9 research outputs found

    P. Gatrell. A whole empire walking. Refugees in Russia during World War I

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    Pour nombre de civils des régions occidentales et méridionales de l’Empire russe, la Première Guerre mondiale fut vécue en terme de déplacement. Comme le laisse entendre le titre même de l’ouvrage, la mise en mouvement de plus de six millions de personnes des zones de conflit vers l’intérieur de l’Empire contribua à faire pénétrer la guerre dans l’espace russe. C’est cette composante largement méconnue du conflit que Peter Gatrell a voulu mettre en lumière dans cette recherche. L’auteur entre..

    Les archives du comité directeur du ZEMGOR

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    RésuméConsacrée au « Zemsko-gorodskoj Komitet » (plus connu sous le nom de Zemgor), cette note de recherche présente les archives, non encore inventoriées, du Comité directeur de cette organisation de l'émigration russe, fondée en 1921 à l'initiative d'anciens administrateurs locaux de la Russie pré-bolchevique, et consacrée autant à l'aide sociale aux réfugiés qu'au développement de la vie culturelle et éducative de l'émigration. La présentation du contenu de ces archives (conservées au centre des archives russes de l'université de Leeds) s'articule autour des principaux axes d'investigation d'un projet collectif en cours d'élaboration relatif à l'histoire du Zemgor dans ses différentes dimensions : en tant qu'institution à travers son mode de fonctionnement et les hommes qui l'ont animée ; dans son action au sein de l'histoire communautaire des Russes en exil ; dans sa portée comme organisation privée, témoin de l'émergence de la politique humanitaire moderne dans l'Europe de l'entre-deux-guerres.AbstractThe archives of the Zemgor's board of directorsThis research note deals with the Zemsko-gorodskoi Komitet(better known as Zemgor), an organization dealing with Russian emigration founded in 1921 on the initiative of former regional administrative officials from pre-Bolshevik Russia. The purpose of the organization was to assist refugees socially but also to insure the cultural and educational development of the émigré community. The archives of the Zemgor's board of directors are housed at the Center for Russian Archives of the University of Leeds. They have not been inventoried yet. This presentation of their contents follows the main lines of an ongoing collective research project on several aspects of the history of the Zemgor: the institution, how it worked, who were the men who ran it; its place in the history of the exiled Russian community; its importance as a private institution whose activity attests the emergence of modern human rights policies during the European interwar period. (traduit par Christine COLPART

    Avant-propos

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    Associer l’histoire des réfugiés russes à celle de l’institutionnalisation du champ humanitaire dans l’Europe de l’après-guerre se justifie à double titre. D’une part, l’apparition relativement brutale et massive de réfugiés dans les pays frontaliers de la Russie à la fin de la guerre civile entraîna la première grande concertation des États européens en faveur de ces nouveaux exclus ; cette mobilisation se traduisit par la création du Haut commissariat pour les réfugiés en 1921 au sein de la..

    La Première République tchécoslovaque et l'émigration russe (1920-1938) : la spécificité d'une politique d'asile

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    The First Czech Republic and the Russian emigrants (1920- 1938) : the specificity of Czech policy in welcoming émigrés. Among the countries of central and eastern Europe, Czechoslovakia occupied a notable place during the 1920' s in providing a home for the exiled Russian intelligentsia. The Czech State's contribution to the development of Russian scientific and cultural life favoured the arrival of the political and intellectual élites of the former Russian empire, who emigrated after the revolution, or were expelled from the USSR in 1922. The moral and financial support given to the émigrés by Masaryk' s government was based on the certainty of a swift and ineluctable development of the new régime in the USSR, which would bring about the return of the intelligentsia to Russia. Given this belief, the Czech government defined the proffered aid as an investment for the future. In this way, it planned to play a part in the rise of the USSR through the training and endowment of the nation's future cadres, from whom in return it was expected that they would create special political and economic links with Czechoslovakia, which had provided them with a temporary home. This committed assistance only lasted a decade or so, but it allowed Prague to become one of the most dynamic centres of the expatriated Russian intelligentsia.Parmi les États d'Europe centrale et orientale, la Tchécoslovaquie s'est imposée dans les années vingt comme un lieu d'accueil privilégié de l'intelligentsia russe en exil. La contribution de l'État tchécoslovaque au développement de la vie culturelle et scientifique russe a favorisé la venue de l'élite politique et intellectuelle de l'ancien Empire russe, émigrée après la révolution ou expulsée d'U.R.S.S. en 1922. Le soutien moral et financier apporté par le gouvernement Masaryk à l'émigration reposait sur la conviction d'une évolution rapide et inéluctable du nouveau régime en U.R.S.S., qui entraînerait le retour de l'intelligentsia en Russie. Dans cette optique, le gouvernement tchécoslovaque définit son aide comme un investissement pour l'avenir. Il projetait ainsi de participer au relèvement de l'U.R.S.S. par la formation et l'enrichissement des futurs cadres de la nation dont il attendait, en retour, qu'ils établissent des liens économiques et politiques privilégiés avec la Tchécoslovaquie, leur terre d'asile provisoire. L'enthousiasme dura à peine une décennie mais il permit à Prague de devenir l'un des centres les plus dynamiques de l'intelligentsia russe émigrée.Bobrinskoy Olga. La Première République tchécoslovaque et l'émigration russe (1920-1938) : la spécificité d'une politique d'asile. In: Revue d'études comparatives Est-Ouest, vol. 26, 1995, n°1. pp. 153-175

