139 research outputs found
Jean-Patrice Boudet, Entre science et nigromance. Astrologie, divination et magie dans l’Occident médiéval (xiie-xve siècle), Paris, Publications de la Sorbonne (coll. Histoire ancienne et médiévale – 83), 2006, 624 p.
Entre science et nigromance n’est pas un essai ordinaire. Dans ce livre dont la longueur n’enlève rien à la densité, Jean-Patrice Boudet s’est proposé de faire le point sur la question complexe, qu’il a tant contribué à renouveler en France depuis vingt ans, de l’intégration des savoirs illicites ou semi-licites liés à des préoccupations divinatoires et magiques dans la société du bas Moyen Âge. Ces savoirs vont des prolongements astrologiques de la science des astres à la magie rituelle la p..
Pietro da Eboli, De Euboicis aquis
Avec cette édition du fameux traité de balnéothérapie des Bains de Pouzzoles composé par le clerc campanien Pietro da Eboli entre 1195 et 1220 (cf. infra pour les redoutables problèmes de datation) en l’honneur de l’empereur Henri VI ou de son fils Frédéric II, Teofilo De Angelis comble ce qui aura été longtemps un lourd déficit de la recherche concernant un texte fascinant mais d’interprétation difficile. Les Bains, sans être un best-seller médiéval, ont joui d’une popularité ininterrompue à..
Le « Coran de Mithridate » (ms. Vat. ebr. 357) à la croisée des savoirs arabes dans l’Italie du XVe siècle
The Quranic works of Guglielmo Raimondo Moncada, alias Flavius Mithridates (cerca 1440-1489?), a Jewish-Sicilian convert with a complex background who was professor of Hebrew, Aramaic and Arabic to Giovanni Pico della Mirandola, have been subjected to judgments that have ranged from impassioned praise to disdain. An analysis of the tasks of collation, translation and commmentary carried out by Moncada (and other hands) on the “Judeo-Arabic” Quran Vat. Ebr. 357 reveals the close link between what are a priori the most striking aspects of «Moncadian» Quranology and its context of linguistic and cultural formation, leading to a re-examination of what is probably the richest archive of Quranic scholarship from late 15th-century Italy.[fr] Les travaux coraniques de Guglielmo Raimmondo Moncada, alias Flavius Mithridate (circa 1440-1489 ?), converti judéo-sicilien au parcours complexe et maître d’hébreu, d’araméen et d’arabe de Giovanni Pico della Mirandola, ont fait l’objet d’appréciations contradictoires, oscillant entre l’exaltation et la dépréciation. Une analyse de l’activité de collation, de traduction et de commentaire effectuée par Moncada (et d’autres mains) sur le coran « judéo-arabe » Vat. Ebr. 357 dévoile l’association étroite entre les aspects a priori les plus déroutants de la coranologie « moncadienne » et son contexte de formation linguistique et culturelle, entraînant un réexamen de ce qui reste probablement le dossier le plus riche concernant l’étude du Coran en contexte italien à la fin du XVe siècle
La collection campanienne (Paris, BnF, lat. 11867). Réflexions sur la méthodologie d’édition des proses rythmées de la fin du Moyen Âge
La « collection campanienne » du ms. Paris, BnF, lat. 11867, recueil de dictamina littéraires et politiques rédigés en Campanie dans les premières décennies du règne de Frédéric ii (jusqu’en 1220), représente une source précieuse pour l’analyse de la pratique de l’ars dictaminis à un moment crucial de son développement, quand de nouvelles générations redéfinissent ses règles sous l’influence des pratiques élaborées à la Curie. L’état très dégradé des leçons du manuscrit, posant de nombreux problèmes dereconstitution, est l’occasion de proposer un certain nombre de restitutions alternatives qui soulèvent la question du rôle de l’analyse rythmique comme source d’appoint pour le travail philologique.The Collection of political and rhetorical letters transmitted in the ms. Paris, BnF, lat. 11867 and originally written in the Terra Laboris during the first part of the reign of Frederick ii of Sicily is a source of paramount importance in order to understand a crucial phase in the development of the ars dictaminis. These documents were indeed written at the very time (around 1200) which saw the redefinition of these techniques, under the influence of the papal chancery. The extraordinary problems caused by the state of the manuscript suggests that it may be possible to use the rhythmical schemes of the cursus rythmicus to resolve many pending philological questions concerning the original texts here edited
Le notaire, animal politique et parlant. Jalons pour une histoire des représentations de la fonction notariale (XIIIe-XIVe s.)
