53 research outputs found

    Les comportements face au VIH/sida des hommes qui ont des rapports sexuelles avec des hommes : EnquĂȘte Gaysurvey 2014

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    Depuis 1987, Gaysurvey est une enquĂȘte menĂ©e pĂ©riodiquement en Suisse parmi les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes (HSH). Elle s'inscrit dans le dispositif de surveillance du VIH, Ă©tabli par l'Office fĂ©dĂ©ral de la santĂ© publique, en tant qu'instrument de suivi des comportements face au VIH/Sida dans ce groupe-cible. Elle a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e Ă  dix reprises. L'enquĂȘte Gaysurvey 2014 Ă©tait disponible en ligne sur Internet et consistait en un questionnaire anonyme auto-administrĂ©. Le nombre de participant est de 834 personnes. Pour sa onziĂšme Ă©dition, Gaysurvey reste un instrument pertinent du suivi des comportements des HSH face au VIH/Sida. Certaines tendances observĂ©es ces derniĂšres annĂ©es ont Ă©tĂ© confirmĂ©es, de nouveaux thĂšmes ont Ă©tĂ© abordĂ©s et de nouveaux Ă©lĂ©ments de rĂ©flexions apportĂ©s

    Opinions and attitudes of a sample of Swiss physicians about physical activity promotion in a primary care setting

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    Little is known about the opinions, beliefs and behavior of Swiss physicians regarding physical activity (PA) promotion in a primary care setting. A qualitative study was performed with semi-structured interviews. We purposively recruited and interviewed 16 physicians in the French speaking part of Switzerland. Their statements and ideas regarding the promotion of PA in a primary care setting were transcribed and synthesized from the tape recorded interviews. Les opinions, les représentations et les comportements des médecins suisses en matiÚre de promotion de l'activité physique au cabinet médical restent largement méconnus en Suisse. Une étude qualitative a été réalisée au moyen d'entretiens semi-structurés. Nous avons intentionnellement recruté et interviewé 16 médecins en Suisse romande. Leurs opinions et attitudes concernant la promotion de l'activité physique au cabinet médical ont été transcrites et synthétisées à partir de l'enregistrement de ces entretiens

    ThĂ©orie d’action de la stratĂ©gie nationale de prĂ©vention de la grippe saisonniĂšre (GRIPS)

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    La stratĂ©gie nationale de prĂ©vention de la grippe saisonniĂšre (GRIPS) 2015-20181 vise Ă  rĂ©duire « le nombre de cas maladie sĂ©vĂšre due Ă  la grippe saisonniĂšre, particuliĂšrement chez les personnes Ă  risque accru de complications ». La stratĂ©gie GRIPS se compose de trois domaines d’actions : 1) la recherche en santĂ© publique ; 2) la protection des patients ; 3) la promotion de la vaccination. Pour ces trois domaines d’action, des objectifs, des mesures-clĂ©s et des rĂ©sultats attendus sont dĂ©crits dans la stratĂ©gie GRIPS. L’Office fĂ©dĂ©ral de la santĂ© publique (OFSP) a confiĂ© au Centre d’évaluation et d’expertise en santĂ© publique (CEESAN) de l’Institut universitaire de mĂ©decine sociale et prĂ©ventive (IUMSP) le mandat de construire une thĂ©orie d’action (TA) de sa stratĂ©gie GRIPS, et d’élaborer des indicateurs permettant de mesurer les rĂ©sultats et l’impact de celle-ci. Cette thĂ©orie d’action et les indicateurs qui s’y rattachent pourront Ă©galement ĂȘtre utiles Ă  la construction et la programmation de stratĂ©gies futures de prĂ©vention de la grippe saisonniĂšre par l’OFSP

    Etat des lieux sur la prescription de PrEP auprĂšs d’un Ă©chantillon de mĂ©decins en Suisse

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    Le mandat L’Office fĂ©dĂ©ral de la santĂ© publique (OFSP) a chargĂ© le Centre d’évaluation et d’expertise en santĂ© publique (CEESAN, IUMSP) de rĂ©aliser une Ă©tude permettant de disposer rapidement d’un premier Ă©tat des lieux concernant la prescription de prophylaxie prĂ©-exposition contre le VIH (PrEP) en Suisse. L’étude : population cible et mĂ©thode L’objectif de cette Ă©tude est d’estimer le nombre d’usagers auxquels les mĂ©decins rĂ©pondants ont remis soit de l’information au sujet de la PrEP, soit une ordonnance pour une premiĂšre prescription de PrEP, ou encore une ordonnance pour un renouvellement de PrEP. Nous avons dĂ©fini comme population cible les mĂ©decins responsables des services de conseil et de dĂ©pistage volontaire du VIH (VCT), tels qu’ils sont recensĂ©s en Suisse par l’OFSP, ainsi qu’une sĂ©lection de mĂ©decins qui ont une pratique dans la prescription de traitements antirĂ©troviraux (mĂ©decins collaborant avec la Swiss HIV Cohort Study, SHCS). Il s’agit d’une Ă©tude transversale Ă  vocation descriptive, avec une collecte de donnĂ©es rĂ©alisĂ©e du 14 mars au 24 avril 2017 au moyen d’un questionnaire en ligne adressĂ© Ă  138 mĂ©decins

    Etude sur les trajectoires de jeunes LGBTIQ+ confrontĂ©s Ă  des expĂ©riences d’ordre sexuel associĂ©es Ă  un Ă©change financier, matĂ©riel et/ou symbolique : Rapport final

