151 research outputs found
Thomas Le Roux (dir.), Risques industriels. Savoirs, régulations, politiques d’assistance, fin XVIIe-début XXe siècle
Cet ouvrage vient clore le programme « Histoire des risques et des accidents industriels, France/Angleterre, XVIIe-XIXe siècles ». Les contributions de ce volume sont complémentaires des articles réunis pour un numéro spécial du Mouvement social, dont l’éditorial mérite d’être parcouru pour prendre la mesure du chantier historiographique. En effet, si les travaux de sociologie ou de science politique se préoccupent depuis longtemps du gouvernement des risques dans les sociétés contemporaines,..
Anthropocène : Plan B, création de connaissances pour répondre aux enjeux sociétaux de manière soutenable dans les limites planétaires
De nombreuses recherches et en particulier celles sur les limites planétaires ont montré que nous dépassons actuellement plusieurs limites globales, ce qui questionne fortement la soutenabilité de nos sociétés contemporaines à forte empreinte écologique. Cette prise de conscience se généralise et a fait croître à une vitesse importante les attentes sociétales de visions alternatives à un futur basé sur le seul progrès technologique et/ou une croissance économique infinie.Nous souhaitons faire face à ces constats et aux attentes qu’ils génèrent, sans greenwashing et sans nous en remettre à une croissance verte que nous savons impossible depuis longtemps et notamment par les travaux commandités par le Club de Rome. Impossibilité qui a été rappelée récemment à notre mémoire par une note de l’UE. Pour cela nous souhaitons engager l’UGA dans la construction, sur le long terme, d’une communauté scientifique transdisciplinaire. Nous proposons de développer des recherches complémentaires et alternatives à celles basées sur la double hypothèse d’un éternel progrès technologique et d’une croissance économique qui serait nécessairement vertueuse sur le plan social. Ces recherches auront pour objectif principal d’appréhender la dimension systémique et complexe des questions de dépassement écologique.Pour cela nous savons que nous pouvons d’ores et déjà appuyer notre démarche sur plusieurs collectifs de personnels et d’étudiants nés spontanément dans différentes structures de l’UGA. Leur diversité de profils et de disciplines constitue un atout précieux pour construire une approche transdisciplinaire. Nous pensons donc qu’il est utile et pertinent d’essayer de fédérer ces initiatives dans une démarche collective commune de production de connaissances
Les valeurs de la santé. Des syndicalistes dans le gouvernement des risques industriels, 1966-1987
National audienceIn the late Sixties, several French labor unions became the cradle of a “working-class environmentalism.” This combined a critique of the monetarization of occupational risks with a claim for protecting the environmental against industrial pollution. The period studied extends from 1966 to the late Eighties, which makes it possible to study as a whole two sequences that are often examined separately, as this shed light on the entanglement of the collective mobilizations of the Sixties and the change of the industrial hazard regimes in the late Seventies. Labor unions then called to sanctuarize human health and the environment. By challenging the regulatory framework inherited from the laws on industrial accidents and occupational diseases, unionists advocated for these issues to be removed from negotiations between employers and workers : health was not to be sold anymore, and it was then defended as a “value per se.” For a group of unionist, this approach also became a lever for questioning the social uses and ecological sustainability of production choices
Trade unions and the environment during the 1968 period
During the 1960s and 1970s, some parts of the European trade union movement stressed the urgency of mobilizing the working classes against occupational diseases and industrial pollution. This approach helped challenge the legacy of the union practices that emerged from the social and political compromises after Liberation, which postulated that economic growth was virtuous in nature and did not explore its ecological repercussions
Jean-Louis Favre, Une histoire populaire du 13e arrondissement de Paris
À l’heure où plusieurs recherches décrivent une capitale en proie à la gentrification, le choix d’étudier la rémanence d’un « quartier populaire » dans Paris peut surprendre. C’est pourtant cette démarche qui fonde l’originalité de l’ouvrage de Jean-Louis Favre, pour qui « le 13e arrondissement a changé, mais certains quartiers gardent une mémoire du monde populaire » (p. 10). L’analyse se découpe en deux mouvements distincts : la première partie se concentre sur l’histoire de l’arrondissemen..
