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    Forward to the Past ? Agricultural Restructuring in Bulgaria

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    Prior to World War II, the majority of Bulgarian farms were very small, fragmented, and produced predominantly for their own consumption. By 1989, however, Bulgarian agriculture was organized in large-scale, mechanized farms, producing for national and international consumption. Many observers expected further radical changes after 1989, with wide-spread distribution of property rights in land, and market liberalization, leading to the emergence of western-style family farms.In this paper, we outline overall changes in patterns of land use, and then use survey data from the World Bank to examine patterns of agricultural land use by rural households. We find a small group of families engaged in limited commercial farming, and a small group which appears to have returned to subsistence agriculture. But the largest share of landholding households carry on the activities developed under socialism : they produce for personal consumption, to supplement some employment income. In conclusion, we consider some factors which might explain the lack of expansion of market production, in the context of unused land and labor.Avant la Seconde Guerre mondiale, la plupart des exploitations bulgares étaient de petite taille, fragmentées, et s’adonnaient essentiellement à une agriculture de subsistance. Jusqu’à 1989, cependant, l’agriculture bulgare a été réorganisée en grandes unités mécanisées dont la production était destinée au marché national et international. De nombreux observateurs s’attendaient à de nouveaux changements radicaux après 1989 : une vaste redistribution de droits de propriété du sol et la libéralisation du marché devaient aboutir à l’émergence d’exploitations familiales de type occidental.Nous discutons dans cet article des changements globaux survenus dans le mode d’utilisation du sol puis, à travers les données d’une enquête menée par la Banque Mondiale, nous examinons les formes d’exploitation agricole par les ménages ruraux. Nous isolons un petit groupe de ménages qui commercialisent leurs produits de façon limitée, et un autre qui semble être retourné vers l’agriculture de subsistance. Mais la plupart des ménages propriétaires continuent d’utiliser le sol selon un modèle hérité du socialisme : ils produisent pour leurs propres besoins et trouvent dans l’agriculture un complément de revenu. En conclusion, nous analysons quelques facteurs qui peuvent expliquer le manque de dynamisme de la production de marché dans le contexte de terres et de main-d’œuvre sous-employées

    Bulgarie-Roumanie

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    L’intégration européenne de la Roumanie et de la Bulgarie au 1er janvier 2007 est un événement étonnant dans le contexte balkanique des deux dernières décennies. Par cette entrée fracassante dans l’Union, après un demi-siècle de socialisme et dix-huit années de « transition » mouvementées, ces deux pays limitrophes de la mer Noire donnent l’impression d’échapper enfin à un long purgatoire pour accéder à la cour des « grands ». Un trait est ainsi tiré sur le passé et des populations avides de changement voient s’éclaircir leurs horizons futurs. Les enjeux frontaliers restent au cœur de la géographie balkanique. Sur ce point, l’intégration européenne aboutit à une situation très paradoxale : tandis qu’à l’ouest les recompositions yougoslaves des années 1990 et 2000 ont été irrésistiblement guidées par une logique de fragmentation, Bulgarie et Roumanie sont parvenues à éviter toute dispute sur leurs frontières respectives. Les Balkans voient ainsi quasi-simultanément s’affronter deux logiques contradictoires : l’émiettement yougoslave associé à l’émergence de nouvelles zones de souveraineté, et l’affaiblissement simultané, plus à l’est, de tronçons frontaliers relativement anciens et stables, conformément aux objectifs d’ouverture de l’espace européen. L’intégration de la Grèce en 1981 n’avait en rien modifié l’isolement du pays face à la Turquie, la Yougoslavie, l’Albanie et la Bulgarie voisines. L’élargissement de 2007 induit au contraire une révolution silencieuse dans la région : après deux siècles de combats pour imposer leur indépendance, faire valoir leurs souverainetés nationales et définir des périmètres frontaliers solides, les États balkaniques entrent dans une nouvelle ère de leur gestion politique et territoriale. Ils renouent avec une liberté de circuler qui n’avait pas été connue depuis un siècle… sous l’Empire ottoman
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