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    La prĂ©sente Ă©tude s’est intĂ©ressĂ©e Ă  la trajectoire de jeunes LGBTIQ+ engagĂ©s dans des transactions sexuelles, c’est-Ă -dire confrontĂ©s Ă  des expĂ©riences d’ordre sexuel associĂ©es Ă  un Ă©change financier, matĂ©riel et/ou symbolique. Elle avait pour objectifs d’établir une synthĂšse des informations scientifiques et documentaires connues sur le sujet (revue ciblĂ©e de la littĂ©rature), de rĂ©aliser des entretiens comprĂ©hensifs avec des jeunes LGBTIQ+ concernĂ©s par ce type d’expĂ©riences (volet qualitatif) et de formuler des recommandations Ă  l’égard des professionnels de terrain. Les Ă©tudes de prĂ©valence dans la population gĂ©nĂ©rale estiment entre 0.9% et 4% la proportion d’adolescents ou de jeunes adultes qui s’engage dans des expĂ©riences d’ordre sexuel associĂ©es Ă  un Ă©change financier, matĂ©riel et/ou symbolique, une proportion qui est plus Ă©levĂ©e outre Atlantique qu’en Europe. Les jeunes dĂ©clarant des expĂ©riences de transactions sexuelles sont plus susceptibles que ceux qui disent ne jamais y avoir recours, d’avoir Ă©tĂ© victimes d’abus sexuels durant l’enfance ou d’agressions sexuelles. Par ailleurs, les Ă©tudes consultĂ©es montrent l’existence d’une association significative entre le fait d’avoir une orientation sexuelle non exclusivement hĂ©tĂ©rosexuelle et de recourir Ă  des transactions sexuelles. Notre analyse secondaire des donnĂ©es de l’étude Sexual health and behavior of young people in Switzerland1 corrobore un tel constat. Le fait d’ĂȘtre sans abri ou de vivre dans la prĂ©caritĂ© Ă©conomique et sociale augmente la probabilitĂ© de recourir Ă  ces pratiques, l’engagement dans du sexe transactionnel dans un tel contexte Ă©tant souvent liĂ© au besoin d’accĂ©der Ă  un logement ou Ă  des biens de premiĂšre nĂ©cessitĂ©. En ce qui concerne le volet qualitatif de l’étude, nous avons rĂ©alisĂ© trois entretiens avec des femmes transgenres (MtF) ĂągĂ©es de 22 Ă  24 ans. Dans deux cas, les transactions sexuelles sont vĂ©cues dans un registre qui s’apparente Ă  celui de la prostitution. Les partenaires sont multiples, les compensations essentiellement financiĂšres ou sous forme de cadeaux onĂ©reux. L’orientation vers cette activitĂ© est dĂ©crite en rĂ©action Ă  un rejet familial dans un cas, aux difficultĂ©s d’entrĂ©e sur le marchĂ© du travail dans l’autre. Dans ces deux situations, assimilables Ă  des « stratĂ©gies de survie », la capacitĂ© de nĂ©gociation et la marge de manƓuvre des personnes est fortement rĂ©duite. Le troisiĂšme tĂ©moignage concerne une expĂ©rience d’ordre sexuelle unique, associĂ©e Ă  un Ă©change matĂ©riel avec un partenaire de confiance. L’analyse montre que cette derniĂšre situation offre une plus grande marge de manƓuvre dans le sens oĂč elle est vĂ©cue comme moins unilatĂ©rale et contraignante. A partir de ces donnĂ©es, nos recommandations proposent, d’une part, d’agir Ă  un niveau individuel en proposant des rĂ©ponses adaptĂ©es aux besoins spĂ©cifiques des personnes LGBTIQ+ confrontĂ©es Ă  de telles expĂ©riences (entretiens motivationnels, soutien Ă  l’estime de soi, et autres dispositifs existants Ă  renforcer, etc.), et d’autre part, de rĂ©flĂ©chir Ă  un niveau plus collectif notamment sur la question de l’accĂšs des personnes transgenres Ă  l’emploi et Ă  une information positive et sans tabou sur la santĂ© sexuelle et la sexualitĂ© en tant que personne transgenre. IdĂ©alement, les actions collectives devraient se concevoir au travers d’un processus participatif rĂ©unissant associations dĂ©fendant les droits des personnes LGBTIQ+ et personnes LGBTIQ+ intĂ©ressĂ©es. Il serait selon nous nĂ©cessaire d’encourager d’autres projets d’études sur les perceptions et expĂ©riences de transactions sexuelles et plus globalement sur le rapport Ă  la sexualitĂ© chez les personnes LGBTIQ+

