2 research outputs found

    Mapping Mental Well-Being in India. Initial Reflections on the Role of Psychiatric Spaces

    No full text
    This paper explores how two different sites—a psychiatric department and a community mental health programme embedded in a district hospital in India—construct their own peculiar understanding of mental well-being and recovery. Focusing initially on the nature of the discourse and practice emerging from a psychiatry department, this article demonstrates how members of the psychiatric profession in India are socialised into a conception of well-being narrowly defined by an absence of symptoms. It highlights how such notions emerge from the intersection existing between global paradigms such as “evidence-based medicine” and psychiatry’s “technological paradigm”. The authors argue that such conceptions of well-being can in turn be considered as both the articulation and operationalisation of a neoliberal capitalist ideology in which the hospital turns into a socially credited market where people’s “broken minds” can be fixed through the administration of psychotropic drugs, and through which recovery is narrowly conceptualised as paid employment. While such understanding may increasingly appears to fulfil the expectations of various social classes within Indian society by providing them a gateway to a form of global citizenship, this paper also shows how such notions feed into a state sponsored agenda of cost cutting public health care resources, thus impacting upon the well-being of both patients and professionals. This analysis also traces the ways in which this medicalised understanding of well-being evolves as these constructions of well-being diffuse out into wider society and become embedded into the national community mental health programme. In doing so, the paper explores ways in which such understanding may be reappropriated by people suffering from mental ill health and their communities, and the role that this plays in their personal and collective recovery.Cet article explore la manière dont deux sites différents – un département de psychiatrie et un programme de santé mentale communautaire intégré dans un hôpital de quartier en Inde – construisent leur propre compréhension particulière du bien-être mental et du rétablissement. Se concentrant initialement sur la nature du discours et de la pratique émergeant d’un département de psychiatrie, cette étude montre comment les membres de la profession psychiatrique en Inde sont socialisés dans une conception du bien-être définie de manière étroite par une absence de symptômes. Elle souligne la façon dont de telles notions émergent de l’intersection existant entre des paradigmes mondiaux tels que la « médecine fondée sur des preuves » et le « paradigme technologique » de la psychiatrie. Les auteurs soutiennent que de telles conceptions du bien-être peuvent à leur tour être considérées à la fois comme l’articulation et l’opérationnalisation d’une idéologie capitaliste néolibérale dans laquelle l’hôpital se transforme en un marché socialement crédité où les « esprits brisés » des personnes peuvent être corrigés par l’administration de psychotropes, et à travers lequel la récupération est conceptuellement définie comme un emploi rémunéré. Bien qu’une telle compréhension puisse sembler de plus en plus répondre aux attentes des différentes classes sociales de la société indienne en leur fournissant une passerelle vers une forme de citoyenneté mondiale, le présent article montre également comment de telles notions s’inscrivent dans un programme de réduction des coûts parrainé par l’État, jouant ainsi sur le bien-être des patients et des professionnels. Cette analyse retrace également la manière dont cette conception médicalisée du bien-être évolue à mesure que ces constructions de bien-être se diffusent dans la société au sens large et s’enracinent dans le programme national de santé mentale communautaire. Ce faisant, l’article explore les moyens de réappropriation d’une telle compréhension chez les personnes souffrant de problèmes de santé mentale et leurs communautés, ainsi que le rôle que cela joue dans leur rétablissement personnel et collectif

    L’hôpital en Asie du Sud

    No full text
    L’hôpital est en crise. L’hôpital est en recomposition. L’hôpital doit s’ouvrir sur le reste du système de soins, il doit resituer le patient au cœur de son modèle médical. Ces constats, entendus de Paris à New-Delhi, sont sympto­matiques d’une institution en profonde mutation depuis plusieurs décennies. Invitant au décentrement de ces enjeux, et rassemblant des chercheurs issus de différentes disciplines (anthropologie, géographie, psychologie, socio­logie), ce volume présente un panorama actualisé des transformations de l’hôpital en Asie du Sud, en prenant appui sur la pluralité des pratiques, des normes, des lieux de soins, si particulière à cette région. De la santé de la mère et de l’enfant à la psychiatrie, du secteur public au secteur privé, de l’Inde au Pakistan, ces contributions témoignent de l’émer­gence de nouvelles aspirations chez les patients comme chez le personnel soignant, d’une redéfinition des relations entre soignants et soignés, et du développement de normes et pratiques novatrices en milieu hospitalier. Par la multiplicité des terrains présentés, ces travaux ne sont-ils pas aussi l’occasion d’interroger plus largement les transformations du rôle de l’État, la persistance de tensions sociales, religieuses et inter-castes, et enfin la circulation de modèles de soins entre global et local
    corecore