27 research outputs found

    Comment choisir ceux qui sont idoines ?

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    A considerable amount of documentation is available for the 25 years preceding the first of the “Genevan revolutions” in 1707 on a question which is often raised only incidentally : how did burghers vote in the general Council in elections often qualified as “electoral parodies”, in a republic that was de jure democratic but de facto aristocratic ? How are we to understand, on the one hand, the rituals which present, albeit ambiguously, the model of popular sovereignty and prompt burghers and citizens to vote for “those who were fit”, and on the other hand, the voice vote in the ear of secretaries, which ensured a “reasonable authority” to “men of quality” but also put great pressure on voters, preventing them from “following the feelings of their conscience” as claimed supporters of the vote by ballot, which was finally introduced in 1707?Dans le quart de siècle qui précède la première des « Révolutions genevoises » en 1707, une documentation abondante nous permet de comprendre un problème souvent abordé de manière seulement incidente : comment vote-t-on en Conseil général, dans ces élections souvent qualifiées de « parodies de votations », dans une république démocratique de jure mais aristocratique de facto ? Quel est le sens, d’une part, des rituels encadrant le vote (exhortations, serments etc.), qui mettent en scène d’une manière ambiguë la souveraineté populaire et incitent les bourgeois et citoyens à voter pour « ceux qui sont idoines », d’autre part, du vote auriculaire auprès des secrétaires : garantie d’une « autorité raisonnable » aux « hommes de bien » ou dispositif très pesant qui empêche les électeurs de « suivre les sentiments de leur conscience » comme le disent les partisans du vote par billet, finalement introduit en 1707 

    Comment choisir ceux qui sont idoines ?

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    A considerable amount of documentation is available for the 25 years preceding the first of the “Genevan revolutions” in 1707 on a question which is often raised only incidentally : how did burghers vote in the general Council in elections often qualified as “electoral parodies”, in a republic that was de jure democratic but de facto aristocratic ? How are we to understand, on the one hand, the rituals which present, albeit ambiguously, the model of popular sovereignty and prompt burghers and citizens to vote for “those who were fit”, and on the other hand, the voice vote in the ear of secretaries, which ensured a “reasonable authority” to “men of quality” but also put great pressure on voters, preventing them from “following the feelings of their conscience” as claimed supporters of the vote by ballot, which was finally introduced in 1707?Dans le quart de siècle qui précède la première des « Révolutions genevoises » en 1707, une documentation abondante nous permet de comprendre un problème souvent abordé de manière seulement incidente : comment vote-t-on en Conseil général, dans ces élections souvent qualifiées de « parodies de votations », dans une république démocratique de jure mais aristocratique de facto ? Quel est le sens, d’une part, des rituels encadrant le vote (exhortations, serments etc.), qui mettent en scène d’une manière ambiguë la souveraineté populaire et incitent les bourgeois et citoyens à voter pour « ceux qui sont idoines », d’autre part, du vote auriculaire auprès des secrétaires : garantie d’une « autorité raisonnable » aux « hommes de bien » ou dispositif très pesant qui empêche les électeurs de « suivre les sentiments de leur conscience » comme le disent les partisans du vote par billet, finalement introduit en 1707 

    « Les magistrats de la République de Genève, représentants ou “commis du peuple” (fin XVIIe-début XVIIIe siècle) ? »

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    « The elections the people does » : (Republic of Geneva, c. 1680-1707) : Political theory and social analysis : rituals, voting techniques and electoral cabals.