    Des chiffres vaudois sur la victimisation des jeunes LGBT

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    ProblĂ©matique Les jeunes lesbiennes, gays, bisexuel·les, transgenres et en questionnement (LGBTQ) sont rĂ©guliĂšrement confrontĂ©âˆ™es Ă  des violences psychologiques, verbales et/ou physiques. Hormis les difficultĂ©s spĂ©cifiques auxquelles elles et ils doivent faire face lorsqu’elles et ils dĂ©couvrent leur orientation sexuelle ou leur identitĂ© de genre, ces jeunes affrontent Ă©galement un stress quotidien liĂ© au fait d’appartenir Ă  une minoritĂ© qui est aujourd’hui encore fortement stigmatisĂ©e. Les problĂ©matiques, telles que les troubles dĂ©pressifs, les comportements suicidaires ou encore la consommation de substances psychoactives, auxquelles sont particuliĂšrement exposé·es les personnes LGBTQ, sont des sujets bien dĂ©crits dans la littĂ©rature. Cependant relativement peu de donnĂ©es europĂ©ennes, notamment en Suisse, sont disponibles, en particulier en ce qui concerne les minoritĂ©s de genre. Ce rapport prĂ©sente d’une part la proportion de jeunes de 18 ans en formation post-obligatoire ayant une orientation sexuelle non exclusivement hĂ©tĂ©rosexuelle ou une identitĂ© de genre minoritaire dans le canton de Vaud et, d’autre part, dĂ©termine dans quelle mesure ces jeunes sont plus concerné·es par diffĂ©rentes problĂ©matiques comme la violence, la consommation de substances psychoactives, le (cyber-)harcĂšlement ou les problĂšmes de santĂ©. MĂ©thodes de l’enquĂȘte et Ă©chantillon Une enquĂȘte se focalisant sur la violence, la consommation de substances psychoactives et la santĂ© des rĂ©pondant·es a Ă©tĂ© menĂ©e en 2017 dans le canton de Vaud, auprĂšs de 1’817 jeunes en deuxiĂšme annĂ©e de formation post-obligatoire. Cette enquĂȘte a Ă©tĂ© effectuĂ©e au moyen d’un questionnaire auto-administrĂ© anonyme soumis Ă  un Ă©chantillon reprĂ©sentatif de classes, provenant d’écoles publiques, sĂ©lectionnĂ©es selon une approche stratifiĂ©e. La rĂ©colte de donnĂ©es a Ă©tĂ© couronnĂ©e de succĂšs avec un taux de participation d’environ 90%. Des questions relatives Ă  trois dimensions de l’orientation sexuelle (attirance sexuelle, sexe des partenaires sexuel∙les et autodĂ©finition) et Ă  l’identitĂ© de genre ont Ă©tĂ© posĂ©es dans cette enquĂȘte, permettant de distinguer les jeunes non exclusivement hĂ©tĂ©rosexuel∙les (ci-aprĂšs non-HET) des jeunes exclusivement hĂ©tĂ©rosexuel∙les, ainsi que les jeunes trans* ou en questionnement des jeunes cisgenres. Ces distinctions ont permis la comparaison de ces groupes en regard de diffĂ©rentes variables. Sur la totalitĂ© des jeunes ayant participĂ© Ă  ces enquĂȘtes, 16.5% (24.6% de filles et 8.4% de garçons) ont indiquĂ© avoir une orientation sexuelle non exclusivement hĂ©tĂ©rosexuelle selon l’une ou l’autre des dimensions abordĂ©es. Dix jeunes ont rapportĂ© ĂȘtre trans*, sept ont dĂ©clarĂ© ressentir une identitĂ© de genre diffĂ©rente du sexe qui leur a Ă©tĂ© assignĂ© Ă  la naissance et trois ont indiquĂ© ĂȘtre en questionnement quant Ă  leur identitĂ© de genre. Ce sont donc au total 20 jeunes qui ont Ă©tĂ© identifié·es comme trans* ou en questionnement quant Ă  leur identitĂ© de genre. Enseignements issus de la littĂ©rature scientifique Situation des personnes LGBT Il ressort de la littĂ©rature scientifique consultĂ©e que les jeunes LGB sont plus exposĂ©âˆ™es Ă  toutes sortes de violence, prĂ©sentent un risque accru de consommation de substances psychoactives et sont en moins bonne santĂ© gĂ©nĂ©rale et mentale que leurs pair∙es hĂ©tĂ©rosexuel∙les. Concernant la transidentitĂ©, force est de constater que la littĂ©rature s’intĂ©ressant spĂ©cifiquement Ă  la situation des jeunes trans* face Ă  ces diffĂ©rentes thĂ©matiques est trĂšs maigre. Les quelques Ă©tudes qui se penchent sur cette question rapportent cependant que les jeunes trans* font face Ă  davantage de difficultĂ©s que leurs pair∙es cisgenres, tant au niveau de la victimisation que de la consommation de substances psychoactives et de la santĂ©. Non-conformitĂ© de genre En ce qui concerne les aspects de genre, la littĂ©rature scientifique s’est davantage focalisĂ©e sur la notion de non-conformitĂ© de genre, relative aux personnes dont l’expression de genre ne correspond pas Ă  la norme sociale attendue pour le sexe assignĂ© Ă  la naissance. Puisque la non-conformitĂ© de genre est par dĂ©finition perceptible par les autres, elle expose potentiellement les jeunes concernĂ©âˆ™es Ă  une victimisation accrue, indĂ©pendamment de leur orientation sexuelle ou de leur identitĂ© de genre. Indicateurs de l’orientation sexuelle Plusieurs Ă©tudes se sont penchĂ©es sur les propriĂ©tĂ©s respectives des trois dimensions de l’orientation sexuelle (attirance sexuelle, sexe des partenaires sexuel∙les et autodĂ©finition) et sur la façon dont celles-ci se recoupent ou non. Le constat principal qui en ressort est que pris sĂ©parĂ©ment, aucun de ces trois indicateurs ne permet d’identifier toutes les personnes potentiellement exposĂ©es Ă  l’un ou l’autre risque en raison de leur orientation sexuelle. L’attirance sexuelle est gĂ©nĂ©ralement la dimension qui permet d’identifier le plus grand nombre de personnes. L’autodĂ©finition est au contraire l’indicateur le plus restrictif, mais aussi le plus consistant. Le sexe des partenaires sexuel∙les constitue un indicateur particuliĂšrement appropriĂ© pour l’étude de questions spĂ©cifiques, telles que les problĂšmes liĂ©s Ă  la santĂ© sexuelle. La littĂ©rature scientifique confirme que l’orientation sexuelle doit ĂȘtre apprĂ©hendĂ©e et documentĂ©e comme un concept multidimensionnel au moyen de ces trois dimensions complĂ©mentaires. RĂ©silience La littĂ©rature met en Ă©vidence le rĂŽle central que