8 research outputs found

    L’empathie pour comprendre le mĂ©tier de chorĂ©graphe

    Get PDF
    Cet article tente de mettre en lumiĂšre, par la description d’une expĂ©rience singuliĂšre, le travail anthropologique d’immersion sur un terrain. Comme le chorĂ©graphe qu’il observe, l’ethnologue est confrontĂ© aux doutes et aux interrogations qui seront les leviers de la crĂ©ation pour l’un et de la construction de savoirs pour l’autre. Dans la tension entre proximitĂ© et distance inhĂ©rente Ă  la recherche ethnographique, nous avons tentĂ© d’apprĂ©hender le fonctionnement d’un « monde de l’art » en questionnant le mĂ©tier de chorĂ©graphe. Notre expĂ©rience personnelle de la danse est Ă  intĂ©grer dans le processus heuristique, crĂ©ant des relations particuliĂšres aux enquĂȘtĂ©s. Dans cette anthropologie du « plus ou moins proche », divers degrĂ©s d’empathie ont alors Ă©tĂ© Ă©prouvĂ©s : une empathie Ă©vidente oĂč le chercheur se questionne peu, une empathie autorisĂ©e par l’autre dans le partage de certains statuts, et une empathie « inversĂ©e » oĂč l’artiste accĂšde Ă©galement Ă  l’altĂ©ritĂ© du chercheur.The aim of this article is to illustrate, through the description of a specific experience, the anthropological work of immersion in a given field setting. Just like the choreographer they are observing, the ethnologist is confronted by doubts and questions that will become the lever of creation for the one and of knowledge construction for the other. By questioning the choreographer’s craft, and torn between proximity and the distance inherent in ethnographic research, the author tried to grasp how the « art world » functions. Her personal experience of dance must be integrated into the heuristic process, creating particular relationships with the research participants. In this anthropology of « the more or less close », several degrees of empathy were experienced: an obvious empathy when the researcher calls herself into question only a little, an empathy granted by the other in the sharing of certain statuses, and a « reversed » empathy when the artist in turn gains access to the otherness of the researcher

    L’espace chorĂ©graphique uni : rĂ©affirmer un idĂ©al de « vivre ensemble »

    Get PDF
    La figure de la communautĂ© en danse a Ă©tĂ© largement usitĂ©e durant le XXe siĂšcle, tĂ©moignant d’un engagement politique, de reprĂ©sentations singuliĂšres de la sociĂ©tĂ© ou encore d’utopies chorĂ©graphiques (Rousier, 2003). Elle est alors issue d’une volontĂ© de dĂ©velopper de nouveaux modes de collaboration et/ou de crĂ©ation en commun.Les discours de certains chorĂ©graphes contemporains dĂ©noncent la mise en concurrence interindividuelle (qui les consacre nĂ©anmoins en « auteurs ») dĂ©rivant de l’organisation actuelle de la crĂ©ation chorĂ©graphique. Aussi, les rĂ©fĂ©rences Ă  des formes variĂ©es d’idĂ©ologies (d’utopies ?) communautaires (tribus, collectifs, compagnie, famille) rĂ©vĂšlent en creux une critique de la sociĂ©tĂ© moderne, et traduisent la perspective idĂ©alisĂ©e d’une autre inscription dans le monde, sur le mode de l’« ĂȘtre-ensemble ».A partir de l’analyse d’une trentaine d’entretiens menĂ©s auprĂšs de chorĂ©graphes hauts-normands, nous montrerons qu’entre cette aspiration communautaire et l’expĂ©rience de chorĂ©graphe au quotidien, il existe des dĂ©calages que chacun tente d’assumer et de gĂ©rer au mieux. Autrement dit, entre l’individualisme, qui consacre l’auteur, et la communautĂ©, qui se fonde sur des liens forts entre tous, le mĂ©tier de chorĂ©graphe se nourrit de tensions et de contradictions qu’il s’agira de rĂ©vĂ©ler dans cet article

    Chapitre 5. Un voyage merveilleux

    No full text
    Aller et dĂ©ambuler au sein d’un festival de rue tel que Viva CitĂ© invite Ă  traverser divers imaginaires, Ă  voyager au travers de diffĂ©rentes visions artistiques. Chacun des participants peut vivre une expĂ©rience particuliĂšre le temps d’un week-end. Il est possible de remarquer que l’attirance pour ce festival est en lien avec une attente d’émerveillement. Quels sont les divers Ă©lĂ©ments composant cette recherche du merveilleux ? Quelles sont les justifications mises en avant dans l’apprĂ©ciatio..

    Les paradoxes du métier de chorégraphe en danse contemporaine (ethnographie de l'espace normand)

    No full text
    ROUEN-BU Lettres (764512101) / SudocSudocFranceF

    Les Récits de "La Dame du Lac" : analyse anthropologique d'une expérience sensible

    No full text
    Analyse de rĂ©cits de glaciĂ©ristes experts. A travers une approche de l'activitĂ© (ascension d'une cascade de glace), rĂ©flexion sur les liens tissĂ©s entre le grimpeur et la glace. 'En renvoyant aux notions de risque, d'aventure, d'expĂ©rience sensorielle et en faisant appel Ă  un imaginaire anthropomorphique attachĂ© au fĂ©minin', ces rĂ©cits de sportifs de l'extrĂȘme 'configurent des dĂ©terminants de leur culture'