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    Se pencher sur « les élections que fait le peuple » dans la République de Genève revient à se fixer un double objectif. Il s’agit d’une part d’éclairer un des points obscurs de l’historiographie genevoise pendant les quelques trente dernières années du « long sommeil » du Conseil général, avant la crise de 1707 ; d’autre part d’approfondir des questionnements plus généraux concernant l’histoire du vote et de la procédure électorale sous l’Ancien Régime à partir du terrain genevois, qui est de ce point de vue d’une richesse exceptionnelle. Ces deux approches permettront de réinterroger le concept de formalité, qui a été souvent utilisé à propos de ces élections, en faisant varier les échelles et les points de vue.Sans occuper une place centrale dans le système constitutionnel genevois ni dans l’accession aux charges, les élections populaires gardent une importance autant théorique que pratique à Genève (1ère partie, à quoi sert-il d’élire ?). Si la légitimité vient d’ailleurs, que ce soit dans la théorie gouvernementale qui conçoit le pouvoir comme le patrimoine de certaines familles, ou dans l’opposition bourgeoise en 1707, qui veut avant tout restaurer l’exercice direct de la souveraineté par le Conseil général (vote des lois, de l’impôt etc.), et n’envisage à aucun moment un système représentatif, l’élection populaire crée néanmoins un lien particulier entre certains magistrats et le peuple (Ch.1). Si les résultats sont souvent prévisibles, ils ne le sont pas totalement et des enjeux demeurent si l’on y regarde d’assez près : le jeu est plus ouvert quand un poste de syndic est vacant et, si les syndics sortants sont toujours reconduits sur notre période, il est arrivé plusieurs fois que les citoyens menacent de « faire sauter les vieux » (Ch.2). Les multiples précautions qui sont adoptées dans la manière d’élire montrent aussi que ces élections populaires demeurent importantes, d’une façon d’ailleurs différente pour le gouvernement et pour les citoyens (2ième partie, comment élire ?). Malgré l’ordre aristocratique qu’affirment les préséances, la fiction de la souveraineté théorique du peuple doit être préservée par le rituel électoral (Ch.3). Si l’organisation spatiale du vote et la technique du vote auriculaire mettent les électeurs sous pression, les citoyens s’insurgent finalement contre ce système et obtiennent le vote par billet et l’isoloir, grande nouveauté dans l’Europe d’alors (Ch.4). Certains citoyens s’impliquent enfin d’une manière quelque peu particulière dans l’élection à travers les brigues, qui sont pour les brigueurs comme pour les brigués un grand moment de sociabilité, dont nous pouvons découvrir les différents acteurs grâce aux sources exceptionnelles que constituent les dossiers d’enquête des procès pour brigue (Ch.5).By leaning on « The elections the people does » in the Republic of Geneva, we have set to reach two objectives. On the one hand, we wanted to shed light on a subject which has been largely overlooked by the scholarly literature concerning the 30 last years of the “long sleep” of the General Council. On the other hand, we wanted to raise larger questions about the history of voting and electoral proceedings in the Ancien Regime through the exceptionally well-documented case of Geneva. In crossing these two approaches, we will reinterrogate the concept of formality, which has often been used about these elections, and use various scales of analysis and points of view. Even if popular elections do not play a central role in the constitutional system or in the accession to offices, they still have a theoretical and practical importance in Geneva (1st part. What is the use of elections?).Though legitimacy lies elsewhere, both in governmental theory which considers power as the patrimony of certain families, and for the citizens in the opposition party in 1707 who want to restore the sovereignty of the General Council through the direct exercise of its powers (the vote of laws, of new taxes etc.) and never envision a representative system, popular elections still create a particular link between some magistrates and the people (Ch.1). Though the outcome of these elections is often highly predictable, it is not always so and we see that there are stakes if we look close enough: the game is more open when one of the seats for the syndicate is vacant and, though the incumbent syndics are always reelected during our period, citizens have threatened several times that they would “skip the old ones” (Ch.2). The multiple precautions adopted in the manner of electing also show that these popular elections matter, and in a different way for the government and for citizens(2d part. How to elect?). Despite the aristocratic hierarchy maintained by the order of precedence, the electoral ritual must preserve the theoretical sovereignty of the people (Ch.3). Though the spatial organization of the vote and the practice of the auricular vote put citizens under pressure, they finally rise against this system and obtain the vote by ballot and the voting booth, a great novelty in Europe at the time (Ch.4). Finally, some citizens are involved in the election in a quite peculiar way, by taking part in electoral cabals, which are a great social occasion both for cabal leaders and for bribed voters, and which we can discover in great details thanks to exceptional primary sources such as the investigation files in the trials for caballing (Ch.5)

    « The introduction of sortition in elections in the Republic of Geneva (1691) »

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    « Les magistrats de la République de Genève, représentants ou “commis du peuple” (fin XVIIe-début XVIIIe siècle) ? »

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    « The introduction of sortition in elections in the Republic of Geneva (1691) »

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    Voter pour rien. 1691 Le jour où les citoyens menacèrent de « faire sauter les vieux »

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    International audienceQuatrième de couverture : À l’heure où Louis XIV régnait en monarque de droit divin sur la France, les citoyens de la République voisine de Genève votaient pas moins de deux fois l’an pour élire leurs principaux magistrats. Mais ils votaient pour rien, ou presque, puisque c’étaient quasiment toujours les mêmes qui étaient élus. Alors, en 1691, les Genevois se dressèrent contre la dérive oligarchique de leur régime et menacèrent de « faire sauter les vieux ». Après avoir obtenu l’introduction du vote par billet dans un isoloir, une grande première en Europe pour une assemblée populaire, ils défendirent en 1707 un modèle politique alternatif de démocratie directe. Si ces idées qui inspireront J.-J. Rousseau dans Du contrat social et Condorcet durant la Révolution française furent en France rapidement oubliées, elles trouvèrent en Suisse un terrain fertile qui les vit bientôt prospérer. Cet essai fait le pari que cette histoire peut encore résonner aujourd’hui, alors que de plus en plus de citoyens dans notre pays s’interrogent sur le sens même de l’acte de voter
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