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    Au fil conducteur du scepticisme : science et métaphysique chez Glanvill

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    Membre de la Royal Society, Joseph Glanvill a écrit une oeuvre complexe où le scepticisme le plus radical va de pair avec la plus grande confiance dans les progrès du savoir. Ce paradoxe apparent exprime une nouvelle conception de la science, résolument déprise de toute prétention à la saisie intuitive de la nature des choses. Le scepticisme devient alors non seulement la condition des progrès scientifiques, mais la méthode même de la science. Dans cette mesure, Glanvill tient une place importante, quoique discrète, dans l’histoire moderne de la philosophie critique. La distinction qu’il opère, pour répondre à l’argument cartésien du Dieu trompeur, entre la « certitude infaillible » et la « certitude indubitable », marque en effet le moment où la science, consciente de ses règles, se sait elle-même relative.The works of Joseph Glanvill, who was a fellow of the Royal Society, are complex : indeed, the most radical scepticism can be found to go hand in hand with the deepest trust in the advancement of knowledge. This apparent paradox bespeaks a new conception of science : a science that is definitely free from any claim to an intuitive comprehension of the nature of things. Scepticism thus becomes the condition of scientific progress as well as the very method of science itself. In so far forth, Glanvill has an important place, however unconspicuous, in the modern history of critical philosophy. In his answer to Descartes’s argument of the Deus deceptor (a deceptive god), Glanvill makes a distinction between “infallible certainty” and “indubitable certainty”, which indeed marks the moment when science, aware of its own rules, acknowledges its relativity

    La santé du sceptique : Hume, Montaigne

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    En ce qui concerne la santé et la maladie, le scepticisme est diversement apprécié par ses détracteurs ou ses adeptes. Pour les premiers, il est la figure même de la maladie de l’âme privée de vérité, pour les seconds il est le seul moyen d’atteindre la santé mentale. Mais les choses sont plus compliquées, car certains sceptiques modernes, comme Hume ou Montaigne, voient dans le doute un moment critique qu’il faut traverser.The relation between scepticism and health is not considered in the same light by the sceptics and by their enemies. According to its enemies, scepticism is a disease of the soul that has no access to truth ; whereas for the sceptics, it is the only means to mental health. But in fact, things are more complex. Modern sceptics like Montaigne or Hume, see doubt as something that has to be overcome. They view scepticism as a critical moment leading to health

    De la nécessité du pouvoir spirituel chez les modernes

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    Contre le récit libéral moderne, très tôt formulé par un Guizot par exemple, selon lequel la liberté individuelle et collective implique la mise hors-circuit politique de la religion, Auguste Comte affirme que, pas plus qu’une autre, notre société ne saurait se passer d’une autorité spirituelle organisée et instituée, c’est-à-dire d’une Église. Critiquant l’idéal individualiste, en montrant notamment qu’en réalité il mutile l’individu et empêche son développement autant qu’il dissout la société et donne le pouvoir aux riches, Comte élabore une théorie du pouvoir spirituel conforme aux besoins de la société industrielle, soucieuse tant de rationalité scientifique que de liberté individuelle. Le présent article veut mettre au jour les ressorts théoriques de cette élaboration nouvelle de l’institution religieuse.In contrast to the modern liberal narrative, early formulated by Guizot, for example, according to which individual and collective liberty implies the political marginalization of religion, Auguste Comte maintained that our society, like all societies, could not get along without a spiritually organized and instituted authority, that is, a Church. He criticized the ideal of individualism, and held that in fact it damaged the individual and impeded his or her development, while at the same time dissolving society and giving power to the wealthy. Instead he developed a theory of spiritual power adapted to the needs of industrial society, sensitive both to scientific rationality and individual liberty. This article seeks to lay out the theoretical aspects of the new elaboration of the religious institution.Contra el relato liberal moderno, tempranamente formulado por un Guizot, por ejemplo, según el cual la libertad individual y colectiva implica el alejamiento de la política de la religión, Augusto Comte afirma que, como cualquier otra, nuestra sociedad no puede prescindir de una autoridad espiritual organizada e instituida, es decir, de una Iglesia. Criticando el ideal individualista, mostrando que este mutila al individuo y le impide su desarrollo a la vez que disuelve la sociedad y otorga el poder a los ricos, Comte elabora una teoría del poder espiritual conforme a las necesidades de la sociedad industrial, preocupada tanto por la racionalidad científica como por la libertad individual. El presente artículo pretende poner al descubierto los resortes teóricos de esta nueva elaboración de la institución religiosa

    Pourquoi prenons-nous titre d'être? Pensée de soi et pensée de Dieu chez Montaigne et Descartes

