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La conquête du confort - L’histoire des Parisiens nés entre 1920 et 1950
The history of comfort in France has mainly been approached through censuses and remains relatively unknown. The INED’s biographical surveys of Parisians born between 1925 and 1950 make it possible to trace the spread of comfort over the course of the 20th century within generations and social classes. The generations born at the beginning of the century lived in narrow dwellings, most often without sanitary facilities, and benefited from improved comfort very late. The generations born between 1925 and 1940, who experienced these same very difficult conditions during their childhood and early marriage, were able to gain access to comfort thanks to home ownership and social housing starting in the 1960s. The baby-boom generations grew up mostly in small dwellings without bathrooms but saw their housing conditions improve as their parents gained access to comfort. In addition to this generational effect, there is also a social class effect that prioritizes access to the comfort elements of inhabited housing. However, the post-war housing crisis was not an obstacle to the arrival of the baby boom.
Résumé
L’histoire du confort en France a surtout été abordée à partir des recensements et reste relativement peu connue. Les enquêtes biographiques de l’INED menées auprès des Parisiens nés entre 1925 et 1950 permettent de retracer la diffusion du confort qui s’est produite au cours du XXe siècle au sein des générations et des classes sociales. Les générations nées au début du siècle ont vécu dans des logements étroits le plus souvent sans sanitaires et profiteront très tard de l’amélioration du confort. Les générations nées entre 1925 et 1940 qui ont connu, durant leur enfance et le début de leur mariage, ces mêmes conditions très difficiles, ont pu accéder au confort grâce à la propriété et aux logements HLM à partir des années 1960. Les générations du baby-boom ont grandi pour la plupart dans des petits logements ne disposant pas de salle de bain mais ont vu leurs conditions de logement s’améliorer au fur et à mesure que leurs parents accédaient au confort. A cet effet de génération s’ajoute un effet de classe sociale qui hiérarchise l’accès aux éléments de confort des logements habités. Pour autant la crise du logement d’après-guerre n’a pas été un obstacle à l’arrivée du baby-boom
Quelques elements de bilan des recherches sur la mobilité residentielle en France
O conhecimento da mobilidade urbana Ă© importante para a pesquisa urbana, pois permite conhecer como Ă© que os indivĂduos se adaptam Ă s diferentes mudanças na sociedade contemporânea, seja no que diz respeito Ă actividade econĂłmica, Ă vida privada, ao progresso tĂ©cnico, ou ainda aos modos de urbanização. O estudo da mobilidade residencial, que nĂŁo pode ser dissociado de outras formas de mobilidade, como a mobilidade quotidiana, revela- se ser um bom indicador das profundas transformações, sociais, demográficas, polĂticas, que atravessam o mundo urbano. O tema da mobilidade foi objecto de numerosos estudos e pesquisas por parte de demĂłgrafos, economistas, geĂłgrafos, historiadores, estatĂsticos, sociĂłlogos. Mas, mesmo tendo estes trabalhos permitido um progresso considerável no conhecimento da mobilidade, os problemas subsistem, na compreensĂŁo dos mecanismos e na análise e medição da prĂłpria mobilidade.Fundação para a CiĂŞncia e a TecnologiaMinistĂ©rio da CulturaInstituto PortuguĂŞs do Livro e das Biblioteca
L’impact des trajectoires familiales sur les parcours résidentiel et géographique des franciliens nés entre 1930 et 1950
Au cours des cinquante dernières années, la France a connu de profonds changements urbains avec une diffusion sans précédent de la propriété qui a accompagné le phénomène de périurbanisation. Il est possible de suivre, à travers l’enquête « Biographies et entourage », comment les générations nées entre 1930 et 1950 ont vécu ces changements urbains de leur enfance à nos jours et comment les comportements matrimoniaux ont affecté leurs trajectoires résidentielle et géographique. La sécurité que procure la propriété a de fortes chances de durer tant que les couples résistent à l’épreuve du temps. En revanche, elle apparaît très compromise lorsque les conjoints se séparent. Quelles que soient les générations, les séparations et les divorces ont entraîné des bifurcations dans les « parcours logement » souvent brutales en interrompant des trajectoires ascendantes en termes de position résidentielle où le statut de propriétaire est considéré comme un signe de réussite sociale.France has undergone major urban transformations over the last fifty years, involving a process of peri-urbanization accompanied by an unprecedented growth in home ownership. Using data from the “Biographies et entourage” survey, it is possible to explore how the cohorts born between 1930 and 1950 have been affected by these urban changes, from their childhood up to the present day, and how their residential and geographical trajectories are influenced by marital behaviors. The security associated with home ownership is likely to be durable, provided that the couples remain intact over time. It is compromised, however, if the partners separate. Across all cohorts, separation and divorce lead to an often brutal bifurcation in residential trajectories that halts upward residential mobility, the status of homeowner being viewed as a sign of social success
Les effets de la politique du logement sur l’évolution du taux de propriétaires en France