joue l’environnement des jeunes sur le dĂ©veloppement de leurs capacitĂ©s de rĂ©silience, sur leurs choix de mettre en oeuvre telle ou telle stratĂ©gie et sur l’impact que la rĂ©alisation de ces stratĂ©gies aura sur leur bien-ĂȘtre ou leur santĂ©. Un environnement nuisible (LGBT-phobe) ou perçu comme insĂ©cure crĂ©e typiquement un dilemme autour du coming-out. Celui-ci, lorsqu’il est rĂ©alisĂ©, expose en effet Ă  davantage de victimisation, mais libĂšre d’une intĂ©riorisation de la stigmatisation et du rejet qui est dĂ©lĂ©tĂšre pour la santĂ© psychique. A l’inverse, lorsque le coming-out n’est pas rĂ©alisĂ©, les jeunes concernĂ©âˆ™es peuvent se trouver dans des situations Ă  risque, par exemple dans des environnements familiaux ou extra-familiaux nuisibles, sans bĂ©nĂ©ficier d’un soutien adĂ©quat de la part des professionnel∙les en milieu scolaire ou des professionnel∙les de la santĂ©. RĂ©sultats de l’enquĂȘte - Victimisation Les jeunes vaudoises et vaudois non-HET sont proportionnellement plus nombreux·ses Ă  avoir Ă©tĂ© victimes de violences sexuelles au cours des 30 derniers mois (15% vs 3%, respectivement, p < 0.001) ou de harcĂšlement au moins une fois par semaine lors des 12 derniers mois (16% vs 8%, p < 0.001). Des analyses plus dĂ©taillĂ©es indiquent que le ratio victimes/non-victimes au cours des 30 derniers mois est 1.9 fois plus Ă©levĂ© parmi les jeunes non-HET que parmi les jeunes hĂ©tĂ©rosexuel∙les pour le brigandage/racket et 4.0 fois plus Ă©levĂ© pour les agressions sexuelles. Ce mĂȘme ratio est 2.2 fois plus important parmi les jeunes non-HET que parmi les jeunes hĂ©tĂ©rosexuel∙les pour le harcĂšlement hebdomadaire durant la derniĂšre annĂ©e. Pour le harcĂšlement, l’effet de l’orientation sexuelle est par ailleurs plus marquĂ© chez les garçons que chez les filles (rapport victimes/non-victimes 4.5 fois plus Ă©levĂ© pour les garçons non-HET par rapport aux garçons hĂ©tĂ©rosexuels et 1.6 fois plus Ă©levĂ© pour les filles non-HET par rapport aux filles hĂ©tĂ©rosexuelles). Concernant l’identitĂ© de genre, 10% des jeunes trans* rapportent avoir Ă©tĂ© victimes de brigandage/racket au cours des 30 derniers mois, 11% dĂ©clarent avoir subi des violences sexuelles, aucun∙e n’a dĂ©clarĂ© avoir Ă©tĂ© victime de lĂ©sions corporelles. Quinze pourcents des jeunes trans* rapportent avoir Ă©tĂ© victimes de harcĂšlement (cyber ou traditionnel) de maniĂšre hebdomadaire durant la derniĂšre annĂ©e. Ces chiffres inĂ©dits en Suisse confirment une situation trĂšs prĂ©occupante, mĂȘme si la petite taille de l’échantillon limite la puissance statistique des analyses. Consommation de substances psychoactives Les jeunes non-HET sont proportionnellement plus nombreux·ses Ă  consommer rĂ©guliĂšrement du tabac que les jeunes hĂ©tĂ©rosexuel∙les (42% vs 27%, p < 0.001). Elles et ils sont aussi plus nombreux∙ses Ă  avoir consommĂ© des stupĂ©fiants autres que le cannabis au cours des 12 derniers mois (10% vs 5%, p = 0.004). D’aprĂšs le modĂšle de rĂ©gression multi-variables2, les diffĂ©rences entre ces deux groupes deviennent aussi statistiquement significatives pour la consommation rĂ©guliĂšre d’alcool et de cannabis. L’association entre l’orientation sexuelle et la consommation de substances psychoactives est plus marquĂ©e pour les jeunes femmes, chez qui la surreprĂ©sentation des jeunes femmes non-HET est particuliĂšrement importante pour ce qui est de la consommation rĂ©guliĂšre de cannabis (OR = 3.3) et la consommation d’autres stupĂ©fiants au cours des 12 derniers mois (OR = 5.5). ApprĂ©ciation de la santĂ© Lorsqu’il s’agit de dĂ©crire leur Ă©tat de santĂ©, les jeunes non-HET sont proportionnellement plus nombreux∙ses Ă  rapporter ĂȘtre en mauvaise santĂ© gĂ©nĂ©rale (20% vs 11% chez les jeunes ayant une attirance exclusivement hĂ©tĂ©rosexuelle, p < 0.001), Ă  mentionner souffrir de plusieurs symptĂŽmes psychosomatiques plusieurs fois par semaine (79% vs 56%, respectivement, p < 0.001) et Ă  annoncer des symptĂŽmes dĂ©pressifs (58 % vs 36% respectivement, p < 0.001). D’aprĂšs le modĂšle multi-variables, le rapport entre les jeunes en mauvaise santĂ© et celle et ceux en bonne santĂ© est environ deux fois plus important parmi les jeunes non-HET que chez les jeunes hĂ©tĂ©rosexuel∙les pour les trois variables liĂ©es Ă  la santĂ©. ComparĂ©âˆ™es Ă  leurs pair∙es cisgenres, les jeunes trans* rapportent Ă©galement une plus mauvaise santĂ© gĂ©nĂ©rale (36% vs 12%, p = 0.002), des troubles psychosomatiques rĂ©currents (82% vs 60%, p = 0.048) et des symptĂŽmes dĂ©pressifs (67% vs 39%, p = 0.011). Discussion et conclusion À une exception prĂšs (la consommation hebdomadaire d’alcool en fonction de l’identitĂ© de genre), toutes les associations Ă©tudiĂ©es sont en dĂ©faveur des minoritĂ©s sexuelles et de genre ou sont statistiquement non-significatives. Tant pour l’orientation sexuelle que pour l’identitĂ© de genre, les trois variables liĂ©es Ă  un moins bon Ă©tat de santĂ© font partie des associations statistiquement significatives. Ces rĂ©sultats confirment une situation prĂ©occupante dĂ©jĂ  observĂ©e chez les plus jeunes (15 ans) en Suisse (dans les cantons de Vaud et ZĂŒrich) et bien dĂ©crite dans la littĂ©rature internationale. Pour amĂ©liorer la situation de ces jeunes, une attention particuliĂšre doit ĂȘtre portĂ©e au climat qui rĂšgne dans les environnements scolaire, extra-scolaire et familial dans lesquels peuvent survenir les situations de stigmatisation, de discrimination et de violence, mais dans lesquels peuvent Ă©galement se dĂ©velopper les capacitĂ©s de rĂ©silience. Il paraĂźt donc primordial de poursuivre la prĂ©vention en milieu scolaire et d’amorcer une rĂ©flexion quant Ă  la prĂ©vention dans les environnements extrascolaire et familial