In Thirteenth and fourteenth century Europeand Italy, the notarial function was the object of a complexprocess of ideological symbolization, well fitted tothe role played by the notarial milieu either in the communalspace, or in the laical and ecclesiastical courts. Afterthe emergence of ars dictaminis, the growth of ars notariaeboosted the formation of these representations ofthe notary as a “speaking political animal”. This papertries to show how a comparative analysis of a variety ofsources (prologues of Artes notariae, of notarial statutes,ludic correspondence between notaries...) allows us to explorethe ways through which a complex set of metaphoricalrepresentations of the notarial figure was createdin Italy and France, thus symbolizing the auto-representationof the notaries as creators of a social link basedon communication and contract
Introduction
Quels sont les facteurs qui font de la lettre extraite de la collection épistolaire un objet d’histoire particulier ? La recherche sur la lettre médiévale revient de loin : ce n’est que depuis une génération que le linguistic turn en histoire et la nouvelle attention à l’histoire textuelle l’a replacée au centre des interrogations. Il est désormais possible dans un environnement de recherche plus favorable de multiplier les études sur l’insertion de l’objet-lettre dans d’autres emplacements que la série épistolaire, en se demandant ce que ce déplacement révèle sur l’objet-lettre de l’Antiquité tardive au bas Moyen Âge. L’étude de ces stratégies d’insertion permet de souligner à quel point la recherche sur la lettre, pour ne pas risquer de régressions, doit conjuguer au xxie siècle les apports des nouvelles études en textualité médiévale avec les interrogations sur le statut et le contenu des documents dans la ligne des premières recherches positivistes.What makes of the medieval letter, when it is not contained in a letter-collection, a special source for medievalists? The research field that deals with medieval letters has made considerable progress in the recent past. Only in the last generation has the “linguistic turn” and the increasing focus on the letter by historians, become the center of renewed attention. In this context, it has become possible to multiply the inquiries on the insertion of the medieval letter in various contexts that are not directly bound to epistolary correspondence. The aim is to understand what the shift from the “letter-in-the-correspondence” to the “letter outside its supposed original context” says about the letter, from late Antiquity to the end of Middle Ages. This change in perspective allows us to emphasise that future research concerning medieval letters should not unilaterally choose between an old fashioned positivistic approach on the status of the letter and the inputs generated by new approaches to textuality. It should rather combine these two aspects
Mersch, Margit, Ritzerfeld, Ulrike, Lateinisch-griechisch-arabische Begegnungen. Kulturelle Diversität im Mittelmeerraum des Spätmittelalters
Ce volume regroupe les actes d’un atelier tenu en 2006 à Erlangen sous le titre « Aspects de la cohabitation interculturelle dans la méditerranée tardo-médiévale : témoignages artistiques, architecturaux et textuels ». Les contributions concernant l’histoire de l’art, il eût été plus pertinent de choisir pour la publication un titre moins vague. Derrière ces « Rencontres latino-gréco-arabes. Diversité culturelle dans l’espace méditerranéen du bas Moyen Âge », se cache en effet un ensemble de ..
Les frontières du 'dictamen.' Structuration et dynamiques d’un espace textuel médiéval (XIIIe–XVe s.)
A study of the practice of dictamen among the schools and chanceries of Late medieval Europe (13th–15th c.) offers a broad range of perspectives in order to map neglected dimensions of late medieval textual cultures. It is well known that Ars dictaminis was a set of rhetorical doctrines, mostly devised for and used in the world of chanceries and for the redaction of letters and charters. But how exactly did the process of translation of a sophisticated rhetoric in an epistolary, mostly political practice, work? This paper focuses on the coalescence and the impact of the rhetoric ‘database’ constituted by the great collections of dictamina traditionally called summae dictaminis. This material served as a matrix to create an immense array of rhetorically and rhythmically similar texts throughout Europe during at least two centuries. This process transcends the disciplinary frontiers between literary and politico-administrative studies. Not only had classical ars dictaminis developed into a sort of semi-formulaic logic, a combinatory technique that was in some ways more akin to poetry than to what we would imagine under the heading of ‘letter writing,’ but the variety of texts impacted by these techniques also cancelled every genetic barrier between ‘literary’ and ‘non-literary’ textual production
Dictionnaire hébreu-latin-français de la Bible hébraïque de l’abbaye de Ramsey (XIIIe s.), édité sous la direction de Judith Olszowy-Schlanger
Il arrive très rarement que l’édition d’un texte médiéval sorte absolument de l’ordinaire à la fois par l’originalité formelle du texte édité, par l’exemplarité des procédures d’édition, et par le caractère proprement explosif des données mises à la disposition de l’historien. C’est le cas de cette édition du Dictionnaire hébreu-latin-français de la Bible hébraïque de l’abbaye de Ramsey, réalisée sous la direction magistrale de Judith Olszowy-Schlanger par une équipe interdisciplinaire regrou..
Josef Riedmann (éd.), Die Innsbrucker Briefsammlung. Eine neue Quelle zur Geschichte Kaiser Friedrichs II. und König Konrads IV.
L’édition de la collection de lettres d’Innsbruck, très attendue par les spécialistes, mérite d’être présentée au lectorat francophone à travers un grand nombre de canaux. La découverte en 2004 par Josef Riedmann, à l’occasion d’un travail de catalogage des manuscrits médiévaux de la Universitäts- und Landesbibliothek Tirol in Innsbruck, d’un ensemble de 148 textes inédits (mandats et lettres) émanant des chancelleries de l’empereur Frédéric II et de son fils Conrad IV lors de son court règne..
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