21 research outputs found

    Finding Purpose in the Photographs of Others: Ransom Riggs and Isabelle Monnin

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    In Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children (2011) and Les Gens dans l’enveloppe (2015) respectively, American writer Ransom Riggs and French journalist and writer Isabelle Monnin illustrate Barthes’s statement that photographs only attest to what has been. Both became “haunted” enough by pictures of others that they felt the need to give them a context. This article examines how both writers – albeit differently – integrated photographs in a dynamic photo-textual project that requires the reader-spectator’s active participation in the creation of meaning. In addition to being more complex, we will see how Monnin’s project’s transpersonal nature calls for a psychogenealogical reading.Dans Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children (2011) et Les Gens dans l’enveloppe (2015), l’écrivain américain Ransom Riggs et la journaliste et écrivaine française Isabelle Monnin illustrent la déclaration de Barthes selon laquelle les photographies ne font qu’attester de ce qui a été. Tous deux furent tellement habités par des photos d’autrui qu’ils ressentirent le besoin de leur donner un contexte. Cet article examine comment les deux écrivains – quoique différemment – ont intégré des photos dans un projet photo-textuel dynamique qui requiert la participation active du lecteur dans la création du sens. En sus d’être plus complexe, nous verrons que la nature transpersonnelle du projet de Monnin invite à une lecture psychogénéalogique

    Contagion hystérique dans En rade de J.-K. Huysmans

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    Le comique, arme de subversion massive des Sorcières de la République des Lettres : Sophie Divry et Chloé Delaume

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    Cet article examine l’usage que Chloé Delaume et Sophie Divry font du comique respectivement dans Les Sorcières de la République (2016) et Quand le diable sortit de la salle de bain (2015). Les deux autrices déploient une panoplie comique variée : comique de caractère, comique de situation, comique de mots (détournements de chansons et de formules, néologismes, onomatopées), parodie, trompe-l’œil (insertion de pseudo-documents, agitations typographiques, calligrammes). Delaume et Divry décrient et critiquent au moyen du comique la société française contemporaine et le sort qu’elle réserve aux femmes. Elles produisent un comique complexe qui secoue la sérieuse raideur hétéronormative des conventions sociales et littéraires contemporaines et tracent la voie à une production comique d’écrivaines en plein essor

    Chapitre III. Ce qui sera : la religion selon Annie

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    Dans l’œuvre ernalienne, la multiplication des traces – photographies, taches, inscriptions – abolit « la sensation du temps qui passe » (LA, p. 224), abolition en net contraste avec le temps réglé par la religion dans lequel est née Annie Ernaux : La religion était le cadre officiel de la vie et réglait le temps. Les journaux proposaient des menus pour le temps du carême, dont le calendrier des Postes notifiait les étapes, de la septuagésime à Pâques. On ne mangeait pas de viande le vendredi..

    Annie Ernaux: La curation au carré

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    Collection, conservation, sĂ©lection, exposition et donc mise en relation, transmission d’objets, de photos, de chansons, de films et de slogans publicitaires, mais aussi de comportements (sociaux, culturels, religieux), de tics de langage, de lois et de règles implicites, bref d’artefacts en tous genres mais tous marqueurs d’une expĂ©rience commune du monde, l’écriture ernalienne relève indubitablement d’une dĂ©marche curatoriale dont nous sonderons d’abord l’intentionnalitĂ©. Nous explorerons de quoi Ernaux se fait curatrice, dans quels fonds elle puise et rĂ©flĂ©chirons au rĂ´le des critiques – Ă©galement curateur.trice.s – et du numĂ©rique dans la transmission et la mĂ©diation des savoirs

    Introduction

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    Toutes les images demeureront. la jeune fille qui fait des ciseaux, de la bicyclette, ou les pieds au mur, allongée sur son lit de la Cité, pour accélérer les balades à la colo, la tête pleine de L’Étranger la sonnerie de la cocotte-minute, la cuisinière nickelle, le frigo lumineux, les promenades au parc avec le Bicou puis le Pilou l’homme sérieux sur les photos, patron d’un café d’habitués, patoisant, papa maternant, éplucheur de patates qui conduit sa fille à l’école sur son vélo la femme ..