    Un festival sous le regard de ses spectateurs

    No full text
    VIVA CITÉ est un festival des arts de la rue qui anime Sotteville-lĂšs-Rouen depuis bientĂŽt vingt ans. Qui sont ses publics ? Qu’y font-ils ? Qu’y voient-ils ? Qu’y vivent-ils ? Si la rue est le lieu du bien commun, comment un festival comme Viva CitĂ© y fabrique-t-il du lien pendant un temps de crĂ©ation partagĂ© ? La parole Ă©tant donnĂ©e aux spectateurs de cette manifestation, il s’agit d’interroger cet Ă©vĂ©nement par les rĂ©cits qu’il engendre, dans sa capacitĂ© Ă  transformer (rĂ©ellement ou symboliquement) temps et espaces, Ă  modifier les modalitĂ©s de rĂ©ception des spectacles. Ce festival, qui mobilise l’agglomĂ©ration rouennaise, constitue aussi un vaste « thĂ©Ăątre » oĂč se mettent en scĂšne des rĂȘves de sociĂ©tĂ©, oĂč la mixitĂ© sociale serait re-crĂ©Ă©e, oĂč le monde commun serait plus juste et plus Ă©quitable. Autant d’élĂ©ments rĂ©flexifs qui donnent Ă  lire cette manifestation comme un tout artistique, social et politique oĂč chacun tĂ©moigne, Ă  sa façon, non seulement de ce qui fonde la vie collective mais aussi, Ă  travers la proximitĂ© de l’art, de l'invention de soi. Les propos recueillis proposent une dĂ©finition implicite du thĂ©Ăątre de rue qui sou ligne la nĂ©cessitĂ© de l’effervescence dans la constitution du social et qu’incarne la fĂȘte, expression de la vitalitĂ©

    Utopies de la scùne, scùnes de l’utopie

    No full text
    Les scĂšnes ne sont pas seulement des rĂ©ceptacles pour les utopies qui peuvent venir s’y exprimer. Pas plus qu’elles ne se limitent Ă  ĂȘtre objets de propositions utopiques, architecturales ou scĂ©nographiques. L’espace que nous appelons « scĂšne » est, en lui-mĂȘme, une utopie. Pourquoi ? Tout d’abord par une Ă©trange Ă©quivoque. La scĂšne est un lieu, c’est certain : matĂ©riel, disposĂ©, vidĂ© par une sĂ©rie de procĂ©dures concrĂštes, rendu disponible Ă  son statut de lieu : lieu-de, lieu-pour, lieu dissociĂ© de tout ce qu’il contient, ce qui est conforme Ă  l’essence de la localitĂ©. Le lieu n’est pas la chose qui s’y loge, c’est dit de longue date. Cette dissociation est portĂ©e par la scĂšne Ă  un extrĂȘme accomplissement. La scĂšne est cet espace qui ne se forme ou ne s’ouvre qu’à la condition expresse d’ĂȘtre rendu vide, dĂ©gagĂ©, pour ĂȘtre rempli de ce qui ne s’y installera jamais, et, jamais construit Ă  demeure, n’y sera toujours que temporaire, essentiellement distinct de l’emplacement qui l’accueille. Ainsi la scĂšne dit bien le lieu, l’ĂȘtre-lieu du lieu. Tout lieu, en tant que lieu, peut ĂȘtre ainsi figurĂ© : comme une scĂšne de la chose. Denis GuĂ©noun, « Outre le lieu ». ⁂ Le dossier publiĂ© sous le parrainage de Denis GuĂ©noun (UniversitĂ© Paris IV) et dirigĂ© par Aude Astier, Lise Lenne et Marion RhĂ©ty, s’organise en trois parties : Une premiĂšre partie, RĂ©inventer le cercle ; DĂ©border les frontiĂšres ; Horizons politiques de la communautĂ© et ReprĂ©senter l’utopie sur les scĂšnes contemporaines, rĂ©unit des contributions universitaires qui explorent le terrain de l’utopie dans les arts de la scĂšne (thĂ©Ăątre, musique, danse) selon diffĂ©rentes perspectives : esthĂ©tique mais aussi sociologique, historique et philosophique. Une seconde partie, EnquĂȘte : EngouffrĂ©s dans la brĂšche, propose une plongĂ©e dans les « Tiers Lieux » Ă  travers les tĂ©moignages de GwenaĂ«l Morin, Jean-Pierre ChrĂ©tien-Goni, directeur du Vent se lĂšve !, et de Michel Laubu du Turak ; une entrĂ©e dans les postures et pratiques du collectif avec des entretiens avec le tg STAN, le Transquinquennal et le groupe toc ; un effeuillage des figures du rĂȘveur, de l’engagĂ©, du pessimiste et de l’iconoclaste avec des entretiens avec des membres du collectif de L’avantage du doute, Coline Struyf, Pieter de Bruysser et Armel Roussel. Une troisiĂšme partie, Les traces d’une dĂ©marche utopique : dossier artistique, ouvre un espace aux textes et prises de parole des artistes associĂ©s Ă  ce dossier. Mary Chebbah propose un rĂ©cit graphique « Vivre Topiques », dĂ©fense et illustration de la « courbure Ă  partir de laquelle, il s’agit davantage d’aiguiser les points de contact, les frottements qui feront rencontre ou Ă©cart dans l’amplitude de la posture engagĂ©e ». Claire Buisson revient, quant Ă  elle, sur son projet immersive theatre avec un texte intitulĂ© « Prolonger la danse, hĂ©tĂ©rotopie sensorielle ». Vous trouverez Ă©galement une prĂ©sentation du projet Scenographia rĂ©alisĂ© par Laurent Lescop, Bruneau Suner, RĂ©gis Vasseur et Marcel Freydefont
    corecore