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    Disponible sur internet : http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RMM_061_0021For Montaigne as well as for Descartes, the philosophical meaning of the ego rests upon the philosophical meaning of God which in turn underpins two diametrically opposite conceptions of the Self and of God. This is why the relationship between Montaigne and Descartes offers a theoretical frame in which two conflicting theories of the Self are in direct opposition : in the one, the Self appears as an attribute of a real soul, in the other, it is the expression of a person. Whether it be the attribute of a substance or the superficial manifestation of an inner vacuum, what really matters is that the ego is henceforth seen in the perspective of the infinite, given in the figure of God. In fact, the opposition is possible only because, for Montaigne as well as Descartes, the individual has ceased to be a mere instance of the human race.Le statut théorique et ontologique qu'il convient d'accorder à la première personne dépend, pour Montaigne comme pour Descartes, de celui que la pensée confère à Dieu. À l'intérieur de cette trame conceptuelle homogène se déploient deux pensées diamétralement opposées du sujet et de la divinité. Aussi, plutôt que de voir en Montaigne la source préphilosophique de Descartes, ou en Descartes l'un des continuateurs dogmatiques de Montaigne, peut-on dessiner la structure spéculative où s'ébauche le conflit qui mettra plus tard aux prises les partisans de l'âme et ceux de la personne. Car, que l'ego soit l'attribut d'une substance ou l'effet de surface d'une vacuité intérieure, dans les deux cas, c'est en tant qu'il est situé relativement à l'infini qu'il acquiert sa consistance nouvelle. Pour que l'on pût s'opposer sur la nature du sujet, il fallait que la première personne émerge comme singularité, qu'ainsi l'individu ne soit plus pensé comme un exemplaire de l'espèce humaine

    Hume, contractualiste ? Famille, droit, pouvoir dans la philosophie de Hume

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    L’article explore les méandres de la théorie humienne du contrat. Hume en effet refuse de penser la société à partir du schème du contrat social. Naturaliste, il est beaucoup plus proche de Machiavel ou de Montesquieu que de Rousseau à cet égard. Pourtant on trouve chez lui tout un réseau de notions constitutives de sa pensée politique : la convention, l’obligation, la promesse. Il s’agit de restituer la cohérence de sa théorie complexe du lien socia

    Pourquoi prenons-nous titre d'être? Pensée de soi et pensée de Dieu chez Montaigne et Descartes

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    Disponible sur internet : http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RMM_061_0021For Montaigne as well as for Descartes, the philosophical meaning of the ego rests upon the philosophical meaning of God which in turn underpins two diametrically opposite conceptions of the Self and of God. This is why the relationship between Montaigne and Descartes offers a theoretical frame in which two conflicting theories of the Self are in direct opposition : in the one, the Self appears as an attribute of a real soul, in the other, it is the expression of a person. Whether it be the attribute of a substance or the superficial manifestation of an inner vacuum, what really matters is that the ego is henceforth seen in the perspective of the infinite, given in the figure of God. In fact, the opposition is possible only because, for Montaigne as well as Descartes, the individual has ceased to be a mere instance of the human race.Le statut théorique et ontologique qu'il convient d'accorder à la première personne dépend, pour Montaigne comme pour Descartes, de celui que la pensée confère à Dieu. À l'intérieur de cette trame conceptuelle homogène se déploient deux pensées diamétralement opposées du sujet et de la divinité. Aussi, plutôt que de voir en Montaigne la source préphilosophique de Descartes, ou en Descartes l'un des continuateurs dogmatiques de Montaigne, peut-on dessiner la structure spéculative où s'ébauche le conflit qui mettra plus tard aux prises les partisans de l'âme et ceux de la personne. Car, que l'ego soit l'attribut d'une substance ou l'effet de surface d'une vacuité intérieure, dans les deux cas, c'est en tant qu'il est situé relativement à l'infini qu'il acquiert sa consistance nouvelle. Pour que l'on pût s'opposer sur la nature du sujet, il fallait que la première personne émerge comme singularité, qu'ainsi l'individu ne soit plus pensé comme un exemplaire de l'espèce humaine

    Singulière Italie

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    L’histoire du racisme est particulièrement difficile à écrire, parce que nous sommes toujours en proie à l’horreur suscitée par la Seconde Guerre mondiale, qui soulève encore toute notre indignation morale en même temps qu’elle gouverne notre regard sur l’ensemble du passé moderne. Nous avons du mal à supporter la simple lecture de ces textes qui déduisent la relégation, la ségrégation, la réduction en esclavage ou la mise à mort de millions d’êtres humains d’une science qui se voulait impart..
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