : elle est récente, elle résulte du basculement d'une fraction du patriciat urbain dans la noblesse et ses membres se recrutent autant dans la grande bourgeoisie de Paris que dans les élites citadines non-nobles de province. Sa culture est de ce fait beaucoup moins homogène que celle de la noblesse traditionnelle, fondée sur les armes : cette nouvelle noblesse doit sa promotion à ses compétences financières ou intellectuelles, qu'elle n'abandonne pas tout de suite. La ville est donc le terreau où prospère une nouvelle noblesse d'État qui partage avec la noblesse traditionnelle une culture curiale, sans toujours tourner le dos à son ancienne culture au début du XVe siècle

    "Du proche au lointain : essais de restitution de l'espace vécu à Paris à la fin du Moyen Âge"

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    Cet article est la synthèse d'une journée d'études organisée dans le cadre du séminaire sur l'histoire de Paris. Elle visait à tenter de cerner la perception de l'espace au Moyen Âge à travers différentes sources. Il se dégage de la confrontation des dossiers l'impression qu'il y a des usages sociaux très sélectifs de l'espace urbain, même si il faut compter aussi avec un effet de source, puisque chacune met en avant une dimension de la vie et que l'existence en comporte plusieurs. Les parcours individuels découpent des zones plus ou moins linéaires qui dessinent un espace en étoile coïncidant mal avec le périmètre urbain défini par les remparts ou les cartes des historiens. Les pérégrinations des demandeurs de lettres de rémission sont à ce titre éclairantes. Il est probablement exagéré d'évoquer un usage exclusivement nodal, en archipel, de l'espace urbain comme dans la ville contemporaine, mais la notion rassurante de quartier entendu comme village urbain qui serait caractéristique de l'Ancien Régime mériterait d'être questionnée. Des quartiers existent certainement, mais forment-ils la trame de tout l'espace urbain ? Rien n'est moins sûr : il faudrait s'assurer d'abord que toutes les zones ont une identité, et ensuite que leurs habitants n'ont pas d'intérêts significatifs en dehors. Sous cet angle, le Paris de la fin du Moyen Âge pourrait peut-être se rapprocher d'une ville contemporaine. Les réseaux s'inscrivent-ils dans un espace dominé par des contraintes physiques ou par l'horizon interpersonnel de chacun, c'est-à-dire la géographie humaine de la ville ? Il y a une dialectique temporelle complexe entre ces deux données, puisque la répartition des artisans est fonction des ressources naturelles et humaines dont ils ont besoin, mais des circonstances exceptionnelles montrent qu'ils peuvent surmonter l'éloignement physique avec leurs collaborateurs ou leurs ressources. Pour eux, la Seine est un obstacle surmontable ; tandis que pour tous ceux qui en vivent, marchands, propriétaires de vignes rurales ou bateliers, elle est un axe de circulation et une mère nourricière. D'une manière générale, il est fort probable que la Seine a le même statut ambigu à l'époque médiévale qu'à l'époque moderne, où elle est tout à la fois une frontière et un pôle d'attraction dont l'influence se fait sentir loin dans l'espace parisien . L'espace vécu est donc très fragmentaire, mais l'espace imaginaire semble être plus vaste et plus cohérent : les éloges de Paris ou les farces le dessinent à l'échelle de la rive, voire même de la ville entière. L'étude des itinéraires des processions pourrait aller dans ce sens, car il semble qu'un certain nombre d'entre elles traversent le fleuve et sortent même des murs, contribuant ainsi à ressouder les morceaux de la ville . La circulation officielle du roi, qui entre dans Paris par la porte Saint-Denis mais en sort par la porte Saint-Antoine , participe du même phénomène. Tout se passe comme si les rituels politiques et religieux ou les cérémonies ludiques qui unifient l'espace parisien étaient les contrepoints nécessaires à l'éclatement de l'espace vécu réel

    Une expérience en histoire médiévale : l'identification des taillables parisiens sous le règne de Philippe le Bel

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    Bourlet Caroline. Une expérience en histoire médiévale : l'identification des taillables parisiens sous le règne de Philippe le Bel. In: Le médiéviste et l'ordinateur, Numéro spécial,1990. Actes de la Table ronde (Paris, CNRS, 17 novembre 1989) pp. 179-184

    1er colloque national de l'association française pour l'histoire et l'informatique, Rennes 6-7 juin 1994

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    Bourlet Caroline. 1er colloque national de l'association française pour l'histoire et l'informatique, Rennes 6-7 juin 1994. In: Le médiéviste et l'ordinateur, N°29, printemps 1994. L'informatique et l'archéologie. p. 59

    A propos des CD-ROM

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    Bourlet Caroline. A propos des CD-ROM. In: Le médiéviste et l'ordinateur, N°28, automne 1993. Les CD-Rom. p. 38

    Congrès International «Logica, Informatica, Diritto», Florence, du 6 au 10 avril 1981

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    Bourlet Caroline. Congrès International «Logica, Informatica, Diritto», Florence, du 6 au 10 avril 1981. In: Le médiéviste et l'ordinateur, N°6, automne 1981. p. 21

    Ewan Mawdsley, Thomas Munck, Computing for historians. An introductory guide. Manchester University Press, Manchester et New-York, 1993

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    Bourlet Caroline. Ewan Mawdsley, Thomas Munck, Computing for historians. An introductory guide. Manchester University Press, Manchester et New-York, 1993. In: Le médiéviste et l'ordinateur, N°31-32, Printemps - automne 1995. Les médiévistes et la politique de l'informatique. pp. 63-64

    L'anthroponymie à paris à la fin du xiiième siècle d'après les rôles de la taille du règne de Philippe le bel

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    Quelques remarques préliminaires s'imposent afin de mieux situer ce travail dans l'ensemble des études du groupe de recherche sur la genèse de l'anthroponymie médiévale. L’exploitation des rôles de la taille parisiens du règne de Philippe le bel a été entreprise à l'I.R.H.T. en 1985. L'objectif premier était alors d'en produire des index généraux. Les choix de structuration et de marquage des informations ont été faits en conséquence et ne permettent pas toujours de répondre aux questions de ..

    Thesaurus des images médiévales pour la constitution de bases de données iconographiques mis au point par le groupe images, Groupe d'anthropologie historique de l'Occident médiéval, C.R.H., E.H.E.S.S., 1993

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    Bourlet Caroline. Thesaurus des images médiévales pour la constitution de bases de données iconographiques mis au point par le groupe images, Groupe d'anthropologie historique de l'Occident médiéval, C.R.H., E.H.E.S.S., 1993. In: Le médiéviste et l'ordinateur, N°28, automne 1993. Les CD-Rom. pp. 39-40
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