    Etude sur les trajectoires de prise en charge mĂ©dicale des migrant-e-s issu-e-s du domaine de l’asile dans le Canton de Vaud. Phase de rĂ©alisation

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    Ce rapport dĂ©crit les donnĂ©es, mĂ©thodes d’analyse et rĂ©sultats de la phase de rĂ©alisation de l’étude sur les trajectoires de prise en charge mĂ©dicale des requĂ©rant-e-s d’asile et des bĂ©nĂ©ficiaires de l’aide d’urgence dans le canton de Vaud (que nous appellerons conjointement « migrant-e-s issu-e-s du domaine de l’asile ») qui sont enregistrĂ©-e-s auprĂšs de l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM). Ce rapport fait suite au rapport sur la phase prĂ©paratoire de l’étude. Cette Ă©tude, dont le protocole a Ă©tĂ© approuvĂ© par la Commission cantonale d'Ă©thique de la recherche sur l'ĂȘtre humain du canton de Vaud (CER-VD), a pour objectif de dĂ©crire les trajectoires et les coĂ»ts liĂ©s aux soins des migrant-e-s issu-e-s du domaine de l’asile (MDA) et de comparer les caractĂ©ristiques des MDA suivis par le RĂ©seau de santĂ© et migration (RESAMI) par rapport aux MDA suivis par le systĂšme de santĂ© ordinaire. Il s’agit notamment de vĂ©rifier si le RESAMI suit les MDA les plus vulnĂ©rables, comme cela Ă©tait prĂ©vu par le canton de Vaud. Cette Ă©tude a Ă©galement pour objectif d’identifier un nombre limitĂ© d’indicateurs facilitant le monitorage des activitĂ©s du RESAMI Ă  des fins de pilotage. La revue de littĂ©rature de la phase prĂ©paratoire a rĂ©vĂ©lĂ© que les requĂ©rant-e-s d’asile ont des besoins de santĂ© Ă©levĂ©s en particulier dans les domaines en lien avec la maternitĂ© et la santĂ© mentale. L’état de santĂ© de ces personnes varie selon leur origine et leur parcours migratoire. Les modĂšles de prise en charge Ă©tudiĂ©s sont trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšnes et ne permettent pas une comparaison directe avec la prĂ©sente Ă©tude. Le modĂšle logique Ă©laborĂ© lors de la phase prĂ©paratoire a mis en Ă©vidence les dĂ©fis de coordination au sein du RESAMI et le rĂŽle central de l’UnitĂ© de soins aux migrants (USMi) comme porte d’entrĂ©e et d’orientation dans le systĂšme de santĂ© du canton. Il a aussi rĂ©vĂ©lĂ© qu’il n’existe pas d’acte administratif ou d’autre donnĂ©e permettant d’identifier formellement l’adhĂ©sion au rĂ©seau, ou la fin de la phase de santĂ© communautaire. Nous disposons de donnĂ©es provenant de trois sources principales : des donnĂ©es administratives de l’EVAM ; des donnĂ©es de facturation de Swiss Risk and Care (courtier en assurances maladie) ; et des donnĂ©es liĂ©es aux prestations dĂ©livrĂ©es par l’USMi. Les donnĂ©es ont Ă©tĂ© liĂ©es sur la base d’un identifiant unique codĂ© (Ă  partir du numĂ©ro EVAM) pour chaque MDA, et prĂ©sent dans chacune des bases de donnĂ©es sources. Il s’est en rĂ©alitĂ© avĂ©rĂ© que cet identifiant n’était pas rĂ©pertoriĂ© pour une proportion non nĂ©gligeable des entrĂ©es dans la base de donnĂ©es USMi. Un important travail a dĂ» ĂȘtre effectuĂ© pour identifier et combler autant que possible cette lacune. Quatre facteurs de vulnĂ©rabilitĂ© susceptibles d’influencer la santĂ© et l’accĂšs aux soins ont Ă©tĂ© identifiĂ©s. Il s’agit du sexe, des personnes seules versus accompagnĂ©es, de la langue, et d’avoir bĂ©nĂ©ficiĂ© de l’aide d’urgence (comme proxy pour des barriĂšres d’accĂšs d’ordre lĂ©gal). Nous avons analysĂ© les parcours de soins et de coĂ»ts pour la population des MDA en gĂ©nĂ©ral, et en fonction des facteurs de vulnĂ©rabilitĂ© en particulier. Ont Ă©tĂ© pris-e-s en compte pour cette Ă©tude les MDA majeur-e-s au moment de leur entrĂ©e dans le canton de Vaud, qui ont Ă©tĂ© enregistrĂ©-e-s Ă  l’EVAM entre le 1er janvier 2012 et le 31 dĂ©cembre 2015, et pour lesquel-le-s les donnĂ©es sont complĂštes. Les donnĂ©es de soins couvrent toute la durĂ©e des sĂ©jours EVAM, au plus tard jusqu’à la date d’extraction des donnĂ©es (le 28 septembre 2018). La population de 5’201 MDA que nous analysons est constituĂ©e de 75% d’hommes et de 74% de personnes seules (qui sont majoritairement des hommes). C’est une population plutĂŽt jeune avec une moyenne d’ñge de 33 ans. Les MDA prĂ©sentent plusieurs facteurs de risque pour une vulnĂ©rabilitĂ© accrue avec notamment 25% d’entre eux Ă  l’aide d’urgence, et 30% ayant achetĂ© des mĂ©dicaments en lien avec la santĂ© mentale. La moitiĂ© des MDA ne parle pas une des quatre langues couramment employĂ©es en Suisse (français, allemand, italien, anglais), et 30% ont complĂ©tĂ© leur programme de vaccination au sein du RESAMI. Les donnĂ©es Ă  disposition ne permettent pas de savoir quelle proportion de MDA n’avait pas besoin de complĂ©ter leurs vaccinations Ă  leur arrivĂ©e dans le canton de Vaud. Cette lacune ne nous permet pas d’estimer le taux de couverture et donc l’efficacitĂ© de programme de vaccination au sein du RESAMI. Le premier contact avec le systĂšme de santĂ© dans le canton de Vaud survient dans trois settings, Ă  savoir Ă  l’USMi, en ambulatoire dans le systĂšme de santĂ© ordinaire (hors USMi), et aux urgences. La majoritĂ© des MDA (44%) ont un premier contact avec l’USMi uniquement. Une consultation dans les trois settings le mĂȘme jour, ou une consultation aux urgences et en ambulatoire hors USMi le mĂȘme jour, sont aussi des cas frĂ©quents. Les MDA ayant recours Ă  un traitement ambulatoire hors USMi lors de leur premier contact ont, en moyenne, par la suite des consommations de soins plus Ă©levĂ©es. Les MDA ont des coĂ»ts Ă©levĂ©s pendant leurs premiers mois de sĂ©jour EVAM. Ces coĂ»ts sont dĂ©croissants dans le temps et se stabilisent aprĂšs 12-15 mois de sĂ©jour. Les femmes, les MDA non seul-e-s (majoritairement des femmes), et les MDA parlant au moins une des quatre langues courantes en Suisse ont des coĂ»ts plus Ă©levĂ©s. Les MDA affiliĂ©-e-s Ă  l’aide d’urgence ont des coĂ»ts plus faibles, ce qui pourrait s’expliquer par des durĂ©es de sĂ©jour EVAM fractionnĂ©es, avec de nombreuses entrĂ©es et sorties. Tout comme les coĂ»ts, le nombre de contacts