    Les mécanismes de la « Grande Terreur » des années 1937-1938 au Turkménistan

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    Oleg Khlevniuk, The mechanism of the "Great Terror" of 1937-1938 in Turkmenistan. Based on new materials derived from the archives of the Central Committee of the Communist Party and from those of the Prokuratura, this article describes how the "Great Terror" was exercised in one of the republics of the USSR, i.e. Turkmenistan, and how the orders from Moscow to carry out mass arrests and executions were applied locally. The action of the Turkmenistan NKVD as well as its relationship with the various institutions of the party are analyzed. The article shows how the groups destined to be the victims of repression were selected, how false accusations, through the use of the torture, were fabricated, and how the Turkmenistan troika functioned. The article concludes that, on the whole, the Great Terror was the result of centralized state actions. Despite innumerable cases of abuse of power, local leaders acted within the bounds of the orders received from the Soviet leadership in Moscow.Oleg Hlevnjuk, Les mécanismes de la « Grande Terreur » des années 1937-1938 au Turkménistan. Basé sur de nouveaux matériaux d'archives provenant des fonds du comité central du parti communiste et du Ministère public, cet article étudie comment la « Grande Terreur » s'est déroulée dans une des républiques de l'URSS — le Turkménistan, comment les ordres venant de Moscou de procéder à des arrestations et à des exécutions de masse étaient mis en application localement. On y examine l'activité du NKVD du Turkménistan ainsi que ses rapports avec les organes du parti. On y montre comment étaient définis les contingents de condamnés à la répression, comment, à l'aide de la torture, on pouvait fabriquer des affaires et comment fonctionnait la trojka du Turkménistan. On en tire la conclusion que dans son ensemble la Grande Terreur fut le résultat d'une série d'actions centralisées de l'État. Malgré d'innombrables abus de pouvoir, les dirigeants locaux agissaient dans le cadre des ordres reçus de la direction soviétique centrale.Hlevnjuk Oleg, Bobrinskoy Olga. Les mécanismes de la « Grande Terreur » des années 1937-1938 au Turkménistan. In: Cahiers du monde russe : Russie, Empire russe, Union soviétique, États indépendants, vol. 39, n°1-2, Janvier-juin 1998. Les années 30 - Nouvelles directions de recherche. pp. 197-207

    Les bolcheviks au Guilan [La chute du gouvernement de Koutchek Khan]