    Les lettres d’hommage de Linda Lê

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    Si la lettre constitue une conversation entre absents, ceux-ci sont toutefois généralement vivants. Linda Lê, elle, écrit des lettres à des familiers morts (son père, décédé seul au Vietnam – Lettre morte, Paris, Christian Bourgois, 1999) ou à jamais confinés dans le non-être (son fils – À l’enfant que je n’aurai pas, Paris, NiL, 2011). En 1999 elle publie aussi Tu écriras sur le bonheur (Paris, Presses universitaires de France), trente-huit textes dédiés à des écrivains de renommée et d’origines diverses, sortes de « pères spirituels » ou littéraires et réitère son geste d’adresse en 2015, avec Par ailleurs (exils) (Paris, Christian Bourgois), lettres d’hommage à des écrivains par-delà le trépas. La tâche incombe alors au lecteur d’établir des correspondances entre eux et Linda Lê, entre les oeuvres achevées, passées à la postérité des uns et l’oeuvre en devenir, à la postérité encore incertaine de l’autre. Cet article identifie les continuités et discontinuités entre Tu écriras sur le bonheur et Par ailleurs (exils) et examine les cinq « figures tutélaires » qu’ils ont en commun, avant de relever quels sont les grands absents de Par ailleurs (exils) et quels écrivains y ont fait leur entrée. Alors que Tu écriras sur le bonheur était une compilation alphabétique, Par ailleurs (exils) est une suite d’hommages présentés pêle-mêle ; entre les deux se dessine le cheminement de l’oeuvre de Lê de la « littérature déplacée » vers une « littérature du dépaysement ». J’argue qu’il revient aux lecteurs et critiques, destinataires ultimes de ces lettres d’hommage, de les recevoir et d’assurer la postérité de leur auteure.If a letter is a conversation between absentees, they are usually living. Linda Lê, however, writes letters to members of her family who are deceased (her father, who died alone in Vietnam – Lettre morte, Paris, Christian Bourgois, 1999) or who are forever confined to non-existence (her son – À l’enfant que je n’aurai pas, Paris, NiL, 2011). In 1999, she also published Tu écriras sur le Bonheur (Paris, Presses universitaires de France), thirty-eight texts dedicated to celebrated authors of various origins, sorts of “spiritual,” or literary, fathers. She repeats this manner of address in 2015 with Par ailleurs (exils) (Paris, Christian Bourgois), letters of homage to writers beyond the grave. It falls then to the reader to build connections between these writers and Linda Lê, between their finished works, passed down through generations, and her works in the making. This article identifies and examines the five “tutelary figures” they have in common, before pointing out which authors were missing and which were present in Par ailleurs (exils). While Tu écriras sur le bonheur was an alphabetical compilation, Par ailleurs (exils) is a suite of homages presented in no particular order; between the two the trace of Lê’s work is discernable from “displaced literature” to a “literature of evasion.” I argue that it is the role of readers and critics, the ultimate recipients of her letters of homage, to receive them and to insure their author will be remembered for posterity

    Annie Ernaux « premier homme », « premier écrivain »

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    Il n’est qu’à parcourir divers textes et entretiens d’Annie Ernaux pour se rendre compte que le politique et l’engagement sont indissociables de l’œuvre et de celle qui l’a écrite. Née pendant la guerre, malgré une enfance dans un milieu – le commerce – où le père dit qu’il ne faut pas avoir d’idées mais où tout, des conversations et comportements des clients aux réflexions des parents, est visiblement politique, Annie Ernaux fait remonter la confluence en elle de la conscience sociale et de ..
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