USMi est Ă©levĂ© lors des premiers mois de sĂ©jour EVAM, et dĂ©croit dans le temps. Pendant la premiĂšre annĂ©e de sĂ©jour, les MDA parlant une des quatre langues courantes en Suisse ont plus de contacts USMi, alors que les MDA affiliĂ©-e-s Ă  l’aide d’urgence en ont moins. Au-delĂ  de 12 mois de sĂ©jour, les hommes et les MDA seul-e-s (majoritairement des hommes) ont plus de contacts USMi par rapport aux femmes et aux MDA non seul-e-s. Les contacts ambulatoires dans le systĂšme de santĂ© ordinaire ont une tendance stable dans le temps, et deviennent plus frĂ©quents que les contacts USMi (en moyenne) aprĂšs le 15Ăšme mois de sĂ©jour EVAM. Les femmes, les MDA non seul-e-s, et les MDA n’ayant pas Ă©tĂ© affiliĂ©-e-s Ă  l’aide d’urgence ont plus de contacts ambulatoires hors USMi. Les MDA non seul-e-s et les femmes ont significativement plus de contacts en urgence. Une analyse de survie a rĂ©vĂ©lĂ© que les hommes, les MDA ne parlant pas le français, les MDA en hĂ©bergement individuel, et les MDA Ă  l’aide d’urgence arrĂȘtent de frĂ©quenter l’USMi plus rapidement que les autres. Une proportion importante (54%) des MDA catĂ©gorisĂ©-e-s comme ayant des coĂ»ts Ă©levĂ©s et des contacts USMi faibles arrĂȘte de frĂ©quenter l’USMi dans les 12 premiers mois de sĂ©jour EVAM. Une proportion importante (60 Ă  63%) des MDA catĂ©gorisĂ©s comme ayant des contacts USMi mensuels Ă©levĂ©s continue de frĂ©quenter l’USMi pendant plus de 12 mois. Nos analyses dĂ©montrent que les facteurs de vulnĂ©rabilitĂ©s que nous avions identifiĂ©s a priori influencent la consommation de soins. Le fait d’avoir Ă©tĂ© affiliĂ©-e Ă  l’aide d’urgence ressort comme le facteur le plus fortement associĂ© Ă  un moindre recours aux soins (Ă  l’USMi, hors USMi et en urgence) alors que le stress psychosocial et la prĂ©caritĂ© auxquels sont exposĂ©es ces personnes devraient logiquement engendrer des besoins en soins de santĂ© accrus. Le fait de ne parler aucune des quatre langues courantes en Suisse est Ă©galement associĂ© Ă  un recours moindre aux soins (Ă  l’USMi et en urgence) alors que cette barriĂšre Ă  l’intĂ©gration ne peut pas expliquer des besoins en soins de santĂ© moindres. La situation est plus contrastĂ©e en ce qui concerne le sexe fĂ©minin et le fait d’ĂȘtre seul-e. La littĂ©rature scientifique suggĂšre des besoins en soins accrus chez les femmes (en raison des soins gynĂ©cologiques et obstĂ©tricaux notamment). Nos analyses suggĂšrent que ces besoins accrus sont probablement en partie couverts puisque nous observons une consommation de soins supĂ©rieure chez les femmes (hors USMi et en urgence). Les personnes seules qui sont majoritairement des hommes plutĂŽt jeunes consomment moins de soins (hors USMi et en urgence) ce qui pourrait reflĂ©ter des besoins moindres. Contrairement aux autres, ce dernier facteur paraĂźt donc ĂȘtre un mauvais candidat pour identifier une vulnĂ©rabilitĂ© accrue. Les personnes ayant achetĂ© des mĂ©dicaments traitant des problĂšmes de santĂ© mentale sont gĂ©nĂ©ralement plus ĂągĂ©es que le reste de la population Ă©tudiĂ©e, et comptent des proportions plus Ă©levĂ©es de femmes, de couples, et d’europĂ©ennes. Ces MDA gĂ©nĂšrent des coĂ»ts plus Ă©levĂ©s pendant leur sĂ©jour EVAM, et sont suivis pendant plus longtemps et de maniĂšre plus intense par les Ă©quipes de l’USMi. Ces MDA ont Ă©galement plus de contacts ambulatoires dans le systĂšme de santĂ© ordinaire. Une comparaison entre les coĂ»ts de la population de MDA Ă  l’EVAM et les coĂ»ts de la population rĂ©sidente permanente en Suisse s’est avĂ©rĂ©e difficile. Les donnĂ©es pour la population rĂ©sidente permanente en Suisse ne permettent pas de connaĂźtre les franchises choisies et ne comprennent pas l’ensemble des coĂ»ts au-dessous des franchises. Pour rĂ©pondre Ă  la question des Ă©ventuelles Ă©conomies rĂ©alisĂ©es grĂące au RESAMI en comparaison avec une prise en charge « usual care » (oĂč les MDA ne pourraient s’adresser qu’au systĂšme de santĂ© ordinaire), seul un essai randomisĂ© contrĂŽlĂ© serait Ă  mĂȘme de fournie des rĂ©sultats valides. Nous retenons un certain nombre d’enseignements concernant le monitorage futur des activitĂ©s du RESAMI, Ă  l’issue de cette Ă©tude. Parmi eux, apparait l’importance de s’assurer que le numĂ©ro EVAM apparaisse systĂ©matiquement dans les donnĂ©es des diffĂ©rents partenaires du RESAMI pour faciliter d’éventuelles analyses futures par liaison des donnĂ©es. Il serait aussi nĂ©cessaire d’introduire un indicateur marquant la fin de la phase de santĂ© communautaire pour identifier de maniĂšre univoque les MDA qui continuent d’ĂȘtre suivi-e-s par l’USMi au-delĂ  de cette phase. Un rendez-vous systĂ©matique auprĂšs de l’USMi pour faire un bilan de la prise en charge aprĂšs une annĂ©e constituerait une opportunitĂ© intĂ©ressante pour clore la phase de santĂ© communautaire et collecter des donnĂ©es utiles au monitorage. Ce rendez-vous Ă  un an pourrait faire Ă©cho Ă  un bilan initial davantage formalisĂ© et documentĂ© dans les donnĂ©es de monitorage lors du premier contact auprĂšs de l’USMi. Concernant ce premier contact USMi, il serait utile de savoir si la personne qui consulte a Ă©tĂ© adressĂ©e par un autre prestataire du systĂšme de santĂ©, notamment dans la situation frĂ©quente ou d’autres contacts avec le systĂšme de santĂ© surviennent le mĂȘme jour que le premier contact avec l’USMi. Concernant la vaccination, il parait important de connaitre et de documenter le nombre de MDA Ă©ligibles pour complĂ©ter leurs vaccinations au sein de l’USMi afin de pouvoir calculer un taux de couverture fiable. Pour calculer de maniĂšre fiable les coĂ»ts totaux de prise en charge des MDA, il faudra que le RESAMI soit en mesure d’isoler dans son budget de fonctionnement les coĂ»ts qui sont ensuite refacturĂ©s Ă  SRC, car Ă  charge de l’AOS. Finalement, une Ă©tude qualitative auprĂšs des MDA, et des partenaires du RESAMI, constituerait un complĂ©ment trĂšs utile Ă  nos analyses en renseignant sur les effets qualitatifs du dispositif