L’ombre toxique du moustique sur la ville. Hygiénisme municipal, reconstruction urbaine et accommodement aux risques
International audienceSince the Inter-war period, mosquitoes have been seen as an obstacle for the economic attractiveness of the city of Lyon. The Bureau d’hygiène municipale (BHM, Municipal Hygiene Office) was given the task to fight their proliferation. In the Postwar, as many Lyon’s doctors and scientists were involved in international scientific networks, they facilitated the import and use of insecticides such as DDT. As this substance was becoming a symbol of modernity, the BHM convinced several of the city’s main economic actors of the relevance of mosquito control – from tourism industry (for whom mosquito eradication was an argument for the city’s attractiveness) to regional chemical companies which saw an opportunity to diversify their production. The BHM then organized mosquito control according to a military pattern in order to mobilize different categories of workers, from academics to municipal staff. The entire organization of mosquito control was then based on the use of insecticide products. The use of DDT was confirmed for a long time despite the growing media coverage of ecological and health alerts, as well as the emergence of several protests from farmers and beekeepers who questioned the relevance of the choice of a proven poison.Forthcoming. Renaud Bécot, « L'ombre toxique du moustique sur la ville. Hygiénisme municipal, reconstruction urbaine et accommodement aux risques », Stéphane Frioux (dir.), Une France en transition. Urbanisation, risques environnementaux et horizon écologique dans le second XXe siècle, Seyssel, Champ Vallon, 2020.La présence de moustiques dans l’agglomération lyonnaise constitua une épreuve pour l’attractivité économique de la ville dès l’entre-deux-guerres. Le Bureau d’hygiène municipal (BHM) se vit confier la mission de lutter contre leur prolifération. Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, l’insertion de médecins et scientifiques lyonnais dans des réseaux scientifiques internationaux fut une opportunité pour accélérer l’importation et l’usage d’insecticides tels que le DDT. En érigeant la substance comme un symbole de modernité, le BHM parvient à s’attirer la sympathie de plusieurs secteurs économiques de la ville – depuis le patronat de l’hôtellerie qui voit l’éradication des moustiques comme un argument pour l’attractivité de la cité, jusqu’aux entreprises régionales de la chimie qui voient une opportunité pour diversifier leurs productions. Le BHM organise alors les opérations de démoustication en suivant une organisation militaire pour mobiliser les différentes catégories de personnels, depuis les universitaires jusqu’aux personnels communaux. L’architecture de la démoustication municipale repose alors strictement sur l’usage de produits insecticides, et le choix du DDT est longtemps confirmé malgré la médiatisation croissante des alertes écologiques et sanitaires, ainsi que de l’émergence d’acteurs contestant la pertinence du choix du poison.Texte à paraître. Renaud Bécot, « L'ombre toxique du moustique sur la ville. Hygiénisme municipal, reconstruction urbaine et accommodement aux risques », Stéphane Frioux (dir.), Une France en transition. Urbanisation, risques environnementaux et horizon écologique dans le second XXe siècle, Seyssel, Champ Vallon, 2020
Éradiquer les moustiques pour valoriser le foncier
À l’heure du réchauffement climatique, la prolifération de certains types de moustiques devient une menace croissante pour la santé des populations. En Europe, si les pratiques de démoustication sont anciennes et remontent au lendemain de la Seconde Guerre mondiale avec un recours croissant au DDT, elles se sont paradoxalement développées alors que les moustiques ne représentaient plus une menace vectorielle pour la plupart des Européens. Ces politiques de démoustication se présentent comme des dispositifs de construction d’une modernité urbaine de l’après-guerre, dans laquelle la chimie participe à façonner les paysages urbains. Des contestations émergent progressivement et participent à un mouvement lent, et non linéaire, de réduction du recours à certains toxiques, à commencer par le DDT
Les baleines dans la guerre froide
Le détroit de Béring a été une aire d’interactions et de confrontations entre les deux grandes puissances du XXe siècle. En reconstituant son destin environnemental, du milieu du XIXe siècle jusqu’aux années 1990, B. Demuth étudie les chaînes de conversion des ressources énergétiques.À propos de : Bathsheba Demuth, Floating Coast. An Environmental History of the Bering Strait, New-York, Norto
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