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    On n’enseigne pas la langue à l’école : là est le problème

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    International audienceNous nous intéressons à la problématique de la didactique de la langue dite « maternelle » en France. Notre perspective se situant au carrefour des préoccupations sociolinguistiques et didactiques, nous tenterons de défendre l’hypothèse selon laquelle l’absence de reconnaissance de la réalité de la langue dans les apprentissages peut être à l’origine des difficultés constatées à l’école primaire. A partir de données issues de l’enregistrement de séquences de classe et d’un corpus de manuels scolaires, nous tenterons de mettre en évidence l’absence de prise en compte de la variation de la langue dans les enseignements et montrerons en quoi cet état de fait est un frein au bon déroulement de l’enseignement. Il s’agit, en arrière plan, de penser un enseignement de la langue commune qui contribue à la cohésion sociale, à la reconnaissance de la communauté, sans entraver le développement de la construction identitaire des élèves en tant qu’elle est la manifestation de l’individualité de chacu

    La variation en syntaxe dans le cadre de l’enseignement de la langue en Martinique

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    Cet article aborde la question problématique de la prise en compte de la variation syntaxique dans le cadre de l’enseignement du français langue maternelle en Martinique. Cette réflexion est illustrée dans un premier temps à partir de l’analyse de l’extension d’utilisation de la préposition locative dans en français martiniquais (FM). Dans un deuxième temps, l’observation de séquences de classe permet de faire deux constats majeurs : ce qui est regardé comme des erreurs des élèves relève souvent d’une mauvaise appréhension, par ces derniers, des contraintes liées à la situation de communication ; les constructions syntaxiques du FM, liées au contact entre français et créole, peuvent faire l’objet d’une remédiation pertinente de la part des enseignants sensibilisés à la variation en langue.This article deals with the problem of syntactic variation in the teaching of French in Martinique. This reflection is first studied through the analysis of the extension of use of the locative preposition dans in French spoken in Martinique (FM). In a second step, the observation of French courses in primary school reveals that what teachers perceive as mistakes is often due to a poor understanding by pupils of the constraints related to the communication situation. Furthermore, the syntactic constructions in FM, reflecting contact between French and Creole, could benefit an appropriate remediation if teachers are aware of language variation

    Représentations des « mélanges » linguistiques en Martinique : des créolismes au français régional

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    En partant de la signification populaire attribuée au terme de mélange, cet article s’intéresse à la délimitation du français et du créole dans les représentations linguistiques de jeunes étudiants martiniquais ayant des pratiques langagières bilingues. Nous souhaitions notamment avoir des indices sur l’évolution du français régional qui renvoie à une nouvelle réalité aux Antilles depuis au moins deux générations avec des locuteurs ayant le français comme langue première (L1) (que ce soit comme unique L1 ou comme deuxième L1 avec le créole). En nous appuyant sur le cadre méthodologique de la linguistique perceptive, nous avons invité nos informateurs à nous proposer, par écrit, des exemples caractéristiques de productions « mélangées » français-créole qu’on retrouve dans les pratiques quotidiennes en Martinique. Notre étude se veut qualitative et propose un modèle de classification possible à partir de l’analyse des exemples récoltés dans les questionnaires. Nous avons ainsi distingué cinq phénomènes dans les réponses des étudiants appartenant à différents niveaux linguistiques : des interférences au niveau de la syntaxe, des hypercorrections au niveau de la phonologie, des alternances codiques – clairement marquées par la graphie – au niveau de la syntaxe, des emprunts lexicaux et enfin des hybridations, qui peuvent être de type phonologique, morphologique et sémantique. Dans leurs représentations, les étudiants distinguent ainsi clairement deux systèmes, le français et le créole, et identifient des « mélanges » entre les deux. Il faut cependant souligner qu’il ne s’agit là ni du français standard fantasmé ni du créole basilectal, mais du créole contemporain et du français régional antillais L1.Starting from the popular meaning attributed to the French word mélange (mixing), this article focuses on the delineation of French and Creole in the linguistic representations of young Martinican students with bilingual language practices. We particularly wanted to have indications about the evolution of regional French that refers to a new reality in the West Indies for at least two generations with speakers having French as their first language (L1) (whether as a single L1 or as a second L1 with Creole). Based on the methodological framework of perceptual linguistics, we invited our informants to propose, in writing, characteristic examples of French-Creole « mixed » productions found in everyday practices in Martinique. Our study is qualitative and proposes a possible classification model based on the analysis of the examples collected in the questionnaires. We thus distinguished five phenomena illustrated in the students’ answers: syntax interference, phonological hypercorrections, code alternations – clearly marked by the spelling – on the syntactical level, lexical borrowing and finally phonological, morphological and semantic hybridizations. In their representations, the students clearly distinguish two systems, French and Creole, and identify « mixes » between the two. It must be emphasized, however, that this is neither standard fantasized French nor basilectal Creole, but contemporary Creole and regional Antillean French L1