    Evaluation of the Sortir Ensemble et Se Respecter/Herzsprung – Freundschaft, Liebe und SexualitĂ€t ohne Gewalt Programme: Key Findings

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    The programme to prevent violence among young couples Sortir ensemble et se respecter (SE&SR) and its counterpart in German-speaking Switzerland Herzsprung – Freundschaft, Liebe und SexualitĂ€t ohne Gewalt (Herzsprung) are based on Safe Dates, a programme developed and implemented in the United States during the 1990s. An evaluation of the US programme found that it had a positive impact on the behaviour of the target group. Targeted at adolescents and designed to prevent and stop dating violence and improve interpersonal skills, Herzsprung and SE&SR are made up of a series of sessions which are led by two specially trained facilitators and seek to encourage participants to interact on and discuss a range of dating-related issues

    DiversitĂ© de genre et d’orientation sexuelle (Digos) : memento Ă  l’usage des intervenant-e-s de l’école

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    Dans le cadre de son mandat, l’UnitĂ© de promotion de la santĂ© et de prĂ©vention en milieu scolaire (UnitĂ© PSPS) a Ă©tĂ© chargĂ©e par les dĂ©partements concernĂ©s (DFJC et DSAS) de mettre en place un groupe de travail qui a rĂ©alisĂ© ce mĂ©mento. Objectifs : Ce mĂ©mento vise Ă  fournir des bases de connaissances et des ressources Ă  chaque adulte intervenant dans les Ă©tablissements scolaires et de formation. Ces Ă©lĂ©ments contribuent de maniĂšre interdisciplinaire Ă  prĂ©venir les violences basĂ©es sur l’orientation sexuelle et l’identitĂ© de genre, rĂ©elles ou supposĂ©es, et leurs consĂ©quences pour toute-s les jeunes. (glossaire et ressources en pp.17-21). Contexte: Un-e jeune se dĂ©couvrant une orientation sexuelle minoritaire et / ou une identitĂ© de genre atypique se trouve le plus souvent seul-e face Ă  ses questions. Ce sentiment initial d’isolement peut ĂȘtre renforcĂ© par les violences vĂ©cues ou anticipĂ©es et par l’absence de soutien et de ressource

