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    Est-ce que la musique améliore les performances de mémoire chez des patients atteints de trouble cognitif léger de type amnésiques ?

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    editorial reviewedL’exploitation des capacités préservées constitue l’une des interventions neuropsychologiques les plus répandues pour les troubles cognitifs d’origine neurodégénérative. La mémoire musicale semble préservée aux stades précoces de la maladie d'Alzheimer [1]. Dans cette étude, nous testons le potentiel bénéfice de la musique dans l'encodage en mémoire des patients atteints de troubles cognitifs légers (“amnestic Mild Cognitive Impairment”, aMCI). Inspirés par [2], nous avons créé une tâche, impliquant l’écoute de 38 textes courts évoquant des activités quotidiennes, présentés sous forme parlée ou chantée (19/modalité). Ensuite, un test de reconnaissance sur le thème général et sur les informations spécifiques des textes est réalisé. Nous comparons les performances entre volontaires âgés sains et patients aMCI. Les résultats ci-présents concernent les données acquises jusque-là : 36 contrôles et 18 aMCI (sur les 40 participants/groupe prévus d’ici la fin de l’étude). La moitié des participants réalise un jugement méta-mnésique additionnel (“Judgment of Leaning”, JoL) en prédisant leur probabilité de se rappeler du texte. Quatre ANOVAs mixtes comparant les groupes (contrôle vs. aMCI) et les modalités (chantée vs. parlée) sont réalisées séparément selon la présence ou non de JoL, et avec le pourcentage de succès pour la reconnaissance du thème général ou des informations spécifiques comme variable dépendante. Comme attendu, la musique n’a pas montré d’effet significatif sur la reconnaissance d’informations spécifiques (basée sur la recollection), ni d’interaction significative avec le groupe malgré un effet principal du groupe indiquant une performance significativement inférieure pour les aMCI (p=.014 avec JoL et p<.001 sans). Cependant, pour la reconnaissance du thème général (basée sur la familiarité) avec JoL, nous observons un effet significatif du groupe (p<.001) ainsi qu’une interaction significative avec la modalité (p=.036). Les analyses post-hocs révèlent une différence significative entre contrôles et aMCI quand les textes sont parlés (p<.001), mais pas chantés (p=.131). En conclusion, nos résultats préliminaires permettent de répliquer l’effet bénéfique de la musique sur les processus de familiarité, mais pas de recollection, corroborant [2]. De plus, nos résultats suggèrent que les performances mnésiques des patients aMCI pour le thème général se normalisent (gain moyen=10.5%) lorsque l’encodage en musique est combiné avec un jugement méta-mnésique
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