    La variation en syntaxe dans le cadre de l’enseignement de la langue en Martinique

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    International audienceLes pratiques langagières en Martinique montrent des phénomènes de variation syntaxique spécifiques : la manifestation du contact de différentes formes de français, dont le français standard véhiculé notamment par l’école, et de différentes formes du créole, dont le créole standard également véhiculé surtout par l’école dans le cadre des cours de Langue et Culture Régionale – créole. Il en résulte des formes intermédiaires, interlectes, dont l’actualisation est en lien avec l’appréhension que les locuteurs ont des contraintes situationnelles. Dans cet article, nous tenterons d’illustrer cette variation en nous intéressant aux prépositions, afin d’éclairer les différents sens que certaines d’entre elles peuvent prendre selon les situations. Ainsi, un locuteur n’interprètera pas une préposition de la même manière selon qu’il tente d’actualiser une forme proche du français standard, du créole standard ou une forme interlectale. L’intérêt de telles observations réside notamment dans la prise en compte de l’enseignement du « français langue maternelle » en Martinique. Compte tenu des objectifs d’enseignement de la langue à l’école, la multiplicité des formes de créoles et de français en usage ne facilite pas la tâche des enseignants. Pourtant, la prise en compte de la variation et de ses effets pourrait permettre une approche plus souple, ce que nous tenterons de montrer à partir d’exemples de séquences en class

    L\u27évaluation des élèves nouvellement arrivés dans le système scolaire français : un catalyseur des tensions entre norme et diversité ?

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    Avec l\u27accélération des flux migratoires et le développement des nouvelles technologies de l\u27information et de la communication, on assiste à une confrontation accrue avec l\u27altérité linguistique et culturelle dans un contexte de politiques d\u27intégration en vigueur en France. Se pose la question de la scolarisation des élèves allophones et de l\u27évaluation de leurs compétences souvent plurilingues et pluriculturelles. Au cours de cette communication, on s\u27intéressera en particulier aux évaluations diagnostiques proposées à ces élèves et on tentera de montrer en quoi les choix des évaluateurs sont révélateurs des tensions entre norme et diversité dans un contexte idéologique français fortement unilingue

    : Représentation de l'accent antillais et de l'accent parisien en Martinique

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    International audienc

    La didactique du français dit 'langue maternelle' en Martinique : entre héritage et innovation

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    International audienc

    Didactique du français "langue maternelle" en contexte franco-créolophone : un éclairage sociolinguistique

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    Enquête dans nos écoles martiniquaises sur la didactique du français "langue maternelle" en contexte franco-créolophone : un éclairage sociolinguistique

    La scolarisation des publics allophones en Martinique : enjeux et démarches pour une école inclusive

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    Nicole Koulayan (directrice de l\u27ICEFI) et Joël Chambertin (responsable des UEP2A) ouvrent le séminaire sur la scolarisation des publics allophones en Martinique et soulignent les enjeux de cette réflexion. Patrick Riba (ICEFI) et Jean-David Bellonie (ICEFI) présentent le programme et les objectifs du séminaire

    Guadeloupe et Martinique

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    International audienc
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