    Evaluation du programme « Sortir Ensemble et Se Respecter » et « Herzsprung- Freundschaft, Liebe und SexualitÀt ohne Gewalt »

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    Le programme « Sortir ensemble et se respecter » (SE&SR), et son adaptation en Suisse alĂ©manique « Herzsprung – Freundschaft, Liebe und SexualitĂ€t ohne Gewalt » (Herzsprung), vise Ă  prĂ©venir les violences dans les relations amoureuses entre jeunes et Ă  renforcer leurs compĂ©tences relationnelles. Les jeunes sont amenĂ©s Ă  discuter et interagir sur des thĂ©matiques liĂ©es aux relations amoureuses dans le cadre de sessions animĂ©es par un binĂŽme d’animateurs et animatrices formĂ©-e-s. Depuis 2017, RADIX gĂšre le projet national de diffusion de SE&SR et de Herzsprung, en Ă©troite collaboration avec les cantons impliquĂ©s, dans le but d’ancrer le programme et de le mettre en oeuvre auprĂšs des jeunes. Une Ă©valuation nationale pour connaĂźtre l’impact du programme chez les jeunes ainsi que leur satisfaction et celle des animateurs et animatrices du programme a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e avec des donnĂ©es rĂ©coltĂ©es, par l’intermĂ©diaire de questionnaires, entre octobre 2018 et mars 2020. En complĂ©ment, cinq focus groups et trois entretiens ont Ă©tĂ© mis en place auprĂšs de jeunes et des animateurs et animatrices afin d’évaluer le programme sous un aspect qualitatif. L’évaluation dresse un bilan globalement positif de la satisfaction des animatrices et animateurs, ainsi que des jeunes par rapport au programme SE&SR/Herzsprung. Le programme SE&SR/Herzsprung induit une prise de conscience chez de nombreuses et nombreux jeunes concernant l’importance de porter un regard critique sur les stĂ©rĂ©otypes de genre et la justification de la violence au sein du couple. Ces prises de conscience se traduisent de maniĂšre quantitative par un rejet accru des normes de masculinitĂ© lĂ©gitimant la violence, ainsi que par une condamnation accrue de la violence envers les hommes dans le couple. Le programme SE&SR/Herzsprung induit un recours plus frĂ©quent aux stratĂ©gies de gestion des conflits mobilisant des compĂ©tences sociales, ce qui correspond Ă  l’un des objectifs visĂ©s. On n’observe par contre pas de recul de la frĂ©quence de gestion des conflits faisant appel Ă  l’agressivitĂ© et Ă  la colĂšre, le recours Ă  cette modalitĂ© Ă©tant cependant dĂ©jĂ  rare avant l’intervention. L’objectif de permettre aux jeunes de savoir Ă  qui demander de l’aide est largement atteint. On observe un accroissement de la capacitĂ© Ă  exprimer ses besoins et Ă  fixer des limites Ă  l’autre au sein du couple. Les rĂ©sultats quantitatifs (pas d’effet statistiquement significatif) et qualitatifs (perception d’un effet favorable) se contredisent en partie en ce qui concerne la capacitĂ© Ă  reconnaĂźtre une relation abusive. Le questionnaire post ayant Ă©tĂ© administrĂ© en fin de programme, cela laissait peu de temps aux jeunes pour avoir Ă©tĂ© confrontĂ©-e-s Ă  de telles situations. Le focus group abordait quant Ă  lui cette question de maniĂšre plus thĂ©orique, sans rĂ©fĂ©rence Ă  un cadre temporel. Des effets dĂ©favorables de faible ampleur ont Ă©tĂ© observĂ©s, mais ils concernent des Ă©chelles oĂč les scores avant intervention Ă©taient particuliĂšrement Ă©levĂ©s et sont donc peu pertinents. Il ne se dĂ©gage pas de tendance nette en faveur de certaines modalitĂ©s d’implĂ©mentation plutĂŽt que d’autres. Ces rĂ©sultats quantitatifs corroborent en partie les rĂ©sultats issus des focus groups qui soulignent avant tout l’importance de l’interactivitĂ© et de la capacitĂ© Ă  maintenir l’attention et l’intĂ©rĂȘt des jeunes comme facteur de succĂšs des sessions. La flexibilitĂ© et la capacitĂ© Ă  adapter le programme aux besoins et aux rĂ©actions des jeunes apparaissent comme des facteurs favorisant la satisfaction et les effets que le programme peut avoir sur les jeunes. Les animatrices et animateurs soulignent l’importance d’un soutien fort des directions d’établissement, voire d’une implĂ©mentation gĂ©nĂ©ralisĂ©e Ă  l’échelle des cantons, pour favoriser le succĂšs du programme. MalgrĂ© les dĂ©fis mĂ©thodologiques, l’évaluation du programme SE&SR et Herzsprung a permis de dĂ©montrer l’atteinte de plusieurs objectifs importants de ce programme, l’adĂ©quation des contenus par rapport aux besoins et aux attentes des jeunes, ainsi qu’un haut niveau de satisfaction des animatrices, animateurs et des jeunes. Cette Ă©valuation suggĂšre Ă©galement des pistes d’amĂ©lioration, notamment en favorisant l’adaptation du dĂ©roulement et du contenu des sĂ©ances en fonction des besoins et des rĂ©actions des groupes, en traitant davantage les aspects positifs des relations amoureuses tout en Ă©vitant une vision trop normative de celles-ci (souhait d’une meilleure prise en compte des diversitĂ©s culturelles et d’orientation sexuelle et affective), ainsi qu’en veillant Ă  maximiser l’interactivitĂ© et le caractĂšre non rĂ©pĂ©titif des sĂ©ances
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