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Suivi thérapeutique pharmacologique du lévétiracétam
Le lévétiracétam (Keppra®) est un
antiépileptique utilisé dans le traitement des crises
d'épilepsie partielle, des crises myocloniques de l'épilepsie
myoclonique juvénile et des crises tonico-cloniques de l'épilepsie
généralisée idiopathique. Une revue de la littérature pour
établir le niveau de preuve du suivi thérapeutique pharmacologique
(STP) a mis en évidence des facteurs de variabilité (âge,
insuffisance rénale, grossesse, association avec d'autres
antiépileptiques) de la pharmacocinétique du
lévétiracétam, mais aucune relation significative entre les
concentrations plasmatiques du lévétiracetam et ses effets
antiépileptiques ou toxiques. La zone des concentrations habituellement
observées en thérapeutique est de 6 à 18 mg/L. Toutefois, la
détermination d'une concentration thérapeutique individuelle de
référence, mesurée chez un patient lorsque le traitement semble
efficace et bien toléré, peut être recommandée
particulièrement avant une grossesse. Par conséquent, le STP du
lévétiracétam ne peut pas être recommandé
systématiquement dans l'état actuel des connaissances, mais il peut
être éventuellement utile dans certaines circonstances
Suivi thérapeutique pharmacologique du zonisamide
Le zonisamide est un antiépileptique de deuxième génération
disponible en France depuis 2005. Son mécanisme d'action est similaire
à ceux de la phénytoïne ou de la carbamazépine. Il est
indiqué en association dans le traitement de l'épilepsie partielle
avec ou sans généralisation secondaire. Le zonisamide est bien
absorbé avec une concentration maximale atteinte en 2 à 5 h. Il est
métabolisé en partie par le CYP3A4 et glucuronoconjugué. Il
présente une demi-vie d'élimination très longue, de l'ordre de 60
h. Les études chez l'adulte et l'enfant montrent de faibles
corrélations concentration/efficacité et concentration/toxicité,
mais une zone thérapeutique a pu être déterminée entre 10 et
40 mg/L. Le zonisamide est sensible aux molécules inductrices des CYP
qui vont augmenter sa clairance et diminuer sa demi-vie. Une surveillance
particulière du patient est recommandée en cas d'insuffisance
rénale.
Pour cette molécule, l'intérêt du STP a été
évalué à  : éventuellement utile
Suivi thérapeutique pharmacologique du felbamate
Le felbamate est un dérivé du méprobamate utilisé en
deuxième intention dans les épilepsies partielles et dans le
syndrome de Lennox-Gastaut. Le felbamate est bien absorbé, il a une
cinétique linéaire, la Cmax et l'ASC augmentant
linéairement avec la dose. Le métabolisme est hépatique. Les
métabolites représentent 40 à 60 % de l'excrétion et sont
éliminés par la voie urinaire. La demi-vie d'élimination est
comprise entre 15 et 23 heures. La clairance est dépendante de la
fonction rénale.
Il existe une relation concentration – efficacité et concentration –
toxicité. Ces arguments sont en faveur d'un STP mais la marge
thérapeutique n'est pas clairement établie.
Des effets indésirables potentiellement mortels peuvent êtres
provoqués par le felbamate (aplasie médullaire, insuffisance
hépatique aiguë), ce qui en limite l'utilisation car ils ne sont pas
dose-dépendants
Suivi thérapeutique pharmacologique du topiramate
Le topiramate, un antiépileptique de deuxième génération,
est commercialisé en France depuis 1997. Il est aussi indiqué dans
la prophylaxie de la migraine et est utilisé, hors AMM, dans le
traitement des douleurs neuropathiques et des troubles bipolaires.
L'efficacité et le risque d'effets indésirables sont dose
dépendants. Cependant, la bonne corrélation entre la posologie et
les concentrations plasmatiques et la relativement faible variabilité
interindividuelle, quand on tient compte de l'âge et de l'association
avec un inducteur enzymatique, ne sont pas en faveur de l'intérêt
d'un dosage. De plus, il existe un recouvrement entre les concentrations
efficaces et non efficaces et susceptibles ou non de favoriser l'apparition
d'un effet indésirable. Il n'y a pas de fourchette thérapeutique
validée, mais aux posologies habituelles, les concentrations
plasmatiques sont comprises entre 5 et 20 mg/L (15-60 μmol/L), le
plus souvent dans la partie basse de cet intervalle.
Pour cette molécule, le niveau de preuve de l'intérêt du STP a
été évalué à  : éventuellement utile
Suivi thérapeutique pharmacologique de la tiagabine
La tiagabine, un antiépileptique de deuxième génération, est
commercialisée en France depuis 1997. Elle est aussi prescrite, hors
AMM, dans le traitement de l'anxiété. Les études permettant
d'argumenter une relation exposition efficacité ou toxicité sont peu
nombreuses, mais il existe des variations intra et inter individuelles
importantes dans les concentrations sériques. L'insuffisance
hépatique nécessite une adaptation de posologie. Chez les patients
traités à dose thérapeutique, les concentrations sériques
sont comprises entre 20 et 100 μg/L soit 50–250 nmol/L.
Pour cette molécule, le niveau de preuve de l'intérêt du STP a
été évalué à  : restant à évaluer
Suivi thérapeutique pharmacologique de l'oxcarbazépine
L'oxcarbazépine est un analogue de la carbamazépine, indiquée
dans le traitement des épilepsies partielles avec ou sans
généralisation secondaire. Les deux formes énantiomères du
dérivé mono-hydroxylé (MHD) sont responsables de l'essentiel de
l'activité anti-convulsivante et ce sont les concentrations de MHD qui
sont pertinentes dans le suivi thérapeutique pharmacologique (STP).
L'analyse de la littérature ne fournit actuellement aucune donnée
tangible permettant d'établir une corrélation entre concentration
plasmatique de MHD et activité thérapeutique ou toxique. Bien qu'il
n'y ait pas de fourchette thérapeutique validée, les concentrations
résiduelles de MHD thérapeutiques habituellement observées se
situent entre 12 et 30Â mg/L. Dans certaines circonstances pathologique ou
physiologique, la variabilité pharmacocinétique de
l'oxcarbazépine peut être considérable, mais cette forte
variabilité ne justifie néanmoins pas le STP du MHD en routine. Il
peut cependant être éventuellement utile dans des situations bien
particulières comme la grossesse ou l'insuffisance rénale
Suivi thérapeutique pharmacologique de la quinine
Quinine is an antimalarial agent whose main mechanism of action on Plasmodium is to inhibit the transformation of toxic haem to polymeric non-toxic haemozoin. After oral and intramuscular administration, quinine is well absorbed, with peak plasma concentration reached in 1 to 3 hours. The pharmacokinetic of quinine differs depending on the severity of the disease: the volume of distribution and the clearance decrease proportionally to the infection, while the half-life increases. Plasma concentrations are approximately 50% higher in patients in the acute phase than in convalescence. Quinine is metabolized primarily by CYP3A4, implying changing the dosage when combined with inhibitors or inducers of CYP. The efficacy of quinine has been proved for residual concentrations above 5 mg/L (15 μmol/L) throughout the duration of treatment. Some side effects are concentration-dependent and a concentration of 20 mg/L (60 μmol/L) is considered as the threshold for toxicity. The 2007 consensus conference of the French Language Infectious Diseases Society calls for daily monitoring of plasma concentrations during the first 3 days of treatment targeting a trough concentration between 10 and 12 mg/L (30−36 μmol/L). For this compound, the level of evidence of the interest of therapeutic drug monitoring has been evaluated and the latter is recommended
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