8 research outputs found
Des vicomtes dans le Comté de Cerdagne
Dans les vallées des Pyrénées de l’Est, on relève une profusion d’individus que le port du titre de vicomte distinguait des autres membres du groupe aristocratique. Outre le fait que les vicomtes ne sont qu’un champ d’étude latéral dans l’historiographie de la Catalogne féodale, deux éléments invitent à ouvrir le dossier pour une aire d’enquête centrée sur les régions septentrionales du comté de Cerdagne (Cerdagne, Conflent). Les vicomtes sont d’abord affaire de sources. La documentation des ..
Monastères et évêchés en Cerdagne : partages, dominations, absence (IXe-XIIe siècles)
MalgrĂ© l’absence, au demeurant fort singulière, de communautĂ©s rĂ©gulières, la Cerdagne n’en fut pas moins un champ d’expression et d’expansion pour le siège Ă©piscopal d’Urgell et les divers monastères conflentais, berguĂ©dans, urgellitains et ripollais. AbordĂ©e sous l’angle des implantations monastiques ou Ă©piscopales, la gĂ©opolitique de cette cuvette intra-montagnarde laisse apparaĂ®tre des zones d’absence, des zones de dominations ou des zones de partage. Plus encore, l’analyse des mĂ©canismes juridiques sous-tendant l’installation de ces communautĂ©s en diffĂ©rents terroirs permet de prendre la mesure des formes de domination imposĂ©es aux CerdansMalgrat una curiosa absència de comunitats regulars, la Cerdanya fou un camp d’expressiĂł i d’expansiĂł per a l’episcopat de la Seu d’Urgell, com tambĂ© pels monestirs berguedans, urgellans, ripollencs Îż del Conflent. Vista des de la perspectiva de les implantacions monĂ stiques Îż espiscopals, la geopolĂtica d’aquesta conca muntanyenca deixa aparĂ©ixer zones d’absència, zones de dominacions i zones de reparticiĂł. Encara mĂ©s, l’anĂ lisi dels mecanismes jurĂdics Ă©s a l’orĂgen de la instal.laciĂł d’aquestes comunitats en diferents terrers i permet mesurar les formes de dominaciĂł imposades als CerdansDespite the near absence of steady communities, the Cerdagne did not stand apart from the movement of monastic and episcopal spreading in the Occident round the year one thousand. Being the area of expression and expansion of not only La Seu d’Urgell but also of the monasteries from the Conflent, the Berga, Urgell or Ripoll regions, it is criss-crossed by the geopolitical stakes that underlie the settling of these communities over three and a half centuries. Seen by means of the trajectory of the patrimonies, the zones of quasi-monopole, those in competition and even the absence zones bear the marks of the powerful ones. The practice of the transfer of real estates with the reserve of usufruct, which was widely used in the 960’s by the religious communities to estimate their true hold on land and men, is one of the aspects of dominion over the people of Cerdagne. But the charters show how much bishops, abbots or priors had to come to terms with the local gentry to manage the estates scattered all over the countr
Les territoires de l’herbe en Cerdagne du xiiie au xixe siècle
« Personne ne fait l’histoire, on ne la voit pas, pas plus qu’on ne voit l’herbe pousser » Bien que partageant une fonction commune, nourrir le bétail, les prés et les estives ont été souvent opposés en raison d’antagonismes apparents fondés sur des différences de localisation (fond de vallée / montagne), de statut juridique (terres privées / biens collectifs), voire de cadre spatial d’exploitation (parcelle / parcours), de type de cheptel (bovin / ovin) ou de structure sociale (gros / petits..
Prés et pâtures
Une multitude de termes désigne les espaces pâturés selon la variété de leur type et de leur utilisation : simples pâtures communes qui nourrissent chichement les moutons du village, prés appropriés fournissant un peu de foin, grasses prairies de bords de rivières donnant deux fenaisons par an, prairies encloses, labourées et mises en culture périodiquement pour les renouveler, et qui constituent la pièce « glorieuse » du domaine selon Olivier de Serres… Retenons enfin le rôle fondamental des prairies artificielles, à l’origine pour certains d’une véritable « révolution agricole ». Cette variété, dans l’espace et le temps long, fait l’intérêt de cet ouvrage qui replace la nourriture du bétail à sa vraie place dans l’agriculture traditionnelle : la première. Si le bonheur n’est pas dans le pré, la richesse s’y construit, comme l’ont montré les historiens, archéologues et ethnologues qui en ont approfondi l’étude
Vicomtes et vicomtés
Au cours du ixe siècle, des vicomtes sont apparus dans tout l’Occident carolingien pour suppléer les comtes dans l’encadrement local des populations, faisant office de lieutenant du comte dans toutes ses fonctions, fiscales, judiciaires et militaires. À partir de ce fait bien connu, les travaux ici présentés mettent en lumière l’évolution ultérieure qui fait apparaître de très nettes distinctions régionales. Rien de commun en effet entre les zones centrales de l’ancien Empire carolingien, où les vicomtes ont disparu ou ont été ravalés au rang de simples châtelains au service d’un pouvoir supérieur, comtal, ducal ou royal, et les marges carolingiennes où les vicomtes ont accédé à un niveau de pouvoir et d’autonomie remarquable. De ces profondes différenciations, résulte une géographie politique originale entre l’Atlantique et les Alpes, entre la France de l’Ouest et les terres catalanes. Rassemblant des spécialistes de l’histoire politique et sociale médiévale, cet ouvrage nous offre à la fois un panorama détaillé et une synthèse sur des entités territoriales illustres comme la vicomté de Béarn, ou plus méconnues comme celle de Marsan
Roches ornées, roches dressées
Jean Abélanet peut être considéré comme le pionnier de l'archéologie actuelle sur les terres nord-catalanes. Ce rôle de précurseur dans la découverte de sites majeurs, mais aussi sa contribution savante à l'avancée des études préhistoriques, tant sur le mégalithisme en Pyrénées que sur l'art rupestre post-glaciaire en Europe occidentale, justifient l'hommage qui lui est rendu par la communauté des chercheurs. Cet hommage a pris la forme d'un colloque placé sous l'égide de l'Association Archéologique des Pyrénées-Orientales, dont il fut membre fondateur, et de l'Université de Perpignan, dont il fut le premier enseignant en Préhistoire. Sont rassemblées dans cet ouvrage les contributions de 74 auteurs et co-auteurs. Ces 576 pages, abondamment illustrées par près de 300 figures, abordent des sujets très divers qui reflètent les différents champs d'études balayés par son insatiable et humaniste curiosité. Une première partie, remontant aux sources des arts et des mythes, éclaire certains aspects de l'art rupestre et du mégalithisme, depuis leurs origines jusqu'à nos jours, à partir de recherches récentes menées dans l'Ancien monde, des terres australes d'Afrique jusqu'en Europe de l'Ouest. Le second thème, tout en laissant une large place à l'étude des arts et des traditions funéraires, rassemble des travaux pluridisciplinaires menés à l'orient des Pyrénées, travaux d'historiographie, de palynologie, de géologie, d'archéologie préhistorique et historique, d'histoire ou d'ethnologie