Cet article se propose d’étudier les effets des politiques du logement menées en France depuis 1973 sur les taux de propriétaires au sein des différentes générations. Les réformes du crédit bancaire, les lois favorisant l’accession à la propriété, en particulier la loi de 1977, ont surtout profité aux générations du baby-boom. Cependant toutes les classes sociales et les types de ménages n’ont pas bénéficié de la même manière des réformes, l’écart se creusant entre les classes supérieures ou moyennes et les ouvriers ou employés, entre les couples et les femmes avec enfants. Par ailleurs, les évolutions de la famille avec l’augmentation des divorces et séparations ont généré de nouveaux parcours résidentiels initiés par les premières générations du baby-boom avec un retour vers le locatif après une accession à la propriété. Elles expliquent en partie le ralentissement de la hausse des taux de propriétaires au cours des deux dernières décennies.This article examines the effect of French housing policy since 1973 on home ownership rates across different birth cohorts. The baby-boom generations profited most from banking reforms that gave wider access to credit and new laws favouring home ownership, notably that of 1977. However, not all social classes and types of households have benefited equally from these reforms. A widening gap has emerged between the upper and middle classes, on the one hand, and manual and clerical workers, on the other ; and also between couples and single mothers. At the same time, the modifications of family patterns, with the rise in divorce and separation, have led to new residential trajectories initiated by the first baby-boom generations, with a return to the rental market after a period of home ownership. This partly explains the slower increase in home ownership rates over the last two decades
Transformation sociale de Paris et de ses banlieues au cours du XXe siècle : une approche longitudinale et générationnelle de la ségrégation urbaine
The Ile-de-France region underwent profound transformations during the second half of the 20th century, with population decline and the rehabilitation of certain central districts in Paris, in parallel with a process of suburban densification and peri-urbanization. These changes led to a redistribution of populations within the agglomeration, marked by the departure of working- and middle-class residents to the suburbs, the arrival of new migrant working classes, and the beginnings of a gentrification process in the capital. Although generally based on a cross-sectional approach, research on urban segregation has for several decades suggested that the social divisions of space tend to evolve according to the geographical trajectories of individuals and households. In this article, we will extend this research by exploiting an original corpus of INED surveys on the Paris agglomeration to study the mobility of generations who were actors of social transformations in the capital and its suburbs from 1930 to 2000. The results show a strengthening link over generations between social position and ease of access to central Paris, in parallel with expanding urban sprawl and the development of transport networks.La région Ile-de-France a connu de profondes transformations au cours de la seconde moitié du XXème siècle : dépeuplement de Paris et réhabilitation de certains quartiers, densification des banlieues et périurbanisation. Ces changements ont produit des redistributions importantes des populations au sein de l’agglomération, avec le départ d’une partie des classes populaires et moyennes vers la banlieue et l’arrivée de nouvelles classes populaires migrantes, et l’amorce du processus de gentrification de la capitale. Bien que majoritairement produits selon une approche transversale, les travaux dans le champ de recherche sur les ségrégations urbaines suggèrent depuis plusieurs décennies que les divisions sociales de l’espace évoluent en fonction des trajectoires géographiques des individus et des ménages. Nous proposons dans cet article de compléter ces recherches à partir d’un corpus original d’enquêtes de l’INED produites sur l’agglomération parisienne qui permet d’étudier la mobilité de générations qui ont été actrices des transformations sociales de la capitale et de ses banlieues de 1930 à 2000. Les résultats montrent un renforcement du lien au fil des générations entre position sociale et position relative à la centralité, au fur et à mesure de l’étalement urbain et du développement des réseaux de transport
Sociologie de la famille, sociologie du logement : un lien à redéfinir
Le logement est une entrée possible et féconde des questions familiales en raison de la distance qu’il introduit par rapport à l’objet. Si les données des recensements et des enquêtes logement ont permis d’avancer dans la connaissance de la famille, les catégories statistiques utilisées ont contribué à restreindre la notion de famille à celle de ménage. Pour rendre compte des comportements des individus en matière d’habitat, il a fallu sortir le groupe familial du cadre statistique où il était cantonné et replacer le ménage dans le temps long des générations. Certaines trajectoires résidentielles ne deviennent compréhensibles qu’à condition d’observer la famille dans son ensemble et révèlent, à partir de là , une réalité familiale dont elles ne sont que l’expression. Les questions du logement, loin de limiter la famille au groupe de corésidents, laissent au contraire apparaître la diversité et la densité des réseaux de parenté.Bonvalet Catherine. Sociologie de la famille, sociologie du logement : un lien à redéfinir. In: Sociétés contemporaines N°25, 1997. pp. 25-44
Faure Alain — Les racines de la mobilité populaire à Paris au XIXe siècle
Bonvalet Catherine. Faure Alain — Les racines de la mobilité populaire à Paris au XIXe siècle. In: Population, 38ᵉ année, n°1, 1983. p. 194
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