27 research outputs found

    L’apprentissage de l’événement

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    Le Miroir naît le 28 janvier 1912 de la transformation du Supplément illustré du Petit Parisien en une revue exclusivement photographique de qualité. Paul Dupuy, fils de Jean Dupuy, propriétaire du Petit Parisien, est co-gérant du groupe depuis 1909. Influencé par les illustrés des États-Unis – où il a passé plusieurs mois –, il ambitionne, avec Le Miroir, de se positionner sur le marché des hebdomadaires illustrés. C’est tout le rapport entre la photographie et l’information qu’il convient a..

    Chapitre XIII. L’héroïsme du quotidien français

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    La France était entrée dans le conflit avec une image préconçue de la guerre qu’elle imaginait rapide, victorieuse, épique. Cela correspondait à une « éthique héroïque » dominante après le conflit de 1870, en particulier dans le domaine militaire. Au contact des réalités du front, ces illusions s’effondrent brutalement. En 1915, la réalité nouvelle, rapportée à l’arrière dans son horreur brutale par les photographies de la presse illustrée, correspond finalement à la manière dont la France se..

    Chapitre VI. France. Photographier les combats, accompagner les hommes

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    D’un point de vue iconographique, l’engouement pour le combat est ancien. La peinture d’histoire fut longtemps le summum dans la hiérarchie des genres picturaux, mettant en valeur les princes, le roi ou l’empereur dans des poses martiales, quand elle ne se résumait pas tout simplement à l’histoire de la guerre elle-même, à l’instar de la galerie des Batailles inaugurée par Louis-Philippe en 1837. En photographie, depuis la guerre de Crimée (1853-1856), soit une quinzaine d’années à peine aprè..

    Passions françaises et culture de Guerre froide

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    International audienceComment retrouver les pensées du peuple de France durant la Guerre froide ? Pour dire les choses autrement, comment décrire la Guerre froide par le bas quand les sources sont majoritairement diplomatiques et ren-voient largement au point de vue des grands de ce monde ? La presse illustrée est une entrée tout à fait passionnante dans l'imaginaire d'une nation, dans la mesure où, largement lue par les citoyens en complément de la presse écrite, elle ajoute aux faits et à leur analyse, la mise en images du discours. Par ailleurs, elle s'affiche comme un outil à la charnière entre l'information événementielle et une forme de distraction du public, créant pour cela le langage spécifique du photojournalisme, qui informe tout en jouant sur les émotions. En 1962, Paris-Match comme tous les magazines illustrés, est lu collectivement, en famille ou dans les lieux semi-publiques (coiffeur, professions médicales), circulant dans des cercles bien plus larges que celui des abonnés ou des lecteurs réguliers. Voir l'actualité passe donc par la photographie, support essentiel de la presse illustrée, dont Paris-Match constitue l'acteur principal en France. Mais peut-on considérer que le magazine illustré véhicule une vision vue du bas sur l'information qu'il propose ? En tant que vecteur principal d'une information visuelle essentiellement accessible par ses reportages, le magazine doit trouver un juste milieu entre la dimension factuelle de l'événement et les attentes de son lectorat. La Guerre froide vue d'en bas aborde tous les sujets, pour faire entrer dans les chaumières l'actualité de la planète comme les affaires intérieures, jonglant avec le fait divers et l'actualité artistique avec la même faconde, élargissant ainsi aux centres d'intérêt les plus variés, l'information qu'il donne à voir au public, cherchant à rester en prises avec les passions françaises sous toutes leurs formes. À ce titre, il offre une entrée sur les représentations les plus collectives de la Guerre froide

    Images, violence et masculinités : les presses illustrées française et allemande en Grande Guerre

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    Defence date: 10 December 2007Examining Board: Prof. Regina Schulte, EUI (Supervisor) ; Prof. Annette Becker, Université de Paris X-Nanterre (External Supervisor) ; Prof. Christian Delporte, Université de Saint-Quentin-en-Yvelines ; Prof. Heinz-Gerhard Haupt, EUI

    Chapitre XII. Perceptions, réceptions, effets : du succès des politiques de l’image ?

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    De part et d’autre des tranchées où les soldats ennemis vivent les mêmes violences, chaque pays met en place une censure des images différente. En France, on propose aux civils d’entrer dans l’intimité physique et psychologique de la violence de guerre ; en Allemagne, le public n’en voit que des avatars ou des symboles. Pourtant, il importe à l’historien de ne pas se limiter aux artefacts de la communication de masse, mais plutôt de tenter de cerner les effets qu’ils produisent. Anne-Marie Th..

    Introduction

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    1er décembre 1918. À la Une de l’Illustrierte Blatt, le magazine illustré de Francfort, des soldats allemands défilent triomphalement sous la porte de Brandebourg. Ils sont acclamés par une foule qui les reconnaît comme des héros, malgré l’armistice signé et la défaite consommée. De l’autre côté du Rhin, la France, victorieuse mais meurtrie, panse ses plaies. Ce hiatus entre la réalité et les perceptions mentales est lourd de conséquences. De ces regards divergents sur une histoire commune, d..

    Chapitre IV. France. Voyeurisme, banalités et déontologies photojournalistiques

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    Les cadavres régulièrement publiés dans les magazines sont la marque de facture des illustrés français depuis 1914. Mais à partir de janvier 1915, des clichés d’une nature nouvelle parviennent à l’arrière. Ils cherchent à provoquer le choc visuel comme un équivalent aux émotions fortes vécues par les soldats sur le champ de bataille. Le sensationnalisme devient ainsi l’un des critères de la publication de l’événement, lui-même fabriqué par les médias qui le produisent, le répandent, le démult..

    Chapitre V. 1915-1918, France. Photographies du champ de bataille, métonymies de la mort

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    Les paysages de guerre ont tellement marqué les soldats qu’ils ont contribué à forger une nouvelle identité combattante. Ernst Jünger décrit comment ils donnent l’impression de vivre dans un autre monde et ses chapitres, écrits au gré des déplacements de sa section, débutent souvent par un regard sur le paysage. Pour s’approprier ces espaces nouveaux, tronqués et encadrés par les murs de la tranchée, les soldats les observent lors des temps de pause et de méditation. La photographie se fait p..
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