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    Vladimir L. Genis. The Bolsheviks in Gilan: the overthrow of Kuchek Khan' s government. The Bolsheviks' arrival in northern Persia and the overthrow of Kuchek Khan's government in June and July 1920 are among the most dramatic episodes of the Gilan revolution of 1920-1921. First, the stationing of a red squadron in the Caspian sea port of Anzali together with the evacuation of the British garrison from Rasht, the capital of the Gilan province, had led to the proclamation on June 14, 1920 of the "Soviet Republic of Persia," whose head was Mirza Kuchek Khan, the leader of the Jangali nationalist partisans group. Moscow's intention was to set up a "Soviet-type" government without imposing a social revolution because it wanted to avoid the Jangalis' withdrawal from the struggle for national liberation. Thus, by supporting this revolution, the government of the RSFSR was seeking less a sovietization of the shah's empire than a way of pressuring the British government with the threat of a "red expansion" in Asia in order to bring Moscow and London to the negotiating table. At stake was the raising of the British embargo on the RSFSR in exchange for the cessation of the Russian offensive in the East. However, local communists opposed this "façade Sovietization" and fomented a plot against the "bourgeois democrat" Kuchek Khan. They successfully overthrew his government and replaced it with a puppet Re v kom which attempted to set up a land expropriation policy. This Revkom was able temporarily to remain in power thanks only to reinforcements in Russian and Azerbaijanian troops. The de facto occupation of Gilan, the population's hostility as well as a series of defeats on the front obliged Moscow to start negotiations with the shah's government. These negotiations led to the Soviet-Persian agreement of February 26, 1921, the evacuation of Russian troops, and the end of the Gilan Republic.Vladimir L. Genis. Les bolcheviks au Guilan. La chute du gouvernement de Koutchek Khan (juin-juillet 1920). L'arrivée des bolcheviks au nord de la Perse et le renversement du gouvernement de Koutchek Khan, en juin et juillet 1920, comptent parmi les épisodes les plus dramatiques de la révolution au Guilan de 1920-1921. L'envoi d'une escadre rouge dans le port caspien d'Anzali et l'évacuation de la garnison britannique de Rasht, capitale de la province du Guilan, avaient abouti, dans un premier temps, à la proclamation, le 4 juin 1920, de la « République soviétique de Perse » avec à sa tête le chef des partisans nationalistes djangali, Mirza Koutchek Khan. Moscou avait l'intention d'installer un gouvernement de « type soviétique » mais sans imposer de révolution sociale car elle voulait éviter que les djangali ne se retirent du combat pour la libération nationale. Ainsi, en apportant son soutien à cette révolution, le gouvernement de la RSFSR, cherchait moins à soviétiser l'empire du shah qu'à exercer, en agitant la menace de « l'expansion rouge » en Asie, une pression sur le gouvernement britannique afin d'aboutir à un « marchandage diplomatique » entre Moscou et Londres. Il s'agissait d'obtenir des Anglais la levée du blocus économique de la RSFSR en échange de l'arrêt de l'offensive russe en Orient. Toutefois, les communistes locaux étaient opposés à cette « soviétisation de façade » et ils fomentèrent un complot contre le « démocrate bourgeois » Koutchek Khan. Ils réussirent à renverser son gouvernement et à le remplacer par un Revkom fantoche qui tenta de mettre en place une politique d'expropriation des terres. Seul le renfort en troupes russes et azerbaïdjanaises permit à ce Revkom de se maintenir, pour un temps, au pouvoir. L'occupation de fait du Guilan, l'hostilité de la population et les défaites sur le front obligèrent Moscou à entamer des pourparlers avec le gouvernement du shah. Ils conduisirent à l'accord soviéto-perse du 26 février 1921, à l'évacuation des troupes russes et à la fin de la République du Guilan.Genis Vladimir L., Pichon-Bobrinskoy Olga. Les bolcheviks au Guilan [La chute du gouvernement de Koutchek Khan]. In: Cahiers du monde russe : Russie, Empire russe, Union soviétique, États indépendants, vol. 40, n°3, Juillet-septembre 1999. pp. 459-495

    Aperçus sur le monde juif

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    Ce numéro des Cahiers du Monde russe s’ouvre sur un ensemble d’articles qui ont deux traits en commun : ils évoquent l’histoire des juifs en Russie du XVIIIe au XXe siècle ; ils portent tous sur des aspects peu connus de cette histoire, dont certains commencent à peine d’être défrichés. En effet, que ce soit l'étude anthropologique et sociologique du shtetl ou des communautés juives dans la Podolie du XVIIIe siècle, celle de l'historiographie juive au début du XXe siècle, celle des migrations des juifs russes vers la Pologne peu avant cette période ou celle d’un écrivain russo-juif atteint par l'antisémitisme, ce sont autant d’aperçus sur un monde encore largement méconnu et qui relèvent aussi bien de l’histoire proprement dite, de l’ethnologie, de la sociologie, de l’étude littéraire. Enfin, ce monde juif y est généralement montré dans son interface avec la société qui l’entoure, tant il est vrai qu’on ne saurait l’étudier que dans son interpénétration avec son environnement – fût-il hostile

    L’invention d’une politique humanitaire

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    Associer l’histoire des réfugiés russes à celle de l’institutionnalisation du champ humanitaire dans l’Europe de l’après-guerre se justifie à double titre. D’une part, l’apparition relativement brutale et massive de réfugiés dans les pays frontaliers de la Russie à la fin de la guerre civile entraîna la première grande concertation des États européens en faveur de ces nouveaux exclus ; cette mobilisation se traduisit par la création du Haut commissariat pour les réfugiés en 1921 au sein de la Société des Nations. D’autre part, l’émigration russe se distingua par les différentes formes d’assistance humanitaire qu’elle mit en œuvre et sa participation à l’action internationale. Parmi les organisations d’entraide, le « Comité des Zemstvos et des villes russes de secours aux citoyens russes à l’étranger », plus communément appelé Zemgor, occupa une place de premier plan qui reste cependant méconnue. Lire la suite..
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